
Terrence Malick
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- -Kaonashi-
- Tata Yuyu
- Messages : 11632
- Inscription : 21 avr. 03, 16:18
- Contact :
- Flol
- smells like pee spirit
- Messages : 57211
- Inscription : 14 avr. 03, 11:21
- Contact :
Re: Terrence Malick
Sachant qu'il y a environ 78,7% de chances que je m'endorme lamentablement.
- AtCloseRange
- Mémé Lenchon
- Messages : 25709
- Inscription : 21 nov. 05, 00:41
Re: Terrence Malick
J'aimerais bien connaître le nom de ce malotru qui t'oblige à y aller...
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
- AtCloseRange
- Mémé Lenchon
- Messages : 25709
- Inscription : 21 nov. 05, 00:41
Re: Terrence Malick
J'espère que tu vas tomber sur un bon chocolat... c'est pas gagné.Ratatouille a écrit :AtCloseRange a écrit :Petite pensée à ceux qui vont voir Voyage of Time...
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
- Flol
- smells like pee spirit
- Messages : 57211
- Inscription : 14 avr. 03, 11:21
- Contact :
Re: Terrence Malick
Le pire, c'est que j'y vais de mon propre gré.AtCloseRange a écrit :J'aimerais bien connaître le nom de ce malotru qui t'oblige à y aller...
-
- Nuits de Sheen...
- Messages : 7694
- Inscription : 17 févr. 06, 18:50
-
- Ewok on the wild side
- Messages : 6456
- Inscription : 16 févr. 07, 22:49
- Localisation : 1612 Havenhurst
Re: Terrence Malick
Allez Ratatouille, aboule ton avis là.
- AtCloseRange
- Mémé Lenchon
- Messages : 25709
- Inscription : 21 nov. 05, 00:41
Re: Terrence Malick
Le traître a aimé...
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
-
- Stagiaire
- Messages : 26
- Inscription : 2 mars 17, 12:47
Re: Terrence Malick
Voyage of Time :
Plagiat de Koyaanisqatsi qui comporte tout de même quelques plans d'une indéniable beauté, ce soit disant documentaire se veut dans la lignée des films de Reggio, Frike ou même Vertov. Malheureusement, Malick souffre décidément depuis quelques années d'un grave souci d'égotisme pontifiant. Soyons clair : le film ne raconte rien. Son Knight of cup avait déjà bien des difficultés à conserver une certaine homogénéité, désormais notre réalisateur de la contemplation s'en tamponne royalement. Les premières images sont parfaitement caractéristiques de cette incapacité à lier les images. On nous gratifie de plans cosmiques qui s'enchaînent via une vingtaine de fondus noirs. On a l'impression que Malick vient de découvrir les fonds d'écran de son téléphone portable et nous les montre les uns après les autres. Puis, on nous sert des images 4:3 saturées qualité DV pourrie pour faire plus authentique. On revient sur des plans contemplatifs de nature, puis dv, etc. À un moment, on se dit que c'est peut-être une volonté de traduire son admiration pour la Nature et son malaise face à l'humain... Que nenni ! Car on a aussi droit à des plans contemplatifs avec des humains dans le dernier tier. La voix introspective de Cate Blanchett qui vient nous tanner sporadiquement sur ses origines et son rapport à Mère Nature achève la masturbation intellectuelle.
Ce qui est plus gênant, c'est cette volonté de prétendre à un voyage documentaire dans le temps largement inspiré de la trilogie Qatsi de Reggio, saupoudrée de la serie Cosmos et 2001 : l'odyssée de l'espace. En effet, l'essentiel du film est une mise en scène géante et gênante totalement travestie par une centaine de plans en images de synthèse, voire une retranscription douteuse des premiers hominidés en accord avec la sacro sainte morale américaine des producteurs et du réalisateur... à l'époque les femelles n'avaient apparemment pas de poil (Et dire que l'on a critiqué Besson pour ce type de scène dans Lucy et que l'on trouvera bien des exégètes pour crier au génie sur ces scènes chez Malick.). Un détail direz-vous. Oui, mais de la part de "Monsieur je filme les détails", ça agace.
