Profondo Rosso a écrit : ↑11 oct. 20, 03:29
C’est captivant et précurseur, notamment du Vertigo d’Alfred Hitchcock (autre grand récit de pathologie et de contrôle d’un homme sur la femme qu’il aime)
Le parallèle avec Hitchcock est, ici ou là dans la filmo, aussi formel. Le plan des mouettes qui chopent un doigt dans Les Oiseaux (on pense à Magritte ou à Dali éventuellement) ou la cigarette que l'on écrase sur un œuf dans La Main au collet sont de véritables saillies surréalistes.
D'ailleurs, lors d'un diner tenu, à Los Angeles, en l'honneur de grands réalisateurs, Hitchcock s'était rapproché de Buñuel pour délirer sur la jambe de Catherine Deneuve dans Tristana.
Et très intéressante analyse, Profondo!
J'ai encore sur mes étagères des Buñuel que je n'ai toujours pas visionnés dont La Jeune Fille, seul Buñuel de langue anglaise.
Petite question technique : comment on fait pour mettre l'accent sur le "n", je ne sais pas le faire?
Dernière modification par Alexandre Angel le 11 oct. 20, 11:58, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Je viens de revoir Cela s'appelle l'aurore, d'après le roman d'Emmanuel Roblès, Buñuel tout à fait estimable, touchant et perclus de petites trouvailles dont le grand cinéaste aragonais avait le secret : bestiaire, dont pas mal de chats, omniprésent, tableau surréaliste représentant un Christ serti de plots électriques, humour discret et sarcastique.
Fidèle à lui-même, Buñuel prend le parti des opprimés et on le suit aveuglément.
Pour autant, le film me déçoit légèrement, par rapport au souvenir que j'en avais, par son côté un peu daté, raide, pas forcément bien joué (Georges Marchal ne m'a pas paru terrible). Défauts que l'on pouvait trouver dans La Fièvre monte à El Pao que j'aime bien néanmoins. On a l'impression que l'auteur doit composer avec pas mal de conventions un peu routinières d'un certain cinéma populaire français de l'époque et c'est néanmoins assez passionnant de voir comment il essaie de s'approprier le matériau avec des notations personnelles et tenir vaillamment la note du discours insurrectionnel (voilà un film où on refuse, in fine, de serrer la main d'un flic).
Mais il n'y a pas : la grande rencontre entre le réalisateur et le cinéma français se fera avec le fructueux appui de Jean-Claude Carrière, pour une stupéfiante série de films aussi géniaux que prestigieux, du Journal d'une femme de chambre à Cet obscur objet du désir.
Récemment, j'ai par ailleurs redécouvert son Robinson Crusoé, infiniment moins spectaculaire que Seul au monde, mais tout aussi captivant dans sa portée humaniste et son ode à la dignité humaine.
C'est dommage que la copie Carlotta soit tout juste passable.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Revu en salle au festival Premiers Plans d'Angers "Cet obscur objet du désir" dans la belle copie restaurée par studiocanal et je l'ai réévalué : il y a de la férocité parfois désagréable mais les touches d'humour et les scènes surréalistes scénarisées par Carrière emporte le morceau et on sort du film avec le sourire : 7/10 et une belle sortie de scène pour ce dernier film du maître franco-espagnol !
Dernière modification par damdouss le 23 janv. 23, 17:17, modifié 1 fois.
dont La Jeune Fille, seul Buñuel de langue anglaise.
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