
http://livre.fnac.com/a5588347/Kirk-Dou ... -Spartacus
Traduction de l'ouvrage I Am Spartacus!: Making a Film, Breaking the Blacklist sorti l'an dernier chez Open Road
http://movies.yahoo.com/news/kirk-dougl ... 58479.html
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Pas grand chose à rajouter sauf que le revoir à partir du DVD (que nous trouvions magnifique à l'époque) fait quand même assez mal. Nos exigences ont sacrément évoluées.Kevin95 a écrit :SPARTACUS - Stanley Kubrick (1960) révision
Dalton Trumbo, scénariste sous le manteau ? Stanley Kubrick, génie en stage ? Kirk Douglas, star emmerdeuse ? Connaitre le véritable auteur de Spartacus importe peu, seul compte le résultat et quel résultat ! Film d'une ampleur folle (le revoir sur grand écran dans une copie 4k c'est se prendre en pleine gueule les moyens déments et l'incroyable beauté du film), d'une intelligence évidente, d'une émotion à fleur de peau (les premières notes du Love Theme d'Alex North - soit le plus beau thème d'amour de l'Histoire du cinéma - et je chiale comme une ado plaquée), une distribution à rendre honteux n'importe quel comédien péteux (on s'emmerde pas et on prend les meilleurs acteurs anglais, bon appétit !) pour le plus beau des peplums, jamais kitsch, jamais pompeux, jamais daté. C'est grand, c'est splendide, c'est à la fois une ode au Hollywood classique sur le point de disparaitre et un appel d'air vers un cinéma plus complexe, plus tordu (huitres ou escargots ?) Ça fait du bien par où ça passe.
Et, en plus, elle nous offre un plan magnifique, celui d'une légion défilant de nuit, aux abords de la ville ....!Watkinssien a écrit :Cathy a écrit : Le problème de ce film est qu'il n'évite malheureusement pas les longueurs, la fameuse scène des huitres et des escargots est totalement inutile à l'histoire, même si le dialogue est subtil, et si ce n'est qu'elle est la cause du ralliement d'Antoninus à la cause de Spartacus.
Cette séquence fait comprendre la signification du champ/contre champ, entre Laurence Olivier et Tony Curtis lorsque ce dernier se retrouve avec Spartacus prisonnier. L'ambiguïté du personnage de Crassus, ce silence dans les regards et les expressions ne serait rien sans cette séquence. Du coup, elle n'est pas inutile, à mes yeux !
Satyricon, oui, aussi paradoxal que ça puisse être. Les décors et les images décadentes et fantasmagoriques de Fellini sont tellement évocateurs que peu importe que ce soit du Cinéma et l'esprit dérangé d'un cinéaste, c'est la vision la plus forte qu'on ait vu de Rome, celle qui exsude un monumentalisme qui va au-delà de la simple technicité hollywoodienne (aussi brillante soit-elle avec des gens comme Kubrick ou Mankiewicz).Alexandre Angel a écrit :Son seul concurrent, dans un tout autre registre, serait le Satyricon de Fellini.
Ça me ramène des années en arrière, à la fac. Une prof d'Histoire ancienne nous en avait parlé en gloussant, mais je serais bien incapable de répéter tout ce qui la faisait rire. C'était il y a si longtemps.Demi-Lune a écrit : Il y a des libertés "hollywoodiennes" dans La chute de l'Empire romain (dont le titre constitue déjà à lui seul un anachronisme puisque la chute intervient non pas à l'époque de Commode mais deux siècles plus tard), mais c'est pour moi le meilleur qu'on ait fait en termes d'appréhension des problématiques de civilisation...
Comme quoi, les temps changent... un prof d'Histoire ancienne (réputé) nous en avait également parlé en cours magistral. Pour le recommander.Commissaire Juve a écrit :Ça me ramène des années en arrière, à la fac. Une prof d'Histoire ancienne nous en avait parlé en gloussant, mais je serais bien incapable de répéter tout ce qui la faisait rire. C'était il y a si longtemps.
Ah oui, la vache !Demi-Lune a écrit :Comme quoi, les temps changent... un prof d'Histoire ancienne (réputé) nous en avait également parlé en cours magistral. Pour le recommander.
C'était peut-être cet aspect-là qui lui avait plu. Quant à ma prof, elle s'était peut-être focalisée sur des détails, des points de micro-histoire.Demi-Lune a écrit :... mais sa réflexion sous-jacente sur la puissance romaine en fait un péplum à contre-courant.
J'aime bien Gladiator mais visuellement (encore plus 15 ans après) c'est une vraie bouillie numérique. Ses qualités picturales, Scott les a laissé en friche il y a 25 ansDemi-Lune a écrit :Ridley Scott en a gardé le souvenir pour Gladiator, qui part exactement de la même histoire (avec une forme et une reconstitution transcendées, qui dénotent la fascination du cinéaste pour le pompiérisme, ce courant de la peinture romantique du XIXe siècle qui connaît enfin une réhabilitation pour ses exceptionnelles qualités picturales de visualisations dramatiques et sa maîtrise de la lumière). Le côté fresque démesurée assortie d'une ampleur sur le choc des civilisations fait d'ailleurs pour moi de son Kingdom of heaven le digne héritier du film d'Anthony Mann. On n'a plus revu sur grand écran quelque chose d'aussi épique, beau et intelligent, depuis.