Et donc, après avoir fait n'importe quoi avec la licence Halloween (malgré un 1er opus très correct), David Gordon Green s'attaque désormais à celle de L'Exorciste...et s'apprête à en faire n'importe quoi.
On va quand même être gentil et noter que la première demi-heure fait presque illusion : le prologue à Haïti fait clairement référence (avec moins de sable et plus de tremblement de terre) à celui du Friedkin situé en Irak, mais l'atmosphère se pose tranquillement, ça prend son temps, puis la tension monte légèrement lorsque les deux jeunes filles disparaissent...mais malheureusement, il fallait bien qu'elles réapparaissent. Et c'est là que les problèmes commencent.
Parce que là où le début faisait dans la gradation et la montée de tension, d'un coup ça s'accélère : les gamines deviennent possédées en 10 minutes et il faut à peu près le même temps aux familles pour se convaincre que c'est sûr : elles sont possédées par le Diable ! (là où chez Friedkin, ça prenait vraiment son temps et c'est tant mieux)
Et c'est en fait totalement logique, puisque tout le film baigne dans une espèce de bullshit religieux prosélyte à la limite du supportable. Même le personnage du père, tout d'abord sceptique voire athée, est finalement obligé de rejoindre le clan des bigots pour sauver sa fille des griffes du Malin.
Mais avant ça, il aura fallu qu'il aille chercher l'aide de non moins que Chris McNeil (pauvre Ellen Burstyn), dans un rôle à la Laurie Strode, figure vengeresse désormais experte en exorcismes...avant de finir à l'hôpital pour tout le reste du film puisque c'est diablement écrit n'importe comment !
Le pire est à venir, avec l'obligatoire séquence finale d'exorcisme. Durant laquelle l'un des personnages, pris d'un soudain élan de lucidité, hurle à ses congénères : "Ça ne marche pas du tout ! Faisons quelque chose de nouveau !" (à moins qu'elle s'adressait en fait à DGG derrière sa caméra ?). Sauf que personne n'avait visiblement envie de l'écouter, étant donné que l'on a droit aux classiques jets de vomi vert, insultes à caractère sexuel, corps en lévitation...soit exactement la même chose que dans le classique de 1973, mais en nul.
Et surtout : ça ne fait strictement jamais peur. Aucune tension, aucun malaise. Tout au plus ça peut générer quelques rires, notamment lors de l'arrivée d'un prêtre traitée quasiment comme celle d'un super-héros (et évidemment, à peine le prêtre arrivé, le voilà qui se met à toucher les 2 jeunes filles...).
Mais ça, c'était avant les 5 dernières minutes qui réussissent l'exploit d'être encore plus nulles, avec un dernier monologue de Ann Dowd qui nous apprend que le Mal c'est vraiment pas bien, et que pour vaincre le Mal, il faut de l'amour et de la solidarité...et enfin, pour finir, un cameo qu'absolument personne n'espérait, et surtout pas les chirurgiens esthétiques tant c'est une démonstration de tout ce qu'il ne faut pas faire avec un bistouri.
Pour quelqu'un comme moi qui avait revu le film original 48h avant cette suite/legacyquel/mes couilles, ça fait très très très mal de voir que le passage du temps a ruiné le visage de certaines personnes.
Heureusement, cet Exorcist : Believer n'aura pas trop à se soucier du passage du temps, puisqu'il risque d'être très très très vite oublié...
Chouette, je vais le voir ce week-end en double programme avec Saw X. J'ai hâte !
-magik- a écrit : ↑26 oct. 23, 04:34
Chouette, je vais le voir ce week-end en double programme avec Saw X. J'ai hâte !
Un point sur lequel Flol n'insiste pas assez (faut dire que même si c'est moins éclatant que Expend4bles, il y a un paquet de bonnes choses dans ce Devotion, c'est à s'en crever les yeux) : les deux fillettes jouent comme des savates. Une fois possédées, elles puent vraiment des pieds, certainement un autre signe manifeste de la présence du Démon.
La Pat'patrouille : la super patrouille le film : 6/10
Sortie cinéma familiale oblige, j'avoue que ce film animé est plutôt correct pour les 3/10 ans, le principe des super pouvoirs est plutôt rigolo et bien adaptés aux toutous.
Alibi. Com 2 : 6,5/10
Là aussi, j'avoue avoir passé un bon moment de rigolade en famille. C'est pas toujours très fin et certaines blagues sont déjà oubliées, mais d'autres font mouches. Et je trouve que la troupe forme une bonne équipe.
Elever des enfants c'est comme ranger sa collection de films : c'est pas comme on voudrait mais c'est bien quand même.
Une deuxième partie de film pas à la hauteur du début et c'est dommage. Ca part un peu dans tous les sens et puis les extraterrestres ne m'ont jamais fait peur. Malgré tout portée par une excellente Kaitlyn Dever (ça en devient une habitude à force)
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
Exemple typique du film à pitch...mais qui n'a pas grand-chose d'autre à proposer.
Il est donc question d'un jeune type, a priori bien sous tous rapports, mais qui vit seul dans une grande propriété, avec pour seul compagnon...un homme déguisé en chien et qui agit constamment comme un chien.
Ok pourquoi pas, sur le papier c'est intriguant.
Donc le jeune homme (millionnaire de son état, qui plus est) rencontre une jeune fille sur Tinder, la ramène chez lui, elle tombe sur Frank le "chien", trouve ça un peu chelou mais décide finalement de l'accepter...même si l'on sent très vite que Frank le chien commence à avoir une attitude un peu étrange et semble développer de drôle de sentiments envers cette Ingrid (de la jalousie ?).
Donc à partir de là, je me dis que je vois trèèèèèèès bien dans quelle direction le film va partir...alors que finalement, attention petit twist : pas du tout !
Malheureusement, ce n'est pas pour autant que la nouvelle direction vers laquelle part le film est bouleversante d'originalité ; au contraire même, puisque l'on se retrouve face à un énième portrait de psychopathe rigide à la Patrick Bateman.
Et comme en plus, ce propos lambda n'est jamais rehaussé par une mise en scène qui a du chien*, eh bien c'est surtout l'ennui qui commence à pointer le bout de sa truffe**.
Jusqu'à un plan final qui n'a l'air d'exister que dans le but de nous interroger et de se donner des airs de film à mystère. Alors que ça n'a juste aucun sens et que c’est surtout complètement con.
*vous ne pensiez tout de même pas que je n'allais pas placer de jeux de mots canins ?
**pardon
Outerlimits a écrit : ↑27 oct. 23, 15:29
Pour finir, les 20 ans de plus au compteur qu'ont pris les 2 personnages principaux sont parfaitement visibles (cela passe mieux sur Tobin Bell, car sur Shawnee Smith, ultra-botoxé, ça coince)
Mais puisque je vous dis qu'elle a juste voulu se faire la tête de Valérie Lemercier dans L'école du fan !
Otez moi d'une doute, il était pas mort dans les films le personnage de Tobin Bell ?
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
Second Tour - Albert Dupontel : 5,5/10
Assez décevant, proposition étonnante, c'est d'ailleurs une de ses rares qualités avec un bon sens du rythme. Pour ma part pas assez drôle quand ça doit l'être, ni émouvant quand le film bascule dans le mélo, il est dommage que le film ne soit pas plus méchant ou satirique sur la toile de fond qu'il utilise (la politique, les médias). Assez fade au final.
L'Exorciste : Dévotion (3,5/10) : Bon, c'est bien naze. Ça ne vaut pas plus qu'un téléfilm d'une sous chaine de la TNT. Et la caricature du père Karras en père Viandoxx, c'est la misère.
