Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Coxwell
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé

Message par Coxwell »

cinephage a écrit : 30 nov. 21, 17:17
Coxwell a écrit : 30 nov. 21, 17:14 Je serais curieux de lire les avis et argumentaires de ce qu'apportera la série sur ce sujet particulier. :idea:
Car je pense qu'il s'agit surtout d'un argument marketing destiné à plaire aux réseaux sociaux et éviter (ou pas) de faire pleurer tout Twitter.
L'un n'empêche pas l'autre. Le fait de faire un projet populaire en retournant certains codes est sans doute une occasion de faire du buzz, c'est certain. Je pense que la photo promotionnelle ne laisse pas de doute à ce sujet.
Un projet "populaire" ? Parler "d'Anne Boleyn" à des gens issus de l'immigration vivant en communautés pour évoquer les enjeux de pouvoir dans la cour des Tudors ? On ne doit pas avoir la même définition de sujet populaire.
Retourner "certains codes" (lesquels ?) à quels fins historiographiques et/ou artistiques ? Je pense que chacun fera son exégèse pour servir sa lecture idéologique. Il n'y aura pas de grande avancée, car l'époque est malheureusement stérile pour discuter. Il n'y a plus des vendeurs de barricades.
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cinephage
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé

Message par cinephage »

Tu crois vraiment que c'est une série qui va mettre les gens dans la rue ?? Moi je vois une démarche visant à utiliser la tendance du moment, qui ne me laisse rien présager de la qualité de la série qui sera mise en place avec ce dispositif (au risque de te surprendre, la plupart des séries partent sur des bases opportunistes, comme si les producteurs et les chaines s'intéressaient plus à l'audience qu'à faire de l'art).

En Grande-Bretagne, Anne Boleyn et ses aventures sont une thématique relativement populaire, oui, on ne parle pas d'un sujet méconnu et austère, mais d'un récit adapté plusieurs dizaines de fois en films et séries... Bref, c'est la mode du moment, ni meilleure ni pire qu'une autre, j'attends de voir les oeuvres.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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primus
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé

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https://www.oprahdaily.com/entertainmen ... /?slide=14

Quand je regarde Atlanta ou Insecure, j'aime bien les deux, j'ai pu ressentir amusé que je n'étais vraiment pas le "coeur de cible". Le blanc bec qui regarde un "black TV show" pas fait pour lui. Mais je crois que je préfère plutôt que des quotas inclusifs que je perçois souvent comme des obligations forcées. Quand c'est en cohérence avec les intentions artistiques, que ça sert le récit, ça passe tellement mieux. Représenter tout le monde, oui, quand c'est justifié. Faire des trucs qu'avec des blancs, noirs , jaunes... ça existe aussi.

Pendant ce temps, par exemple les Japonais, restent imperturbables. Là-bas c'est toujours eux d'abord et le reste de la production mondiale peut attendre. Ce qui fait fantasmer les gens qui ne veulent pas de mélanges, de trahison de "leur" culture, qu'ils connaissent en général bien mal. Un spécialiste de l'histoire comme coxwell ne peut que défendre une représentation fidèle, ça peut se comprendre. Et même si je n'ai pas le même intérêt que lui pour ce domaine, je suis plutôt d'accord.
On a l'impression d'une surenchère permanente pour faire des remakes "adaptés" à différentes communautés. Comme s'il fallait la même couleur de peau pour s'intéresser à un sujet. Bah alors pourquoi j'aime Atlanta et Insecure?
Dernière modification par primus le 30 nov. 21, 18:31, modifié 1 fois.
Demi-Lune a écrit : 14 oct. 21, 15:27Ah par contre je suis affirmatif, monfilm = primus.
Je suis également Julien, Soleilvert, Nicolas Brulebois, Riqueunee, Boris le hachoir, Francis Moury, Yap, Bob Harris, Sergius Karamzin ... et tous les "invités" pas assez bien pour vous 8)
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Coxwell
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé

Message par Coxwell »