Toutefois, il faut bien encore bien admettre quelques plans fulgurants qui sauvent encore et toujours ce fichu Terrence du vide abyssal, mais on se rapproche dangereusement de la limite acceptable. Trop décousu, trop bavard, trop artificiel (déjà dans Tree of Life, l'enchaînement réel et synthétique était regrettable). Le cinéma expérimental est une chose merveilleuse quand on le maîtrise... Malick devrait redescendre sur Terre, n'est pas Stanley Brakhage qui veut.
Avec un petit passage par Final Cut et une suppression du son, cela fera un fond d'écran acceptable pour mon mac.
Plagiat de Koyaanisqatsi qui comporte tout de même quelques plans d'une indéniable beauté, ce soit disant documentaire se veut dans la lignée des films de Reggio, Frike ou même Vertov. Malheureusement, Malick souffre décidément depuis quelques années d'un grave souci d'égotisme pontifiant. Soyons clair : le film ne raconte rien. Son Knight of cup avait déjà bien des difficultés à conserver une certaine homogénéité, désormais notre réalisateur de la contemplation s'en tamponne royalement. Les premières images sont parfaitement caractéristiques de cette incapacité à lier les images. On nous gratifie de plans cosmiques qui s'enchaînent via une vingtaine de fondus noirs. On a l'impression que Malick vient de découvrir les fonds d'écran de son téléphone portable et nous les montre les uns après les autres. Puis, on nous sert des images 4:3 saturées qualité DV pourrie pour faire plus authentique. On revient sur des plans contemplatifs de nature, puis dv, etc. À un moment, on se dit que c'est peut-être une volonté de traduire son admiration pour la Nature et son malaise face à l'humain... Que nenni ! Car on a aussi droit à des plans contemplatifs avec des humains dans le dernier tier. La voix introspective de Cate Blanchett qui vient nous tanner sporadiquement sur ses origines et son rapport à Mère Nature achève la masturbation intellectuelle.
Ce qui est plus gênant, c'est cette volonté de prétendre à un voyage documentaire dans le temps largement inspiré de la trilogie Qatsi de Reggio, saupoudrée de la serie Cosmos et 2001 : l'odyssée de l'espace. En effet, l'essentiel du film est une mise en scène géante et gênante totalement travestie par une centaine de plans en images de synthèse, voire une retranscription douteuse des premiers hominidés en accord avec la sacro sainte morale américaine des producteurs et du réalisateur... à l'époque les femelles n'avaient apparemment pas de poil (Et dire que l'on a critiqué Besson pour ce type de scène dans Lucy et que l'on trouvera bien des exégètes pour crier au génie sur ces scènes chez Malick.). Un détail direz-vous. Oui, mais de la part de "Monsieur je filme les détails", ça agace.
Toutefois, il faut bien encore bien admettre quelques plans fulgurants qui sauvent encore et toujours ce fichu Terrence du vide abyssal, mais on se rapproche dangereusement de la limite acceptable. Trop décousu, trop bavard, trop artificiel (déjà dans Tree of Life, l'enchaînement réel et synthétique était regrettable). Le cinéma expérimental est une chose merveilleuse quand on le maîtrise... Malick devrait redescendre sur Terre, n'est pas Stanley Brakhage qui veut.
Avec un petit passage par Final Cut et une suppression du son, cela fera un fond d'écran acceptable pour mon mac.

- G.T.O
- Egal à lui-même
- Messages : 4930
- Inscription : 1 févr. 07, 13:11
Re: Terrence Malick
GreenSnake a écrit :Voyage of Time :
Plagiat de Koyaanisqatsi qui comporte tout de même quelques plans d'une indéniable beauté, ce soit disant documentaire se veut dans la lignée des films de Reggio, Frike ou même Vertov. Malheureusement, Malick souffre décidément depuis quelques années d'un grave souci d'égotisme pontifiant. Soyons clair : le film ne raconte rien. Son Knight of cup avait déjà bien des difficultés à conserver une certaine homogénéité, désormais notre réalisateur de la contemplation s'en tamponne royalement. Les premières images sont parfaitement caractéristiques de cette incapacité à lier les images. On nous gratifie de plans cosmiques qui s'enchaînent via une vingtaine de fondus noirs. On a l'impression que Malick vient de découvrir les fonds d'écran de son téléphone portable et nous les montre les uns après les autres. Puis, on nous sert des images 4:3 saturées qualité DV pourrie pour faire plus authentique. On revient sur des plans contemplatifs de nature, puis dv, etc. À un moment, on se dit que c'est peut-être une volonté de traduire son admiration pour la Nature et son malaise face à l'humain... Que nenni ! Car on a aussi droit à des plans contemplatifs avec des humains dans le dernier tier. La voix introspective de Cate Blanchett qui vient nous tanner sporadiquement sur ses origines et son rapport à Mère Nature achève la masturbation intellectuelle.
