Commentaires à propos de votre film du mois

[AtCloseRange]

Pas tout à fait un film du mois mais une belle découverte.
Produit par Altman on retrouve un peu l'esprit du Privé.

[Alexandre Angel]

Et il y a un chat aussi.

[Demi-Lune]

Toujours moins honteux que ça :

Souvenir d'un bon roupillon devant le Kramer (mais j'ai toujours eu envie de le revoir).
Le Donaldson ne mérite sans doute pas autant d'indignité (j'aime bien Donaldson).

Le Kramer est prometteur au début (à noter une séquence pré-générique sur fond d'images d'archives qui passe presque pour un court-métrage d'étudiant se faisant plaisir au montage), mais se dégonfle hélas très rapidement en raison de ses multiples invraisemblances et de sa romance cucul la praline, qui semble provenir d'un autre film. Pour moi, il ne joue clairement pas dans la même cour que les autres thrillers conspirationnistes du Nouvel Hollywood sur le plan de l'écriture, et souffre en plus d'une facture esthétique ingrate, sinon datée. Hackman n'a rien à se reprocher, en revanche.
La note est sans doute sévère s'agissant du Donaldson, qui est un polar du dimanche soir que l'on ne sait plus faire aujourd'hui, formellement soigné et réunissant un beau casting (en plus du plaisir de voir la trop rare Mary Elisabeth Mastrantonio, c'est le dernier film où Rourke a encore sa belle gueule). Mais je m'y suis copieusement fait chier, désolé. J'ai dû m'y prendre à deux fois pour le regarder, parce que je m'étais endormi dessus... Et, là encore, des invraisemblances rédhibitoires (comment croire, dès le départ, en ce shérif qui décide, pour les besoins de son enquête, de prendre la place de la victime ?).
Le Kaufman a été une sacrée déception, car le film ne me paraît pas proposer ce petit truc en plus qui honore même les opus ratés du réalisateur. En effet, le côté chronique des 60's sur fond de rivalités de bandes communautarisées ne pisse pas bien loin et souffre, pour moi, d'un ton péniblement vulgaire, qui ne trouve jamais son bon dosage entre humour absurde (les skinheads) et quelque chose de plus doux-amer. A noter une jeune Karen Allen, ravissante. Sa scène finale a sans doute inspiré les frères Coen pour un court (mais important) passage d'Inside Llewyn Davis.
Quant au Curtis, comme je le redoutais, c'est du fantastique épouvantablement daté, long et ennuyeux, qui serait déjà dans les limbes de ma mémoire s'il n'y avait ces deux dernières minutes.

[Flol]

Pour se faire une meilleure idée du bonhomme, je pense qu'il est essentiel de lire son autobio. Je l'ai un peu parcourue et ça a l'air génial.

Ou lire les tweets de 7swans qui en publie régulièrement des extraits.

Je n'ai plus Twitter.
(mais il me les a fait lire)

[manuma]

Pour être honnête, c'est surtout la note du Kaufman qui m'a surpris...

En tout cas merci d'avoir pris le temps de développer les raisons de ces notes sanctions. D'autant que, comme bien souvent lorsque tu t'adonnes à l'exercice, l'argumentation est solide, me voyant jamais très loin d'acquiescer à la plupart de tes réserves. J'admets d'ailleurs qu'il y a un effet nostalgie qui joue à fond sur ces 4 titres découverts à l'adolescence.

Sinon, Donaldon, je suis plutôt client aussi. J'ai tendance à le rapprocher de Phillip Noyce. Avec ces deux-là, il y a toujours la possibilité d'une bonne surprise, quand bien même chacun se trimballe une poignée de casseroles.

[Flol]

En tout cas merci d'avoir pris le temps de développer les raisons de ces notes sanctions. D'autant que, comme bien souvent lorsque tu t'adonnes à l'exercice, l'argumentation est solide, me voyant jamais très loin d'acquiescer à la plupart de tes réserves.

