JUIN 2017
FILM DU MOIS:
Comme un torrent, de Vincente Minnelli (1958) 10/10 - Un mélodrame aussi déchirant que passionnant, un casting en or, une photographie magnifique, un montage au service d'une mise en scène particulièrement travaillée, bref, un véritable chef d'oeuvre.
FILMS DECOUVERTS:
Deep End, de Jerzy Skolimonski (1970) 8/10 - Un film assez entêtant, où l'on va de surprise en surprise, porté par une BO de premier plan. Certainement à revoir...
L'ile des braves, de Frank Sinatra (1965) 7/10 - Un bon sujet, mais un traitement assez lourdaud qui assène son message que le récit énonçait déja sans effort.
Rambo, de Sylvester Stallone (2009) 7,5/10 - Stallone a la bonne idée de ne pas étirer son film, qui reste sec et efficace.
Demain, de Cyril Dion et Mélanie Laurent (2015) 7/10 - Un documentaire assez didactique et militant, mais qui a le mérite d'être clair et ludique.
Zift, de Javor Gardev (2008) 6,5/10 - Un polar atypique sur la forme, assez classique sur le fond.
Hell's Angels, de Howard Hugues (1930) 7,5/10 - Un récit assez classique, mais les quelques séquences aériennes sont véritablement extraordinaires.
Camouflage, de Krzysztof Zanussi (1977) 7,5/10 - Un très bon film d'anxiété morale polonaise, dans lequel un professeur dirigeant met à mal les convictions d'un jeune titulaire. Très réussi, malgré une façon de filmer assez en retrait.
Un pont trop loin, de Richard Attenborough (1977) 7,5/10 - Sous forme de récit-dossier, le film nous détaille la débacle de l'opération Market Garden, en alignant les barouds d'honneur d'un casting 5 étoiles (G.Hackman, R.Redford, J.Caan, R.O'Neal, A. Hopkins, L.Olivier, j'en passe et des meilleures...)
Wonder woman, de Patty Jenkins (2017) 8/10 - Pari gagné de rendre intéressante cette figure assez ringarde de l'univers DC. Le choix du cadre de la première guerre mondiale, la constitution d'un petit groupe, le jeu assumé de la naïveté de l'héroïne, une action assez bien filmée, tout cela rend le film très distrayant.
Pharaon, de Jerzy Kawalerowicz (1966) 8,5/10 - Visuellement somptueux, même si l'intrigue reste assez lente...
L'amant d'un jour, de Philippe Garrel (2017) 7/10 - Belle photo, mais le film reste un peu vain.
Le jour d'après, de Hong Sang-Soo (2017) 4/10 - Je craignais de ne pas accrocher, avec raison. Ca ressemble à des essais de comédiens, avec improvisation filmée sur situation imposée... Ni émotion, ni profondeur, juste des situation déclinées à répétition, jusqu'à saturation.
The Wall, de Doug Liman (2017) 7/10 - Film concept bien fichu, assez malin, où l'on suit une histoire de snipers et de huis-clos, mais le genre a déja été bien exploité et ce sera vite oublié...
Marie-Francine, de Valérie Lemercier (2017) 6,5/10 - Comédie sympathique, notamment en raison des roles d'Hélène Vincent et Philippe Laudenbach.
Un cas pour un bourreau débutant, de Pavel Juracek (1970) 6/10 - Décidément pas totalement emballé par le surréalisme tchèque. Mais la photo est belle...
The Dawn Patrol, d'Edmund Goulding (1938) 7,5/10 - Un film sur l'aviation pendant la 1ère guerre mondiale. Intéressant et parfois émouvant.
Desperate Journey, de Raoul Walsh (1942) 8/10 - Gros coup de coeur pour ce film d'aventures dont la BO de Steiner évoque John Williams et l'humour dans l'action Spielberg ou Lucas...
Thirty Seconds over Tokyo, de Mervyn Leroy (1944) 5/10 - Si l'on peut apprécier le caractère authentique du récit, assez détaillé, le film reste tout de même assez faiblard sur le fond, pas toujours bien joué et mal rythmé. Assez déçu pour ma part.
Papa ou maman 2, de Martin Bourboulon (2016) 7/10 - S'il est parfois difficile de rebondir, l'alchimie du casting reste efficace et l'on rit pas mal devant ce film à mauvais esprit...
Vaiana, la légende du bout du monde, de Ron Clements & Don Hall (2016) 8/10 - Visuellement très réussi, ce film d'animation se penche sur la mythologie polynésienne avec un regard très disneyien. Néanmoins ma princesse est ici très vaillante et déterminée. Mention spéciale au poulet, absolument hilarant.
The Lego Batman movie, de Chris McKay (2017) 3/10 - Tout ce que l'on redoutait à l'époque du premier Lego Movie se concrétise ici : sujet débile, traitement enfantin et hyper-référentialisé geek, visuel brouillon et psychologie foireuse (l'enjeu du film, traité avec la finesse de feu Mégastora, est la capacité de Batman à se faire des amis et apprécier la gentillesse).
