C'est parce qu'ils sont tous juifs.kiemavel a écrit : ↑21 nov. 20, 10:44A la rédac. y'a plusieurs gauchistes qui aiment les films chiants. P ' tain, le chocJean-Pierre Festina a écrit : ↑21 nov. 20, 08:10
Dans le genre Mélodrame de gauche chiant comme la mort, c'est un classique.
https://www.dvdclassik.com/critique/det ... gement-loy
La Comédie italienne
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Re: La Comédie italienne
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Re: La Comédie italienne
Ils se glissent partout, même à la rédac. C’est horrible
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Re: La Comédie italienne
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Re: La Comédie italienne
Vu L'agent de Luigi Zampa avec Alberto Sordi.
Très sympathique comédie, on retrouve le ton grinçant de l'humour italien de l'époque. Sordi est, une nouvelle fois, hilarant. J'ai trouvé un petit ventre mou au film, certaines scènes un peu longues (celle où il créé un immense embouteillage en faisant la circulation par exemple), mais globalement on rit beaucoup et le dernier tiers, qui s'intéresse davantage aux magouilles politiques relances bien le film.
Vision assez pessimiste, mais somme toute assez réaliste, de l'injustice.
Je suis curieux de découvrir Le Commissaire de Comencini, dans lequel on retrouve Sordi dans un rôle semblable mais avec un angle qui semble assez différent (dixit la chronique sur DVDclassik ).
Très sympathique comédie, on retrouve le ton grinçant de l'humour italien de l'époque. Sordi est, une nouvelle fois, hilarant. J'ai trouvé un petit ventre mou au film, certaines scènes un peu longues (celle où il créé un immense embouteillage en faisant la circulation par exemple), mais globalement on rit beaucoup et le dernier tiers, qui s'intéresse davantage aux magouilles politiques relances bien le film.
Vision assez pessimiste, mais somme toute assez réaliste, de l'injustice.
Je suis curieux de découvrir Le Commissaire de Comencini, dans lequel on retrouve Sordi dans un rôle semblable mais avec un angle qui semble assez différent (dixit la chronique sur DVDclassik ).
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Re: La Comédie italienne
C'est moi le responsable
J'avoue que j'attendais assez peu du Commissaire, et que les vingt dernières minutes m'avaient stupéfait.
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Re: La Comédie italienne
Pas de quoi rougir, au contraire, j'adore avoir de nouvelles pistes de visionnages (bien que je n'en manque pas avec une watchlist qui doit être à pas loin de 1000 titres...) en lisant une critique
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Re: La Comédie italienne
Nos héros retrouveront-ils leur ami mystérieusement disparu en Afrique ? Ettore Scola, 1968
Spoiler ! La réponse est oui, voir le visage au premier plan de Nino Manfredi sur la jaquette.
Excellent film porté par des acteurs géniaux (Sordi, Manfredi, Blier), un compositeur fabuleux (Armando Trovaioli) et une équipe technique (monteur, cadreur et coloriste en particulier) phénoménale, typique de ces années 60 extravagantes.
Quant à Age-Scarpelli et Scola, ils ont eu le bon goût d'écrire et de mettre en scène des personnages qui échappent par moments à leur caricature. Alberto Sordi par exemple, qui interprète un industriel d'abord réticent à l'idée de s'aventurer dans une contrée sauvage, puis se met peu à peu à devenir le bobo par excellence, c'est-à-dire le grand bourgeois épris de rousseauisme et donneur de leçons au prolétaire. La fin, superbe et presque bouleversante, nous le montre quittant le continent africain, le visage perdu dans les regrets.
Dans les notes de production, un certain Eddy Moine (tiens ?) nous parle d'une "véritable satire anticolonialiste". Passons sur une expression aussi subtile qu'une crème au beurre ; que voit-on réellement ? Un expat' négrier pendant quelques minutes, une rapide évocation des mines de diamants, le tout perdu dans des espaces très largement vierges : c'est peut-être un peu léger pour en faire une satire, à plus forte raison pour l'assortir d'un "véritable", adjectif qui a toujours senti son bonimenteur.
S'il y a une satire bien plus flagrante et mordante que celle du colonialisme, son objet serait proche du film "Les statues meurent aussi" de Resnais et Marker qui évoque l'engouement des occidentaux pour un art nègre et un mode de vie qu'ils persistent à mal comprendre afin de satisfaire leur appétit d'exotisme ; c'est en tout cas le principal ressort comique du film, et la caractéristique centrale du personnage de Sordi. A la fin, il tombe réellement amoureux de ce pays, sans doute sur un malentendu (il y aurait d'ailleurs beaucoup à dire sur le rôle que jouent les malentendus dans ce film, comme celui du village qui révère Nino Manfredi, sorcier de la pluie auto-proclamé qui, un jour et par bravade, parvient à la réveiller pour de bon).