C'est vrai qu'il argumente bien, le saligaud.
C'est juste ses notes méchamment sévères qui piquent un peu.

[Alexandre Angel]

Pour être honnête, c'est surtout la note du Kaufman qui m'a surpris...

C'est normal.
Des quatre films, c'est le plus ambitieux, le plus maniéré cinématographiquement. C'est vrai que je le trouve pas super convaincant à cause justement de ces afféteries qui alourdissent le propos. Mais je ne trouve pas le film vulgaire : il affiche au contraire une espèce de tonalité altière, de sophistication qui en fait la singularité, et en constitue la limite. C'est un film assez bizarre et pas franchement réussi mais pas inintéressant.

[manuma]

Pas tout à fait un film du mois mais une belle découverte.
Produit par Altman on retrouve un peu l'esprit du Privé.

Faudrait que je le revoie. J'avais été un peu déçu à l'époque par ce film à l'excellente réputation, signé par un cinéaste que j'aime beaucoup. De Benton, j'ai d'ailleurs pas mal revu à la hausse, l'an passé, son mal aimé Still of the night

[Torrente]

j'ai d'ailleurs pas mal revu à la hausse, l'an passé, son mal aimé Still of the night

Bravo !

[AtCloseRange]

Voilà, c'est plié.

[vic]

Pas tout à fait un film du mois mais une belle découverte.
Produit par Altman on retrouve un peu l'esprit du Privé.

Merci du conseil, c'est trés chouette. Le génie comique de Tomlin, l'humour désabusé de Benton et le Los Angeles des 70's donnent au film un charme irrésistible. (Et pour une fois, la tagline ne dit pas des conneries).

[Torrente]

Ah ouais, on ne sera JAMAIS d'accord, en fait

Sérieux, ça t'a plu ça ? Moi c'est typiquement le genre de films qui m'irrite.
Anya Taylor-Joy est fascinante à regarder et à écouter, mais il se dégage du film un côté très "je suis plus malin que tout le monde/faussement cynique", à base de plans inutilement trop longs, de bande-son dissonante et de comédiennes au visage figé (elles sont trop trop blasées de la vie, t'vois), qui me casse vraiment les roubignoles. Ça pue trop la pose pour moi.
J'ai l'impression d'avoir déjà vu tout ça 250 fois, et les 249 fois précédentes m'avaient déjà saoulé.

Je comprends. Mais ça a fonctionné sur moi.
Après, c'est un mois où je me suis retrouvé démuni en termes de films ne serait-ce que simplement intéressants alors peut-être ai-je été trop... indulgent, "bon public" ?
Cela étant admis, j'ai au moins trouvé la bande-son excellente (je l'ai même mise dans mes "oscars" du mois). J'ai aimé aussi les dialogues. D'ailleurs, il constituerait une excellente base pour accoucher d'une bonne pièce de théâtre à mon avis. J'ai également apprécié la filiation avec Heathers qui est un film que j'aime énormément. Ce Pur-sang m'a paru assez malin au final mais pas aussi prétentieux que ça. Sa forme, sa durée, son final, contrebalancent bien cet aspect que je comprends qu'on lui trouve.
Ce n'est pas un chef-d’œuvre mais dans la horde de films du même genre, dont tu parles, c'est probablement l'un des plus simples et efficaces (donc réussis) que j'ai vus.

[Jeremy Fox]

C'est enfin plié avec ce film des frères Larrieu ; un film aussi étonnant qu'intriguant, en tout cas d'une ampleur inhabituelle dans notre cinéma.

[Jeremy Fox]

Et ça sera donc un coup double pour Clotilde Hesme au final de mon futur podium du mois. Je n'avais pas reconnu la comédienne de Les Amants réguliers.

[Jack Carter]

Et ça sera donc un coup double pour Clotilde Hesme au final de mon futur podium du mois. Je n'avais pas reconnu la comédienne de Les Amants réguliers.

Et maintenant Les Mystères de Lisbonne !