Ce qui est plus gênant, c'est cette volonté de prétendre à un voyage documentaire dans le temps largement inspiré de la trilogie Qatsi de Reggio, saupoudrée de la serie Cosmos et 2001 : l'odyssée de l'espace. En effet, l'essentiel du film est une mise en scène géante et gênante totalement travestie par une centaine de plans en images de synthèse, voire une retranscription douteuse des premiers hominidés en accord avec la sacro sainte morale américaine des producteurs et du réalisateur... à l'époque les femelles n'avaient apparemment pas de poil (Et dire que l'on a critiqué Besson pour ce type de scène dans Lucy et que l'on trouvera bien des exégètes pour crier au génie sur ces scènes chez Malick.). Un détail direz-vous. Oui, mais de la part de "Monsieur je filme les détails", ça agace.
Toutefois, il faut bien encore bien admettre quelques plans fulgurants qui sauvent encore et toujours ce fichu Terrence du vide abyssal, mais on se rapproche dangereusement de la limite acceptable. Trop décousu, trop bavard, trop artificiel (déjà dans Tree of Life, l'enchaînement réel et synthétique était regrettable). Le cinéma expérimental est une chose merveilleuse quand on le maîtrise... Malick devrait redescendre sur Terre, n'est pas Stanley Brakhage qui veut.
Avec un petit passage par Final Cut et une suppression du son, cela fera un fond d'écran acceptable pour mon mac.
Ah oui, carrément "le film ne raconte rien". Même pas l'évolution de la vie elle-même ?
Malheureusement pour moi je n'ai pas pu voir le film. Mais j'avoue à avoir du mal à trouver plausible, au-delà des réserves sérieuses que l'on peut légitimement avoir sur Malick, que le film ne raconte rien. Qu'il soit suite d'images déconnectées, simple "ride". Ce serait surprenant et bien la première fois pour Malick...
En revanche, de ce que tu dis sur KOC me parait procéder d'un malentendu sur ce que l'on pourrait appeler la recherche de sublime chez Malick et son évolution artistique. L'argument d'un manque d'homogénéité esthétique concernant KOC ne tient pas pour la simple raison que le film ne cherche pas à être homogène. Malick cherche précisément à casser cette harmonie esthétique, à jouer d'un conflit entre plusieurs régimes d'images, à opposer le beau et le laid. En réalité, la chose avait déjà commencé avec TTW, avec ces images de portable granuleuses. Beaucoup avait été surpris, dont moi. Audace que Malick semble prolonger ici.
Malheureusement pour moi je n'ai pas pu voir le film. Mais j'avoue à avoir du mal à trouver plausible, au-delà des réserves sérieuses que l'on peut légitimement avoir sur Malick, que le film ne raconte rien. Qu'il soit suite d'images déconnectées, simple "ride". Ce serait surprenant et bien la première fois pour Malick...
En revanche, de ce que tu dis sur KOC me parait procéder d'un malentendu sur ce que l'on pourrait appeler la recherche de sublime chez Malick et son évolution artistique. L'argument d'un manque d'homogénéité esthétique concernant KOC ne tient pas pour la simple raison que le film ne cherche pas à être homogène. Malick cherche précisément à casser cette harmonie esthétique, à jouer d'un conflit entre plusieurs régimes d'images, à opposer le beau et le laid. En réalité, la chose avait déjà commencé avec TTW, avec ces images de portable granuleuses. Beaucoup avait été surpris, dont moi. Audace que Malick semble prolonger ici.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102473
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
- Flol
- smells like pee spirit
- Messages : 57211
- Inscription : 14 avr. 03, 11:21
- Contact :
Re: Terrence Malick
Ah bon ? Parce que aussi bien dans la mise en forme que dans les intentions, les films n'ont pas grand-chose à voir.GreenSnake a écrit :Plagiat de Koyaanisqatsi
Je remets ici mon petit avis :
Voyage of Time : 7/10
Poème élégiaque où le sublime cotoie le laid. Apaisé et apaisant. J'ai un peu retrouvé le Malick que j'aime, ça fait du bien.