De tout temps, et de nos jours en particulier, il conviendrait de résister à l'envie de poser une étiquette sur une oeuvre d'art (ici, un film), fût-ce à titre de témoignage de moralité. C'est le pire service qu'on puisse lui rendre.
Entretien moyennement intéressant d'Ettore Scola en bonus. "Quand le public va voir Le fanfaron, il sait faire la part des choses et n'aime pas le côté fripon du personnage principal". Admettons.
Spoiler ! La réponse est oui, voir le visage au premier plan de Nino Manfredi sur la jaquette.
Excellent film porté par des acteurs géniaux (Sordi, Manfredi, Blier), un compositeur fabuleux (Armando Trovaioli) et une équipe technique (monteur, cadreur et coloriste en particulier) phénoménale, typique de ces années 60 extravagantes.
Quant à Age-Scarpelli et Scola, ils ont eu le bon goût d'écrire et de mettre en scène des personnages qui échappent par moments à leur caricature. Alberto Sordi par exemple, qui interprète un industriel d'abord réticent à l'idée de s'aventurer dans une contrée sauvage, puis se met peu à peu à devenir le bobo par excellence, c'est-à-dire le grand bourgeois épris de rousseauisme et donneur de leçons au prolétaire. La fin, superbe et presque bouleversante, nous le montre quittant le continent africain, le visage perdu dans les regrets.
Dans les notes de production, un certain Eddy Moine (tiens ?) nous parle d'une "véritable satire anticolonialiste". Passons sur une expression aussi subtile qu'une crème au beurre ; que voit-on réellement ? Un expat' négrier pendant quelques minutes, une rapide évocation des mines de diamants, le tout perdu dans des espaces très largement vierges : c'est peut-être un peu léger pour en faire une satire, à plus forte raison pour l'assortir d'un "véritable", adjectif qui a toujours senti son bonimenteur.
S'il y a une satire bien plus flagrante et mordante que celle du colonialisme, son objet serait proche du film "Les statues meurent aussi" de Resnais et Marker qui évoque l'engouement des occidentaux pour un art nègre et un mode de vie qu'ils persistent à mal comprendre afin de satisfaire leur appétit d'exotisme ; c'est en tout cas le principal ressort comique du film, et la caractéristique centrale du personnage de Sordi. A la fin, il tombe réellement amoureux de ce pays, sans doute sur un malentendu (il y aurait d'ailleurs beaucoup à dire sur le rôle que jouent les malentendus dans ce film, comme celui du village qui révère Nino Manfredi, sorcier de la pluie auto-proclamé qui, un jour et par bravade, parvient à la réveiller pour de bon).
De tout temps, et de nos jours en particulier, il conviendrait de résister à l'envie de poser une étiquette sur une oeuvre d'art (ici, un film), fût-ce à titre de témoignage de moralité. C'est le pire service qu'on puisse lui rendre.
Entretien moyennement intéressant d'Ettore Scola en bonus. "Quand le public va voir Le fanfaron, il sait faire la part des choses et n'aime pas le côté fripon du personnage principal". Admettons.
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Re: La Comédie italienne
Courrier du coeur Federico Fellini, 1952
L'histoire d'un couple en voyage de noce à Rome, et dont la femme fugue à la recherche de son idole : un comédien de roman-photo.
Premier film de Fellini réalisé tout seul, il s'agit d'une merveille de rythme, de justesse et de drôlerie, servie par d'excellents acteurs et un scénario plutôt rigoureux pour du Fellini. La critique de la bourgeoisie portée par le personnage du mari d'un côté, et la satire attendrie du bovarysme se répondent harmonieusement car les personnages sont vivants et attachants, et l'on peut regretter cet instant de la comédie italienne où l'urgence du message à délivrer conduisait parfois à bâcler les caractères. Seul petit bémol : le renversement de situation final comme dicté par la Grâce, au sens propre et au sens figuré. C'est joli mais cousu de fil blanc et d'une éloquence pompière. On peut arguer que Fellini est un malin et que déjà son catholicisme marginal le mène à une mise en scène distanciée de ces fins à l'eau bénite en usage depuis Rossellini, sauf que ce tour de force est habituel du Fellini première manière et que cela va saboter toutes ses fins de film, au moins jusqu'à Juliette des esprits. Ca alors, c'est chiant ! Mais il faut parfois accepter que les réalisateurs que l'on aime se conduisent comme des singes savants durant la première partie de leur carrière (la période en noir et blanc de Kubrick est assez coutumière du fait), on n'en apprécie que mieux les oeuvres visionnaires et intransigeantes qui arrivent après.
L'histoire d'un couple en voyage de noce à Rome, et dont la femme fugue à la recherche de son idole : un comédien de roman-photo.