Stromboli a écrit : 30 nov. 21, 17:20 J'espère que vous êtes seulement fragiles parce que certains "arguments" laissent planer un chouïa de paranoïa.
Black washing parce que t'a réussi à dégotter une série obscure qui va faire son buzz avec une Anne Boleyn noire?
Et que ça te permet de sortir de grands mots sur les barricades qu'on érige, les camps et autres balivernes, c'est grotesque.
Il existe un certain nombre de films récents où, effectivement, il existe un cahier des charge avec échéancier de couleurs (sic). "King Arthur" "Mary, queen of Scots"... C'est un choix idéologique et commercial, totalement inscrit dans l'air du temps.
Quant aux grands mots, on peut débattre avec un vocabulaire adapté. La société dans un certain nombre de pays occidentaux se délite au nom des "droits" des individus, au détriment de l'esprit du "corps social" rousseauiste. Il y a de moins en moins de "société" et "de plus en plus d'individus". La victoire d'une forme aboutie du libéralisme qui a fait de l'individu le va-tout de tout un arsenal philosophique et politique. Chacun y a vu son intérêt, une partie de la gauche en sus. Certains en sont même à chanter les louanges des grandes entreprises et de leurs tartufferies communautaires en passant sous silence les grands enjeux d'oppression économique et sociale, relayés et nourris par ces mêmes entreprises, ce qui dépasse largement la question de la couleur et de l'individu. C'est acté la victoire du "logiciel capitaliste" et redessiner sa pensée autour du culte des individus et de leurs "droits". Les grandes entreprises s'en frottent les mains, car ils peuvent toujours jouer les mêmes mécaniques d'oppression et d'exploitation, vendre du billet vert en jouant des tendances du moment. Apple se félicite ainsi de supprimer le mot "black/slave" du langage de la programmation dans l'entreprise alors que dans le même temps, ils font pression pour qu'une loi américaine condamnant les entreprises US dans l'utilisation de la main-d’œuvre forcée dans le Xinjang ne passe pas le Congrès. Le monde merveilleux de Tartuffe :idea:
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Coxwell
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé

Message par Coxwell »

cinephage a écrit : 30 nov. 21, 17:36 Tu crois vraiment que c'est une série qui va mettre les gens dans la rue ?? Moi je vois une démarche visant à utiliser la tendance du moment, qui ne me laisse rien présager de la qualité de la série qui sera mise en place avec ce dispositif (au risque de te surprendre, la plupart des séries partent sur des bases opportunistes, comme si les producteurs et les chaines s'intéressaient plus à l'audience qu'à faire de l'art).

En Grande-Bretagne, Anne Boleyn et ses aventures sont une thématique relativement populaire, oui, on ne parle pas d'un sujet méconnu et austère, mais d'un récit adapté plusieurs dizaines de fois en films et séries... Bref, c'est la mode du moment, ni meilleure ni pire qu'une autre, j'attends de voir les oeuvres.
J'ai dit que les gens iraient dans la rue ? Ma référence aux barricades est au sujet des tensions sociétales, politiques, philosophiques qui crispent chacune des composantes de la société.
Anne Boleyn est un objet bien moins populaire qu'il ne l'a été dans le passé, soyons honnête sur cette question, et encore moins pour le public supposé de la cible : tu évoquais le retournement de mirroir à propos des jeunes issus de l'immigration à qui on enseignait nos "ancêtres les Gaulois".
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primus a écrit : 30 nov. 21, 17:40 Il manque Insecure:

https://www.oprahdaily.com/entertainmen ... /?slide=14

Quand je regarde Atlanta ou Insecure, j'aime bien les deux, j'ai pu ressentir amusé que je n'étais vraiment pas le "coeur de cible". Le blanc bec qui regarde un "black TV show" pas fait pour lui. Mais je crois que je préfère plutôt que des quotas inclusifs que je perçois souvent comme des obligations forcées. Quand c'est en cohérence avec les intentions artistiques, que ça sert le récit, ça passe tellement mieux. Représenter tout le monde, oui, quand c'est justifié. Faire des trucs qu'avec des blancs, noirs , jaunes... ça existe aussi.