Je suis un peu d'accord, moi aussi ces insertions des images du "réel" ont eu tendance à me sortir du film. Mais j'ai appris que ces images auraient été filmées non pas par Malick ou l'un de ses assistants, mais par les habitants de tous ces pays. Et d'un coup, je trouve ça bien plus intéressant.The Boogeyman a écrit :des insertions de vidéos de l'Humanité d'aujourd'hui (entre pauvreté et tradition culturelle barbare) qui en plus d'être visuellement moches (camera DV ou portable, image 4/3) sont d'un grotesque placées ainsi et font constamment sortir du Trip mis en place...
-
- au poil !
- Messages : 9768
- Inscription : 20 juil. 05, 17:34
- Localisation : Lynchland
Re: Terrence Malick
Evidemment que le film raconte quelque chose. C'est même son film le plus limpide, le plus linéaire, le plus instantanément évocateur. C'est simple, les images et leur ordonnancement parlent d'elles-mêmes. Outre la voix assez ponctuelle de Cate Blanchett, pour certains dispensable, qui scande sur un ton interrogatif, le récit se comprend par le choc des formes, des échelles, de matières. Et surtout par la façon dont des détails prennent vie dans la durée même du plan, sublimant ce qui, monté différemment, pourrait tout à fait s'apparenter à un doc National Géo classique. Toute la différence tient dans l'étirement et les ruptures qui construisent et subliment le film. Malick n'a pas son pareil pour réveiller l'étonnement, créer l'empathie, faire s'entrechoquer la violence et la grâce de la nature au détour d'un raccord.
Dommage pour la séance unique.
Dommage pour la séance unique.

-
- Stagiaire
- Messages : 26
- Inscription : 2 mars 17, 12:47
Re: Terrence Malick
Tout est dit, non ? Comment juger sans avoir vu ?G.T.O a écrit :GreenSnake a écrit :Ah oui, carrément "le film ne raconte rien". Même pas l'évolution de la vie elle-même ?
Malheureusement pour moi je n'ai pas pu voir le film. Mais j'avoue à avoir du mal à trouver plausible, au-delà des réserves sérieuses que l'on peut légitimement avoir sur Malick, que le film ne raconte rien. Qu'il soit suite d'images déconnectées, simple "ride". Ce serait surprenant et bien la première fois pour Malick...
En revanche, de ce que tu dis sur KOC me parait procéder d'un malentendu sur ce que l'on pourrait appeler la recherche de sublime chez Malick et son évolution artistique. L'argument d'un manque d'homogénéité esthétique concernant KOC ne tient pas pour la simple raison que le film ne cherche pas à être homogène. Malick cherche précisément à casser cette harmonie esthétique, à jouer d'un conflit entre plusieurs régimes d'images, à opposer le beau et le laid. En réalité, la chose avait déjà commencé avec TTW, avec ces images de portable granuleuses. Beaucoup avait été surpris, dont moi. Audace que Malick semble prolonger ici.
Le film prétend raconter l'évolution de la vie, comme Michel Onfray prétend être philosophe...

Pour l'aparté sur Knight of Cup (on peut éviter les abréviations, je ne suis pas de l'ère texto et il m'a fallu 30 secondes pour comprendre ?

Dernière modification par GreenSnake le 5 mai 17, 12:49, modifié 1 fois.
-
- Stagiaire
- Messages : 26
- Inscription : 2 mars 17, 12:47
Re: Terrence Malick
Réponse Copiée / collée par rapport à l'autre sujet spécifique à voyage of time
Un passage de Koyaanisqatsi :
Les bandes annonces de Baraka et Samsara :
Le Ashes and Snow de Colbert :
Jugement de valeur. As-tu déjà vu les films de Reggio, Fricke, Colbert ?Gounou a écrit :Malick n'a pas son pareil pour réveiller l'étonnement, créer l'empathie, faire s'entrechoquer la violence et la grâce de la nature au détour d'un raccord.
Un passage de Koyaanisqatsi :
Les bandes annonces de Baraka et Samsara :
Le Ashes and Snow de Colbert :