Les choses que vous n'aimez pas dans les films

[Jean-Pierre Festina]

Devant "Tendres Passions" et les deux premiers épisodes de "Downtown Abbey", je me suis fait la réflexion que les répliques vachardes à double tranchant et la perfidie en général me mettaient hors de moi et que je préférais laisser le film en plan.
De même, "Loulou" de Pabst et tous les autres films qui traitent de prostitution m'épuisent très vite, sans que je ne sache pourquoi.
Quant à "La chambre verte", celle-ci a entériné mon agacement devant les personnages d'indignés.

Il y a des sujets ou des détails qui repoussent mystérieusement les uns et les autres, sans que cela ait toujours grand chose à voir avec la manière de l'artiste ou la morale.
Ce topic se propose de faire le point. (Pardon si c'est un doublon, ce qui du reste ne m'étonnerait pas)

[Burnett]

Les scènes de Q !

[Alexandre Angel]

Ce que je détesterais le plus dans un film est que l'on cherche à provoquer mon écœurement soit avec du gore trop réaliste dans le gustatif (je fuis, à tort ou à raison, les films genre Grave comme la peste), soit, sans parler de gore, avec du crade, du dégoutant. Ce sont des sensations qui sont provoquées, pour moi, contre le cinéma. Et ça, je ne peux pas le tolérer.
Seule exception (mais qui est bien sûr discutable), la merde de Salo dont l'idée est tellement insoutenable qu'elle s'attaque à l'esprit avant le viscéral et c'est à mettre au crédit du génie de l'auteur. A l'image, je ne "vois" que du chocolat avec lequel les comédiens et figurants ont du bien se marrer : ce qui serait confirmé par les témoignages.

A part ça, je me plains rarement.

[harry]

Un truc qui me gonfle particulièrement dans un film c’est quand un message, un thème ou une symbolique, généralement bien balourde et appuyée, surlignee au Stabilo est asséné avec la subtilité et la légèreté d’une enclume.
Le genre de truc qui se croit super malin mais qui est juste insupportable.

Un exemple qui me vient comme ça c’est le plan « échographie » de Bullock dans Gravity. Quand c’est arrivé j’étais en mode « Pffff... Sérieux? »

[shubby]

La punchline "Are you kidding me ?", j'en peux plus. Surutilisée aussi en séries TV.

[LeRationaliste]

Je n'aime pas quand c'est chiant.

K.

[Supfiction]

je me suis fait la réflexion que les répliques vachardes à double tranchant et la perfidie en général me mettaient hors de moi et que je préférais laisser le film en plan.

C’est lui qui t’a traumatisé ?

[Major Tom]

La première chose qui me vient, ce sont les chansons en guise de bandes originales (quand il ne s'agit pas de comédies musicales, ou lorsqu'elles n'ont pas été écrites spécifiquement pour le film bien sûr), surtout quand je connais déjà le(s) titre(s).

Autant les bandes originales comme celles de Forrest Gump ou de Reservoir Dogs ont permis de faire redécouvrir et de me donner envie d'écouter de très chouettes morceaux, et marchent bien dans les films, autant lorsque je connais déjà le titre et que j'estime qu'il n'a rien à faire là, ça me sort totalement de l'histoire.
Pire quand il s'agit d'un film français qui utilise des musiques anglaises. Ça doit dater de Mauvaises fréquentations avec Lou Doillon, film (je pensais que c'était un téléfilm) découvert sur Arte à la fin des années 90, sorte de Christiane F du pauvre dans le milieu scolaire, où la BO était constituée de morceaux de groupes émos british à la hype du moment, genre Placebo (dont leur tube "Pure Morning"), pour appuyer la mélancolie des personnages de la façon la plus facile et caricaturale possible.

Parfois on a d'incroyables surprises. Il y a quelques années, je ne pensais jamais apprécier un film se voulant mélancolique et qui utiliserait en fond un best-of d'Erik Satie... et puis j'ai découvert Le Feu follet, sidéré.
Il y a aussi (toujours) des exceptions. Pour évoquer une fois encore mon idole, "Space Oddity" marche bien avec l'introduction de Valerian (d'ailleurs la seule chose que je retienne du film de Besson), ou Mauvais sang de Carax. Et beaucoup moins dans The Martian ou Inglorious Basterds ("Putting Out the Fire" de Cat People) où on a l'impression d'être devant une pub.

[Papus]

Un truc qui me gonfle particulièrement dans un film c’est quand un message, un thème ou une symbolique, généralement bien balourde et appuyée, surlignee au Stabilo est asséné avec la subtilité et la légèreté d’une enclume.
Le genre de truc qui se croit super malin mais qui est juste insupportable.

Un exemple qui me vient comme ça c’est le plan « échographie » de Bullock dans Gravity. Quand c’est arrivé j’étais en mode « Pffff... Sérieux? »

Tout pareil. Et exactement la meme reaction avec Gravity.
Et la justification/argumentation d'un réal lorsqu'elle est flagrante, ca donne l'impression d'etre un prof des beaux arts assistant à l'exposé d'un élève lors d'un examen final.

[7swans]

Léa Seydoux.

[Supfiction]

[Jean-Pierre Festina]

Seule exception (mais qui est bien sûr discutable), la merde de Salo dont l'idée est tellement insoutenable qu'elle s'attaque à l'esprit avant le viscéral et c'est à mettre au crédit du génie de l'auteur. A l'image, je ne "vois" que du chocolat avec lequel les comédiens et figurants ont du bien se marrer : ce qui serait confirmé par les témoignages.

Mince, j'aimais bien ce film avant de te lire (je n'aime pas tellement le chocolat).

[odelay]

Les musiques de l'écurie remote control (Zimmer et ses pôtes)

[MJ]

Léa Seydoux.

Thimotée Chalamet (ça ne marche que dans le premier film de Gerwig, peut-être parce qu'on est plus ou moins censé le détester).

L'apologie de l'auto-défense, souvent, surtout si c'est fait de manière sentimentaliste. J'admets cela dit que la ligne entre ce qui me répugne en la matière et ce qui passe peut être fine (ex : je trouve ça très déplaisant à la fin du premier Hostel, dans le second ça passe tout à fait, peut-être parce que c'est bcp plus sardonique).
Après il y a Death Wish 3 pour se réconcilier avec l'idée.

[Karras]

La première chose qui me vient, ce sont les chansons en guise de bandes originales (quand il ne s'agit pas de comédies musicales, ou lorsqu'elles n'ont pas été écrites spécifiquement pour le film bien sûr), surtout quand je connais déjà le(s) titre(s).

Autant j'aime bien voir des gens s'amuser/danser sur des chansons/tubes connus, autant quelque fois il y a des choix de musiques que je ne trouve pas du tout adaptés à la fête/danse. Ça me fait parfois sortir du film à cause de ça.