Quant à moi, je viens enfin de découvrir
Inherent Vice, 7 ans après la sortie du film.
(ceci dit, je n'ai toujours pas vu
Boogie Nights non plus, le seul qu'il me reste encore à voir de Paul Thomas Anderson)
Pas sûr qu'il reste film du mois, (durée trop longue, quelques scènes qui s'étirent ou se répètent inutilement, scénario très confus avec toutes ces sous-intrigues et tous ces personnages secondaires, même si je me doute bien que PTA a voulu reproduire le foisonnement et le dédale du roman), mais au final, j'ai vite compris que l'histoire, on s'en tapait un peu et qu'elle servait surtout de prétexte à dépeindre cet univers et cette période. Formellement, c'est extrêmement soigné, PTA oblige, avec une photo à tomber, notamment, et un plan séquence très réussi (celui de la photo ci-dessous). Joaquin Phoenix me bluffe toujours autant, quel que soit le rôle ou le registre, les acteurs secondaires sont convaincants et ne servent pas uniquement de faire-valoir, mais ce que j'ai le plus apprécié, c'est que la forme du film épouse parfaitement le fond du sujet, et ce sans pour autant recourir aux procédés "faciles" souvent utilisés pour traiter les effets des narcotiques (flous, filtres, montage nerveux, images déformées, etc. ne sont ici pas de la partie). Pourtant, le résultat est là : Je n'avais pris aucune substance illicite, mais pendant 2h30, j'ai eu le sentiment d'être dans un état brumeux, nébuleux, à la lisière de la réalité et du trip psychotrope. Un film à revoir, clairement, car je pense qu'il peut encore se bonifier à la révision.
-
Inherent Vice (Paul Thomas Anderson - 2014) :
7,5/10