John Wick Chapter 2, de Chad Stahelski (2017) 8,5/10 - LA vraie surprise de mon marathon cinéphile en avion. Alors que le premier film m'avait peu convaincu, ici la réal multiplie les idées formelles, et le récit amplifie l'aspect fictionnel du premier (et dont c'était le seul vrai atout, cet espèce d'univers secret d'assassins aux règles et codes immuables). Très inattendu et hautement jubilatoire.
La fille inconnue, de Luc & Jean-Pierre Dardenne (2016) 7,5/10 - Un récit de culpabilité et de rédemption à la Dardenne, qui manque de pêche dans son coté sombre, mais reste tout de même très attachant et prenant.
Annabelle Creation, de David F. Sandberg (2017) 7,5/10 - L'univers des dossiers Warren trouve ici une pièce manquante, très efficace si pas vraiment révolutionnaire...
Rough Night, de Lucia Aniello (2017) 4/10 - Se veut une comédie trash façon Very Bad Trip, en mode féminin. Hélas, l'écriture et la mise en scène souffrent vraiment d'un gros manque d'inspiration. Seule Kate McKinnon, hélas sous-utilisée, parvient à apporter un peu de drolerie...
It comes at night, de Trey Edward Shults (2017) 6/10 - Entre the Survivalist et The Witch, le film d'horreur arty et lowkey est en pleine croissance. Ici, le véritable héros du film est son chef op, qui parvient à créer une ambiance visuelle très efficace. Dommage que le script, trop banal, et la mise en scène, peu inventive, ne fassent que profiter de ces visuels angoissants sans y contribuer.
Certificat de naissance /
Swiadectwo urodzenia, de Stanislaw Rózewicz (1961) 8/10 - Un joli film qui développe trois récit autour d'enfants pendant la guerre. Sobre et élégamment filmé, le film est souvent très émouvant.
No small affair, de Jerry Schatzberg (1984) 7,5/10 - Sorte de teenage movie arty où règne la beauté de Demi Moore et le bagout d'un jeune Jon Cryer. Souvent fort drole et un peu marqué par son époque, le film garde une sympathie très communicative, notamment dans les séquences familiales.
Vol à la tire /
Sweet revenge, de Jerry Schatzberg (1976) 5/10 - Comédie douce-amère sur une voleuse de voiture qui tente un gros coup pour acheter la Ferrari de ses rêves, malgré les appels à la sagesse que prodigue son jeune avocat (Sam Waterston - S'agit-il de la jeunesse du procureur McCoy ?). Quoi qu'il en soit, tout cela n'est ni drole, ni vraiment prenant... Curieux choix de film après
l'épouvantail...
L'horrible cas du Docteur X, de Roger Corman (1963) 7,5/10 - Un très bon récit mené par un Ray Milland halluciné... Plusieurs scènes cultes, notamment celle où il voit à travers les vêtements des participants d'une soirée dansante.
L'homme aux deux cerveaux, de Carl Reiner (1983) 8/10 - Source d'inspiration évidente pour les Nuls, Steve Martin est aussi drole que déchainé, face à une Kathleen Turner aussi superbe que sans scrupules...
Final Cut: Ladies and Gentlemen, de György Pálfi (2012) 8,5/10 - Le mashup film ultime, une vraie gourmandise de cinéphile...
L'ami de mon amie, d'Eric Rohmer (1987) 6/10 - Tergiversations et malentendus à Cergy-Préfecture... Je reste assez peu amateur de Rohmer...
Smile, de Michael Ritchie (1975) 8/10 - Une élection de reine de beauté, une plongée lucide et ludique dans une Amérique profonde portée par un Bruce Dern en grande forme.
Biggstown, de Michael Ritchie (1992) 7/10 - Film d'arnaque dans le monde de la boxe, où l'on suit James Wood en roi des escrocs, en guerre contre Bruce Dern.
Ma vie de courgette, de Claude Barras (2016) 8,5/10 - Un film d'animation sur l'enfance malheureuse, pas forcément pour les plus jeunes, assez grave et doux-amer, très juste dans son approche des enfants laissés pour compte...
La belle et la bete, de Bill Condon (2017) 4/10 - Gros raté. Condon limite sa grammaire cinématographique à quelques mouvements de caméra qu'il répète tout au long du film, en vain. Acteurs affadis, reprise atténuée et sans génie du dessin animé, un film sans style. Etrange parcours en dents de scie que celui de Bill Condon, qui alterne films personnels et sérieux, et films plats au gout d'endive...
Peter et Eliott le dragon, de David Lowery (2016) 6/10 - Lowery ancre son conte dans une americana charmante, qui devient le personnage principal du film. Dommage que le script ne suive pas cette ambition et se limite à un enchainement de passages plus ou moins sots...
