James L. Brooks

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Joshua Baskin
ambidextre godardien
Messages : 11625
Inscription : 13 avr. 03, 20:28
Localisation : A la recherche de Zoltar

Re: James L. Brooks

Message par Joshua Baskin »

Comme on dit, +1 à tout ce que vient de dire atcloserange sur Starting Over/Merci d'avoir été ma femme.
Intersections Global Corp.
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25399
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: James L. Brooks

Message par AtCloseRange »

J'ai oublié de parler de Candice Bergen, en chanteuse (qui chante sérieusement faux) et qui donne lieu à quelques scènes improbables comme cette chanson de "séduction".



Musique de Marvin Hamlisch.

Bon, je ne suis pas sûr que ça donne envie :mrgreen: mais la scène joue clairement sur le malaise (la tête de Burt, c'est quelque chose).
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22135
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: James L. Brooks

Message par Supfiction »

Bon alors j'ai donné une nouvelle chance à Comment savoir.
Il est vrai que le film se bonifie à la seconde vision. Pas de doute, il s'agit bien d'un films de James L. Brooks, on le reconnaît au rythme si particulier (ou au manque de rythme), pas loin des comédies d'Apatow (la vulgarité en moins).
Il faut avouer que le couple Reese Whitherspoon/Paul Ruud fonctionne bien. Mais le personnage de Reese ne semble d'ailleurs véritablement fonctionner que face à Paul Ruud justement (une nouvelle fois très bon en mec trop gentil et malmené), entre auto-agacements et empathie, ou dans une moindre mesure face à Owen Wilson et ses maladresses. Mais dès qu'elle les quitte, on s'ennuie ferme devant le portrait de cette joueuse de base-ball en fin de carrière.
Owen Wilson est lui dans une partition assez différente de ses rôles habituels de gentil simulateur qui fait semblant d'être ce qu'il n'est pas pour séduire. Ici, il est plutôt une sorte de con macho (malgré lui) et attachant (cf. le passage jubilatoire sur l'équivalent du mot impuissant pour une femme) qui essaye de se corriger sans y arriver totalement.
Jack Nicholson en revanche fait de la figuration et son rôle de père à moitié escroc sur les bords tombe comme un cheveu sur la soupe, digression sans intérêt au milieu de ce qui est tout de même bien une comédie romantique, qu'on le veuille ou non. En fait, ce rôle n'est vraiment pas à la hauteur de son talent. Ni drôle, ni vraiment émouvant. Un Harold Ramis aurait suffit.

Au final, je réévalue de beaucoup mon appréciation du film mais je ne le classerai certainement pas parmi les meilleures comédies de la décennie passée..

Image
Dernière modification par Supfiction le 10 sept. 19, 18:19, modifié 1 fois.
Johnny Doe
Producteur
Messages : 8897
Inscription : 13 mai 03, 19:59

Re: James L. Brooks

Message par Johnny Doe »

Découverte de How Do You Know. Parce que même si le film ne m'attirait pas du tout (limite vendu comme du Nora Ephron à l'époque), j'aime beaucoup le peu de ce que j'ai vu de Brooks. A savoir, le formidable Broadcast News et le jouissif As Good As It Gets.

En gros j'ai trouvé ça plutôt brouillon, le titre du film qui annonce l'hésitation, ne justifie pas un rythme aussi laborieux, fait d'allers retours dans la tête Reese Witherspoon. A force de vouloir donner de l'épaisseur à tous ses personnages (comme souvent chez Brooks), même l'irritant Nicholson qui ne sert pas à grand chose, on finit par n'avoir d'empathie réelle pour aucun d'entre eux. A la limite, le mec le plus attachant du film, c'est presque Wilson, vu qu'à force de vouloir montrer que ce n'est pas un mauvais bougre, à force d'avoir peur d'en faire le méchant, on en fait le perso le plus drôle et celui qui "essaie" le plus de plaire à Witherspoon et au spectateur. Rudd est un peu gonflant et Reese, même si elle est magnifique, pas forcément super intéressante. Comme le dit très bien supfiction, dès qu'elle n'est pas entouré par ses prétendants, son personnage est carrément sans intérêt.

