Les choses que vous n'aimez pas dans les films

[Flol]

Ah oui il y a un truc qui me gonfle, ce sont les conversations sms qui apparaissent directement sur l’écran et pas par le biais d’un téléphone qui serait tenu par un des personnages. Le genre de truc qui va mal vieillir.

Bah dans quelques années, ça pourra donner un sentiment de nostalgie aux plus jeunes. C'est comme dans les films naphtas où un personnage crie "opératrice, opératrice" au téléphone. D'ailleurs je n'ai jamais compris le truc d'appuyer plusieurs fois sur le clapet qui raccroche le téléphone lorsque le personnage n'entend plus son interlocuteur. Si les papys du forum pouvaient me répondre

Tiens ça me fait penser à un autre truc : les persos qui ne disent pas au revoir à la fin d'une conversation au téléphone.
Vous pourrez vérifier, dans 99% des cas, la conversation se termine de manière extrêmement impolie. Ça me choque à chaque fois.

[Watkinssien]

Ah tiens, un truc que je n'aime pas. Quand je vois un champ contre champ, et que sur l'un des plans on voit la personne de dos bouger sa bouche car il dit sa réplique, mais c'est coupé au montage pour filmer la réaction de l'autre.

Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire.

[Jean-Pierre Festina]

Non, mais j'aime ton message complètement foncedé, Watkinssien !

[Major Tom]

La première chose qui me vient, ce sont les chansons en guise de bandes originales (quand il ne s'agit pas de comédies musicales, ou lorsqu'elles n'ont pas été écrites spécifiquement pour le film bien sûr), surtout quand je connais déjà le(s) titre(s).

Rebelote, je viens de trouver un exemple parfait pour illustrer avec ma découverte de The Lovely Bones de Peter Jackson.

Les musiques de Eno/Budd ou des Cocteau Twins sont absolument géniales, cela va sans dire, mais je les connais par cœur, elles sont omniprésentes et ça n'a pas cessé de me déconcentrer (ça et Stanley Tucci en sosie de Bruno Carrette). Ce qui n'aide pas, c'est que les images numériques sont d'une laideur sans nom et ça fait mal de les entendre associées à cette bouillie kitschissime. Je ne sais pas si c'est un effet secondaire, mais en plein milieu du film, j'ai un sévère acouphène qui s'est déclenché à l'oreille droite.

[harry]

La première chose qui me vient, ce sont les chansons en guise de bandes originales (quand il ne s'agit pas de comédies musicales, ou lorsqu'elles n'ont pas été écrites spécifiquement pour le film bien sûr), surtout quand je connais déjà le(s) titre(s).

Un dérivé de ca c'est la BO compil a base de chansons dans le film (ou même qui n'y sont pas) dispo dans le commerce alors que ce que tu veux c'est le score, qui au mieux aura une ou deux piste a la fin de la dite compil ou au pire rien du tout.

[Mosin-Nagant]

la BO compil a base de chansons dans le film (ou même qui n'y sont pas) dispo dans le commerce alors que ce que tu veux c'est le score, qui au mieux aura une ou deux piste a la fin de la dite compil ou au pire rien du tout.

Rien à foutre quand tu as à coté de ça une sortie Intrada ou La-La Land Records... Mais sans ces éditeurs, il est clair qu'on ferait souvent la gueule.

[Alexandre Angel]

Bon, j'en étais resté au gore (voir bien plus haut), pensant ne pas être trop "crispable" sur les films mais en fait, j'ai trouvé un truc!!!

Je déteste et j'ai toujours détesté dans les films, souvent américains mais pas que, la retranscription exacte, sur un petit écran, une vidéo surveillance, un reportage, que sais-je.., d'une scène vue exactement sous le même angle par moi, le spectateur.

Genre tu vois une scène, mise en scène, réalisée par le réalisateur (jusqu'ici tout va bien) que tu retrouves exactement telle quelle lorsque plus tard dans le récit, elle est vue, analysée, contrôlée, auscultée par les protagonistes comme une preuve, un témoignage ou quelque chose qu'il faut se repasser en boucle, sur une vidéo enregistrée montrant un reportage, une retransmission télé (genre un ralenti pendant une action sportive) ou un crime filmé par une caméra surveillance, sous strictement les mêmes angles que lorsque nous avons vu cette même séquence, quelque temps plus tôt, filmée par le réalisateur du film que nous sommes en train de voir.

Le nombre de films qui commettent cette connerie mue par une paresse insondable (ou un mépris parfois passager pour le spectateur) sont légion.

