Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
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Re: Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
Shining
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Re: Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
Perso je bannis ceux qui disent non à My Darling Clementine (et en plus je ne suis même pas Fordien).
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Re: Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
Tu dis vraiment n'importe quoi.Alexandre Angel a écrit : ↑16 févr. 23, 10:29C'est vrai.
C'est l'éternel problème de l'excès de subjectivité qui plombe beaucoup d'échanges parce que cela empêche d'absorber, dans la discussion, le point de vue de l'autre.
Sur ce forum (le seul que je fréquente depuis la mort de Tavernier), c'est récurrent (sans forcément qu'il y ait conflit ou engueulade, ce n'est pas la question et à la limite, je préférerais qu'il y ait plus d'engueulades).
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Re: Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
C'est pourtant une triste réalité.
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Re: Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
Chutttt ,c'est pour les engueulades
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Re: Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
Comment tu nous as eu , toi !
Je me disais que c'était un tantinet violent comme réaction!
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Re: Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
Bah, il y a prescription, le veto est levé. Jamais retenté Bambi (ni je pense aucun Disney en dehors de Pinocchio) depuis cette page 12.
Aucun souvenir vingt ans plus tard.
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Re: Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
Allez je tente pour l'amour du jeu, qui ne kiffe pas The General de Clyde Bruckman et Buster Keaton?

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Re: Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
J'ai essayé de jouer ce jeu, mais il m'inspire la même chose que ce dialogue de WarGames :
"Vous jouez au morpion, de temps en temps ? _ Ça m'arrive, oui. _ Mais vous n'y jouez plus._ Non. _ Pourquoi ? _ Parce que c'est embêtant : toujours match nul. _ Eh oui, il n'y a jamais de vainqueur, le jeu en lui-même est sans intérêt."
J'ai de moins en moins confiance envers la notion d'objectivité depuis un certain moment, et ce, pour deux raisons.
Premièrement, j'ai trop souvent vu des personnes la brandir et me rendre compte, en grattant un peu et en la réutilisant contre eux, qu'ils voulaient juste imposer leur avis.
Deuxièmement, l'étymologie même du mot m'en a détourné. Il est dérivé de objectif, qui lui-même est dérivé de Objet. De la même façon, la subjectivité est un mot dérivé in fine de Sujet. Or, les films, comme les livres, les sculptures, les peintures, les morceaux de musiques et autres sont réalisés par des individus, qui sont des sujets. Tarkovski appelait lui-même de ses vœux les jeunes réalisateurs à faire des films qui reflètent leur vie*, à côté de la notion de responsabilité et de sacrifice au cinéma, auquel ils appartiennent. Il serait aussi possible d'y voir une contradiction, mais bon...
Par conséquent, si un film est réalisé par des individus, et donc des sujets, et qu'on veut y appliquer une objectivité, c'est qu'on considère un travail de sujets comme un objet. Par conséquent, je considère comme très possible de considérer comme un manque de respect envers un réalisateur et le reste de l'équipe (acteurs compris), le fait de vouloir être objectif. Chose que je fais moi-même, bien entendu. J'ai ma conscience pour moi. Mais je me demande si certains, dans le domaine de la critique, ont bien la leur. Et pourtant, ce n'est ni devant un film, ni même au détour d'une conversation de cinéphiles que je m'en suis rendu compte. C'est bête comme chou, mais c'est en regardant un documentaire sur les sectes que ça m'a frappé.
En conséquence, je pense que l'objectivité, quand bien même ce ne serait pas un leurre car on sera toujours le subjectif de quelqu'un (comme le culte de l'un sera toujours le "more idiot" de l'autre, par exemple), est une insulte envers la création artistique. Même si être jugé sur un film est un peu moins violent que sur ses opinions ou son physique, car tout le monde juge tout le monde, tout le temps et sur n'importe quoi ("il a une plus grosse bagnole", "il gagne plus", "il a pas une gueule de bon français").
L.R
* "Je suis assez étonné de voir des réalisateurs pour qui le travail n'est qu'une sorte de privilège, qui se contentent d'exploiter leur métier. Leur vie n'a rien à voir avec leurs films."
"Vous jouez au morpion, de temps en temps ? _ Ça m'arrive, oui. _ Mais vous n'y jouez plus._ Non. _ Pourquoi ? _ Parce que c'est embêtant : toujours match nul. _ Eh oui, il n'y a jamais de vainqueur, le jeu en lui-même est sans intérêt."
J'ai de moins en moins confiance envers la notion d'objectivité depuis un certain moment, et ce, pour deux raisons.
Premièrement, j'ai trop souvent vu des personnes la brandir et me rendre compte, en grattant un peu et en la réutilisant contre eux, qu'ils voulaient juste imposer leur avis.
Deuxièmement, l'étymologie même du mot m'en a détourné. Il est dérivé de objectif, qui lui-même est dérivé de Objet. De la même façon, la subjectivité est un mot dérivé in fine de Sujet. Or, les films, comme les livres, les sculptures, les peintures, les morceaux de musiques et autres sont réalisés par des individus, qui sont des sujets. Tarkovski appelait lui-même de ses vœux les jeunes réalisateurs à faire des films qui reflètent leur vie*, à côté de la notion de responsabilité et de sacrifice au cinéma, auquel ils appartiennent. Il serait aussi possible d'y voir une contradiction, mais bon...
