Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par kiemavel »

Merci Supfiction !
Grace à lui, il n'y a jamais eu autant de commentaires. Dommage que ce soit à propos de Starsky et Hutch :uhuh:

Merci Cathy ! Il me semblait bien que la série, au début des années 80, passait en tout début d'après midi. On s'emmer… un peu ces dimanches là mais pas au point de croire qu'on était déjà le soir ! :mrgreen:

Sinon, les (toujours jeunes) cinquantenaires ont à peu près les mêmes souvenirs ... de télévision et d'école. Même blues les dimanches soir mais pour ma part, pas en raison d'une hantise des "travaux manuels", même si ce qu'on y faisait était souvent d'un gout exquis : le set de correspondance en carton recouvert de skaï !
Autre épreuve ... un machin décoratif que d'autres ont du subir : les tableaux en fils multicolores tendus sur clous ! De quoi susciter des vocations d'artistes !!! Sans blague, c'était presque aussi beau que du Vasarely
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par Supfiction »

Le dimanche qui s'impose comme un jour bienheureux ..
Starsky et Hutch pour pour moi, c’est plutôt des souvenirs de soirées d’été. Madeleines de Proust quoiqu’il en soit.
kiemavel a écrit : Je sais, tu n'as aucun tabou. Tu ouvres des sujets sur Vincent Cassel, sur Eric Judor ... A quand un topic sur Bernard Menez ou Pierre Tornade, You, Crazy Fool ? :mrgreen:
Pour le topic sur Bernard Menez il est si tu veux. :P
Il a même ses fans. :wink: (vu hier d’ailleurs Ensemble nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour dans lequel il a un tout petit rôle)
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Finger Man (1955)

Message par Supfiction »

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Finger Man (1955)

Réalisation : Harold D. Schuster
Scénario : Warren Douglas
Photographie : William A. Sickner
Avec : Frank Lovejoy, Forrest Tucker (Dutch Becker), Peggie Castle (Gladys Baker), Timothy Carey (Lou Terpe)

Clean or Dead !

L'ex-détenu Casey Martin (Lovejoy) est pris par la police après avoir volé un camion chargé d'alcool.. il avait laissé ses empreintes sur un paquet de cigarettes abandonné sur place. Casey risque la prison à vie et après avoir découvert le degré d'alcoolisme dont souffre sa sœur pour avoir travaillé pour le mafieux Dutch Becker (Tucker), il doit accepter le marché que lui propose la police: travailler sous couverture pour coincer Dutch et son gang. S'il réussit, Casey recevra l'immunité contre les poursuites. Sinon c'est la mort assuré ..
Casey entre en contact avec Dutch par l'intermédiaire de son amie Gladys (Peggie Castle) qui travaille également pour Dutch. Il gagne rapidement sa confiance en dépit de ancien compagnon de cellule, Lou (Timothy Carey), qui est maintenant le bras droit du mafieux …



Voici un bon noir doté d'un solide casting et d'une pure ambiance noire, entre bas-fonds, tripots, bars dancings, hangars et rues sombres. Je commencerais malgré tout par dire que ni Frank Lovejoy ni Peggie Castle n'ont la gueule de l'emploi pour leurs rôles respectifs, Lovejoy ayant davantage la tête d'un flic et Peggie Castle assez peu l'allure d'une traînée.. Mais on passe rapidement outre, d'autant plus que Lovejoy s'avère excellent et quand Lovejoy s'énerve, ça dépote sec et on le sent capable des pires accès de violence.
Le casting bénéficie également de la présence d'une sacrée gueule de l'emploi pour jouer les brutes et les assassins rodant dans les couloirs plein de rage : j'ai nommé Timothy Carey. En revanche, c'est que de la gueule ce Carey, dès qu'on le frappe un peu il se met à pleurer comme une petite fille qui a perdu son doudou. D'ailleurs on peut dire que les mafieux ne font globalement pas le poids face à Lovejoy qui s'avère parfois plus brutal qu'eux et en tous cas bien plus solide.

Autre élément favorable : la partition qui est très agréable et souligne les séquences mélodramatiques .. ou les scènes menaçantes par des cuivres lorsque la menace se précise ou que Timothey Carey surgit.
La description du milieu m'a semblé très crédible, un peu dans le style de Touchez pas au grisbi d'ailleurs je trouve. Quelques petites maladresses à noter cependant comme l'utilisation de voix off trop sporadique pour ne pas sembler sortir de nulle-part.

