Martin Ritt (1914-1990)
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
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Re: Martin Ritt (1914-1990)

... histoire de lui redonner sa chance, parce que sa découverte remonte tout de même à 1992, il me semble (diffusion sur Canal+).
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
Oui ce n'est vraiment pas terrible ; ma première grosse déception concernant le réalisateur.
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
J'attendais quelques retours positifs pour m'inciter à le revoir. Tu ne m'aides pas beaucoup !Jeremy Fox a écrit : ↑21 févr. 22, 22:20 Oui ce n'est vraiment pas terrible ; ma première grosse déception concernant le réalisateur.
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
J’ai trouvé ça pas désagréable, moi. Le couple Tommy Lee Jones - Sally Field fonctionne bien, dans les scènes comiques (certes pas finaudes) mais surtout dans les scènes dramatiques dans lesquels ils s’avèrent aussi touchants l’un que l’autre. On finit par avoir de la peine pour ses losers à répétition qui se relèvent malgré tout après chacun de leurs déboires. Tommy Lee Jones m’a même surpris, faisant preuve d’une certaine fragilité. Sally Field est convaincante en fille du peuple même si elle reste toujours un peu trop propre sur elle pour incarner une prostituée.
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Découvert hier soir et même avis. Joli film très délicat avec un couple qui fonctionne à merveille. Encore une réussite du cinéaste.
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Re: Re:
Jeremy Fox a écrit : ↑11 mai 22, 10:22Découvert hier soir et même avis. Joli film très délicat avec un couple qui fonctionne à merveille. Encore une réussite du cinéaste.


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J'étais sûr à 153% que ça allait te plaire.Jeremy Fox a écrit : ↑11 mai 22, 10:22Découvert hier soir et même avis. Joli film très délicat avec un couple qui fonctionne à merveille. Encore une réussite du cinéaste.
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Minimum.Flol a écrit : ↑11 mai 22, 10:44J'étais sûr à 153% que ça allait te plaire.Jeremy Fox a écrit : ↑11 mai 22, 10:22
Découvert hier soir et même avis. Joli film très délicat avec un couple qui fonctionne à merveille. Encore une réussite du cinéaste.
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
Plein de petites choses à dire.beb a écrit : ↑11 juin 22, 22:30 Dieu sait que je ne suis pas fan de Martin Ritt, et c'est un euphémisme, à part 2 ou 3 film, dont Hombre ou Paris blues.
Mais là, j'ai eu un vrai coup de coeur avec Marjorie (Cross Creek) qui passe sur TCM.
C'est vraiment un très beau film.
L'actrice principale n'est pas une inconnue, bien que son nom n'évoque pas grand chose, mais elle est assez prodigieuse dans un rôle pas facile du tout d'une écrivaine qui se réfugie dans un bled en Floride pour écrire des romans dans les années 1930.
La force du film est de montrer cet endroit de Floride comme un personnage à part entière, à la fois une nature flamboyante et aussi des habitants qui n'ont pas été transformés par la civilisation du nord
Du coup Ritt évite tous les écueils, pas d'exotisme avec des crocodiles et autres monstres, pas de personnages caricaturaux et outranciers, pas de scènes tapageuses, pas de mièvrerie.
Tout est montré avec délicatesse.
La nature est belle, mais elle fait surtout et simplement partie de la vie des gens, à ce titre le film est tout à fait d'actualité
Les personnages sont montrés avec tendresse, ils peuvent etre brutaux ou simple d'esprit, mais ils vivent leur vie dans cette nature dans une forme de vérité. Et les personnages de l'extérieur de ce monde sont peut etre moins aimables puisque civilisés mais ils sont aussi montrés avec leur vérité meme si un peu faussée.
Quelques scènes m'ont impressionné, comme la visite de l'éditeur qui est très juste avec pourtant un Malcom McDowell qu'on aurait pu très mal utiliser. Ou alors la scène où Marsh Turner (magnifique) s'enivre et parcourt les environs à cheval et qui finit d'une manière tellement simple comme la vie dans la nature.
Et enfin cette histoire de faon orphelin, qui a été utilisée pour tellement de film pour enfants à faire pleurer dans les chaumières. Elle est traitée ici comme un paradoxe entre les sentiments humains et la vie dans la nature, donc à l'opposé d'une histoire pour enfant.
Je suis peut etre un peu moins enthousiaste pour le personnage joué par Peter Coyotte, trop british pour cette histoire, mais peu importe.
En d'autres termes j'ai adoré![]()
D'abord sur l'actrice, Mary Steenburgen, dont j'ai toujours été amoureux. C'est une des actrices les plus physiquement délicate que je connaisse. Elle est belle sans appartenir à la catégorie des canons, fine, fragile, diaphane et pourtant sensuelle. Fan ever.
Trop fine pour devenir une star, elle a néanmoins beaucoup tourné (elle apparaît dans le dernier Guillermo Del Toro) mais c'est dans les années 80 qu'elle rayonne et qu'elle est employée pour les qualités que j'ai énoncées jusqu'au troisième volet de Retour vers le futur.
Elle était remarquable dans Ragtime, de Milos Forman (1981), dans Comédie érotique d'une nuit d'été, délicieux et sous-estimé Woody Allen de 1982.
Le film qui l'a révélée était le western de Jack Nicholson, En route vers le Sud, que je n'ai jamais vu. Mais, personnellement, la rencontre fut, dès sa sortie, dans le joli film fantastique de Nicholas Meyer, Time After Time, dans lequel elle vivait une romance avec Malcolm McDowell, dans le rôle d'un HG Wells égaré dans le San Francisco contemporain. Je la remarquais immédiatement.
Ensuite, l'histoire du faon.
Le parangon du type de roman que tu évoques est tout simplement Jody et le Faon, écrit par...Marjorie Kinnan Rawlings, le personnage-écrivain du film. Roman qui sera mis en images de manière mémorable par Clarence Brown en 1946, avec Gregory Peck et Jane Wyman en vedettes.
Ce n'est ni la première, ni la dernière fois, qu'un personnage d'écrivain véridique participe à une fiction dont il sera l'auteur (souvenons-nous d'Hammett, pour ne citer que cela, chez Wim Wenders).
Ensuite toujours, j'ai beaucoup aimé aussi ce film qui ajoute une pièce de choix, inconnue de moi jusqu'alors, dans mon escarcelle Martin Ritt.
Le début inquiète légèrement car ça fait un peu téléfilm. Mais très vite, l'ambiance s'installe, jamais ramenarde et la modestie formelle sert complètement le sujet. La photographie, qui paraissait plate au début, se met à vibrer de subtiles nuances et l'on se met à réaliser que c'est le grand John A. Alonzo, qui est à la barre, fidèle directeur de la photo chez Martin Ritt dont une des grandes réussites fut aussi le Chinatown, de Roman Polanski, excusons du peu.
Le film appartient à cette veine typique du cinéma américain, pleine de charme, qu'on appelle "americana" et j'ai beaucoup pensé à Du Silence et des Ombres, de Robert Mulligan (1962) avec toutefois moins d'enjeux dramatiques.
Mary Steenburgen apporte évidemment beaucoup au film tellement elle est lumineuse et frémissante (c'est vraiment une femme comme je les aime, oui, oui, j'insiste