[Jean-Pierre Festina]

Tu parles de ? la fin de L'aile ou la cuisse par exemple ? Où entend deux fois Guiomar dire "Mais cela veut dire que Duchemin est dans mon usine" à dix minutes d'intervalle ?

Sinon, je n'aime pas les moments où un personnage bon s'essaye à être mauvais et commence à mentir : comme il est vite démasqué, je suis toujours gêné pour lui (et depuis tout petit je me réfugie derrière une armoire ou un rideau dans ces moments-là).

[Alexandre Angel]

Tu parles de ? la fin de L'aile ou la cuisse par exemple ? Où entend deux fois Guiomar dire "Mais cela veut dire que Duchemin est dans mon usine" à dix minutes d'intervalle ?

Je ne sais plus si c'est dans L'Aile ou la Cuisse mais ça se pourrait.

Tu vois ce que je veux dire ou pas? Il y a ça dans plein de films (d'une certaine époque, soyons clairs)..

Tiens, Rollerball, par exemple : les mecs se repassent le match et c'est les mêmes angles de caméra que la séquence à laquelle nous avons assisté.

[Jean-Pierre Festina]

Je comprends peut-être un peu, mais au fond pas des masses...

[Alexandre Angel]

Je comprends peut-être un peu, mais au fond pas des masses...

Si tu es sérieux, ça me fascine.

[Major Tom]

J'ai l'exemple parfait pour toi Alexandre (oui, j'ai compris, moi... enfin je crois) : le début de I... comme Icare.

L'équivalent du film Zapruder livré non plus en "plan séquence"... mais avec un montage de cinéma et différents points de vue (alors que le gars à la caméra est censé être seul, loin, et avec une seule caméra, comme Zapruder quoi). Ça ne peut pas être une erreur, c'est forcément un choix "cinématographique". Verneuil devait être particulièrement convaincant quand il devait défendre une connerie pareille à ses producteurs et son monteur.


Edit : Je viens de vérifier, en fait ça va carrément dans ton sens : c'est le début du film qui est réutilisé. Je suis sûr qu'un classikien inspiré pourra pondre une théorie sur l'identification entre Verneuil et son Zapruder du film, mentionné d'ailleurs par Montand comme le "cinéaste le plus cher du pays", profitant de son époque révoltée et totalitaire pour gagner sa vie par son travail blablabla... Mais bon, au final on a ça :



3 téléportations, une caméra.

[harry]

Dans le même genre on a les « vidéos de sécurité » de l’Enterprise qui repassent la fin de Star Trek II tranquille quand Kirk les consulte dans Star Trek III.

[Alexandre Angel]

c'est le début du film qui est réutilisé.

Maintenant que tu le dis, je l'ai vu il y a longtemps mais je crois que I.. comme Icare est le premier film qui m'a fait remarquer ça. Il faut dire que c'est énorme car là on ne peut pas prétexter un filmage (dans le scénario) à plusieurs caméras comme dans Rollerball où les matches sont censés être captés en direct pour être retransmis dans le monde entier.

D'une manière générales, les réalisateurs qui se sont laissés aller à commettre ça manquent d'amour propre puisqu'ils s'estiment aussi doués et talentueux que les "captations fictives" qu'ils nous montrent.
Quand même!

Ton commentaire est intéressant car ta première remarque était un constat particulier et spécifique à I...comme Icare. Dans ce film, il y a DEUX conneries concomitantes : 1/ faire croire qu'un seul mec ait pu filmer un assassinat alors qu'il y a plusieurs angles de caméra 2/ ne pas distinguer les images de ce "film-témoin" de celles que nous voyons "objectivement" au début du film (c'est ça, en effet, que je dénonce depuis le début)
Tiens, clin d'œil au Quizz, je viens de voir North Dallas 40 et fugacement, on y a droit également.

Et bien, voilà, ça, ça m'a toujours gonflé.. Je pense, je suis même presque sûr, que cette plaie a disparu. Mais restons prudent.

EDIT : Major, tu ne m'en voudras pas mais une des premières fois que j'ai remarqué cela, c'était avec Phantom of the Paradise, et toutes les séquences où quelque chose est retransmis par écran interposé. Je te laisse vérifier car là encore, c'est de mémoire .

[MJ]

Quand j'imagine à l'arrière-plan le(s) scénariste(s) réécrire quinze fois en trois mois cette tirade "bien sentie" alors que c'est mitraillé ou pépié en un souffle par l'interprète. ex : Malcolm & Marie, Sorkin donne souvent cette impression-là.
Et pourtant j'ai tendance à aimer le cinéma bavard (ça va peut-être avec, en fait).