Je ne vais pas m'attarder trop sur ce film (faut que je bosse un peu quand même aujourd'hui), je suis sûr que Kiemavel l'a vu et a surement beaucoup de choses à en dire..
Mais je recommande aux curieux !

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Dernière modification par Supfiction le 14 mars 20, 11:38, modifié 1 fois.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par Supfiction »

Je remets ici l'avis de Kiemavel sur ce Finger Man (1955)

Beaucoup de qualités dans ce film d'un petit spécialiste du genre (Schuster réalisa plusieurs films criminels dans les années 30 et surtout, dans les années 50 : Loophole, Security Risk, Port of Hell et Portland Exposé) mais aussi un défaut selon moi majeur : Frank Lovejoy n'était peut-être pas l'acteur idéal (1) pour incarner un tel personnage nerveux, agressif, caractériel, ultra violent et, concrètement, toujours au bord de l'explosion : Il envoie violemment à terre l'homme saoul qui le bouscule légèrement ; massacre à coup de poings un géant comme Lou, etc ... Cette impression est peut-être moins du à sa stature qui tranche avec celles de Tucker et Carey - car après tout des petits (Dane Clark, John Garfield ...) étaient crédibles dans des rôles similaires - qu'à sa filmographie noire puisque jamais Lovejoy n'avait été dans ce registre là dans ses pourtant nombreux films noirs tournés, tant avant, qu'après celui ci (10 films entre 1950 et 1955, dont au moins 2 grands).


Cette violence causa d'ailleurs quelques soucis au film puisqu'il fut charcuté pour cette raison et le censeur trouva encore davantage à redire sur certaines des activités illégales de Dutch, lequel est dans le montage final, surtout montré comme un bootlegger et même s'il est aussi suggéré qu'il dirige un vaste réseau de prostitution, c'était bien plus explicite avant coupures (Gladys, qui se dit une ex « employée « était à l'évidence une prostituée de Dutch). Mais de manière encore plus systématique, toute allusion à la drogue a carrément été bannie alors qu'il est évident que Lucille, la sœur de Casey, elle aussi une ancienne « travailleuse » de Dutch, est accro aux stupéfiants (alors qu'il n'est question que d'alcoolisme dans le dialogue et la voix off). Même le personnage interprété par le dingo Timothy Carey a été édulcoré, et pourtant, tel qu'il est, il est déjà bien gratiné !

Mais tout est violent, sombre et triste dans ce vilain petit film noir, à commencer par tous les hommes sans exceptions montrés comme de violents abrutis, y compris Casey, même s'il est cependant capable d'un peu s'humaniser au contact de Gladys. Et ce sont les femmes qui dégustent : elles sont exploitées, violentées, détruites ... Celles que l'on ne voit que passer sont soient des victimes du moment (une jeune femme qui s'était enfuie en piquant dans la caisse d'une des boites de Dutch est massacrée par Lou avant d'être probablement tuée) ; de futures victimes (la jeune femme au regard perdue qui est introduite dans le bureau de Dutch pour entrer à son service, qui est acceptée et s'en trouve flattée) ou bien d'ex victimes : Lucille, toxicomane et suicidaire, ou bien Gladys, beauté légèrement fanée qui a toutefois échappé à Becker et qui rêve encore de nouveau départ … Mais les nouvelles activités risquées de son compagnon condamnent cet espoir … Et évidemment, elle est même une victime toute désignée. Une des plus belles scènes nous montre Casey observer de la fenêtre de leur appartement Gladys partir seule dans la nuit … Ce sera la dernière fois qu'il la verra vivante ! Que l'on connaisse ou non son triste destin, on peut trouver la performance de Peggie Castle déchirante.


Car si dans un premier temps, Dutch Becker avait d'abord été intrigué et séduit par l'indépendance de Casey – et accessoirement ses compétences utiles à son trafic d'alcool – il s'en méfie rapidement, malgré les apparences et ses sourires de facade, et charge son bras droit d’exécuter les sales besognes. Le massif Forrest Tucker, dont les moyens d'acteur étaient assez limités mais dont la présence était forte, n'avait pas besoin d'en faire beaucoup dans ce rôle de parrain et il est parfait, aussi placide en apparence (il blâme Casey pour sa violence) que profondément mauvais et il est aussi bien servi par quelques « bonnes lignes ».

Son bras droit, c'est à peu près le même mais resté à l'état primitif. Il se reconnaît d'ailleurs dans son patron - et plus si affinités (il hait tellement les femmes qu'on peut se demander) puisqu'il affirme n'aimer personne en dehors de Dutch Becker. Comme souvent, Carey vole toutes les scènes dans lesquels il apparaît. Même quand il n'est pas au centre de l'attention, il faut le voir dans un coin, rouler des yeux ou grimacer. C'est une sorte de primate mis dans un large costume noir et portant chapeau. Avec sa sale trogne, ses postures raides et ses bras ballants, il peut faire aussi penser à un zombie dont d' énormes paluches prêtes à cogner sortiraient des manches. Il en fait vraiment beaucoup ici mais sa présence unique et inquiétante vaut à elle seule le visionnage même si avec Carey on a affaire à un second role limite qui amène les films dans lesquels ils apparait vers l'abstrait car à coté de lui, même de massifs et très bons salopards comme Raymond Burr pourraient paraitre ternes alors qu'ils sont peut-être aussi plus vraisemblables ... ou acceptables car aussi sombres soient ils, encore un peu humains.


Un petit mot sur la musique qui a son importance puisque Casey est aussi un pianiste de bar (il joue deux ou trois fois). Parait que la musique adoucie les mœurs. Euh .. ça ne marche pas toujours. Par ailleurs, la musique du film – dont le thème principal pourrait passer pour un archétype de la musique du genre - est une très belle réussite signée de l'excellent Paul Dunlap. Quant au scénario, il est du à Warren Douglas qui travailla plusieurs fois pour le metteur en scène : Les 2 Jack Slade, Dangereuse enquête (Loophole), La poursuite fantastique (Dragoon Wells Massacre). Pour finir, dans Portland Exposé (1957) qui sera son dernier film noir, Schuster reprenait des éléments de Finger Man : l'infiltration d'une organisation criminelle. L'écoute de confidences compromettantes avec un système d'enregistrement dissimulé. Le policier moribond jeté sous un véhicule en marche… Vu (à peu près) en vost

(1) C'est d'ailleurs Broderick Crawford qui devrait interpréter le personnage mais il tomba malade
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Re: The Long Haul / Les trafiquants de nuit (1957)

Message par Supfiction »

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The Long Haul / Les trafiquants de nuit (1957)


Réalisation : Ken Hugues
Scenario : Ken Hugues, basé sur un roman de Mervyn Mills
Photographie : Basil Emmott
Avec : Victor Mature, Diana Dors, Patrick Allen


Le film démarre en Allemagne lorsque le soldat américain Harry Miller est sur le point d'être démobilisé de l'armée d'occupation. Il désire regagner les États-Unis avec sa femme et son petit garçon mais son épouse le convainc de partir pour l'Angleterre où elle compte sur un oncle pour leur trouver une bonne situation. Mais la vie anglaise n'est pas aussi rose que prévue et l'oncle en question n'est finalement pas très accueillant. Harry ne trouve qu'un emploi de camionneur dans lequel il se retrouve rapidement confronté à des pratiques douteuses et des trafics en tous genres. Rester honnête au milieu d'employés corrompus s'avère une gageure et Harry est rapidement mal vu et en chômage technique pour avoir voulu garder les mains propres et se soustraire d'une affaire malhonnête (le genre de combines que l'on peut voir d'ailleurs dans le dernier Scorsese, The Irishman).
Se révoltant contre cette mise à l'écart, il va se plaindre auprès du patron mais découvre que celui-ci (Joe Easy/Patrick Allen), est le plus véreux de tous. Harry est immédiatement pris à parti et molesté. Seule Lynn (Diana Dors) la pulpeuse maîtresse de Joe le prend en pitié.

Un soir, Harry la trouve dans la cabine de son camion. Elle-même est mal traitée et cherche désespérément à échapper à son jules violent et méprisant. En embarquant dans le camion de Harry, la promiscuité et la dureté du transport aidant, Harry finit par succomber aux yeux de biche et au physique redoutable de la belle. Harry et Lynn passent la nuit dans un routier. Mais au petit matin, le camion qui était stationné devant l’hôtel a disparu.
Harry comprend qu'il est tombé dans un piège.

Lynn est-elle de mèche ?
Renvoyé de son travail, Harry n'a plus d'autre choix que d'accepter les propositions véreuses de Joe quitte à subir ses coups tordus...
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Voilà un film noir qui m'a particulièrement réjouit. Dans la lignée d'un Thieves Highway / Les Bas-fonds de Frisco, nous sommes plongés dans la vie difficile et nocturne des chauffeurs routiers, leur travail dur et gangrené par le racket et la corruption. Et à l'instar de Richard Conte dans le film de Jules Dassin de 1949, Victor Mature trouve également une aide inattendue dans son combat contre l'injustice et la corruption de la part d'une femme à la moralité douteuse. Dans le même temps, sa propre femme ne s'avère pas d'un grand réconfort. Confusions des valeurs, on est bien dans un film noir..