Sinon, le petit garçon nommé Floyd qui joue de l'harmonica, l'avez-vous reconnu ?
C'est celui de Rencontre du 3ème type
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
J'y ai pensé aussi ! Simplement, je ne pouvais le citer car je ne l'ai toujours pas vu. Mais ça me paraît sûr et certain qu'ils doivent avoir pas mal de points communs. On est quand même là dans une certaine communauté de sensibilité (deux réalisateurs, en plus, à avoir débuté à peu près en même temps).beb a écrit : ↑12 juin 22, 21:52 Alors là c'est amusant, en regardant le film j'ai aussi pensé à Mulligan, mais pas le meme film en fait (il faudrait que je revois Du silence et des ombres, dont je garde un souvenir plutot bon, mais pas beaucoup plus). Non, j'ai pensé à son dernier film Un été en Louisiane .
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
Et elle est encore très jolie dans Curb Your Enthusiasm (aux côtés de son mari Ted Danson). Une très belle femme, fragile, délicate et sensuelle, comme tu le dis si bien.Alexandre Angel a écrit : ↑12 juin 22, 11:00 D'abord sur l'actrice, Mary Steenburgen, dont j'ai toujours été amoureux. C'est une des actrices les plus physiquement délicate que je connaisse. Elle est belle sans appartenir à la catégorie des canons, fine, fragile, diaphane et pourtant sensuelle. Fan ever.
Trop fine pour devenir une star, elle a néanmoins beaucoup tourné (elle apparaît dans le dernier Guillermo Del Toro) mais c'est dans les années 80 qu'elle rayonne et qu'elle est employée pour les qualités que j'ai énoncées jusqu'au troisième volet de Retour vers le futur.
Elle était remarquable dans Ragtime, de Milos Forman (1981), dans Comédie érotique d'une nuit d'été, délicieux et sous-estimé Woody Allen de 1982.
Le film qui l'a révélée était le western de Jack Nicholson, En route vers le Sud, que je n'ai jamais vu. Mais, personnellement, la rencontre fut, dès sa sortie, dans le joli film fantastique de Nicholas Meyer, Time After Time, dans lequel elle vivait une romance avec Malcolm McDowell, dans le rôle d'un HG Wells égaré dans le San Francisco contemporain. Je la remarquais immédiatement.
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