Infiltrator, de Brad Furman (2016) 7/10 - Si ce récit policier d'infiltration se suit sans déplaisir, on peut le trouver un peu calme... Pour ma part, j'ai aussi apprécié la reconstitution d'époque et le coté film-dossier.
La colline des hommes perdus, de Sidney Lumet (1965) 8/10 - Un film qui aborde le statut des prisonniers au sein de l'armée, assez bien fichu, notamment au niveau des angles de vue (Lumet est un expert du découpage). Le texte est par moment trop théâtral, mais on reste globalement impressionné.
Okja, de Bong Joon-Ho (2017) 9/10 - Maestria de la mise en scène et de la photo, un récit qui brode sur un substrat assez classique des variations d'une grande richesse, un casting qui s'en donne à coeur joie (dans un style assez loufoque porté par une BO remarquable). Décidément, Bong Joon-Ho est un immense cinéaste. Quel dommage de ne pas l'avoir vu en salle...
FILMS REVUS:
Cleo de 5 à 7, d'Agnes Varda (1962) 8/10 - Je revois ce film 4 ans après une première découverte, et la révision est largement à la hausse (j'avais mis 6). Une meilleure connaissance de Varda m'a peut-être permis d'être plus ouvert cette fois-ci.
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)
janvier 2012=Take Shelter (Nichols)
février 2012=Gentleman Jim (Walsh)
mars 2012=Le miroir (Tarkovski)
avril 2012=Divorce à l'italienne (Germi)
mai 2012=La cabane dans les bois (Goddard)
juin 2012=Les meilleures années de notre vie (Wyler)
juillet 2012=Feux dans la plaine (Ichikawa)
aout 2012=Wichita (Tourneur)
septembre 2012=Baraka (Fricke)
octobre 2012=Les grandes espérances (Lean)
novembre 2012=Man Hunt (Lang)
décembre 2012=Wings (Shepitko)
janvier 2013=Les dimanches de Ville d'Avray (Bourguignon)
février 2013=Wings (Wellman)
mars 2013=Le bossu de Notre-Dame (Wise & Trousdale)
avril 2013=Comme des frères (Gélin)
mai 2013=Walkabout (Roeg)
juin 2013=Kekexili (Chuan)
juillet 2013=Doro no kawa (Oguri)
aout 2013=My Childhood (Douglas)
septembre 2013=Hoop Dreams (James)
octobre 2013=Pique-nique à Hanging Rock (Weir)
novembre 2013=Du rififi chez les hommes (Dassin)
decembre 2013=Heimat, chronique d'un rêve (Reitz)
janvier 2014=Hearts of Darkness: A Filmmaker's Apocalypse (Bahr & Hickenlooper)
fevrier 2014=The Grand Budapest Hotel (Anderson)
mars 2014=Voyage à Tokyo (Ozu)
avril 2014=Untel père et fils (Duvivier)
mai 2014=Seuls sont les indomptés (Miller)
juin 2014=Les harmonies Werckmeister (Tarr)
juillet 2014=La maison des geishas (Fukasaku)
aout 2014=The Act of Killing (Oppenheimer)
septembre 2014=White God (Mundruczó)
octobre 2014=Gone Girl (Fincher)
novembre 2014=Odd Man Out (Reed)
decembre 2014=Le retour (Zvyagintsev)
janvier 2015=Le Soleil brille pour tout le monde (Ford)
février 2015=Le vent (Sjostrom)
mars 2015=Eté précoce (Ozu)
avril 2015=The taking of Tiger Mountain (Hark)
mai 2015=Mad Max: Fury Road (Miller)
juin 2015=Vice versa (Docter)
juillet 2016=Johnny BelindaN(Negulesco)
aout 2015=Selon la loi (Koulechov)
septembre 2015=Gosses de Tokyo (Ozu)
octobre 2015=La baie sanglante (Bava)
novembre 2015=La vie passionnée de Vincent van Gogh (Minelli)
decembre 2015=La chanteuse de Pansori (Kwon-Taek)
janvier 2016=L'ange exterminateur (Bunuel)
février 2016=Le vieux Manoir (Stiller)
mars 2016=Un temps pour vivre, un temps pour mourir (Hsiao Hsien)
avril 2016=Vivre sa vie (Godard)
mai 2016=Nazarin (Bunuel)
juin 2016=Voyage à travers le cinéma français (Tavernier)
juillet 2016=Et tournent les chevaux de bois (Montgomery)
août 2016=Le festin de Babette (Axel)
septembre 2016=La region salvaje (Escalante)
octobre 2016=The Deep Blue Sea (Davies)
novembre 2016=La fille de Brest (Bercot)
decembre 2016=The Mermaid (Chow)
janvier 2017=Le cheval de Turin (Tarr)
fevrier 2017=Loving (Nichols)
mars 2017=The Lost City of Z (Gray)
avril 2017=Saving Sally (Liongoren)
mai 2017=The Tin Star (Mann)
), d'où la note tres indulgente pour ce plaisir coupable 
