Et je suis bien tenté de laisser la parole à Père Jules qui semble avoir beaucoup apprécié, lui aussi, ce Tokyo profile, un film qui, s'il ne l'a pas vu (mais j'en doute), devrait ravir Beule...


Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Bon. Il faut que j’ouvre le coffret Criterion qui est sous une pile chancelante d’autres coffrets acquis depuis!John Holden a écrit : ↑19 janv. 23, 17:39 Il serait tentant de faire le pont entre McCarey et Shimizu pour leur capacité commune à faire naître le merveilleux de l'anecdotique, des petits riens quotidiens qui, quand ils sont scrutés avec autant de sensibilité par une caméra, deviennent irrésistiblement, profondément humains. Ce qui n'empêche que l'on sort, d'un film de Shimizu, comme d'un film de McCarey, avec le même sentiment d'accomplissement, de légèreté, qu'après avoir réalisé avec désintéressement la plus délicieuse des bonnes actions.
Et je suis bien tenté de laisser la parole à Père Jules qui semble avoir beaucoup apprécié, lui aussi, ce Tokyo profile, un film qui, s'il ne l'a pas vu (mais j'en doute), devrait ravir Beule...
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ça me parait indispensable! Y'a que des belles choses dans ce coffret!The Eye Of Doom a écrit : ↑19 janv. 23, 18:53Bon. Il faut que j’ouvre le coffret Criterion qui est sous une pile chancelante d’autres coffrets acquis depuis!John Holden a écrit : ↑19 janv. 23, 17:39 Il serait tentant de faire le pont entre McCarey et Shimizu pour leur capacité commune à faire naître le merveilleux de l'anecdotique, des petits riens quotidiens qui, quand ils sont scrutés avec autant de sensibilité par une caméra, deviennent irrésistiblement, profondément humains. Ce qui n'empêche que l'on sort, d'un film de Shimizu, comme d'un film de McCarey, avec le même sentiment d'accomplissement, de légèreté, qu'après avoir réalisé avec désintéressement la plus délicieuse des bonnes actions.
Et je suis bien tenté de laisser la parole à Père Jules qui semble avoir beaucoup apprécié, lui aussi, ce Tokyo profile, un film qui, s'il ne l'a pas vu (mais j'en doute), devrait ravir Beule...
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Tu nous fera un retour?The Eye Of Doom a écrit : ↑19 janv. 23, 19:13 Ca tombe bien j’en avais un peu marre des Chambara ou des recits du style « Grandeurs et miseres des geishas (ou des femmes de yakusas).
Bien sur ! Comme toujours (enfin presque : j’ai rien trouvé a dire sur ma revoyure de Fenêtre sur cour samedi dernier…)Courleciel a écrit : ↑19 janv. 23, 19:34Tu nous fera un retour?The Eye Of Doom a écrit : ↑19 janv. 23, 19:13 Ca tombe bien j’en avais un peu marre des Chambara ou des recits du style « Grandeurs et miseres des geishas (ou des femmes de yakusas).
Oui, film exquis mais dont le propos semble si anecdotique qu'on peine à prendre immédiatement la pleine mesure de son charme, pourtant rien moins qu'évanescent. Le parallèle que tu dresses avec certains films de McCarey me semble très juste, en plus d'être fort joliment amené. Il y a toutefois un héritage qui ne peut être ignoré également, c'est celui de l'école néoréaliste italienne. Shimizu n'invente rien sans doute puisque nombre de ses collègues ont déjà investi la rue ou vont le faire incessamment: Kinoshita (Un toast pour Mademoiselle), Yasuki Chiba (Tokyo Sweetheart), Kawashima (Ginza) s'inscrivent parmi bien d'autres dans la tendance. Mais quelles que soient les qualités documentaires et la véracité sociale à l'œuvre dans ces essais, tous ceux-là ont déjà un pied dans la mutation "rose" du modèle (avéré ou fortuit) italien. Pas Shimizu (ou - pour le moment - si peu) chez qui la dédramatisation assez poussée procède avant tout du plaisir simple et connivent d'observer ses congénères jusque dans leurs travers les plus grotesques pour permettre à leur bienveillance naturelle d'infuser sereinement à l'écran, jusqu'à l'épanouissement. Mais pour autant, si le film laisse une trace aussi vivace et pérenne dans ma mémoire, c'est aussi pour l'authentique tour de force qu'il représente, adroitement camouflé sous les oripeaux d'un petit projet sans grands moyens ni trop d'ambition: technique, logistique et par le fait de mise en scène pure. Je n'ose imaginer quels trésors de patience et d'organisation il a fallu à Shimizu pour faire interagir acteur professionnels et l'impressionnante foule des figurants de Ginza avec autant de précision et de naturel. Dans la séquence de l'intervention de l'ambulance pour cause de... rat crevé, c'en est même complètement bluffant.John Holden a écrit : ↑19 janv. 23, 17:39 Il serait tentant de faire le pont entre McCarey et Shimizu pour leur capacité commune à faire naître le merveilleux de l'anecdotique, des petits riens quotidiens qui, quand ils sont scrutés avec autant de sensibilité par une caméra, deviennent irrésistiblement, profondément humains. Ce qui n'empêche que l'on sort, d'un film de Shimizu, comme d'un film de McCarey, avec le même sentiment d'accomplissement, de légèreté, qu'après avoir réalisé avec désintéressement la plus délicieuse des bonnes actions.
En effet, un vrai bonheur de cinéphile que cette chronique douce-amère, dans la lignée des plus beaux films de son auteur. Grâce à une mise en scène élaborée, à grands renforts de travellings et de longues prises de vues, Shimizu nous donne à voir une ville (un quartier en l'occurrence) où fourmillent des dizaines de milliers d'âmes aveuglées par les feux de la consommation et du divertissement. C'est une critique sans jugement, avec la finesse et l'élégance qui caractérisent le cinéaste. A l'exception de Nobuko, tout ce que j'ai vu de lui jusqu'ici me ravit.John Holden a écrit : ↑19 janv. 23, 17:39 Et je suis bien tenté de laisser la parole à Père Jules qui semble avoir beaucoup apprécié, lui aussi, ce Tokyo profile, un film qui, s'il ne l'a pas vu (mais j'en doute), devrait ravir Beule...
Malheureusement aucun DVD
C’est dans la rue en rentrant des courses que je me suis dit que, merde, je m’étais trompé dans le titre.