En plein début des années 1990, le sida se propage depuis près de dix ans et les militants d'Act Up-Paris s’activent pour lutter contre l'indifférence générale. Parmi eux, Nathan est nouveau dans un groupe et va être bouleversé par la radicalité de Sean.
Flol a écrit :120 battements par minute : 7/10
Le programme auquel on pouvait s'attendre est un peu trop respecté à la lettre, mais ça reste un film poignant sur le cycle de la vie, l'amour et la mort.
Zelda Zonk a écrit :120 battements par minute : 3/10
Pas adhéré du tout. Trop frontal, trop brut de décoffrage, à la limite du documentaire ou du pamphlet. Certes le sujet s'y prête, mais ça manque cruellement d'idées de cinéma à mon goût. Et puis c'est bien trop long, notamment les scènes de sexe, très crues, censées sans doute choquer (ou exciter) les critiques cannois... Trop de pathos également : on sent venir l'issue à des kilomètres à la ronde, et cette fin s'étire inutilement dans des scènes à la limite du voyeurisme. Résultat : je n'ai jamais été touché ni ému par les personnages et ces 2h20 interminables m'ont laissé de marbre. Les 3 points vont pour l'intention louable du réalisateur de redonner un coup de projecteur utile sur cette époque et ces enjeux, toujours d'actualité (notamment vis à vis des jeunes qui n'ont pas connu les années SIDA), et aussi pour les acteurs, en particulier les deux filles (Adèle Haenel, excellente, comme toujours).
ed a écrit :La première partie, électrique et implicante, est formidable. J'ai trouvé le recentrage mélodramatique sur le personnage de Sean un peu longuet, mais, tout bien pesé, le film vaut (y compris esthétiquement) bien mieux que la stricte "chronique sociétale communautaire" que je redoutais un peu.
Dernière modification par Demi-Lune le 1 nov. 17, 14:32, modifié 1 fois.
C'est un film témoignage qui a une certaine force de par la légitimation totale à posteriori des méthodes militantes relatées, tout en offrant une belle retranscription (didactique) des complexités à l’œuvre dans le mouvement... mais heureusement qu'il y a les acteurs incroyables et l'histoire centrale entre Nathan et Sean
(et la réunion finale autour de la dépouille, même si la scène a un naturel un peu formaté mine de rien)
pour sortir un peu le film le film du dossier de l'écran à la limite du clip par moment, et effectivement sur des rails. C'est bien rythmé, mais la succession en mode presque métronome de séquences d'AG / d'actions / de poésie clubbing rend le film assez limité.
Le sentiment encore que Cannes ne prend plus en compte que la charge émotionnelle et l'importance des sujets.
Je suis resté en dehors du film qui m'a surtout intéressé lors des scènes de RH. Trop de longueurs, répétitif (les scènes de boites) on sent trop souvent poindre le manque de budget (cadrage serré dans les manifs). J'ai aussi tendance à penser que l'histoire entre Sean et Nathan amoindri la force du sujet.
Jack Griffin a écrit :Je suis resté en dehors du film qui m'a surtout intéressé lors des scènes de RH. Trop de longueurs, répétitif (les scènes de boites) on sent trop souvent poindre le manque de budget (cadrage serré dans les manifs). J'ai aussi tendance à penser que l'histoire entre Sean et Nathan amoindri la force du sujet.
Je me sens moins seul, merci.
« Scènes de RH » ? Tu veux parler des scènes au sein d’Act up ? Intéressant historiquement c’est le mot car émotionnellement, ça a été totalement plat pour moi, notamment l’histoire entre Sean et Nathan totalement creuse. Je suis peut-être bien le seul ici mais j’ai été bien plus touché cette année par le mal aimé Marvin d’Anne Fontaine. Les sujets ne sont pas tout à fait les mêmes, cela dit, hormis l’homosexualité.
Supfiction a écrit :
Je me sens moins seul, merci.
« Scènes de RH » ? Tu veux parler des scènes au sein d’Act up ? .
"Réunion hebdomadaire". On est pris par la main au tout début du film pour nous initier aux règles en vigueur: La prise de parole, les claquements de doigts à la place des applaudissements...Y'a un truc intéressant d'ailleurs entre cette autodiscipline, cette réflexion sur la violence des actions et ces types qui sont en train de crever