L'image des deux films est sympa, élevée au bon grain, de quoi coller un AVC aux mecs de chez Rimini (pour ne citer qu'eux)

.
Je n'ai pas tout visionné (j'ai l'impression d'avoir souvent vu les films), je me suis arrêté de-ci, de-là.
Dans les sous-titres d'
Angèle, j'ai relevé une belle faute de conjugaison quand Fernandel arrive dans l'hôtel de passe : deux "futur" à la place de deux "conditionnel".
Plus tard, quand il revient à la ferme, Henri Poupon lui dit :
-- Va te déshabiller, Caramantran.
C'est sous-titré n'importe comment (je ne me souviens pas précisément, mais j'ai vu le mot "vacances"). Le "Caramantran" est un personnage de carnaval.
Grosse frustration dans
Regain quand Gédémus va au commissariat : j'attendais avec impatience le moment où le brigadier (Robert Le Vigan) allait lui accoler l'adjectif "chevalin", mais... rien !
Cela dit, lorsqu'on voit la séquence, on sent qu'il y a eu plusieurs coupures (on les retrouve sur la vieille copie qui traîne sur YouTube depuis des années).
En fait, si on se réfère au texte, la scène est beaucoup plus longue. A un moment, le brigadier dit :
-- Rien. Il ne nous dira rien de plus. Mais moi, il faut que je lui raconte quelque chose.
-- Et quoi donc ?
-- Une histoire.
-- Une histoire marseillaise ?
-- Non, tragique.
-- Vous savez, j'aimerais mieux une histoire drôle, après les émotions que je viens d'avoir !
-- Oui, oui, certainement, vous avez eu de fortes émotions. Cependant, écoutez : dans une petite ville du midi de la France vivait un aiguiseur d'instruments tranchants.
-- Un rémouleur ?
-- Un rémouleur. Il gagnait sa vie honorablement, en aiguisant et rémoulant, lorsque arriva une catastrophe. Cet aiguiseur aima, car tout ce qui respire est condamné par avance à l'amour. Il aima donc une assez jeune femme, une femme belle, avenante et ornée de seins émouvants.
-- C'est joli, ce que vous dites. Ce n'est pas tragique.
-- Pas encore. Or, l'aiguiseur était sympathique, mais d'une beauté vaguement chevaline.
-- Chevaline ?
-- C'est-à-dire qu'il ressemblait en quelque sorte à un cheval.
-- Peuchère...
-- Il arriva ce qui devait arriver : la concubine de l'aiguiseur chevalin ne tarda guère à prendre en considération les assiduités d'un joli garçon.
-- Ayayaïe !
Tout ça n'est pas dans le film. J'ignore si ça a été tourné, mais -- je le répète -- on voit qu'il y a eu des coupures. "Si" ça a été tourné, Pagnol a dû se dire que c'était trop long.
Quoi qu'il en soit : quand Gédémus sort du cachot et qu'il remercie le brigadier pour le "chevalin", on comprend, mais on se demande de quoi il parle.