Film du mois:
The Incredible Shrinking Man de Jack Arnold (1956): 8/10
La Femme Infidèle de Claude Chabrol (1969): 8/10
La Peau Douce de François Truffaut (1968): 8/10
The Full Monty de Peter Cattaneo (1997): 7,5/10
Murder My Sweet d'Edward Dmytryk (1944): 7,5/10
Je suis globalement assez peu réceptif aux films mettant en scène Philip Marlowe (notamment le remake "Adieu, ma jolie" de 1975 avec Robert Mitchum qui singe de manière grossière les codes du film noir), mais celui-ci fera exception. Il faut dire que le choix de Dick Powell pour l'incarner joue beaucoup; celui-ci apporte un humour sarcastique qui rend son personnage beaucoup moins abrupt que l'interprétation d'Humphrey Bogart. C'est tout à fait subjectif, mais j'ai préféré en somme..
Touchez pas au Grisbi de Jacques Becker (1953): 7,5/10
On the Dangerous Ground de Nicholas Ray et Ida Lupino (1952): 7/10
Une excellente surprise que ce film noir. J'ai beaucoup aimé le décalage d'ambiance entre une première partie urbaine et nocturne et la une seconde partie rurale et enneigée. Une originalité qui se retrouve même sur quelques séquences mise en scène (un très court passage caméra à l'épaule pendant la première partie! c'est un peu accessoire mais cela m'a fait tiquer). L'histoire est un peu cousue de fil blanc, ce que la fin confirme par ailleurs, mais on se laisse prendre au jeu grâce à une prestation absolument remarquable de Robert Ryan (il faut voir la tristesse qu'il arrive à exprimer dans la scène où il rentre en voiture chez lui à la fin!) et d'Ida Lupino, dans un rôle un peu casse-gueule d'aveugle isolée.
The Man who Never Was de Ronald Neame (1956): 7/10
Durant la Seconde Guerre Mondiale, les alliés préparent leur Débarquement en Sicile et mettent au point une ruse visant à tromper l’ennemi. Ils conçoivent un plan impliquant le cadavre d'un faux officier, laissé au bord d'une plage espagnol, avec un faux plan de débarquement
Je me suis demandé comment le film allait tenir pendant 1h30 avec un tel script. Et bien, force est de constater, que ça marche plutôt bien! Le film expose le plan de manière très méticuleuse, du choix du cadavre à la construction du passé de cet officier jusqu'à l’exécution du plan. La seconde partie relève plus du film d'espionnage (avec l’émergence d'un jeune Stephen Boyd) et procure quelques moments de tension. Enfin, j'aime beaucoup - le rare - Clifton Webb depuis "Laura" et c'est assez agréable de le voir en personnage principal de ce film de guerre bien exécuté.
Les Barbouzes de Georges Lautner (1964): 7/10
Jane Got a gun de Gavin O'Connor (2015): 6,5/10
The Racket de John Cromwell (1951): 6,5/10
Le genre de film que l'on voit beaucoup aujourd'hui (un homme intègre un peu esseulé se bat contre une organisation criminelle tentaculaire) mais qui était peut-être plus inhabituel à l'époque. L'ensemble est bien troussé et est servi par une bonne distribution d'ensemble, avec quelques acteurs qu'on a plaisir à retrouver (William Conrad, que l'on voit dans pas mal de bons films noirs de l'époque par exemple). Robert Ryan est parfait, ombrageux à souhait. Robert Mitchum est pas mal, mais quelques excès de désinvolture viennent entacher sa prestation. L’enchaînement de circonstances à la fin est très brouillon cependant..
The Hitch-Hicker d'Ida Lupino (1953) : 6,5/10
Deux hommes vont faire une escale au Mexique et prennent en stop un psychopathe.. Petit thriller au suspense assez limité mais plutôt efficace. L'une des difficultés pour le script est de faire croire que les deux otages n'ont aucune ouverture pour tromper la vigilance de leur ravisseur. Le fait que celui-ci soit doté d'un œil qui ne se ferme pas lorsque celui-ci dort, ce qui rend une fuite potentielle assez difficile, est une astuce assez bien trouvée pour faire passer cette pilule. Mention à un William Talman absolument transfiguré en méchant glaçant et irrécupérable
Experimenter de Michael Almereyda (2015): 6,5/10
Un film qui expose l'expérience de Milgram sur le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité. C'est très intéressant mais parfois un peu trop explicatif
Everest de Baltasar Kormákur (2015): 5,5/10
The Thin Man, de W. S. Van Dyke (1934) : 5,5/10
Ce film me rappelle la série des commissaires Wens en France, en beaucoup moins bon et enlevé cela dit.. L'ensemble se laisse suivre, mais ça manque un peu de vigueur. Un bon point pour les tenues de Myrna Loy qui est assez

dans le film
Crossfire d'Edward Dmytryk (1947): 4,5/10
Un des premiers films américains à parler d'antisémitisme. Le tout commence de manière anecdotique et sans temps d'exposition; le film démarre; un meurtre a lieu, les flics arrivent sur la scène de crime et interroge les suspects... le film a démarré depuis 1m30. C'est un peu trop abrupt pour moi.. Mais j'ai beaucoup apprécié l'errance du meurtrier présumé avec les belles et -brèves - rencontres de Gloria Grahame et de Paul Kelly, dans une atmosphère empreinte de mélancolie et d'étrangeté. Un moment, qui s’éclipse trop rapidement, car il faut bien boucler l'intrigue! On expédie ce personnage dont on n'entendra plus parler et la fin s'opère, sans relief particulier...