Pour rebondir sur la thématique du topic, et puisque l'affaire Griffith me parait un peu éventée, je viens de découvrir
Hatari !, de Howard Hawks (1962)... Je m'attendais à un rapport à la nature assez différent d'aujourd'hui, et en effet les bestiaux en prennent pour leur pomme, la nature est là pour qu'on puise dedans. Je m'attendais aussi à que ce les autochtones soient vus de haut, et là pas tant que ça, ils sont vus comme ayant une culture propre et indépendante, avec des traditions évoquées avec respect, même si, évidemment, les africains, en groupe indifférencié, travaillent pour John Wayne et ses potes...
En revanche, si je m'attendais à une approche des femmes façon Hawks
"Women are trouble", j'en ai plus que je n'en espérais. Dans le contexte des débats actuels, c'est étudié pour. Il y a notamment un échange radio avec un chef de clinique sur la convalescence d'un chasseur blessé :
"- Je vous annonce qu'il devrait sortir d'ici 2 ou 3 jours, mais j'aurais vraiment préféré qu'il sorte demain...
- Tiens, donc, docteur, mais pourquoi ?
- Parce que toutes les infirmières de mon services n'en finissent plus de faire des détours pour lui échapper.
<Rire des interlocuteurs avec regards entendus de John Wayne avec sa bande>
- Tant mieux pour elles, c'est bon pour leur silhouette de courir..."
Probablement un meilleur exemple que
Blade Runner sur la perpétuation du patriarcat.
