Alibabass a écrit : ↑19 nov. 21, 22:25Fils de Plouc (OSC) : 7/10
- Un long-métrage assez court, dans un esprit bien j'menbalek, bien barré, aucune limite, gras et régressif. C'est pas le genre de film que j'aime à regarde souvent, mais comme Flol en a parlé en bien, j'ai bien fait de le suivre. Maitrise de la forme, de la plus "pure" à la plus bordélique, qui sonne au final très US 70's.
Haut & Fort : 6/10
- Comme la maxime "Say It Loud" des droits civiques aux Etats-Unis, le film de Nabil Ayouch est un film d'éducation populaire dans un centre culturel d'un quartier de Casablanca. La culture Hip-Hop prend forme avec un éducateur sobre, en retrait, magnifique idée d'un personnage qui est le fantôme du Maroc. L'urgence des dialogues moitié doc/fiction dans le centre culturel est la grande force du film, qui englobe la pratique du Hip-Hop comme language de vérité et d'émancipation. Le problème est d'ordre formel : il ausculte l'extérieur comme un papier peint, sans regard politique, la vie extérieur des ados est aussi du même genre, sans complexité. C'est un brouillon de montage brinquebalant, appuyé sur trop de symboles. Reste un final très beau, montrant que l'art au Maroc ... bah c'est pas pour tout suite qu'elle sera libre.
Tre Pianni : 7/10
- Le nouveau "petit film modeste" de Nanni Moretti, est d'une douceur dans sa réalisation qui étonne dés le début. Trop douce peux-être, au vue d'une photographie laide et calibré "Téléfilm". Mais la magie opère grâce aux talents du regard du cinéaste sur des choses anodines (objets / dialogues) qui ramènent à des souvenirs douloureux (pour arriver à une renaissance), sur des culpabilités d'un déni impitoyable (le rôle du juge, joué par le cinéaste, est impartiale sur cela) et d'une démence qui s'opère. La dernière partie en fait trop, malgré tout, il tient sur un fil.
Oranges Sanguines : 8/10
- Encore plus anar que Apnée, Jean-Christophe Meurisse soulève la défaite de la France avec un mélange entre humour noir, ironie et un cynisme qui peux faire énerver plus d'un. Tout est au rouge ici, fait avec l'imperfection des films qui peux exploser en plein vol, avec une séquence aussi sadique que "Salo" mais rattrapé par un effet Vigilante des plus efficace et drôle.
Première heure vraiment intéressante, propulsée par une première scène d'exposition du personnage principal intrigante, assez originale. Le développement de l'intrigue était impliquant jusqu'à ce que le film décide d'envoyer son héroïne dans un trip bien trop référencé entre Argento, Refn, Lynch et Tarantino et de se laisser aller à une mise en scène purement émotionnelle de problèmes sociétaux, ou plutôt relationnels, qui pourtant étaient dépeints avec plus de calme dans la première heure. Wright pour moi il commence à être un peu une sorte de Peter Jackson du pauvre qui se prendrait pour PTA, des premiers films artisanaux avec beaucoup de charme puis sans passer par l'étape du grand succès type "Seigneur des anneaux", le gars cherche à mûrir mais sans y parvenir comme PTA. Bref, comparaison bancale, mais le film l'est lui aussi (on se justifie comme on peut).
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky