Richard Donner (1930-2021)
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Re: Richard Donner
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Re: Richard Donner
The Omen (La Malédiction), 1976
Enfin (?) découvert ce titre, considéré comme emblématique d'une époque où le cinéma fantastique aimait bien créer du malaise psychologique avec des mioches, de Rosemary's baby à The Shining (en passant par Audrey Rose ?). Donner et ses producteurs se retrouvent ici évidemment en quête de la formule à succès de l'Exorciste, et leur sujet est plutôt bien trouvé, mais le résultat est loin d'arriver à la cheville du Friedkin. Ça démarrait plutôt bien, le film se montrant remarquablement travaillé dans sa mise en scène, ses cadrages, éclairages et son montage, qui témoignent d'un vrai appétit du cinéaste, d'une volonté de dépasser le cadre de la série B. Donner opte donc pour une approche plutôt réaliste, se montrant plutôt avare en effets chocs et scènes ouvertement fantastiques, pour mieux leur donner un impact maximal au moment où elles arrivent, et en faire des petits morceaux de bravoure d'autant plus grandiloquents et fascinants qu'ils sont portés par une musique hors-norme de Goldsmith, en mode chants grégoriens inversés.
Le problème est que le reste de ce qu'il raconte ne m'a pas vraiment passionné. La faute en grande partie à un scénario qui fait bientôt le choix de se focaliser sur la minutieuse (mais tellement pleine de trous qu'elle en deviendrait nanarde) enquête autour du monde de papa Peck et de son copain David Warner (très bon) pour aboutir à une conclusion qui ne faisait aucun doute à nos yeux. On passe du coup complètement à côté de ce qui me semblait pourtant être le vrai sujet. Sur le papier, The Omen avait tout pour aboutir à un drame déchirant, avec cette idée du mal absolu incarné au cœur de la cellule familiale, dans le corps par nature aimable et innocent d'un enfant, avec par dessus ça l'idée brillante de situer l'intrigue dans le milieu politique. Malheureusement le film échoue totalement à susciter le moindre trouble, le moindre vertige, notamment à cause de l'interprétation de la mère par Lee Remick, fadasse au possible, à la platitude des dialogues amoureux du couple, et à un gamin qui joue mal (ou est très mal dirigé, donnant presque l'impression de plans volés).
Enfin (?) découvert ce titre, considéré comme emblématique d'une époque où le cinéma fantastique aimait bien créer du malaise psychologique avec des mioches, de Rosemary's baby à The Shining (en passant par Audrey Rose ?). Donner et ses producteurs se retrouvent ici évidemment en quête de la formule à succès de l'Exorciste, et leur sujet est plutôt bien trouvé, mais le résultat est loin d'arriver à la cheville du Friedkin. Ça démarrait plutôt bien, le film se montrant remarquablement travaillé dans sa mise en scène, ses cadrages, éclairages et son montage, qui témoignent d'un vrai appétit du cinéaste, d'une volonté de dépasser le cadre de la série B. Donner opte donc pour une approche plutôt réaliste, se montrant plutôt avare en effets chocs et scènes ouvertement fantastiques, pour mieux leur donner un impact maximal au moment où elles arrivent, et en faire des petits morceaux de bravoure d'autant plus grandiloquents et fascinants qu'ils sont portés par une musique hors-norme de Goldsmith, en mode chants grégoriens inversés.
Le problème est que le reste de ce qu'il raconte ne m'a pas vraiment passionné. La faute en grande partie à un scénario qui fait bientôt le choix de se focaliser sur la minutieuse (mais tellement pleine de trous qu'elle en deviendrait nanarde) enquête autour du monde de papa Peck et de son copain David Warner (très bon) pour aboutir à une conclusion qui ne faisait aucun doute à nos yeux. On passe du coup complètement à côté de ce qui me semblait pourtant être le vrai sujet. Sur le papier, The Omen avait tout pour aboutir à un drame déchirant, avec cette idée du mal absolu incarné au cœur de la cellule familiale, dans le corps par nature aimable et innocent d'un enfant, avec par dessus ça l'idée brillante de situer l'intrigue dans le milieu politique. Malheureusement le film échoue totalement à susciter le moindre trouble, le moindre vertige, notamment à cause de l'interprétation de la mère par Lee Remick, fadasse au possible, à la platitude des dialogues amoureux du couple, et à un gamin qui joue mal (ou est très mal dirigé, donnant presque l'impression de plans volés).
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Re: Richard Donner
..qui ne sont guère meilleures, je trouve. Il me faut reconnaître nourrir un petit faible pour cette réalisation de Donner du fait, grosso modo, des raisons positives que tu as données.Max Schreck a écrit : Le plus triste est que le passage qui m'aura finalement le plus intéressé aura été le tout dernier plan, me donnant presque envie de m'intéresser aux suites...
Ave satani, quoi..
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Richard Donner
J'ai beau comprendre chacun des points négatifs soulevés par Max, reste que je continue d'aimer ce film.
Rien que pour la séquence du cimetière, avec l'attaque des chiens sur la musique monumentale de Goldsmith, je suis obligé d'être admiratif (même si la mise en scène aurait pu être un peu plus nerveuse, c'est vrai).
Rien que pour la séquence du cimetière, avec l'attaque des chiens sur la musique monumentale de Goldsmith, je suis obligé d'être admiratif (même si la mise en scène aurait pu être un peu plus nerveuse, c'est vrai).
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Re: Richard Donner
C'est vraiment dommage, parce qu'il y a quand même une super histoire au milieu de tout ce bazar, et qui reste à raconter.Alexandre Angel a écrit :..qui ne sont guère meilleures, je trouve.Max Schreck a écrit : Le plus triste est que le passage qui m'aura finalement le plus intéressé aura été le tout dernier plan, me donnant presque envie de m'intéresser aux suites...
Oui mais c'est parce que tu aimes les chiens.Flol a écrit :Rien que pour la séquence du cimetière, avec l'attaque des chiens sur la musique monumentale de Goldsmith, je suis obligé d'être admiratif (même si la mise en scène aurait pu être un peu plus nerveuse, c'est vrai).
Non, effectivement, c'est une des scènes que je retiens (dont l'esthétique gothique de studio tranche d'ailleurs avec le reste du film), avec celle de la course du prêtre dans le parc, ainsi que la composition fantastique de la Mary Poppins satanique.
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Re: Richard Donner
Je ne louperais pour rien au monde une ressortie du film au cinéma façon "Il était une fois un film".Flol a écrit :J'ai beau comprendre chacun des points négatifs soulevés par Max, reste que je continue d'aimer ce film.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Richard Donner
...alors peut-être que tu apprécierais Damien : The Omen 2 , qui a ses défenseurs.Max Schreck a écrit :C'est vraiment dommage, parce qu'il y a quand même une super histoire au milieu de tout ce bazar, et qui reste à raconter.
Mais le premier est le seul qui fasse un tant soit peu peur. Quand Peck farfouille le cuir chevelu de son fils, j'ai toujours les mains poites.
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Re: Richard Donner
Damien 2 est pourri - je sauverai l'attaque du corbeau sur la route : très fun. Ancêtre périmé, mais historique, des "Destination Finale" tout ça. Le 1er est génial.Alexandre Angel a écrit :...alors peut-être que tu apprécierais Damien : The Omen 2 , qui a ses défenseurs.Max Schreck a écrit :C'est vraiment dommage, parce qu'il y a quand même une super histoire au milieu de tout ce bazar, et qui reste à raconter.
Mais le premier est le seul qui fasse un tant soit peu peur. Quand Peck farfouille le cuir chevelu de son fils, j'ai toujours les mains poites.
Ai revu avec grand plaisir Ladyhawke en juillet. La grande classe. Beau couple émouvant, héros/narrateur/témoin bien géré, bon rythme, très belles images. Rutger Hauer juché sur son cheval énorme, espadon à la main, est clairement devenu une icône de l'heroic fantasy. La musique so 80's s'adresse à un public jeune, mais aide à une jonction générationnelle sur cette histoire parfois très sombre. Vieillit bien mieux que Legend.
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Re: Richard Donner
Ce sont toutes les morts spectaculaires de la trilogie qui influencent Destination finale (j'aime bien l'accident de plateau TV de La Malédiction finale : il y a de l'idée). Bon mais c'est pas immense, tout ça. C'est le premier le mieux, c'est vrai et je suis d'accord sur Ladyhawke.shubby a écrit :Damien 2 est pourri - je sauverai l'attaque du corbeau sur la route : très fun. Ancêtre périmé, mais historique, des "Destination Finale" tout ça. Le 1er est génial.
PS : il y a aussi une bonne séquence de chasse à courre, toujours dans La Malédiction finale.
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Re: Richard Donner
A moins d'enlever le son, c'est devenu irregardable.shubby a écrit :Damien 2 est pourri - je sauverai l'attaque du corbeau sur la route : très fun. Ancêtre périmé, mais historique, des "Destination Finale" tout ça. Le 1er est génial.Alexandre Angel a écrit : ...alors peut-être que tu apprécierais Damien : The Omen 2 , qui a ses défenseurs.
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Re: Richard Donner
AtCloseRange a écrit : A moins d'enlever le son, c'est devenu irregardable.
Ça a toujours été inregardable à cause du son. (désolé pour le "inregardable" qui n'existe apparemment pas plus que "irregardable")
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Re: Richard Donner
C'est d'autant plus incompréhensible/rageant que Donner avait avant cela travaillé coup sur coup avec Goldsmith et Williams, et que le résultat a à chaque fois marqué l'histoire de la musique de film. On pourrait imaginer une version de fan, où tout le score officiel de Ladyhawke serait remplacé par des musiques symphoniques de récup (genre un mix de Willow, Legend et Conan).
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Re: Richard Donner
Je suis fan de Donner mais bon, soyons honnêtes Legend>Ladyhawke.shubby a écrit :Damien 2 est pourri - je sauverai l'attaque du corbeau sur la route : très fun. Ancêtre périmé, mais historique, des "Destination Finale" tout ça. Le 1er est génial.Alexandre Angel a écrit : ...alors peut-être que tu apprécierais Damien : The Omen 2 , qui a ses défenseurs.
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Le Scott chaque plan est un tableau, et surtout on a au choix des versions Goldsmith ou Tangerine Dream, c'est autre chose que le vrillage de tympans de Andrew Powell.
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Re: Richard Donner
Legend est chiantissime - la vl est pire. A part la somptueuse scène du bal et la tronche du vilain, c'est pénible. Mais il est beau, oui.harry a écrit :Je suis fan de Donner mais bon, soyons honnêtes Legend>Ladyhawke.shubby a écrit :
Damien 2 est pourri - je sauverai l'attaque du corbeau sur la route : très fun. Ancêtre périmé, mais historique, des "Destination Finale" tout ça. Le 1er est génial.
Ai revu avec grand plaisir Ladyhawke en juillet. La grande classe. Beau couple émouvant, héros/narrateur/témoin bien géré, bon rythme, très belles images. Rutger Hauer juché sur son cheval énorme, espadon à la main, est clairement devenu une icône de l'heroic fantasy. La musique so 80's s'adresse à un public jeune, mais aide à une jonction générationnelle sur cette histoire parfois très sombre. Vieillit bien mieux que Legend.
Le Scott chaque plan est un tableau, et surtout on a au choix des versions Goldsmith ou Tangerine Dream, c'est autre chose que le vrillage de tympans de Andrew Powell.
Les plans de Ladyhawke sont somptueux & l'histoire me parle. La zic va chercher du côté de l'histoire sans fin je pense. A tort (on s'éloigne de la geste) ou à raison (approche + enfantine & + populaire). Le prix à payer pour l'avoir.
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Re: Richard Donner
Photo de Vittorio Storaro, de plus!
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