Allez, comme j'aime le faire, je continue dans les rapprochements : il y a aussi un peu du Framed (1947) de Richard Wallace dans lequel Glenn Ford était un camionneur pris dans un piège.
Et, en sortant du contexte des routiers, on trouvera une intrigue proche dans The Breaking Point / Trafic en haute mer de Michael Curtiz. Dans ce film de 1950, John Garfield (dans son avant-dernier rôle) tombait dans les griffes d'un mafieux et acceptait à contre-cœur, pour gagner sa vie, une proposition crapuleuse de trafic de migrants à bord de son bateau.

Le film bénéficie d'une excellente mise en scène de Ken Hughes et d'une partition remarquable de Trevor Duncan.

Pour l'anecdote, Robert Mitchum était initialement prévu mais Victor Mature est vraiment très bon dans ce registre de l'homme simple écrasé par le poids des difficultés. On le retrouva d'ailleurs à plusieurs reprises dans ce registre au cours de sa carrière.
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Dernière modification par Supfiction le 7 févr. 20, 20:28, modifié 2 fois.
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Re: The Long Haul / Les trafiquants de nuit (1957)

Message par Sybille »

Supfiction a écrit :The Long Haul / Les trafiquants de nuit (1957)

Voilà un film noir qui m'a particulièrement réjouit. Dans la lignée d'un Thieves Highway / Les Bas-fonds de Frisco, nous sommes plongés dans la vie difficile et nocturne des chauffeurs routiers, leur travail dur et gangrené par le racket et la corruption.

Allez, comme j'aime le faire, je continue dans les rapprochements : il y a aussi un peu du Framed (1947) de Richard Wallace dans lequel Glenn Ford était un camionneur pris dans un piège.

Pour l'anecdote, Robert Mitchum était initialement prévu mais Victor Mature est vraiment très bon dans ce registre de l'homme simple écrasé par le poids des difficultés. On le retrouva d'ailleurs à plusieurs reprises dans ce registre au cours de sa carrière.
Je ne connais pas du tout ce film mais Les Bas-fonds de Frisco m'avait plutôt marquée (faudrait d'ailleurs que je le revoie à l'occasion). Je garde également un bon souvenir de Framed, honnête film noir suffisamment divertissant et bien mené.

Concernant Victor Mature, pendant longtemps j'étais rebutée par cet acteur (à cause de son physique, sa tête ne me revenant pas...). Alors c'est toujours pas mon délire (toute façon, peut-on réellement être "fan" de Victor Mature ? :uhuh:). Mais bon, en même temps que je m'habitue, je m'aperçois que finalement il n'est pas mauvais, que même j'apprécie assez son air désinvolte et investi à la fois. Cet été par exemple, je l'ai bien aimé dans I wake up screaming.
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Vicki

Message par Supfiction »

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Vicki (1953)

Titre français : Le crime était signé
Réalisation : Harry Horner
Scénario : Dwight Taylor, Leo Townsend
Photographie : Milton R. Krasner
Avec : Jeanne Crain (Jill Lynn), Jean Peters (Vicki Lynn), Elliott Reid (Steve Christopher), Richard Boone (Lieutenant Ed Cornell), Aaron Spelling (Harry Williams)

Vicki est le remake du film réalisé par H. Bruce Humberstone en 1941, I Wake Up Screaming, souvent plus connu sous son titre original Hot Spot changé parce qu'il induisait les spectateurs en erreur (beaucoup pensant aller voir une comédie musicale avec Betty Grable). Victor Mature, Laird Cregar et Carole Landis complétaient le casting.

S'il n'est pas impossible que le scénario de Laura de Preminger ai été inspiré par celui de I Wake Up Screaming, en découvrant Vicki aujourd'hui on pense néanmoins immédiatement à Laura, tant dans la forme que pour le scénario.
C'est on ne peut plus flagrant dès le générique puisque le film s'ouvre sur quelques posters de Vicki immédiatement suivi d'une civière transportant un cadavre recouvert. Apparaissent alors les noms de Jeanne Crain et Jean Peters sur l'image du portrait encadré de Vicki (Jean Peters), exactement comme le générique de Laura.