Pendant ce temps, par exemple les Japonais, restent imperturbables. Là-bas c'est toujours eux d'abord et le reste de la production mondiale peut attendre. Ce qui fait fantasmer les gens qui ne veulent pas de mélanges, de trahison de "leur" culture, qu'ils connaissent en général bien mal. Un spécialiste de l'histoire comme coxwell ne peut que défendre une représentation fidèle, ça peut se comprendre. Et même si je n'ai pas le même intérêt que lui pour ce domaine, je suis plutôt d'accord.
On a l'impression d'une surenchère permanente pour faire des remakes "adaptés" à différentes communautés. Comme s'il fallait la même couleur de peau pour s'intéresser à un sujet. Bah alors pourquoi j'aime Atlanta et Insecure?
J'ai passé trop de temps dans les pays de "Park Chung Hee, Tojo et Lee Kuan Yew" et j'aime bien l'Histoire, ne faites pas attention à moi, je suis un dangereux fasciste :idea: Mais, je vous rassure, je ne suis pas un partisan de l'ilminisme.
Dernière modification par Coxwell le 30 nov. 21, 17:51, modifié 1 fois.
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primus a écrit : 30 nov. 21, 17:40 Le blanc bec qui regarde un "black TV show" pas fait pour lui.
Marrant comme on ne se posait absolument pas ce genre de questions il y a 25-30 ans quand le Cosby Show ou Le Prince de Bel-Air ont débarqué en force chez nous (et dont j'étais totalement fan).
Et plus récemment, j'adore Atlanta aussi.





Serais-je en fait noir ? :o
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Message par Spongebob »

Flol a écrit : 30 nov. 21, 17:51
primus a écrit : 30 nov. 21, 17:40 Le blanc bec qui regarde un "black TV show" pas fait pour lui.
Marrant comme on ne se posait absolument pas ce genre de questions il y a 25-30 ans quand le Cosby Show ou Le Prince de Bel-Air ont débarqué en force chez nous (et dont j'étais totalement fan).
Et plus récemment, j'adore Atlanta aussi.
Sans oublier les sitcoms La Vie de famille et Ma Famille d'abord.
Flol a écrit : 30 nov. 21, 17:51 Serais-je en fait noir ? :o
Ça fait longtemps qu'on t'a démasqué.
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Faut dire que j'aime aussi le rap et le basket. Du coup, c'était facile.
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Coxwell a écrit : 30 nov. 21, 17:46 J'ai dit que les gens iraient dans la rue ? Ma référence aux barricades est au sujet des tensions sociétales, politiques, philosophiques qui crispent chacune des composantes de la société.
Anne Boleyn est un objet bien moins populaire qu'il ne l'a été dans le passé, soyons honnête sur cette question, et encore moins pour le public supposé de la cible : tu évoquais le retournement de miroir à propos des jeunes issus de l'immigration à qui on enseignait nos "ancêtres les Gaulois".
Le terme de barricade m'a effectivement fait réagir, je le trouve un peu extrême pour évoquer cette situation, qui n'est que verbale, et, justement, pas accompagnée d'action réelle...

Pour le reste, bah oui, je perçois une certaine ironie qui, par l'effet de miroir qu'elle offre, devrait séduire certains pans de population... C'est sans doute un calcul économique, il en vaut bien un autre. Et je ne me m'interdirai pas de profiter d'une série sous prétexte qu'on y bafoue gentiment l'histoire (Hollywood le fait, de manière plus subtile, en permanence, et je me suis laissé dire, car je ne l'ai pas vu, que même Versailles, à défaut d'avoir engagé Jackie Chan, n'était malgré tout pas très orthodoxe dans son respect de la véracité historique).
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé

Message par Coxwell »

cinephage a écrit : 30 nov. 21, 18:00
Coxwell a écrit : 30 nov. 21, 17:46 J'ai dit que les gens iraient dans la rue ? Ma référence aux barricades est au sujet des tensions sociétales, politiques, philosophiques qui crispent chacune des composantes de la société.
Anne Boleyn est un objet bien moins populaire qu'il ne l'a été dans le passé, soyons honnête sur cette question, et encore moins pour le public supposé de la cible : tu évoquais le retournement de miroir à propos des jeunes issus de l'immigration à qui on enseignait nos "ancêtres les Gaulois".
Le terme de barricade m'a effectivement fait réagir, je le trouve un peu extrême pour évoquer cette situation, qui n'est que verbale, et, justement, pas accompagnée d'action réelle...