Il reste un peu de fraîcheur dans les dialogues (heureusement, il n'y a que ça), 2-3 moments drôles et 2-3 autres assez tendres. Et voilà.
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
7swans
Nuits de Sheen...
Messages : 7694
Inscription : 17 févr. 06, 18:50

Re: James L. Brooks

Message par 7swans »

Johnny Doe a écrit : A savoir, le formidable Broadcast News et le jouissif As Good As It Gets
Les 2 meilleurs films de Brooks (et Broadcast News est dans mon Top100), le reste pour moi c'est poubelle.
Comme les Notting Hillbillies : "Missing...Presumed Having a Good Time (on Letterboxd : https://letterboxd.com/ishenryfool/)"
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99493
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: James L. Brooks

Message par Jeremy Fox »

Pour le pire et pour le meilleur (As Good as It Gets) - 1997

Une comédie romantique assez singulière par le fait de prendre tout son temps pour s'installer et présenter ses divers personnages dont on ne sait pas d'emblée les relations qu'ils vont entretenir entre eux. On ne pense d'ailleurs même pas qu'il va nécessairement s'agir d'une comédie romantique. Nicholson est réjouissant de méchanceté, le chien est absolument délicieux, le couple Cuba Godding Jr et Greg Kinnear est inénarrable et et l'on ne comprend pas où tout ça va nous mener malgré les bons sentiments qui commencent à pointer. Ce sera en fait ainsi jusqu'au bout, avec certes des longueurs mais tour à tour tellement drôle, attachant et émouvant que l'on est ravi du voyage (puisque le film passe même un temps vers le road-movie). Nicholson a beau être grandiose, j'ai préféré encore les prestations de Greg Kinnear, de Helen Hunt (fabuleuse séquence de déprime aux côtés de sa mère) et de... Verdell :mrgreen: Très jolie comédie.
Avatar de l’utilisateur
Thaddeus
Ewok on the wild side
Messages : 6143
Inscription : 16 févr. 07, 22:49
Localisation : 1612 Havenhurst

Re: James L. Brooks

Message par Thaddeus »

Image

Tendres passions
Plus de trente ans après ses Oscars, ce soap opera texan à la réputation de gros pudding lacrymal apparaît comme un idéal de mélodrame sirkien, l’exploration subtile d’une orageuse relation mère/fille, de ses non-dits, de sa complicité exclusive, de ses blessures irrésolues. Brooks accorde une attention bienveillante à chaque personnage, jongle avec les registres, ose une narration elliptique filant sur tous les événements de la vie : l’annonce d’une grossesse, la naissance puis une autre, la romance vacharde et pétillante entre l’hédoniste compulsif et la bourgeoise déterminée, les recommandations ultimes de la jeune malade à ses fils, léguées comme des cadeaux précieux, et les premiers pas d’une petite fille dans le jardin, qui font rimer la douleur d’une disparition avec la joie d’un recommencement. Sortez les mouchoirs. 5/6

Broadcast news
Moins méchant, radical et dévastateur que le Network de Lumet, Brooks croque une satire du journalisme télévisé (belles gueules qui ne sont pas vraiment des reporters, sujets sur l’"âme humaine" à simple vocation distractive ou émoustillante, compromissions diverses avec la déontologie) pour mieux explorer à sa manière le vieux conflit entre le monde et l’image dans un pays dont, significativement, le président fut autrefois acteur. Il offre une réflexion subtile sur les interférences du sentiment et du travail, une allégorie politique sur le règne médiatique de l’apparence et de la communication, comme un film de Cukor pour les années 80 : cynique quant à l’arrivisme et sceptique vis-à-vis de l’amour. Les comédiens sont parfaits, à commencer par une Holly Hunter éclatante de charme et d’énergie. 4/6