Vicki Lynn est une serveuse qui est transformée en mannequin de mode par l'attaché de presse Steve Christopher (Elliott Reid) qui la découvre par hasard un soir en rentrant dans un restaurant. Elle lui affirme être parfaitement heureuse dans son travail et ne pas aspiré à davantage. Mais lorsqu'il lui donne sa carte, il ne faut pas 24h pour qu'elle le rappelle. Le film étant dès le départ construit en flashback comme Laura, tout commence lorsque le détective Ed Cornell (Richard Boone), parti se reposer quelques jours, tombe sur la une des journaux annonçant la mort d'une pin-up. Il exige immédiatement à son supérieur d'être chargé de l'affaire. Son enquête est expéditive et dès qu'il voit la photo de l'attaché de presse Steve Christopher, il voit en lui le coupable tout désigné et le soumet à interrogatoire muscler pour tenter de lui imputer le crime. Sommé de raconter sa rencontre avec Vicki, le suspect raconte alors sa version des faits. Le flashback commence alors..

Disons le tout de suite, à la première vision, ce remake s'est avéré une petite déception par rapport à l'excellent souvenir que j'avais de l'original, I Wake Up Screaming.
Pourtant, il bénéficie de deux atouts de poids : le malsain et brutal Richard Boone qui rode durant tout le film tel un serpent autour de sa proie et l'excellente Jeanne Crain qui fait montre de beaucoup de subtilité (n'ouvrant son cœur que progressivement) et de douceur dans le rôle de la sœur de Vicki, Jill, avec qui Christopher va partir à la recherche du vrai tueur et tenter de s'innocenter.
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Jean Peters, parfaitement glamour, ne démérite pas non plus et réussie à incarner une jeune femme ambitieuse sans jamais être réellement antipathique. Les deux actrices sont parfaitement complémentaires et semblent très complices. Leur intimité et leur situation sociale modeste sont parfaitement rendus par dans la scène se déroulant dans leur appartement.
A noter également la présence au casting du jeune Aaron Spelling, futur producteur légendaire de télévision, qui se défend plutôt bien dans un rôle de malade pour lequel il aurait été facile d'en faire trop.
En revanche, Elliott Reid semble un peu effacé alors qu'il tient plus ou moins le premier rôle de Steve Christopher (on retrouvera d'ailleurs deux ans plus tard l'acteur en faire-valoir sans charisme de Marilyn Monroe dans Les hommes préfèrent les blondes).
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En fait le film souffre d'un scénario qui manque par moments de subtilité et qui en outre patine un peu au milieu de l'intrigue. Quelques scènes semblent peu crédibles. Par exemple, la scène finale dans l'appartement du tueur couvert de portraits bien encadrés de Vicki m'a semblé un peu ridicule. Il y a quelque-chose qui ne fonctionne pas dans la combinaison de ce décor, de l'acteur et de son personnage. Il faut tout le talent de l'acteur pour faire oublier ce décalage et l'aspect caricatural de la situation. L'excellent Clifton Webb dans Laura collait beaucoup mieux à ce type de personnage un peu dérangé et collait parfaitement à l'aspect psychanalytique du film de Preminger.
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Disons le plus simplement en spoiler : Richard Boone en adorateur de Vicki Lynn rentrant chez lui avec des fleurs à la main, ça ne marche pas du tout. Et comment croire une seconde qu'il vit dans cet appartement au milieu d'affiches de Vicki ?
Néanmoins, je dois dire qu'une seconde vision m'a permis de passer outre ces défauts et de simplement apprécier le jeu savoureux des trois principaux acteurs. D'autant plus que la réalisation est soignée. Un noir à recommander donc malgré tout.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par kiemavel »

J'y reviendrai peut-être plus longuement mais je ne suis pas fan du tout de ce remake d'un bon film de Humberstone avec le grand :wink: Victor Mature, qui vaut en tout cas bien mieux que sa réputation, surtout dans le film noir, y compris dans le registre inattendu qui est le sien dans I Wake Up Screaming / Hot Sport dans lequel il est quasi Mitchumien (tiens, c'est joli ça) En même temps, il avait lui aussi naturellement la paupière tombante et le regard embué (enfin, Bob, je ne sais pas si c'était absolument naturel)

Pour ne pas faire dans la demi mesure, je ne suis en réalité fan d'aucun des 4 films criminels signés par Harry Horner : Beware, My Lovely (52), A LIfe in the Balance / la sixième victime (55) et The Wild Party / La nuit bestiale (56). Ce n'est pas pour rien qu'il n'y en a / avait aucun dans ce pourtant excellent topic. J'ajoute même que donner des rôles inconsistants à des " Beast of film noir " (de plus en plus inventif et joli) comme Lee Marvin ou Anthony Quinn aurait du lui faire du tort dans le métier …

