Watkinssien a écrit : ↑20 mars 22, 16:35
candygirl a écrit : ↑20 mars 22, 13:15
Ce soir, j'ai envie de partir à la découverte d'un grand classique dont je dois être l'une des rares ici à n'avoir jamais vu et qui s'intitule
Citizen Kane.
Alors là, j'attends ton avis avec impatience.
Je comprends maintenant mieux ta signature
Hier soir, j'ai enfin découvert
Citizen Kane (1941) dont j'avais acheté le coffret BR rouge et numéroté lors de sa sortie en 2016 en laissant ensuite trainer le visionnage lors de ces 6 dernières années pour je ne sais quelle raison.
"Chef-d'œuvre intemporel" pour beaucoup, "Mouais pas mal mais sans plus" pour d'autres et "Machin surestimé qui n'est absolument pas du cinéma" pour Mad Movies, j'avoue que ne savais pas trop où je mettais les pieds en glissant ce "monument" dans mon lecteur puisque j'ai toujours refusé d'en savoir plus à son sujet pour le découvrir sans préconception.
Brièvement, l'essor et le déclin de ce milliardaire aux multiples facettes à la fois passionné, investi, généreux, ambitieux, mégalo, puant d'orgueil, tyrannique, égoïste, malheureux et irrémédiablement seul m'a conquise de la première à la dernière seconde.
Outre le génie technique de la mise en scène (certains plans semblent avoir été réalisés hier) et du montage assuré par Robert Wise, c'est la parfaite structure scénaristique qui m'a littéralement emportée, bien au-delà du très facile postulat "Rosebud" qui déclenche l'enquête tournant autour de ce mystère (d'ailleurs, Kane mourant seul, comment peut-on affirmer qu'il a déclamé le mot Rosebud dans son dernier souffle ?)… Bref, il suffit de dépasser ce non-sens (qui prend néanmoins tout son sens à la fin du métrage) pour pénétrer dans un univers fascinant, bouleversant mais aussi violemment pathétique où le pouvoir de l'argent ne vaut absolument rien face à la détresse humaine. Un chef-d'œuvre absolu à mes yeux.
10/10