Pour le pire et pour le meilleur
Si l’on reconnaît exactement la personnalité de son metteur en scène, son goût des ruptures de ton, la clarté presque hawksienne de ses intentions et son oscillation permanente entre la fantaisie acidulée et le romantisme sentimental, l’inspiration est ici nettement moins féconde. Car la sensibilité a laissé place au savoir-faire et les règles immuables de la mécanique hollywoodienne (le bourru qui s’adoucit, la brave fille au verbe haut, solitaires finissant par s’apprécier) se parent de fausses audaces pour faire passer la pilule d’une émotion assez fabriquée. Il faut toute notre connivence de spectateur pour oublier la montagne de clichés sous laquelle croule cette comédie en forme d’ode forcenée à l’optimisme et à l’amour salvateur, certes pas déplaisante, mais sans surprise et manquant clairement de ressort. 3/6

Comment savoir
D’un sujet et d’enjeux banals, le cinéaste fait un délice de vaudeville sophistiqué qui développe les plus belles des questions. Son film prend à bras-le-corps l’obsession si américaine des bad life choices et bâtit un désopilant triangle amoureux où chacun cherche à s’améliorer, conquérir l’équilibre et le bonheur, tout en se souciant de ne jamais blesser son prochain. Heureuse et émouvante philosophie, portée par des protagonistes tous nuancés et attachants, et que le cinéaste formalise par le biais de la parole, d’une multitude de gestes faussement anodins, de tergiversations, de méprises, d’hésitations ou d’élans instinctifs (telle la superbe déclaration d’amour du nouveau papa à l’hôpital). Cousin inattendu de Rohmer, Brooks réinvente en orfèvre la comédie romantique et sentimentale. 5/6


Mon top :

1. Tendres passions (1983)
2. Comment savoir (2010)
3. Broadcast news (1987)
4. Pour le pire et pour le meilleur (1997)

À la fois très respecté (il a triomphé aux Oscars) et quasiment ignoré en son pays (ses derniers films ont été des bides), James L. Brooks est un réalisateur en dehors des modes, une sorte de prince caché du mélodrame et du burlesque naturaliste, dont la confection élaborée et subtile, faussement académique, détonnent dans le paysage hollywoodien.
Dernière modification par Thaddeus le 28 oct. 18, 18:58, modifié 3 fois.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99493
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: James L. Brooks

Message par Jeremy Fox »

J'avais trouvé Broadcast News également très bon mais pas revu depuis sa première diffusion sur Canal+ . Tendres passions m'avait lui aussi laissé les yeux humides mais idem, trop anciens souvenirs. Ca mériterait d'être ravivé surtout après avoir lu tes avis.
Gounou
au poil !
Messages : 9768
Inscription : 20 juil. 05, 17:34
Localisation : Lynchland

Re: James L. Brooks

Message par Gounou »

Thaddeus a écrit :Comment savoir
D’un sujet et d’enjeux banals, le cinéaste fait un délice de vaudeville sophistiqué qui développe les plus belles des questions. Son film prend à bras-le-corps l’obsession si américaine des bad life choices et bâtit un désopilant triangle amoureux où chacun cherche à s’améliorer, conquérir l’équilibre et le bonheur, tout en se souciant de ne jamais blesser son prochain. Heureuse et émouvante philosophie, portée par des protagonistes tous nuancés et attachants, et que le cinéaste formalise par le biais de la parole, d’une multitude de gestes faussement anodins, de tergiversations, de méprises, d’hésitations ou d’élans instinctifs (telle la superbe déclaration d’amour du nouveau papa à l’hôpital). Cousin inattendu de Rohmer, Brooks réinvente en orfèvre la comédie romantique et sentimentale. 5/6
J'ai l'impression de ne lire que des avis assez tranchés sur celui-ci... ça va finir par me le rendre intriguant :mrgreen:
Image
Avatar de l’utilisateur
Bogus
Electro
Messages : 934
Inscription : 14 juil. 14, 19:02

