Jean-Paul Civeyrac

[Jeremy Fox]

Belle découverte que ce cinéaste encore assez méconnu

Certes mais il y a quelques autres de ses films (A travers la forêt ; Les Solitaires) qui me le font presque regretter. Du coup il va falloir me remotiver fortement là.

Up pour Flol

[Flol]

Merci ! (c'est vrai que j'aurais aussi pu farfouiller dans les méandres du forum pour retrouver ces infos)

[tchi-tcha]

Puisque ce film ne sort pas sur les plateformes mais dans les salles de cinéma où plus aucun classikien ne fout les pieds, ça ne sent pas la remontée de topic spectaculaire. Essayons quand même pour signaler l'existence de Une femme de notre temps.

Une bande-annonce qui spoile à peine moins que l'affiche en mode Hunger Games :


D'autres vidéos pour mieux faire connaissance :





Et un multi-quote à deux coups :

Une Femme de notre temps (Jean Paul Civeyrac) : 8/10
- Décidément, le cinéaste est d'autant plus rare et modeste que son savoir-faire est indéniable. Complètement hors du temps, marchant sur les pas des réalisateurs de série B Américaine des années 40/50 de la RKO par exemple dans l'aptitude à faire dans l'artisanal quelque chose de grand. Sophie Marceau en amazone donne progressivement corps à cette stratégie de revenge, qui dans le film, avec un aspect fantastique, donne un vertige entre rêve et déréalisation qui vire au cauchemar. Les flèches progressif du déplaisir.

Moins enthousiaste que notre camarade Alibabass :

Une femme de notre temps (Jean Paul Civeyrac) 5/10
J'allais dire que Sophie Marceau trouve un beau rôle à contre-emploi. Mais non, ce serait injuste pour elle, ce n'est pas un contre-emploi, elle trouve un beau rôle, ni glamour ni aimable, c'est tout. Sauf que patatras, dans le dernier acte la voilà qui redevient Sophie Marceau La Star, incarnant à la fois Toutes Les Femmes et une Déesse De La Chasse Vengeresse. Puisque tout le cheminement du film tend vers cette conclusion, c'est toute cette série B chabrolienne qui peine à me convaincre pleinement.

Mais j'avoue que je suis assez peu familier de ce cinéaste...

Je développe un tout petit peu sur ce qui ne m'a pas convaincu :
- l'utilisation de la musique au ton opératique
- les scènes de rêve
- la rencontre avec la femme battue

... et surtout ça :

Spoiler (cliquez pour afficher)

- la Marceau en Déesse de la Chasse Vengeresse qui lance à son mari volage "tu as tué ma soeur"

Pas convaincu par le basculement, donc pas convaincu par le film.

Mais pas taper, j'ai bien prévenu que je connais peu/mal l'univers de ce cinéaste.

[Alibabass]

e développe un tout petit peu sur ce qui ne m'a pas convaincu :
- l'utilisation de la musique au ton opératique

Qui désarçonne par son utilisation récurrente, mais l'accord avec la dissonance que prend dans la gueule le personnage sonne bien. La terreur dans l'appartement est un double effet de détournement. Horreur adultère filmé comme un film de genre.

- les scènes de rêve

Qui désarçonne mais oui, on connait le trick ensuite. Mais globalement, le cinéaste enveloppe une atmosphère nocturne en cauchemar, ce qui à son importance dans le choc post-traumatique du personnage.

- la rencontre avec la femme battue

Je prend l'extrait d'Olivia Cooper-Hadjian dans le Cahiers de ce mois qui écrit exactement ce que je pense avec ses mots : Un moment qui donne une solidité au film du récit, c'est-à-dire l'histoire universelle d'une lutte entre la vérité et le mensonge.

Les hommes sont dans l'idée de tuer les femmes (et on l'entends souvent) et les femmes, lucide, donne le pardon mais ne le pardonne pas.