
Hommage à mannhunter qui nous sortira bien quelques articles ou critiques dans plusieurs langues du moment que ça dira du bien de Michael Mann.
Au cours de l’été 1957, l’ancien pilote automobile Enzo Ferrari est en crise. La faillite traque l'entreprise que lui et sa femme Laura ont construite à partir de rien, dix ans plus tôt. Leur mariage tempétueux lutte avec le deuil d’un fils (Dino) et la reconnaissance d’un autre (Piero). Il décide de contrer ses pertes en misant tout sur une seule course - 1 000 miles à travers l’Italie, l’emblématique Mille Miglia.

EliWallou a écrit : ↑28 déc. 23, 19:17 Ferrari
À première vue, et comme je le redoutais par son sujet, le Mann qui m'intéressera le moins. J'ai trouvé certains cadrages ou montages carrément ratés, Mann pas très à l'aise dans un cadre plus familial et restreint où il ne peut pas faire jouer ses "fuites en avant" de personnages en action. Sceptique face à un plan extrêmement violent, et comment il est geré dans le récit par le montage.
De drôles de parallèles avec le Scorsese, où les comparaisons ne sont pas à l'avantage pour mon Mann chéri
Il faudra que je le revoie chez moi, car j'étais un peu loin de l'écran, avec des doubles sous-titres, et un mix audio étrange, pour me faire un avis plus posé.
Innaperfekt a tout dit.innaperfekt_ a écrit : ↑27 janv. 24, 12:09 C'est si dur ! Si dur de voir Mann dégringoler ici dans un médiocre nouvel essai à 80 ans. Là où Spielberg et Scorsese avaient encore réussi à sortir une qualité incroyable, lui, échoue, dans un semi biopic insipide et ennuyant. Là où il souhaitait révéler trois mois intenses et fous de la vie d'Enzo Ferrari, dans un écrin d'opéra, il ne donne qu'un film plat, sans rythme, qui n'est que le reflet d'une conjugopathie fadasse, et de la double vie d'un homme qui n'a finalement, pas grand chose à raconter. La mise en scène est quelconque et une scène d'une violence inouïe dans des CGI infectes vient ridiculiser le récit dans un final qui tarde tellement à arriver. J'ai lutté pour ne pas arrêter avant la fin. Driver a dû, en bon élève, forcément étudier le personnage mais ce jeu froid et monolithique finit par agacer. Shailene Woodley peine à faire illustrer le moindre sentiment à l'écran, dans une pseudo tentative d'accent italien gênant. Seule Penelope Cruz met un peu de vie là-dedans. Non, honnêtement, c'est un raté étrange par un très grand, qui interroge énormément.
Avec Ferrari, Mann renoue avec une forme beaucoup plus classique, plus patinée, sophistiquée mais pas trop. Paradoxalement, ces retrouvailles en terres plus conventionnelles sur le plan narratif n'équivalent pas à davantage d'incarnation, à l'exception de Penelope Cruz qui délivre une prestation en épouse outragée et mère ravagée presque trop bonne au vu de l'étroitesse du produit final. Pour moi, Ferrari est de ces films du milieu pas déshonorants mais touts petits, qui ne laissent pas grand' trace en mémoire, la faute à un récit manquant d'enjeux dramatiques réellement impliquants pour le spectateur. Il ne laisse jamais vraiment transpirer la détermination obsessionnelle de Mann à filmer ce qui est quand même un projet porté depuis le début des années 1990 (avec De Niro à l'origine), il semble tout survoler en permanence et enchaîner laborieusement les scènes parce qu'il faut bien faire un film de 2 heures, un peu comme House of Gucci pour prendre un autre film drivé par Driver. Interrogé sur les projets qu'il n'avait pas réussi à concrétiser dans sa carrière, Alain Resnais dressait le parallèle avec le tireur sportif, qui ajuste son tir pendant de longues secondes pour décocher le tir parfait ; mais plus il attend, plus le corps tendu vers l'objectif manque d'échouer. Resnais disait qu'au bout d'un moment, le moment est passé justement, c'est trop tard. Malgré tous les efforts, le tir n'atteindra pas sa cible. Ferrari me fait vraiment penser à cette analogie.