Re: James L. Brooks

Message par Bogus »

Content de voir tous ces avis positifs sur Pour le pire et pour le meilleur, vu une seule fois il y a un petit moment maintenant et qui m'avait laissé un bon souvenir.
Tendres passions j'ai moyennement accroché, me demandant un peu où Brooks voulait en venir mais en même temps le film a ses moments et laisse tout de même une trace (j'ai versé ma larme à la fin). J'ai surtout aimé la relation entre Aurora et Garrett (plus le temps passe et plus j'aime Jack Nicholson).
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13985
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: James L. Brooks

Message par Alexandre Angel »

AtCloseRange a écrit :J'ai oublié de parler de Candice Bergen, en chanteuse (qui chante sérieusement faux) et qui donne lieu à quelques scènes improbables comme cette chanson de "séduction".

Ça me rappelle (et ça annonce) un peu ça
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22135
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: James L. Brooks

Message par Supfiction »

Où l’on apprend que Laetitia Dosch est une inconditionnelle de Comment Savoir.
https://www.telerama.fr/cinema/james-l. ... or=EPR-126

Le film continue son petit bonhomme de chemin.
Avatar de l’utilisateur
Jean-Pierre Festina
Electro
Messages : 999
Inscription : 13 nov. 07, 12:55

Re: James L. Brooks

Message par Jean-Pierre Festina »

Après avoir beaucoup aimé Broadcast News et Pour le pire et le meilleur, je regarde Tendres Passions.
C'est sympa mais un peu rasoir. Jeff Daniels a l'air bien seul sans Jim Carrey. Debra Winger est à croquer ! Mais Shirley McLaine est insupportable.
Je reste pour la larme que l'on m'a promise dans ce topic.

edit : 21h15 : Jack Nicholson entre enfin en scène ! Ca va chauffer !

re-edit : 21h18 : En fin de compte c'est toujours aussi chiant...

re-re-edit : 21h27 : Devant l'éloquence terrassante des non-dits et la subtilité psychologique en mode H24, je déclare forfait. Vous me raconterez la fin.
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"


Non mais ALLOOOO quoi
batfunk
Accessoiriste
Messages : 1580
Inscription : 22 avr. 11, 00:38

Re: James L. Brooks

Message par batfunk »

Thaddeus a écrit : 8 nov. 16, 09:14
Image
Tendres passions
Plus de trente ans après ses Oscars, ce soap opera texan à la réputation de gros pudding lacrymal apparaît comme un idéal de mélodrame sirkien, l’exploration subtile d’une orageuse relation mère/fille, de ses non-dits, de sa complicité exclusive, de ses blessures irrésolues. Brooks accorde une attention bienveillante à chaque personnage, jongle avec les registres, ose une narration elliptique filant sur tous les événements de la vie : l’annonce d’une grossesse, la naissance puis une autre, la romance vacharde et pétillante entre l’hédoniste compulsif et la bourgeoise déterminée, les recommandations ultimes de la jeune malade à ses fils, léguées comme des cadeaux précieux, et les premiers pas d’une petite fille dans le jardin, qui font rimer la douleur d’une disparition avec la joie d’un recommencement. Sortez les mouchoirs. 5/6
Pas mieux. Adapté du livre de Larry McMurtry(The Last Picture Show, Lonesome Dove :shock:), sa réputation de film lacrymal et manipulateur est totalement injustifiée, on a le droit au contraire à une tranche de vie( slice of life) d'un grand naturel et réalisme, où le réalisateur pose un regard drôle, tendre et bienveillant sur ses personnages . Pas de scénario à rebondissements, , pas ou peu de portes qui claquent, ni de colères hystériques ou de crises de larmes, juste une certaine amertume et mélancolie devant les aléas parfois douloureux de l'existence. Mais la vie doit continuer, c'est ce que nous dit James L. Brooks dans la dernière scène du film, absolument magnifique de simplicité et de pudeur. :cry:
Allez, on peut juste lui reprocher deux choses:un filtre à la David Hamilton pour évoquer le passé et certains personnages secondaires à peine esquissés, notamment celui incarné par Danny De Vito et la meilleure copine de Debra Winger.
Casting incroyable(Shirley MacLaine,Jack Nicholson,, Debra Winger, Jeff Daniel, John Lithgow, Danny De Vito...) mais les acteurs sont excellents, avec une Debra Winger confondante de spontanéité et un Jack Nicholson déjà en répétion pour son rôle dans Pour le pire et le meilleur. :mrgreen:
Oscar du meilleur film 1984 critiqué par certains(L'Etoffe des Héros à aussi ma préférence) mais son succès public est pleinement justifié, le public américain s'est sans aucun doute reconnu dans le destin ordinaire de ces personnages.