Pour le reste, bah oui, je perçois une certaine ironie qui, par l'effet de miroir qu'elle offre, devrait séduire certains pans de population... C'est sans doute un calcul économique, il en vaut bien un autre. Et je ne me m'interdirai pas de profiter d'une série sous prétexte qu'on y bafoue gentiment l'histoire (Hollywood le fait, de manière plus subtile, en permanence, et je me suis laissé dire, car je ne l'ai pas vu, que même Versailles, à défaut d'avoir engagé Jackie Chan, n'était malgré tout pas très orthodoxe dans son respect de la véracité historique).
Le terme de barricade n'est pas employé à propos de cette série mais de l'époque de délitement progressif du corps social dont certains signes semblent intrigants. Il faut remettre les choses dans l'ordre et l'organisation de la conversation.

Quant à la deuxième partie, j'ai déjà exprimé mon opinion sur ce sujet.
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Message par tenia »

Et si le corps social n'a jamais vraiment été uni mais simplement maintenant, certaines de ses composantes peuvent ouvrir leurs gueules ?

Sinon, c'est bien la première fois qu'une diffusion de Chérie 25 doit générer autant de réactions.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé

Message par Coxwell »

tenia a écrit : 30 nov. 21, 18:07 Et si le corps social n'a jamais vraiment été uni mais simplement maintenant, certaines de ses composantes peuvent ouvrir leurs gueules ?
Balayer toute la philosophie des Lumières et l'aboutissement politique de la naissance de la "nation civique" en une phrase. Je pensais pas qu'on pouvait le faire, mais si en fait :idea:
Faut-il rappeler que l'idée de la construction de l'unité nationale et du dépassement des corps intermédiaires (qui existaient déjà par le passé - la communauté est indépendante de la couleur ou de l'immigration, cela existe depuis les temps féodaux) est considérée comme une étape décisive en termes de progrès sociaux et politiques (et même militaire - guerre civile) ? Revenir à un état antérieur où la dissolution de l'être social dans l'individu autonome et esseulé conduit à toutes les possibilités de confrontation vis à vis de l'altérité > barbarie > conflit. C'est à peu près le consensus de tous les courants politiques du 19e et 20e. Lorsqu'il n'y a plus que des individus, leur avenir ne leur appartient plus, il dépend seulement de celui de son voisin et de l'acceptation que celui-ci a de vouloir vivre avec. Et c'est généralement très ténu (et très risqué) lorsqu'il n'y a pas de contrat social.
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cinephage
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé

Message par cinephage »

Justement, si on dépasse les corps intermédiaires, et que la communauté est indépendante de la couleur de peau, pourquoi juger scandaleux qu'une actrice à la peau noire incarne un personnage historique (qui avait une peau blanche), alors qu'un blond jouant un brun, ou un maigre joué par un gros, n'a, à ma connaissance jamais soulevé de question ?
tenia a écrit : 30 nov. 21, 18:07 Sinon, c'est bien la première fois qu'une diffusion de Chérie 25 doit générer autant de réactions.
:mrgreen:
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé

Message par Mosin-Nagant »

Stromboli a écrit : 30 nov. 21, 11:41j'ai peur que vous soyez du même bois que ceux qui veulent interdire aujourd'hui ces films alors que vous vous prétendez chaque jour leurs ennemis, c'est un peu la même tartufferie.
Ne pas être d'accord avec ta vision des choses ne fait pas de nous des fascistes qui s'ignorent pour autant. Je trouve que tu te poses un peu trop en donneur de leçon, sur le sujet (Tartuffe par ci, pureté ethnique par là)... Mais passons.

Perso, je ne pense pas que faire incarner Anne Boleyn par une actrice ayant la peau noire (Jodie Turner-Smith est splendide) soit quelque chose de scandaleux. Il n'y a rien de révolutionnaire là-dedans.

Ce qui m'exaspère, c'est ce phénomène de mode auquel on assiste : mettre à toutes les sauces des femmes et des minorités en tête d'affiche pour faire bien. Ça pue l'opportunisme à plein nez, il n'y a rien de courageux et je n'y vois donc aucune démarche sincère. James Cameron n'avait pas attendu le mouvement #MeToo pour écrire des personnages féminins forts. Mais voir Hollywood tenter de se racheter une conscience à la va-vite, je trouve ça bien risible. Désolé, les gars, on vous voit toujours venir à des kilomètres.
You know my feelings: Every day is a gift. It's just, does it have to be a pair of socks?
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