After Hours (Martin Scorsese - 1985)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102496
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: After Hours (Martin Scorsese - 1985)
Un bien beau HS. Mon Kubrick préféré désormais aussi.
- Truffaut Chocolat
- Rene Higuita
- Messages : 6182
- Inscription : 28 juil. 05, 18:33
- Localisation : Deutschland
Re: After Hours (Martin Scorsese - 1985)
Hier soir à la cinémathèque, le scénariste Joseph Minion a confié que lorsqu'on lui demandait quel réalisateur il voulait pour son script, il a répondu... Polanski !
Le locataire est son influence n°1, notamment pour l'aliénation.
Sinon, bah encore et toujours un film que j'apprécie de plus en plus à chaque vision, sans pourtant rien y comprendre.
Le locataire est son influence n°1, notamment pour l'aliénation.
Sinon, bah encore et toujours un film que j'apprécie de plus en plus à chaque vision, sans pourtant rien y comprendre.

-
- Décorateur
- Messages : 3740
- Inscription : 29 sept. 04, 22:18
- Localisation : West of Zanzibar
Re: After Hours (Martin Scorsese - 1985)
Revu hier 35 apres sa decouverte en salle.
Comme à l’epoque j’ai adoré. La scene
Cette peinture d’une névrose généralisée serait glaçante si le film n’était si drôle.
Entre le trajet en taxi en accéléré du debut et le dialogue des deux voleurs pied nickelés sur la valeur de l’art a la fin, on a régulièrement le fou rire.
J’adore personnellement les scenes avec le videur du Club Berlin (putain, franchement, qui a envie d’entrer a 3h du mat dan un truc qui s’appelle le Club Berlin ?).
D’un coup, ca me rappelle le « bucher des vanités » dont le principe est proche. Mais comme indiqué plus haut, Scorsese vas plus loin en placant son film sous le signe de la mort, alors que Wolfe/De Palma reste au niveau de la prison.
Encore une fois ce parti pris place le film au delà de l’exercice de style (meme brillant)
Un grand Scorsese pour moi.
J’ai plus qu’a revoir Eyes Wide Shut maintenant pour fermer la boucle (voir page précédente).
Comme à l’epoque j’ai adoré. La scene
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Cette peinture d’une névrose généralisée serait glaçante si le film n’était si drôle.
Entre le trajet en taxi en accéléré du debut et le dialogue des deux voleurs pied nickelés sur la valeur de l’art a la fin, on a régulièrement le fou rire.
J’adore personnellement les scenes avec le videur du Club Berlin (putain, franchement, qui a envie d’entrer a 3h du mat dan un truc qui s’appelle le Club Berlin ?).
D’un coup, ca me rappelle le « bucher des vanités » dont le principe est proche. Mais comme indiqué plus haut, Scorsese vas plus loin en placant son film sous le signe de la mort, alors que Wolfe/De Palma reste au niveau de la prison.
Encore une fois ce parti pris place le film au delà de l’exercice de style (meme brillant)
Un grand Scorsese pour moi.
J’ai plus qu’a revoir Eyes Wide Shut maintenant pour fermer la boucle (voir page précédente).
- Alexandre Angel
- Une couille cache l'autre
- Messages : 15426
- Inscription : 18 mars 14, 08:41
Re: After Hours (Martin Scorsese - 1985)
J'aime beaucoup ce film également. Il illustre une veine sans doute sous-jacente dans quelques uns des films new-yorkais de Scorsese mais ici traitée sans détour : c'est ce que j'appellerais la veine arty de Marty.
Pas la veine "esthète" (celle-là est encore à venir), non, la veine arty au sens où le New York dépeint est bohême, bourré d'ateliers... Trois personnages au moins sont des artistes versés dans la sculpture de plâtre ou de papier mâché. Tout cela sent la peinture fraîche, le papier mouillé, collé... Scorsese décrit admirablement l'ambiance de ces quartiers bobos plus bohêmes que bourgeois.
Cette atmosphère, il la retrouvera dans l'excellent Life Lessons, qui ouvre le film à sketchs New York Stories, dans lequel Nick Nolte campe un peintre plus vrai que nature.
Et c'est à peu près tout car pour explorer d'autres déclinaisons de cet univers, il faudrait se tourner vers le cinéma indépendant new yorkais des années 80, 90 et 2000, certains Woody Allen compris.
Mais la contribution de Scorsese à la peinture de ce milieu fut puissamment évocatrice.
J'ajouterais qu' After Hours présente frontalement une des facettes les moins remarquées, commentées ou étudiées de son auteur : son talent comique.
Je suis un peu injuste : c'est souvent dit ou écrit mais toujours par la bande, au détour d'un texte critique (on lit souvent, dans les critiques d'époque de Goodfellas, de Casino ou de The Irishman, qu'on rit beaucoup, que c'est parfois hilarant). Mais l'on impute jamais cela à un talent particulier du réalisateur, à une corde qu'il peut ajouter à son arc.