Un très joli film à (re)découvrir, encore dispo sur Amazon Prime quelques jours.

7,5/10
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99493
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: James L. Brooks

Message par Jeremy Fox »

batfunk a écrit : 5 janv. 22, 02:40
Thaddeus a écrit : 8 nov. 16, 09:14
Image
Tendres passions
Plus de trente ans après ses Oscars, ce soap opera texan à la réputation de gros pudding lacrymal apparaît comme un idéal de mélodrame sirkien, l’exploration subtile d’une orageuse relation mère/fille, de ses non-dits, de sa complicité exclusive, de ses blessures irrésolues. Brooks accorde une attention bienveillante à chaque personnage, jongle avec les registres, ose une narration elliptique filant sur tous les événements de la vie : l’annonce d’une grossesse, la naissance puis une autre, la romance vacharde et pétillante entre l’hédoniste compulsif et la bourgeoise déterminée, les recommandations ultimes de la jeune malade à ses fils, léguées comme des cadeaux précieux, et les premiers pas d’une petite fille dans le jardin, qui font rimer la douleur d’une disparition avec la joie d’un recommencement. Sortez les mouchoirs. 5/6
Pas mieux. Adapté du livre de Larry McMurtry(The Last Picture Show, Lonesome Dove :shock:), sa réputation de film lacrymal et manipulateur est totalement injustifiée, on a le droit au contraire à une tranche de vie( slice of life) d'un grand naturel et réalisme, où le réalisateur pose un regard drôle, tendre et bienveillant sur ses personnages . Pas de scénario à rebondissements, , pas ou peu de portes qui claquent, ni de colères hystériques ou de crises de larmes, juste une certaine amertume et mélancolie devant les aléas parfois douloureux de l'existence. Mais la vie doit continuer, c'est ce que nous dit James L. Brooks dans la dernière scène du film, absolument magnifique de simplicité et de pudeur. :cry:
Allez, on peut juste lui reprocher deux choses:un filtre à la David Hamilton pour évoquer le passé et certains personnages secondaires à peine esquissés, notamment celui incarné par Danny De Vito et la meilleure copine de Debra Winger.
Casting incroyable(Shirley MacLaine,Jack Nicholson,, Debra Winger, Jeff Daniel, John Lithgow, Danny De Vito...) mais les acteurs sont excellents, avec une Debra Winger confondante de spontanéité et un Jack Nicholson déjà en répétion pour son rôle dans Pour le pire et le meilleur. :mrgreen:
Oscar du meilleur film 1984 critiqué par certains(L'Etoffe des Héros à aussi ma préférence) mais son succès public est pleinement justifié, le public américain s'est sans aucun doute reconnu dans le destin ordinaire de ces personnages.

Un très joli film à (re)découvrir, encore dispo sur Amazon Prime quelques jours.

7,5/10
Pas mieux que vous deux ; je ne vois rien de larmoyant non plus dans ce très beau film à la superbe direction d'acteurs, le casting étant dominé par une géniale Shirley McLaine (euphémisme) ; très belle redécouverte.
Répondre