
Mais malgré ma défiance initiale et mon envie d'aller chercher tous les petits défauts pour faire baisser la note finale :
Belfast (Kenneth Branagh) 7/10
(Projet de confinement, le film le plus personnel de son auteur depuis... Henry V probablement. Et aussi son film le plus discret : les défauts sont toujours là (trop-plein narratif et formel), c'est lustré et poli au détriment de l'émotion (joli et touchant mais sans vraiment bouleverser), mais Branagh parle de lui avec une sincérité inédite, sans se cacher cette fois-ci derrière son masque de cabotin qui se croit surdoué. Trop jeune pour me reconnaître dans sa nostalgie - ceux ayant découvert Star Trek à la télé et John Ford au ciné dans les années 60 s'y retrouveront certainement davantage, Belfast a néanmoins tout doucement et progressivement réussi à faire tomber mes réticences et finalement à me séduire, bien aidé par un casting globalement épatant où même les gosses jouent bien.)
Par contre, bougez-vous le cul rapidement si vous voulez le voir en salle. Un film autobiographique en noir et blanc qui sort en même temps que The Batman, ça risque de ne pas tenir longtemps sur les écrans.