Par conséquent, si un film est réalisé par des individus, et donc des sujets, et qu'on veut y appliquer une objectivité, c'est qu'on considère un travail de sujets comme un objet. Par conséquent, je considère comme très possible de considérer comme un manque de respect envers un réalisateur et le reste de l'équipe (acteurs compris), le fait de vouloir être objectif. Chose que je fais moi-même, bien entendu. J'ai ma conscience pour moi. Mais je me demande si certains, dans le domaine de la critique, ont bien la leur. Et pourtant, ce n'est ni devant un film, ni même au détour d'une conversation de cinéphiles que je m'en suis rendu compte. C'est bête comme chou, mais c'est en regardant un documentaire sur les sectes que ça m'a frappé.
En conséquence, je pense que l'objectivité, quand bien même ce ne serait pas un leurre car on sera toujours le subjectif de quelqu'un (comme le culte de l'un sera toujours le "more idiot" de l'autre, par exemple), est une insulte envers la création artistique. Même si être jugé sur un film est un peu moins violent que sur ses opinions ou son physique, car tout le monde juge tout le monde, tout le temps et sur n'importe quoi ("il a une plus grosse bagnole", "il gagne plus", "il a pas une gueule de bon français").
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Re: Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
Ce n'est pas du tout ce dont on parle. Reconnaître qu'un film qu'on n'aime pas/qui ne nous touche pas/qui ne nous parle pas peut être considéré comme un grand film (là je parle de films susceptibles de se trouver dans un top 100 type Classik ou Sight and Sound), c'est ça le sujet.
Strum citait Bergman, je pourrais parler d'Antonioni. C'est ça aller au-delà de sa propre subjectivité.
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Re: Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
Je ne sais s'il a été cité n'ayant pas lu la totalité des 84 pages précédentes mais je pense spontanément à E.T l'extra-terrestre. De mémoire je n'ai jamais vu une telle unanimité en salle sur l'ensemble des générations présentes.
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Re: Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
C'est bien Strum qui dit que reconnaître que tel ou tel film serait un chef d’œuvre demande de faire preuve d'objectivité, et Alexandre fustigeant le trop plein de subjectivité. Donc ça fait bien partie du sujet. Et en plus, tu en rajoutes une couche en sous-entendant que les chefs d’œuvre le seraient d'autant plus en faisant partie d'un top spécifique (DVDclassik et Sight and Sound). En quoi un autre serait moins pertinent ?
L.R
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Re: Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
Parce que c'est justement très différent: remettre en cause sa propre subjectivité ce n'est pas la même chose que parler d'objectivité. ça ne change pas ce que Strum pense de Bergman ou ce que je pense d'Antonioni. ça ne veut pas dire qu'on considère que tous les films cités dans ces top 100 sont des chefs d'oeuvre ou même des grands films.
Que des films hyper célébrés qui sont cités ici (et qui génèreraient une adhésion proche des 100% ici - on va demander à tchi-tcha de s'occuper de ce sondage) soient rejetés par quelques-uns, ça dit infiniment plus de choses sur ces personnes que sur les films eux-mêmes.
Que des films hyper célébrés qui sont cités ici (et qui génèreraient une adhésion proche des 100% ici - on va demander à tchi-tcha de s'occuper de ce sondage) soient rejetés par quelques-uns, ça dit infiniment plus de choses sur ces personnes que sur les films eux-mêmes.
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- Alexandre Angel
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Re: Existe-t-il un film qui fasse l'unanimité en sa faveur ?
Il y a ça, oui, et aussi, à un moment donné, la curiosité intellectuelle d'aller voir ce qui s'est dit sur telles œuvres, ou telles filmo, quand, par qui, de quelle manière, sur quel ton et en fonction de quelle idéologie. Il y a une histoire des idées. On ne peut pas faire comme si rien n'existait avant son avis propre. Enfin, si, on peut parce rien n'est interdit, mais au risque d'un certain autisme.AtCloseRange a écrit : ↑16 févr. 23, 11:37 Ce n'est pas du tout ce dont on parle. Reconnaître qu'un film qu'on n'aime pas/qui ne nous touche pas/qui ne nous parle pas peut être considéré comme un grand film (là je parle de films susceptibles de se trouver dans un top 100 type Classik ou Sight and Sound), c'est ça le sujet.
Strum citait Bergman, je pourrais parler d'Antonioni. C'est ça aller au-delà de sa propre subjectivité.
Pourquoi je parle d'une histoire des idées ? Parce quelque chose lie tout de même les êtres humains autour, par exemple et en l'occurrence, d'une même passion, c'est ce que j'appellerais le sens commun. Des confluences existent heureusement (sinon, il n'y aurait pas de civilisation).
Prenons l'exemple d'Antonioni que tu donnes : on est pas obligés d'être attirés, on est pas obligés d'accrocher mais à partir du moment où on se décide à s'y intéresser (et si on le fait, c'est que généralement pour ne pas dire toujours, on sent des ondes positives), on prend en compte ce qui a été pensé sur le sujet par des gens qui ont très sérieusement, et tout particulièrement, réfléchi à ce que l'esthétique, le langage "antonionien" leur a apporté à un moment donné, à ce qu'ils ont pu y puiser, etc... C'est un apprentissage constant et un enrichissement.
Or, je pense que ce que j'appelle l'"excès de subjectivité" crée à un moment donné sa propre dictature (plus surement que l'excès d'objectivité et je reconnais que la notion d'"objectivité" dans le sujet qu'on aborde m'intéresse assez peu) tout simplement parce que cela neutralise l'approfondissement autour d'une œuvre et partant, puisqu'on parle cinoche, des spécificités du langage cinématographique.
Autrement dit, c'est le reflexe consumériste qui tend à s'exprimer au détriment d'une réflexion partagée sur ce que nous apporte le cinéma.