Je continue mon cycle polars.

Désolé, il n'y a pas d'images.
Ci-dessus, j'ai évoqué "
Det kom en gäst..." (1947) et, hier soir, j'ai découvert "
När mörkret faller" (1960) qu'on pourrait traduire facilement par "Quand vient la nuit".
Ce sont deux films d'Arne Mattsson. Un réal qui tournait beaucoup et à qui on reprochait de "tourner beaucoup". Dans un de mes tests, j'avais cité un "il aurait pu se contenter de réaliser un bon film par an plutôt que trois mauvais".
Perso, je trouve qu'il y a un peu de haine de soi dans ce genre de commentaire. Genre : l'herbe est toujours plus verte ailleurs, les réals suédois ne savent pas faire de bons polars / thrillers.
Là, si j'évoque ces deux films ensemble, c'est qu'il s'agit de
deux Whodunit.
Det kom en gäst... (1947)
L'histoire commence le 24 décembre. Un propriétaire s'apprête à vendre son exploitation agricole, mais il est assassiné peu avant de signer le contrat. Les suspects sont nombreux, lequel est coupable ?
En dépit d'effets faciles (ombre et lumière, porte qui s'ouvre tout doucement en grinçant), celui-ci commence plutôt bien. Il y a une bonne ambiance, le "convive inattendu" du titre est bien mystérieux, puis... patatras ! "Patatras" parce que le film ne dure que 68 minutes (générique inclus) et que, lorsqu'on ne s'y attend pas, on s'écrie : "Hein ? Quoi ? C'est tout ???"
En résumé : 3/4 de film plutôt pas mal... un dernier quart qui part en sucette.
La critique, à l'époque, n'a pas été très tendre et a même parlé de fiasco. Cela dit, au côté de Karl-Arne Holmsten (le Cary Grant suédois), on y voit une Anita Björk toute jeune (24 ans) et jolie comme un cœur.
EDIT :
revu et réévalué trois ans plus tard...
När mörkret faller (1960)
La veille de Noël, l'épicier / quincailler d'un patelin se fait trucider à coups de hache. Les suspects sont nombreux. Lequel a fait le coup ?
Wow !

Mais celui-ci est bien meilleur. D'abord, il dure 1h48 (

) et on en a pour son argent. Ensuite, c'est un bon thriller à la Agatha Christie. Seulement, qui dit Agatha Christie, dit recette à la Agatha Christie, et si l'on est un tant soit peu futé, il n'est pas impossible de deviner qui est le coupable avant l'inspecteur de police (perso, j'ai refusé l'évidence jusqu'à la fin).
Mais c'est un bon divertissement. Dans le rôle de l'inspecteur, on a une fois de plus Karl-Arne Holmsten, et du côté des suspects, un tas de femmes (je le disais dans le post précédent, les Suédois adorent les personnages féminins). On a notamment Sif Ruud (souvent vue chez Bergman), Birgitta Pettersson (l'héroïne de "La Source"), Hjördis Petterson (que je qualifie souvent de Jane Sourza suédoise, mais qui tient ici un rôle de peau de vache), Mimi Nelson (qui la joue "gouvernante de la famille Adams"

)... Côté masculin, je signale la présence d'Adolf Jahr (le Douglas Fairbanks suédois). Il avait 67 ans et c'était son tout dernier film.
Un énorme regret : quand l'identité du coupable est révélée, la moindre des choses aurait été de "le / la" filmer de face avec une musique "tadaaaa !!!" Eh bien, non. Là, Mattsson rate complètement son effet ! C'est assez incompréhensible.
Enfin, il y a un truc un peu crispant : la gamine du pasteur (une gamine de 12 ans qui n'a fait que ce film). Elle a un rôle central et elle "gamine" [du verbe "gaminer"] à fond les manettes.
J'oubliais : le chaton Nefertite (sic) joue très bien.
EDIT : revu trois ans plus tard également. Je reviens sur le "celui-ci est bien meilleur". Tout bien pesé, avec ses 68 minutes, Det kom en gäst s'en sort bien mieux... När mörkret faller est truffé d'invraisemblances, la gamine qui interprète le rôle de la fille du pasteur est effroyablement gnangnan, et le dénouement est toujours aussi calamiteux.