En revanche, oui, The Long Haul, est un excellent film noir anglais avec un excellent rôle pour Mature, très "vrai" en chauffeur routier. Dans presque tous ses films noirs, Ken Hughes a employé une ou des vedettes américaines. Richard Conte pour Little Red Monkey. Paul Douglas et Ruth Roman pour Joe MacBeth. Arlene Dahl pour Wicked as They Come.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par Sybille »

J'ai découvert les 2 versions cet été (et ne peux déjà plus en parler en détails :roll: ) mais sans adorer, j'ai apprécié les 2 versions, auxquelles j'avais attribué à chacune un 7/10.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par kiemavel »

Sybille a écrit :J'ai découvert les 2 versions cet été (et ne peux déjà plus en parler en détails :roll: ) mais sans adorer, j'ai apprécié les 2 versions, auxquelles j'avais attribué à chacune un 7/10.
De mon coté, d'après mes souvenirs, ce qui veut dire qu'une revisite pourrait redistribuer les cartes, ce serait plutôt 7/10 pour la version de Humberstone et 5,5 pour celle de Horner.
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Yield to the Night (1956)

Message par Supfiction »

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Yield to the Night (1956)

Egalement connu sous le titre : Blonde Sinner

Réalisation : J. Lee Thompson
Photographie : Gilbert Taylor
Avec : Diana Dors (Mary Hilton), Yvonne Mitchell, Marie Ney

La bombshell voit rouge!

Réalisé par J. Lee Thompson, ce film a fait partie de la sélection du festival de Cannes 1956. Il permit de mettre en valeur les talents d'actrice de Diana Dors qui était bien davantage qu'une version anglaise de Marilyn Monroe. D'ailleurs, si les courbes et la blondeur platine de l’actrice font immédiatement penser à Marilyn, son jeu évoque bien davantage Lana Turner (ou même la jeune Doris Day des drames comme Love Me or Leave Me). C'est encore plus flagrant dans un autre film que j'évoquerais bientôt. Diana Dors est très convaincante dans ce rôle d'une meurtrière condamnée à mort après avoir abattu de sang-froid une rivale.

En grande partie grâce à sa prestation qui force l'empathie (pourtant Diana Dors ne cherche à aucun moment à être sympathique ou à forcer le trait pour inspirer la pitié), le film eut une résonance particulière dans le débat autour de l'abolition de la peine de mort outre manche (qui eut lieu en 1969 en Grande-Bretagne et en 1973 en Irlande du Nord).

Disons le d'emblée, la scène pré-générique est un petit bijou de mise en scène. On y suit une jeune femme traversant la ville et se rendant, visiblement très déterminée, jusqu'au lieu du crime. Mais toute la scène est filmée de telle sorte que l’on ne voit le visage de l’actrice qu’au moment de l’acte fatal. C'est superbement cadré, soit au ras du sol en contre-plongée, soit de loin au travers des éléments urbains, des monuments ou de vitres de taxi.
C'est tellement beau qu'on pourrait se repasser la scène en boucle pour admirer le travail. D'ailleurs tout le film bénéficie de travellings somptueux et de cadrages inspirés (souvent de biais, en plongée, contre-plongée, dans l'ouverture d'une porte ou de 3/4 derrière la nuque de l'actrice). Une subtile utilisation de la profondeur de champ dans les scènes permet de signifier la solitude du personnage de Diana Dors ou la froideur de la prison. Il en est de même des nombreux gros plans et inserts montés en alternance avec des plans plus larges ou qui parfois s'enchainent les uns aux autres : lampe aveuglante, mains, jambes et chaussures de femme, sac à main, serrure, arme à feu, téléphones, tasses, bas de porte, pendule filmée de l'intérieur, etc etc. C'est un festival d'idées de plans insolites et ingénieux.

Ce n'est qu'à l'issue de la scène d'ouverture que l'on découvre enfin le visage de l'actrice alors qu'elle sort un revolver de son sac et assassine de sang froid la femme devant elle qui s'apprêtait à descendre de voiture. Générique.
(Très beau générique d'ailleurs, sur fond de grille noire et blanche.)