Or, quand il se pique d'être drôle, Scorsese peut se montrer l'égal de Woody Allen.
Certains moments d'After Hours sont hilarants mais il y en a aussi un paquet dans King of Comedy, grâce notamment à l'extraordinaire Sandra Bernhard. Plus modestement, on en trouve dans Color of Money (les pitreries de Tom Cruise), dans New York New York (celles de De Niro), dans Alice n'est plus ici (celles des gamins et le magnifique "So long, suckers!", de Jodie Foster).
Il y a également tous les petits gags, les grandes petites vannes essaimés ici ou là dans Goodfellas, Casino, The Irishman la bouffonnerie énorme du Loup de Wall Street, les uns ou deux moments poilants d'A tombeaux ouvert.
On peut sans crainte se pencher sur l'humour de Martin Scorsese.
Pas la veine "esthète" (celle-là est encore à venir), non, la veine arty au sens où le New York dépeint est bohême, bourré d'ateliers... Trois personnages au moins sont des artistes versés dans la sculpture de plâtre ou de papier mâché. Tout cela sent la peinture fraîche, le papier mouillé, collé... Scorsese décrit admirablement l'ambiance de ces quartiers bobos plus bohêmes que bourgeois.
Cette atmosphère, il la retrouvera dans l'excellent Life Lessons, qui ouvre le film à sketchs New York Stories, dans lequel Nick Nolte campe un peintre plus vrai que nature.
Et c'est à peu près tout car pour explorer d'autres déclinaisons de cet univers, il faudrait se tourner vers le cinéma indépendant new yorkais des années 80, 90 et 2000, certains Woody Allen compris.
Mais la contribution de Scorsese à la peinture de ce milieu fut puissamment évocatrice.
J'ajouterais qu' After Hours présente frontalement une des facettes les moins remarquées, commentées ou étudiées de son auteur : son talent comique.
Je suis un peu injuste : c'est souvent dit ou écrit mais toujours par la bande, au détour d'un texte critique (on lit souvent, dans les critiques d'époque de Goodfellas, de Casino ou de The Irishman, qu'on rit beaucoup, que c'est parfois hilarant). Mais l'on impute jamais cela à un talent particulier du réalisateur, à une corde qu'il peut ajouter à son arc.
Or, quand il se pique d'être drôle, Scorsese peut se montrer l'égal de Woody Allen.
Certains moments d'After Hours sont hilarants mais il y en a aussi un paquet dans King of Comedy, grâce notamment à l'extraordinaire Sandra Bernhard. Plus modestement, on en trouve dans Color of Money (les pitreries de Tom Cruise), dans New York New York (celles de De Niro), dans Alice n'est plus ici (celles des gamins et le magnifique "So long, suckers!", de Jodie Foster).
Il y a également tous les petits gags, les grandes petites vannes essaimés ici ou là dans Goodfellas, Casino, The Irishman la bouffonnerie énorme du Loup de Wall Street, les uns ou deux moments poilants d'A tombeaux ouvert.
On peut sans crainte se pencher sur l'humour de Martin Scorsese.
Dernière modification par Alexandre Angel le 28 nov. 20, 12:00, modifié 3 fois.
- Jean-Pierre Festina
- Electro
- Messages : 999
- Inscription : 13 nov. 07, 12:55
Re: After Hours (Martin Scorsese - 1985)
J'ai pris un petit vent de panique en lisant ton CR et en repensant à toutes les copines que j'ai dû suicider sans le savoir à la suite d'un mouvement d'humeur.The Eye Of Doom a écrit : ↑27 nov. 20, 23:39 Revu hier 35 apres sa decouverte en salle.
Comme à l’epoque j’ai adoré. La sceneest, je trouve, bouleversante et le coeur de la raison d’etre du film. Sans elle le film ne serait qu’un comedie acide mais un peu vaine. Il serait trop facile de ne voir dans Paul qu’un brave gars embarqué dans une nuit cauchemardesque au pays des frapadingues. C’est tout de meme ses propres névroses qui sont a l’origine du drame.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Heureusement, juste après, mes névroses et moi on est allés manger des glaces.
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"
Non mais ALLOOOO quoi
Non mais ALLOOOO quoi
-
- Décorateur
- Messages : 3740
- Inscription : 29 sept. 04, 22:18
- Localisation : West of Zanzibar
Re: After Hours (Martin Scorsese - 1985)
Chacun s’accomode avec sa conscience, et une bonne glace reconcilie avec la vie.
Il y a deux/trois bonus sur le dvd acheté a tres bas prix chez Noz, il faut que j’y jete un oeil.
Meme si c’est pas original, j’ai repensé à la derniere femme rencontrée: c’est une figure maternelle, protectrice qui finalement :

Il y a deux/trois bonus sur le dvd acheté a tres bas prix chez Noz, il faut que j’y jete un oeil.
Meme si c’est pas original, j’ai repensé à la derniere femme rencontrée: c’est une figure maternelle, protectrice qui finalement :
- Spoiler (cliquez pour afficher)