Premier film de Fellini réalisé tout seul, il s'agit d'une merveille de rythme, de justesse et de drôlerie, servie par d'excellents acteurs et un scénario plutôt rigoureux pour du Fellini. La critique de la bourgeoisie portée par le personnage du mari d'un côté, et la satire attendrie du bovarysme se répondent harmonieusement car les personnages sont vivants et attachants, et l'on peut regretter cet instant de la comédie italienne où l'urgence du message à délivrer conduisait parfois à bâcler les caractères. Seul petit bémol : le renversement de situation final comme dicté par la Grâce, au sens propre et au sens figuré. C'est joli mais cousu de fil blanc et d'une éloquence pompière. On peut arguer que Fellini est un malin et que déjà son catholicisme marginal le mène à une mise en scène distanciée de ces fins à l'eau bénite en usage depuis Rossellini, sauf que ce tour de force est habituel du Fellini première manière et que cela va saboter toutes ses fins de film, au moins jusqu'à Juliette des esprits. Ca alors, c'est chiant ! Mais il faut parfois accepter que les réalisateurs que l'on aime se conduisent comme des singes savants durant la première partie de leur carrière (la période en noir et blanc de Kubrick est assez coutumière du fait), on n'en apprécie que mieux les oeuvres visionnaires et intransigeantes qui arrivent après.
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Re: La Comédie italienne
Oui j'ai toujours également beaucoup apprécié ce coup d'essai alors que ce que j'en avais lu n'avait rien d'engageant.
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Re: La Comédie italienne
J'avais peur d'une de ces comédies dites "de couple", trop fréquentes à cette époque, mais la présence d'Alberto Sordi (le fameux Cheik Blanc, dont j'avais complètement oublié de parler) m'intriguait un peu quand même. Et l'on n'est pas déçu : il est veule, lâche et obséquieux comme en rêve ! Ce n'est pas encore la "Comédie à l'italienne" mais on tient le bon bout.
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Re: La Comédie italienne
C'est ça ! Sordi parfait dans son rôle de prédilection.
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Re: La Comédie italienne
Tiens c'est drôle, pour avoir revu Une vie difficile, c'est précisément celui-ci que je trouve le plus fluide (malgré un début un rien déstabilisant) et le plus proche de la grammaire cinématographique à laquelle nous sommes le plus habitués aujourd'hui, au lieu que La Grande Guerre est plus raide malgré d'excellents gags.Arn a écrit : ↑19 nov. 20, 15:52 Oui tout à fait, c'est exactement ce que je me suis dis devant le film, qu'il était assez complexe (et non compliqué). D'ailleurs madame n'a pas trop aimé et cela vient justement je pense, de cette aspect pas très aimable comme tu dis, notamment dans ses personnages, mais aussi dans son rythme et ses ellipses assez abruptes. Il a un côté moins immédiat que les deux autres et qui gagne probablement à murir en tête (c'est le dernier que j'ai vu, hier soir). A voir ce que cela donne après une second visionnage.
Merci pour les deux recommandations kiemavel, je n'ai vu aucun des deux, je mes les notes
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Re: La Comédie italienne
Le bon Roi Dagobert Risi, 1984
Le bon roi Dagobert a mis sa culotte à l'envers.
Petit compte-rendu après un premier quart d'heure de visionnage.
Dans la colonne des plus :
- des répliques amusantes
- plutôt bien cadré, bien étalonné, bien mixé et bien découpé
Dans la colonne des moins :
- scénario absent, pourtant signé Brach, Age et Risi (ceci explique sans doute cela)
- acteurs tous rigoureusement dépourvus de conviction, à l'exception de Jean-Pierre Rambal, excellent comme toujours, et de Carole Bouquet à poil (même si elle ne donne que son dos).
Edit, 10mn plus tard :
+ : très bonne musique moyen-âgeuse au synthé
- : où est le réalisateur ?
Comme on voit, le match est serré.
Edit, 5 mn plus tard :
mes chances de terminer ce film diminuent à vue d'oeil, il est sans doute temps de se hasarder à une critique pour ceux que ça intéresse avant de ranger le dvd. En huit mots : vous l'avez deviné, c'est plutôt nul.
Le bon roi Dagobert a mis sa culotte à l'envers.
Petit compte-rendu après un premier quart d'heure de visionnage.
Dans la colonne des plus :
- des répliques amusantes
- plutôt bien cadré, bien étalonné, bien mixé et bien découpé
Dans la colonne des moins :
- scénario absent, pourtant signé Brach, Age et Risi (ceci explique sans doute cela)
- acteurs tous rigoureusement dépourvus de conviction, à l'exception de Jean-Pierre Rambal, excellent comme toujours, et de Carole Bouquet à poil (même si elle ne donne que son dos).
Edit, 10mn plus tard :
+ : très bonne musique moyen-âgeuse au synthé
- : où est le réalisateur ?
Comme on voit, le match est serré.
Edit, 5 mn plus tard :
mes chances de terminer ce film diminuent à vue d'oeil, il est sans doute temps de se hasarder à une critique pour ceux que ça intéresse avant de ranger le dvd. En huit mots : vous l'avez deviné, c'est plutôt nul.
Dernière modification par Jean-Pierre Festina le 24 févr. 21, 09:04, modifié 1 fois.
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