Coxwell a écrit : ↑12 mai 23, 11:58Je serai curieux de savoir de quel
immobilisme il est question.
Addis-Abeba a écrit : ↑12 mai 23, 12:02Quelle pertinence ? Faudrait déjà qu'elle clarifie son propos, elle veut quoi
Addis-Abeba a écrit : ↑12 mai 23, 12:04Oui voilà tu m'as devancé.
Un indice, peut-être un peu cryptique je vous l'accorde, sur une des raisons : "J’ai décidé de politiser mon arrêt du cinéma pour dénoncer la complaisance généralisée du métier vis-à-vis des agresseurs sexuels".
Addis-Abeba a écrit : ↑12 mai 23, 12:02Le journal le Monde oui super, tu prends le Figaro et tu auras l'exact inverse, donc ?
Souvent, les choses sont simples : Le Monde a fait cet article, c'est celui dont Spongebob a donné le lien, et donc ce sur quoi je rebondis.
Je doute que le secrétaire général de la CGT-spectacle, Caroline Deruas ou Jean-Gabriel Périot diraient au Figaro des choses différentes qu'au Monde, mais je doute aussi que Le Figaro interrogerait le secrétaire général de la CGT-spectacle, Caroline Deruas ou Jean-Gabriel Périot sur le sujet.
Une recherche Google "Le Figaro Adèle Haenel" me le confirme (what a twist) : ils ont interrogé Sabine Prokhoris, l'auteure du livre Le Mirage #MeToo, dans lequel elle "ouvre le débat interdit" sur les "hashtags désormais sacrés #MeToo, #BalanceTonPorc, et autres piloris virtuels", dans un livre qui "démontre combien les conséquences de la révolution #MeToo en sont en réalité funestes, pour les femmes et pour tous.". L'article commence par "Est-ce un événement politique ? Soyons sérieux. Ou bien si c'en est un, il y a de quoi s'inquiéter, car cela signifierait que l'on est prêt à boire les paroles de n'importe quel gourou paranoïaque pourvu que ce soit pour «la bonne cause». Souhaitons que nous n'en soyons collectivement pas encore là..."
Comme je suis joueur : chez Causeur, la réaction est «Adèle, y’a du boulot chez Cochonou !» J'attends avec impatience l'article-réaction de VA.
Non pas que je voie le rapport avec, disons, les propos de Jean-Gabriel Périot.
Supfiction a écrit : ↑12 mai 23, 12:30Bref, ce n’est plus une simple actrice qui ouvre sa gueule mais avant tout une militante révolutionnaire trotskyste.
"On vous parle de solidarité, et vous me parlez travellings et gros plans".
Plus largement, j'ai du mal à comprendre en quoi ce serait un problème pour une actrice d'être clairement ancrée à gauche. Surtout qu'on parle de quoi, là ? Combattre la réforme des retraites ? Se battre pour une action climatique ? Contre les violences sexuelles ? C'est censé être des positions clivantes ?
cinephage a écrit : ↑12 mai 23, 12:09Pour ton entreprise, saisis plutôt les prud'hommes, ton CSE ou l'inspection du travail, peut-être même ta hiérarchie, tu auras de meilleurs résultats qu'en publiant un papier dans télérama, même si dans tous les cas ça prendra du temps à régler.
Je n'ai heureusement jamais eu à subir personnellement ce cas de figure. Mais proche de moi :
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Une collègue de ma copine, oui. Elle a enchainé 2 burn-outs à cause de son management, avant de devoir finalement démissionner (sans aucune compensation financière, donc). Le management ? Pour lui, l'enchainement de 2 burn outs était la preuve qu'elle était simplement mentalement fragile. Voire même, je cite, "une folle dingue". Un passage de l'IT et son constat du problème n'a rien changé. Et à ma connaissance, sa plainte aux prud'hommes n'est toujours pas jugée (ça va pourtant faire 5 ans). Le management de la boîte, lui, n'a pas changé.
Plus près de moi, à mon taf, un autre département que le mien enchaine un turnover de folie depuis 2 ans (2 ans bon dieu) à cause de burn outs à répétition. Le CSE est parfaitement au courant, alertant depuis le début. Le médecin du travail est au courant, puisqu'il constate le niveau mental des employés. L'IT est au courant, depuis les 1ers cas. Il n'y a guère que les prud'hommes qui n'ont pas encore été alertés, et encore, c'est peut-être le cas maintenant.
Au niveau hiérarchique, absolument personne n'a été remplacé non plus, et aucun changement structurel n'est actuellement prévu.
Donc dans un monde idyllique, ce que tu proposes marcherait.
Mais dans le nôtre, non.
Tout comme dans un monde idyllique, qu'Adèle Haenel soit une actrice lesbienne serait un fait totalement banal car les lesbiennes n'auraient aucun problème de représentations au cinéma (devant comme derrière les caméras), et le coming out de Dussopt dans Têtu ne serait pas une possibilité de contre-feu médiatique.
Et il n'y aurait pas besoin que celles et ceux (enfin, surtout celles) qui le peuvent doivent médiatiser dans Mediapart les agressions sexuelles qu'elles ont subi pour que la justice s'en saisisse et fasse son taf (avec justesse et célérité).
Oui, notre monde est hautement imparfait, sur beaucoup de points, et peut-être que ça explique la multiplicité des reproches qu'on peut lui faire : sur son modèle économique délétère, sur ses inégalités en tout genre, sur l'inaction climatique, etc etc.
(oh mon dieu, là, un militant révolutionnaire trotskiste ! Fuyez !)