Alexandre Angel a écrit : ↑2 mai 21, 13:27
Le problème..enfin, quand je dis "problème", c'est du point de vue de la rhétorique..est que Shoah ne peut se ranger à côté de rien. C'est monumental, écrasant, et on y peut rien. Je me rappelle un échange avec hansolo où, alors que je lui disais qu' "il fallait voir Shoah" (quelque chose comme ça), il me répondait que la formule ne lui faisait pas envie.
Je ne pouvais l'en blâmer. Impossible de rendre le film plus "sexy" et je n'y pouvais rien : il est hors-compétition. L'inclure dans une liste ou un classement me paraît presque obscène. Je ne pourrais plus le mettre dans une liste des plus grands films français alors que cette place, il la mérite amplement. Même au sein de la filmographie de Lanzmann, il ne peut souffrir d'être hiérarchisé (Sobibor, 14 octobre 1943, 16h00 (2001) en est juste le puissant codicille)
Tout au plus, on peut lui agglomérer S21, la machine de mort Khmer Rouge, de Rithy Pahn (et ses codicilles).
Et pourtant, j'affirme qu' IL FAUT le voir. C'est comme ça et pas autrement. C'est un monolithe noir, un film très très seul mais qui fait partie du patrimoine de l'Humanité.
Lanzmann le savait et , en toute légitimité et parfaitement lucide, il l'a décrété, de manière pas forcément sympathique et quelque peu arrogante, comme tel.
Je suis certainement une très mauvaise personne...mais j'avais tenté Shoah, et n'avais tenu que 2h.
Pas que j'avais trouvé ça insupportable, mais c'est tellement écrasant et la posture de Lanzmann m'avait tellement gêné à certains moments (son insistance pénible auprès du coiffeur pour qu'il parle alors qu'il en a tout sauf envie), que le fait de me farcir les 2 heures restantes m'était apparu comme une tâche insurmontable.
J'avoue avoir vécu exactement la même chose.
Et je n'ai toujours pas vu les 2 heures restantes.
Flol a écrit : ↑4 mai 21, 17:09
Je suis certainement une très mauvaise personne...mais j'avais tenté Shoah, et n'avais tenu que 2h.
Pas que j'avais trouvé ça insupportable, mais c'est tellement écrasant et la posture de Lanzmann m'avait tellement gêné à certains moments (son insistance pénible auprès du coiffeur pour qu'il parle alors qu'il en a tout sauf envie), que le fait de me farcir les 2 heures restantes m'était apparu comme une tâche insurmontable.
J'avoue avoir vécu exactement la même chose.
Et je n'ai toujours pas vu les 2 heures restantes.
Enfin c'est pas 2 mais 7 ou 8h qu'ils vous restent à voir les gars.
Encore une chouette vidéo qui m'a rappelé que j'avais eu moi-aussi ma période Mimsy Farmer suite à la découverte de La Traque, avec visionnage dans les mois qui suivirent de Il Quartetto Basileus de Fabio Carpi, Le Maitre et marguerite, Concorde affaire '79, Allonsanfàn et le Don Camillo version Terence Hill.
Et toujours content de voir Festa Campanile mis à l'honneur, même si c'est sur un film qui m'avait pas mal déçu à la revoyure.
Merci ! Je me demande justement comment vieillira le Campanile (après, c'est typique le genre de thème qui me plaît au cinéma, on verra).
En passant, l'excellente musique de Riz Ortolani est sur YouTube, mais en plutôt mauvaise qualité hélas.
Rick Blaine a écrit : ↑4 mai 21, 20:47
J'avoue avoir vécu exactement la même chose.
Et je n'ai toujours pas vu les 2 heures restantes.
Enfin c'est pas 2 mais 7 ou 8h qu'ils vous restent à voir les gars.
Ah bah oui, je viens de percuter! Exact.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Alexandre Angel a écrit : ↑2 mai 21, 13:27
, la machine de mort Khmer Rouge[/i][/b], de Rithy Pahn (et ses codicilles).
Je ne vois pas ce que des pastilles contre la toux viennent faire dans cette histoire mais bon si tu le dis...
Pardon ?
S21 est à mes yeux une expérience cinématographique bien plus intéressante, et le sujet abordé n'est pas moins difficile que celui de Shoah. A moins qu'on doit se contenter d'évaluer la dureté d'une répression totalitaire au nombre de victimes
Dernière modification par Coxwell le 5 mai 21, 09:20, modifié 1 fois.
manuma a écrit : ↑4 mai 21, 11:16
Encore une chouette vidéo qui m'a rappelé que j'avais eu moi-aussi ma période Mimsy Farmer suite à la découverte de La Traque, avec visionnage dans les mois qui suivirent de Il Quartetto Basileus de Fabio Carpi, Le Maitre et marguerite, Concorde affaire '79, Allonsanfàn et le Don Camillo version Terence Hill.
Et toujours content de voir Festa Campanile mis à l'honneur, même si c'est sur un film qui m'avait pas mal déçu à la revoyure.
Merci ! Je me demande justement comment vieillira le Campanile (après, c'est typique le genre de thème qui me plaît au cinéma, on verra).
En passant, l'excellente musique de Riz Ortolani est sur YouTube, mais en plutôt mauvaise qualité hélas.
Oui, merci Major, j'avais omis de te féliciter une nouvelle fois pour ta vidéo. C'est très bien de mettre à l'honneur Serge Leroy pour d'éventuels viewers étrangers. Déjà qu'il est peu connu en France...
Quant à La fille de Trieste, il est désormais sur ma Watch List. Je sais pas vous, mais moi, Ornella Muti, c'est craquage direct. Un des plus beaux regards du cinéma.
Bon, après, j'ai un peu peur de l'ersatz du film érotique italien de M6. J'ose espérer que c'est au-dessus qualitativement.
Je ne vois pas ce que des pastilles contre la toux viennent faire dans cette histoire mais bon si tu le dis...
Pardon ?
S21 est à mes yeux une expérience cinématographique bien plus intéressante, et le sujet abordé n'est pas moins difficile que celui de Shoah. A moins qu'on doit se contenter d'évaluer la dureté d'une répression totalitaire au nombre de victimes
Coxwell, on ne sait connait pas encore assez bien.
J'avais pigé que tu avais ciblé "codicille" mais je me demandais à quelle marque de pastilles tu faisais allusion (faut dire que j'ai d'autres centres d'intérêt)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Alexandre Angel a écrit : ↑5 mai 21, 11:03
J'avais pigé que tu avais ciblé "codicille" mais je me demandais à quelle marque de pastilles tu faisais allusion (faut dire que j'ai d'autres centres d'intérêt)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Alexandre Angel a écrit : ↑5 mai 21, 11:23
J'aimerais bien voir ta collec.
J'ai une double classification, d'abord par couleur (très utile pour les Strepsil) et ensuite par agent actif : lidocaïne, miel de manouka, Vitamine C...
Alors évidemment, quand j'en achète de nouvelles, parfois ça nécessite de bouger toute l'étagère et ça prend du temps.
Sans parler du fait que quand je tousse, j'ai parfois le temps de m'étouffer dans mes miasmes tant j'hésite entre diverses pastilles.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Tu ne dirais pas ça s'il te révélait qu'il utilise les Michael Bay et les Zack Snyder en suppo...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell