Jim Jarmusch
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Re: Jim Jarmusch
J'aime bien bienvenue à Zombieland
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Re: Jim Jarmusch
Dès mardi soir en fait.Alexandre Angel a écrit :C'est raisonnablement pas possible. Je pense sincèrement que Jarmusch a le potentiel pour réaliser un grand film d'horreur, qui fera date.
Il ne peut pas se louper avec un casting pareil et le ton fun (c'est pas Only lovers de toute évidence) perceptible dans la BA. Après, si je tombe de haut, je serais le premier à le reconnaître.
En tout cas, je serais fixé dès Mercredi soir.
Bon bah ce n'est pas l'emballement. Je me suis quelque peu monté le bourrichon. Malgré le beau sursaut de Paterson, le cinéma de Jim Jarmusch semble s'enrouler sur lui-même sans indiquer au spectateur le sens de son avenir.
Only lovers left alive nous avait prévenu : l'humain contemporain est un zombie. The Dead don't die crève l'abcès et c'est (à peu près ) tout. Alors Jarmusch le fait avec élégance et quelques idées pas mal mais, dans l'ensemble, son cinéma file un coton patraque et ce n'est pas le giron de Universal qui va changer la donne. Car on sent que Jarmusch cherche à résister au mainstream mais
il le fait sans fureur.
En effet, il ne me semble jamais aussi à l'aise que lorsque la noirceur de son univers se fait l'écrin de sa fantaisie, de son invention, d'un syncrétisme généreux et réjouissant.
Or, depuis quelques films, quelque chose s'est inversé : la noirceur devient le sujet principal et la fantaisie n'est qu'une invitée périphérique. Ce qui, comme avec ce dernier opus, diffuse une impression de cul entre deux chaises, d'indécision stylistique, d'ennui poli...
Dernière modification par Alexandre Angel le 14 mai 19, 23:53, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Jim Jarmusch
Je préfère nettement quelque chose comme Vampires , de John Carpenter.Jeremy Fox a écrit :Avis à peu près similaire dans Télérama.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Jim Jarmusch
Pas la peine de convoquer le Vampires de Carpenter même à titre de préférence personnelle, tant le Jarmusch renonce à tout désir de cinéma, se contente d’aussi peu, faisant montre d’un je-me-foutisme désolant troussé en nostalgie de petit malin. Ça flirte entre le foutage de gueule, la blague pas drôle, le court-métrage hyper allongé ou la faignasserie pseudo réflexive méta/citationnelle. Y a rien à sauver de ce naufrage. C’est un film invertébré qui carbure exclusivement à la posture et aux clichés dévitalisés que Jarmusch étale de manière réactionnelle, de quoi remplir ces petites scènettes sinistres et creuses, avec sa distance ironique habituelle. Évidemment, de cela, rien ne se crée. Aucune étincelle pour allumer le brasier d’un film. Et effectivement, comme prévu, pas la moindre trace d’un film. Juste des signes de reconnaissance bidons, ou disons un discours réac et désabusé sur l’ère trump, identifiée ici à la victoire zombie sur les humains. Pathétique.
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Re: Jim Jarmusch
Je pensais aller le voir. Le trailer n'était pas trop engageant. Mais Paterson reste un de mes film favoris de ces dernières années, les autres pas vraiment (faut remonter à Ghost Dog pour trouver un Jarmusch qui m'ait vraiment emballé).
Et là du coup vous m'avez complètement coupé l'envie.
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Re: Jim Jarmusch
Je serais moins sévère que G.T.O., mais mollement.
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Re: Jim Jarmusch
reuno a écrit :Je pensais aller le voir. Le trailer n'était pas trop engageant. Mais Paterson reste un de mes film favoris de ces dernières années, les autres pas vraiment (faut remonter à Ghost Dog pour trouver un Jarmusch qui m'ait vraiment emballé).
Et là du coup vous m'avez complètement coupé l'envie.
En plus d'être d'un chiant ! C'est un film au final assez dédaigneux, qui répugne au genre; n'y voyant qu'un ressort pour alimenter un discours référentiel (oh les jolies citations à Romero, pauvre hère ) et un commentaire sur soi vaniteux, toute la pseudo-dimension "funeste" du cinéma jarmuschien, venant rétro-éclairer son aspect délibérément répétitif, détaché et statique. Hélas, pas grand chose à se mettre sous la dent. Il est loin le temps de Ghost Dog ou de Dead Man.
- Alexandre Angel
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Re: Jim Jarmusch
Ce qui me surprend est que ce film très mineur fasse partie de la compétition.
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Re: Jim Jarmusch
Le film d'ouverture ne concourt pas il me semble.Alexandre Angel a écrit :Ce qui me surprend est que ce film très mineur fasse partie de la compétition.
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Re: Jim Jarmusch
Si il est bien en compèt
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Re: Jim Jarmusch
Alexandre Angel a écrit :Ce qui me surprend est que ce film très mineur fasse partie de la compétition.
Oui, effectivement. J'ai quand même du mal à croire qu'il n y ait rien d'autre à sélectionner...Qu'on se le dise, cet attachement aveugle aux auteurs est la partie la plus discutable, moisie, de la politique des auteurs; laquelle est respectée par la croisette. Et c'est d'autant plus problématique que cette idée induit parfois chez les auteurs en question des effets pervers, des signes de reconnaissance destinés à répondre aux attentes de la critique et qui aboutit à la création d'oeuvres fermées sur elles-mêmes.
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Re: Jim Jarmusch
Tout à fait d’accord (bien que deux ou trois séquences du début m’aient un peu séduit).G.T.O a écrit :Pas la peine de convoquer le Vampires de Carpenter même à titre de préférence personnelle, tant le Jarmusch renonce à tout désir de cinéma, se contente d’aussi peu, faisant montre d’un je-me-foutisme désolant troussé en nostalgie de petit malin. Ça flirte entre le foutage de gueule, la blague pas drôle, le court-métrage hyper allongé ou la faignasserie pseudo réflexive méta/citationnelle. Y a rien à sauver de ce naufrage. C’est un film invertébré qui carbure exclusivement à la posture et aux clichés dévitalisés que Jarmusch étale de manière réactionnelle, de quoi remplir ces petites scènettes sinistres et creuses, avec sa distance ironique habituelle. Évidemment, de cela, rien ne se crée. Aucune étincelle pour allumer le brasier d’un film. Et effectivement, comme prévu, pas la moindre trace d’un film. Juste des signes de reconnaissance bidons, ou disons un discours réac et désabusé sur l’ère trump, identifiée ici à la victoire zombie sur les humains. Pathétique.
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Re: Jim Jarmusch
Alors que The Dead Don't Die, sorti il y a deux mois, a déçu les aficionados de Jim Jarmusch, la ressortie en salle ce mercredi de ses six premiers longs métrages par Les Acacias est l'occasion de se réconcilier avec le cinéaste ! Ce retour en arrière est signé Olivier Bitoun.