EliWallou a écrit : ↑6 août 22, 10:56
D'ailleurs les intrigues du cartel m'intéressent pas dans BCS. Pour moi c'est du fan service nécessaire pour accrocher un grand public qui veut de l'action, du badass.
Mais dans les derniers épisodes de cette saison on voit bien le coeur et la force de la série.
J'ai presque fini la saison 3 et je suis bien accroché mais quand même, je trouve pour l'heure que la série a du mal à cracher sa valda et je ne vois toujours pas comment ces intrigues parallèles vont finir par converger. Breaking Bad avait le mérite de satelliser autour d'une ligne bien précise la constellation des personnages.
Alexandre Angel a écrit : ↑7 août 22, 17:56
J'ai presque fini la saison 3 et je suis bien accroché mais quand même, je trouve pour l'heure que la série a du mal à cracher sa valda et je ne vois toujours pas comment ces intrigues parallèles vont finir par converger. Breaking Bad avait le mérite de satelliser autour d'une ligne bien précise la constellation des personnages.
J'ai une mémoire de poisson rouge…
Je me souviens juste que j'ai adoré la série dès le début de la première saison. Possible qu'il y ait des baisses de régime.
En tout cas j'aurai au moins appris une expression française que je connaissais pas
Wikipédia : L'expression "crache-la, ta valda" est employée pour montrer son impatience à un feu rouge (attendre avec impatience que « le feu de circulation crache sa pastille verte »), usage attesté depuis 1953, et, par restriction de sens, en ne conservant que la notion d'impatience, pour vaincre la réticence de quelqu'un à dire ce qu'il a sur le cœur.
Cheucheu, wesh, t'émane, schneck... On apprend plein de nouveaux mots tous les jours ici
Épisode 12 encore stupéfiant. Entre l'ambiance, le jeu des acteurs, cette profusion de doubles ternes et dangereux, j'ai l'impression de me retrouver dans la toute dernière partie du "Twin Peaks" de 2017...
Wikipédia : L'expression "crache-la, ta valda" est employée pour montrer son impatience à un feu rouge (attendre avec impatience que « le feu de circulation crache sa pastille verte »), usage attesté depuis 1953, et, par restriction de sens, en ne conservant que la notion d'impatience, pour vaincre la réticence de quelqu'un à dire ce qu'il a sur le cœur.
Cheucheu, wesh, t'émane, schneck... On apprend plein de nouveaux mots tous les jours ici
La scène où elle craque dans le bus est vraiment très émouvante et tellement bien gérée par l'actrice.
Toute cette partie sur sa petite vie morne avec ce mari d'un ennui mortel (même au lit), ça nous permet de mesurer que, de son côté aussi, l'existence n'a plus la même saveur. Six ans pour finalement tout avouer et se libérer définitivement de ses mauvais souvenirs en risquant l'enfermement. Curieux de voir la conclusion de son parcours à elle, à moins que ça ne soit déjà fait. Ainsi, forcément, on ne pourrait que trouver la tournure des événements très triste : "Je suis contente que tu ailles bien" en guise de dernier échange avec lui. Et rideau aussi pour le spectateur quand, après une dernière cigarette (leur rituel), elle disparaît devant nos yeux sous une pluie battante. Symboliquement, le relai est passé à un autre comparse emblématique de la grande histoire suivante. Comme une sorte de malédiction des seconds couteaux perpétuée.
La force de cette série, c'est aussi d'arriver à nous faire oublier l'énorme cliffhanger de l'épisode précédent en temporisant juste comme il faut avec cette entrée en matière si calme. Pour enfin y revenir sans crier gare avec ce carreau cassé.
Le fameux grain de sable dans l'engrenage pourtant bien huilé de Jimmy, c'est justement son arrogance face au destin, son incapacité à savoir quand s'arrêter. On pense évidemment à la trajectoire de Walter White, au final très similaire. Les deux personnages avaient déjà tout réussi sans le savoir. Mais leur cupidité, leur fierté mal placée, cause définitivement leur perte. On sait que ça va mal finir, reste à savoir comment... Vivement le 13ème épisode. Le dernier, celui où la chance n'est désormais plus de la partie.
You know my feelings: Every day is a gift. It's just, does it have to be a pair of socks?
Mosin-Nagant a écrit : ↑10 août 22, 05:17
La scène où elle craque dans le bus est vraiment très émouvante et tellement bien gérée par l'actrice.
Toute cette partie sur sa petite vie morne avec ce mari d'un ennui mortel (même au lit), ça nous permet de mesurer que, de son côté aussi, l'existence n'a plus la même saveur. Six ans pour finalement tout avouer et se libérer définitivement de ses mauvais souvenirs en risquant l'enfermement. Curieux de voir la conclusion de son parcours à elle, à moins que ça ne soit déjà fait. Ainsi, forcément, on ne pourrait que trouver la tournure des événements très triste : "Je suis contente que tu ailles bien" en guise de dernier échange avec lui. Et rideau aussi pour le spectateur quand, après une dernière cigarette (leur rituel), elle disparaît devant nos yeux sous une pluie battante. Symboliquement, le relai est passé à un autre comparse emblématique de la grande histoire suivante. Comme une sorte de malédiction des seconds couteaux perpétuée.
