Dunn a écrit : ↑29 sept. 23, 18:10
The creator : 8/10
Je note généreusement mais par ces temps qui courent à Hollywood, un film de SF de cette qualité c'est unique ! Comme Rogue one, Edwards sait très bien tiré partie de son budget (80 millions de dollars c'est tout bonnement incroyable et c'est là qu'on se dit que les studios foutent l'argent par la fenêtre), que ça soit la direction artistique à tomber et ses scènes d'actions (l'infiltration pour chercher l'arme ou le climax absolument magnifique), son histoire qui ne répète pas tout ce qu'on a déjà vu sur l'A.I. mais la transcende tout autrement et surtout n'enfonce pas des portes lourdes de sens sans savoir où aller. Et comme dans Rogue one, le film prends son temps pour après ne plus jamais s'arrêter.
The Creator : 6.5/10
Très raccord à propos du spectacle visuel orchestré par Gareth Edwards et son équipe (vu le budget alloué, son monde futur est c'est vrai hyper impressionnant) mais je suis ressorti de projo un chouilla moins enthousiaste car il m'a fallu attendre une bonne heure je crois pour me connecter émotionnellement au film. Dans sa 1ère moitié, je trouve en effet la construction narrative et par extension le montage un peu bancals (on est bien trop vite catapulté dans l'action, du coup il est difficile d'être touché par ce que vit/traverse en début du métrage le héros joué par John David Washington vu le peu de matière alors à notre disposition). Assez inégal d'ailleurs, le rythme en même temps que l'implication s'améliore heureusement par la suite (la toute jeune Madeleine Yuna Voyles n'est pas étrangère à cette embellie progressive), avec une jolie montée en puissance à partir du raid massif lancé par l'armée américaine contre le bastion des IA. Au final, pas tout à fait donc la déflagration attendue mais en dépit des quelques écueils évoqués et la profusion de facilités scénaristiques, il faut le reconnaître (je pense en particulier au final dans la base spatiale Nomad), il y a quand même de quoi se réjouir devant le nouveau long du réal' qui, tout en se démarquant de nombre de grosses baudruches au coût inversement proportionnel à l'imagination dont elles font preuve, fait écho à pas mal de longs-métrages (on pense immanquablement à ceux de Neil Blomkamp, de part la proximité des thématiques abordées et du design, ainsi qu'à Akira bien sûr ou encore Apocalypse Now pour l'évocation des dérapages de la machine de guerre américaine pendant le conflit vietnamien).
Au passage, j'aimerais baisser ma note d'Acide à 5.5. Merci d'avance Karras.
Le cinéaste fait un travail qui a ce niveau tiens plus à de la science que de la reconstitution. Précision remarquable du montage, regard exiguë des témoins, il fait une suite à St-Omer, du fait que la parole fait le film, et le film fait la parole. J'avais jamais entendu parler de cette affaire, je me suis forcé de ne rien lire avant de voir le film (et pour tout vous dire, j'étais un peu perdu pendant 15minutes). Je pourrais faire une tournure de phrase à la Halford, mais comme il est imbattable et met en PLS tout le monde, je dirais uniquement : France 70's, France rance. Son avocat annonce qu'il adore être un martyr, mais c'est bien plus subtile que cela, Goldman possède une intelligence rare pour englober son "peuple". Et cette phrase, qui prend un sens très fort quand on comprend son histoire et ses actes : "Je suis née et mort en 1944" (dit à son avocat comme une forme de lucidité) et "Je suis innocent car je suis innocent, c'est ontologique" (au procès) ou "Je suis aussi Nègre (dans le sens négritude) que juif". Avant de le (re)voir, il me restera le temps de lire Souvenirs Obscurs d'un juif Polonais à Paris. En tout cas, intellectuellement, c'est le film ou j'ai appris le plus de chose sur la mémoire de la Shoah et de la France des années 70.
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
Alibabass a écrit : ↑1 oct. 23, 11:40
peux-être que tout le monde s'en fout de Dogman .
Il doit y avoir un peu de ça .
En ce qui me concerne, j'avais déjà pas aimé le film de Garrone, c'est pas pour retenter un Dogman par Luc Besson
Dernière modification par Alexandre Angel le 1 oct. 23, 11:52, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Alibabass a écrit : ↑1 oct. 23, 11:40
Tchi-Tcha était dessus, à suivre ... ou pas, peux-être que tout le monde s'en fout de Dogman ^^ .
C'est prévu très prochainement. Et s'il me fait marrer, j'ouvre un sujet dans la foulée. Je soupçonne que beaucoup de classikiens seront davantage motivés pour troller joyeusement un topic Dogman que pour aller voir le film (1h54 de bessonerie quand même)
(j'ai juste peur que ce soit nettement moins rigolo que Lucy ou Arthur Malédiction)
Commençons par le plus évident : visuellement, c’est stupéfiant. Ce que Edwards et son équipe sont parvenus à faire d’un budget de 80 millions, quand d’autres avec 5 fois ne parviennent à faire que des films tout en plastique, c’est assez exceptionnel.
Et comme Edwards fait partie de cette rare race d’auteurs dans le genre du blockbuster (tous ses films portent sa propre patte, notamment sa fascination pour le gigantisme et les différentes échelles de grandeur), on a plus d’une fois droit à des séquences entières quasiment à couper le souffle, dotées d’une impression d’ampleur épique de plus en plus rare au cinéma (l’attaque finale du camp des IA), ainsi que d’un véritable sens du timing et de la mise en scène (l’utilisation des silences, c’est quelque chose).
Mais LE problème (car il est de taille), c’est qu’au-delà de cet aspect visuel étourdissant et incroyablement satisfaisant (qui m’a rappelé Spielberg dans son utilisation des CGI parfaitement intégrés à des univers tangibles), j’ai eu cette désagréable impression d’avoir un sentiment de déjà vu pendant 2 heures.
Edwards est un fan de SF et plus globalement un cinéphile, et ça se voit. Un peu trop même. Parce ça bouffe littéralement à tous les râteliers : les deux Terminator, Aliens, District 9, Elysium, Akira, n’importe quel film sur la guerre du Vietnam + probablement un paquet de mangas et de jeux vidéos que j’aurais du mal à citer puisque je n’y connais rien là-dedans.
Ça donne donc un film qui suit sans déplaisir mais totalement dénué de surprises, et surtout avec des révélations parmi les moins surprenantes du monde. Tout est tellement balisé qu’on est même permis de trouver parfois le temps un petit peu long.
Autre élément de déception : la musique. Lui qui m'avait toujours habitué à accompagner ses films par des partitions symphoniques classieuses (merci Desplat et Giacchino), Edwards a cette fois droit à de la compo ultra générique et sans idée. Quelle ne fut donc pas ma surprise (non) de voir qu'elle est signée par mon meilleur ami allemand...
Mais je souhaite tout de même à Edwards et à son film de réussir car malgré ses imperfections, et pour le bien de l’industrie du cinéma, The Creator vaudra toujours mieux que n’importe quel film de super-héros.
Coup de chance : 5/10 N'attendez pas trop de la fin du monde : 7/10 Le règne animal : 7/10 L'air de la mer rend libre : 6,5/10 L'autre Laurens : 6/10 Bernadette : 6/10 Negative Numbers : 4,5/10 Entre les lignes : 4/10
Une alimentation saine dirige l'énergie sexuelle dans les parties concernées
Barbara Cartland
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