La suite du film va alterner les scènes de prison à l'ambiance glaciale et dépressive avec des flashbacks évoquant comment le personnage en est arrivé à cette situation extrême. L'utilisation de la voix off exprimant les pensées de l'héroïne (Mary Hilton) accentue l'ambiance noire et dépressive des scènes de prison. Malheureusement, ce procédé date particulièrement le film et alourdit un peu le propos.
Si les scènes de flashback vont permettre de mettre en valeur une Diana Dors une nouvelle fois magnifique de glamour, les scènes de prison évidemment nous montrent une Diana Dors enlaidie, filmée sans maquillage et très souvent dans des situations peu avantageuses ou avec un fort éclairage renforçant son teint blafard.
Le son accompagnant les scènes de prison est remarquable. A l'opposé de la musique romantique ou jazz (notamment le leitmotiv à répétition sur The Very Thought of You) qui accompagne les scènes antérieures, les scènes de prison en sont au contraire totalement dénuées pour mettre en valeur et amplifier tous les sons de la prison (bruits de pas, de serrure, etc) afin de renforcer la solitude, la langueur et le drame de l'héroïne. On notera l'extrême réalisme de ces scènes de prison mais on pourra aussi trouver le temps un peu long, c'est le revers de la médaille. Cela donne néanmoins au film une grande crédibilité et permet de faire ressentir les moindres sentiments de l'héroïne alors qu'elle attend la peine capitale et se remémore les événements passés. Si elle n'exprime jamais aucun regret pour ce qu'elle a fait, nous compatissons à sa torture mentale au sein d'un régime carcéral implacable. Tout souligne l'inhumanité de la peine capitale et ce qu'elle doit subir avant que la peine ne soit exécutée. Autour d'elle, visiteurs, famille et employés de la prison (notamment la directrice Yvonne Mitchell) partagent sa peine ou compatissent avec bienveillance. On est très loin ici des travers de la caricature des films de prison avec gardiens malveillants et codétenus hostiles. Cela renforce d'ailleurs le playdoyer.

Diana Dors prouvait avec sa performance irréprochable qu'elle était aussi une très grande actrice subtile et attendrissante. Malheureusement, l'histoire n'aura retenue que son physique époustouflant.

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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par kiemavel »

i' répond pas trop à mes messages … mais i' suit mes conseils :wink:

Et oui, la filmo de Diana Dors réserve quelques bonnes surprises et il faut rendre grâce au souvent décrié J. Lee Thompson de lui avoir donné ce rôle à contre emploi à une époque où nombre de cinéastes ont exploité son " physique époustouflant ". Je ne suis quand même pas fan de sa choucroute décolorée mais il faut avouer que le reste était assez spectaculaire.
D'un autre coté, celui des polars de l'époque qui a le plus ouvertement exploité ce physique est plutôt un bon film aussi, c'est Tread Softly, Stranger de Gordon Parry dans lequel elle est ultra sexy et le metteur en scène joue à fond (trop ?) cette carte là, lui donnant un rôle de garce allumeuse ayant peu d'équivalents à l'époque. C'est celui ci, le film à venir ?

Yield to the Night, c'est en fait presque une suite ou plutôt le complément réussi, d'un autre film de Thompson réalisé 2 ans avant, déjà avec Diana Dors en vedette : The Weak and the Weaked (Filles sans joie), 54 ... Pas mauvais du tout mais on peut s'en passer, tout comme du premier film de Thompson, un autre "film criminel" : Murder Without Crime (50). En revanche, The Yellow Ballon, 53 et Tiger Bay (Les yeux du témoin), 59 sont vraiment à voir et constitue avec le formidable Ice Cold in Alex ( Le désert de la peur), le meilleur de ce que j'ai vu jusque là ( alors qu'il doit être bien plus connu pour ses grosses cylindrées des années 60 et 70)
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par Supfiction »

kiemavel a écrit : Et oui, la filmo de Diana Dors réserve quelques bonnes surprises et il faut rendre grâce au souvent décrié J. Lee Thompson de lui avoir donné ce rôle à contre emploi à une époque où nombre de cinéastes ont exploité son " physique époustouflant ". Je ne suis quand même pas fan de sa choucroute décolorée mais il faut avouer que le reste était assez spectaculaire.
D'un autre coté, celui des polars de l'époque qui a le plus ouvertement exploité ce physique est plutôt un bon film aussi, c'est Tread Softly, Stranger de Gordon Parry dans lequel elle est ultra sexy et le metteur en scène joue à fond (trop ?) cette carte là, lui donnant un rôle de garce allumeuse ayant peu d'équivalents à l'époque. C'est celui ci, le film à venir ?

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Oui. Ah bravo!
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Supfiction
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Scene of the Crime

Message par Supfiction »

Une petite pause entre deux Diana Dors..