La force de cette série, c'est aussi d'arriver à nous faire oublier l'énorme cliffhanger de l'épisode précédent en temporisant juste comme il faut avec cette entrée en matière si calme. Pour enfin y revenir sans crier gare avec ce carreau cassé.
Le fameux grain de sable dans l'engrenage pourtant bien huilé de Jimmy, c'est justement son arrogance face au destin, son incapacité à savoir quand s'arrêter. On pense évidemment à la trajectoire de Walter White, au final très similaire. Les deux personnages avaient déjà tout réussi sans le savoir. Mais leur cupidité, leur fierté mal placée, cause définitivement leur perte. On sait que ça va mal finir, reste à savoir comment... Vivement le 13ème épisode. Le dernier, celui où la chance n'est désormais plus de la partie.
Tout pareil, et cette séquence de bus m'a achevé. Toute la tristesse, la frustration, la culpabilité, la colère explosent en quelques secondes, dans ce noir et blanc sobre et volontairement terne. Et curieusement, ce qui a déclenché véritablement l'émotion de ce passage, c'est cette main d'une anonyme passagère de bus qui se pose sur l'épaule subrepticement. Une femme hors-champ, mais dont sa main signifie le geste d'humanité que Kim a besoin pour pouvoir avancer et affronter son destin.
Mosin-Nagant a écrit : ↑10 août 22, 05:17
Et rideau aussi pour le spectateur quand, après une dernière cigarette (leur rituel), elle disparaît devant nos yeux sous une pluie battante. Symboliquement, le relai est passé à un autre comparse emblématique de la grande histoire suivante. Comme une sorte de malédiction des seconds couteaux perpétuée.
Mosin-Nagant a écrit : ↑10 août 22, 05:17
La scène où elle craque dans le bus est vraiment très émouvante et tellement bien gérée par l'actrice.
Toute cette partie sur sa petite vie morne avec ce mari d'un ennui mortel (même au lit), ça nous permet de mesurer que, de son côté aussi, l'existence n'a plus la même saveur. Six ans pour finalement tout avouer et se libérer définitivement de ses mauvais souvenirs en risquant l'enfermement. Curieux de voir la conclusion de son parcours à elle, à moins que ça ne soit déjà fait. Ainsi, forcément, on ne pourrait que trouver la tournure des événements très triste : "Je suis contente que tu ailles bien" en guise de dernier échange avec lui. Et rideau aussi pour le spectateur quand, après une dernière cigarette (leur rituel), elle disparaît devant nos yeux sous une pluie battante. Symboliquement, le relai est passé à un autre comparse emblématique de la grande histoire suivante. Comme une sorte de malédiction des seconds couteaux perpétuée.
La force de cette série, c'est aussi d'arriver à nous faire oublier l'énorme cliffhanger de l'épisode précédent en temporisant juste comme il faut avec cette entrée en matière si calme. Pour enfin y revenir sans crier gare avec ce carreau cassé.
Le fameux grain de sable dans l'engrenage pourtant bien huilé de Jimmy, c'est justement son arrogance face au destin, son incapacité à savoir quand s'arrêter. On pense évidemment à la trajectoire de Walter White, au final très similaire. Les deux personnages avaient déjà tout réussi sans le savoir. Mais leur cupidité, leur fierté mal placée, cause définitivement leur perte. On sait que ça va mal finir, reste à savoir comment... Vivement le 13ème épisode. Le dernier, celui où la chance n'est désormais plus de la partie.
Tout pareil, et cette séquence de bus m'a achevé. Toute la tristesse, la frustration, la culpabilité, la colère explosent en quelques secondes, dans ce noir et blanc sobre et volontairement terne. Et curieusement, ce qui a déclenché véritablement l'émotion de ce passage, c'est cette main d'une anonyme passagère de bus qui se pose sur l'épaule subrepticement. Une femme hors-champ, mais dont sa main signifie le geste d'humanité que Kim a besoin pour pouvoir avancer et affronter son destin.
Bonjour à tous,
Je profite de ce premier post pour vous saluer.
Je confirme que pour cet épisode Vince Gilligan a usé de son art avec subtilité. Pas mal d'émotions tous azimuts sans pour autant tomber dans le pathos larmoyant. Cela annonce un final surprenant ... ou alors Vince Gilligan restera fidèle à ses convictions : les bad guys doivent avoir la fin qu'ils méritent et ne pas être considérés en héros. Pour le coup on l'a bien compris avec pas mal d'épisodes sur le misérabilisme de la vie actuelle de Jimmy/Saul.
Hâte de voir cette fin de série !
Bonne soirée à tous
Dernière modification par jeanjean333 le 19 août 22, 07:27, modifié 1 fois.
Watkinssien a écrit : ↑10 août 22, 19:44
Tout pareil, et cette séquence de bus m'a achevé. Toute la tristesse, la frustration, la culpabilité, la colère explosent en quelques secondes, dans ce noir et blanc sobre et volontairement terne. Et curieusement, ce qui a déclenché véritablement l'émotion de ce passage, c'est cette main d'une anonyme passagère de bus qui se pose sur l'épaule subrepticement.
Rhea Seehorn est LA grande révélation de cette série pour moi et elle est sensationnelle dans cette scène qui est magistralement exécutée (cette main sur l'épaule, c'est en effet d'une sobriété et d'une efficacité émotionnelle!)