Le cinéaste n’est cela dit pas en reste puisqu’il a eu droit quand même à plusieurs topics qu’on retrouvera ci-dessous :
La série Mad Max
Mad Max 2
La Quatrième Dimension, Le Film
Babe
Happy Feet
Mais Miller méritait bien un topic à lui. Ses derniers années à peu près à la sortie d’Happy Feet 2, je me suis rendu à l’évidence que Miller demeure probablement l’un des plus grands réalisateurs actuels. On pourra rétorquer que c’est évident au vu de monumentales réussites comme les Mad Max ou Happy Feet. Toutefois, la constatation de cet immense talent a tendance à s’estomper avec le temps. C’est que Miller est une personne assez discrète. En trente ans de carrière, il a tourné une petite dizaine de films. Des films par ailleurs tous très différents que ce soit par le format (film traditionnel, documentaire, animation) ou le genre (action, horreur, comédie, drame, film pour enfant). En ce sens, Miller n’a jamais revendiqué une patte ou un style particulier. Il est juste à la recherche de bonnes histoires à conter et il s’y attelle avec une exigence artistique totale qui fait fi de tout préjugé. C’est ainsi par exemple qu’il attend dix ans pour que la technologie permette de tourner correctement Babe, là où d’autre aurait été moins regardant sur les trucages donnant la parole aux animaux.
Mais au-delà des effets spéciaux, voir un film de Miller c’est prendre une leçon de mise en scène. Son découpage est réglé comme du papier à musique. Alors que ses films contiennent déjà un lot de chorégraphies souvent magistrales (qu’elles soient motorisés dans Mad Max ou dansantes dans Happy Feet), il saisit une sorte de perfection du tempo. Chaque plan et idée de mise en scène s'accordent pour créer un pur sentiment de jubilation. Ajouter une pause quand nécessaire, rajouter à l’inverse du mouvement au mouvement, mettre l’accent sur un élément, passer à un autre puis le relier au précédent. On le sent clairement sur la scène d’ouverture de Mad Max et ça se ressent d’autant plus sur l’intégralité d’Happy Feet où libérer de toute contrainte physique, il se permet toutes les audaces pour transporter ce qui aurait pu être un bête fresque écolo vers d’autres cieux.
Car l’exigence artistique de Miller passe également par son absence d’inhibition à parler de choses profondes dans une forme divertissante. Les thématiques liées à la société, la religion, la mythologie ou l’existentialisme se bouscule dans des œuvres affichant pourtant en premier lieu l’intention de faire passer un bon moment. C’est tout particulièrement pour ça que je considère que Miller a tout compris au 7ème art et qu’il lui rend constamment justice. Ce qui n'est très certainement pas le cas de ce texte écrit à la volée et foncièrement brouillon.
Pour me faire pardonner, petit florilège :