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Scene of the Crime (1949)

Réalisation : Roy Rowland
Avec : Van Johnson, Arlene Dahl, Gloria Dehaven, Leon Ames, John McIntire


Un mot sur Scene of the Crime réalisé par Roy Rowland en 1949. Voici l'un des rares films noirs de la MGM qui à cette époque ambitionnait de diversifier sa production en apportant davantage de réalisme et un peu de noirceur aux productions luxueuses en technicolor du studio. En l'occurence, ce film noir est l'une des plus belles réussites de cette nouvelle direction du studio (deux tentatives de films policier avaient tout de même déjà été menés sur le nom de Van Heflin en 1942 : Kid Glove Killer et Grand Central Murder).

On suit l'enquête de l'inspecteur Mike Donovan (Van Johnson) après qu'un inspecteur de police de Los Angeles en congé est été retrouvé abattu un soir, une importante liasse de billets dans la poche. Donovan se lance dans une longue enquête pour trouver les coupables et tenter de disculper son ancien partenaire en s'appuyant sur un réseau d'informateurs.

Ce film annonce pour moi le futur Heat de Michael Mann, alternant les séquences d'investigation longue et patiente, déboires conjugaux (Pacino comme Van Johnson doivent faire face à l’impatience et la terreur de leur femme) et scènes d’action. Il bénéficie de très beaux décors extérieurs, la plupart du temps filmés de nuit dans les rues de Los Angeles.

Mais le plus intéressant dans Scene of the Crime réside pour ma part sans aucun doute dans le mini drame qui se joue après chaque journée d'investigation, dans les relations conjugales de l'inspecteur de police Van Johnson/Donovan et de sa femme Gloria. Arlene Dahl joue Gloria, lassée d'être seule et négligée, consciente de passer systématiquement au second plan. Au fil des jours, on sent sa frustration et sa déception grandir. Le couple n'arrive d'ailleurs pas à avoir d'enfants. Réveillée inlassablement au milieu de la nuit par le téléphone, elle prépare à chaque occasion l'arme de service de son mari et se donne au jeu d'un petit rituel censé porter chance en lançant de dés pipés. Jour après jour, la lassitude finit par se sentir et Gloria fait involontairement culpabiliser son mari inspecteur en lui transmettant la peur d'être tuer en service. C'est l'occasion d'une très belle scène intimiste dans laquelle Van Johnson et Arlene Dahl se montrent particulièrement touchants avec juste ce qu'il faut de larmes résignées. C'est pour moi le meilleur rôle d'Arlene Dahl d'ailleurs. Quant à Van Johnson, dont c'est la première incursion dans le film noir, lui qui était abonné aux comédies et comédies musicales (en faire valoir de Judy Garland ou Esther Williams notamment), il est tellement convaincant en flic déterminé et peu sympathique qu'il fut même envisagé de lui confier le rôle de Eliot Ness dans la série télé Les Incorruptibles.
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Donovan a de quoi culpabiliser car pendant son service il courtise la gentille Gloria DeHaven (une "entertaineuse" de cabaret) dans le but de l'utiliser pour qu'elle le mene au truand qu'il recherche.
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Mais nous apprendrons plus tard que derrière la gentille fille fleur bleue apparemment amoureuse de l'inspecteur se cache en réalité une femme fatale menant un double jeu pour protéger son ex-petit ami Turk Kingby.
L'excellent John McIntire fait partie de l'équipe de détectives de Van Johnson. Tandis que Leon Ames (le bon père de famille dans On moonlight bay pour les fans de Doris Day, et surtout le procureur dans Le facteur sonne toujours deux fois) joue son chef.

La scène d'action finale est superbe et plutôt violente pour l'époque, mettant en scène une fusillade courte mais d'anthologie. Mise en scène de précision de Roy Rowland, cascade et effets sonores puissants à l'appui. Michael Mann a surement vu et apprécié..
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Pour les amateurs de chapeaux :wink:, Arlene Dahl se fait plaisir durant tout le film et se console à sa manière de l'incapacité de son mari à passer une soirée entière avec elle :
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Dernière modification par Supfiction le 29 févr. 20, 23:59, modifié 2 fois.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par Thesix »

Je ne sais pas si tu l'as dit plus haut mais... Où vois-tu tous ces films noirs ??? :shock:
Parce que ça donne envie et je ne crois qu'ils soient tous sortis en support physique chez nous.
Si on passe AC/DC, je quitte la pièce (J. Jarmusch)
Et Amazon, c'est toujours le mal (et l'internet haut débit, et Google...)
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