Oui, c'est sûr. C'est parce que dans Les Chaussons rouges, Powell & Pressburger fusionnaient cinéma et ballet. Ici ils fusionnent cinéma et opéra et il ne faut donc pas être allergique à l'opéra pour apprécier Les Contes d'Hoffman (ce n'est pas mon cas, mais moi aussi, je préfère largement le Ballet des Chaussons rouges).Jeremy Fox a écrit :Sauf que la partie ballet des Chaussons rouges est une succession constante de plans, mouvements de caméra et effets de montage hallucinants alors que les séquences chantées dans Les Contes d'Hoffman sont quand même assez statiques. Le ballet qui ouvre le film rappelle effectivement Les Chaussons rouges et je l'ai trouvé génial. Dès que ça se met à chanter, j'ai assez vite décroché.
Michael Powell (1905-1990) / Emeric Pressburger (1902-1988)
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Re: Michael Powell (1905-1990) / Emeric Pressburger (1902-1988)
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Re: Michael Powell (1905-1990) / Emeric Pressburger (1902-1988)
Oui, parce que les idées foisonnent également dans Les Contes (et c'est extraordinairement fidèle à un certain état d'esprit hoffmanien). Je suis toujours impressionné par certains moments (la barcarolle à Venise par exemple), même en connaissant bien le film. Mais je pense vraiment qu'il est difficile d'apprécier si on n'aime pas l'opéra. Et je pense aussi qu'il faut aimer la chorégraphie et la danse (pas nécessairement classique d'ailleurs) pour apprécier pleinement Les Chaussons Rouges (même si ici le ballet dure 15 minutes - à la limite, même si on s'ennuie, c'est un moment qui peut se fondre dans la dramaturgie d'ensemble), alors que les Contes c'est 2 heures de chant et de livret lyriques.
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Re: Michael Powell (1905-1990) / Emeric Pressburger (1902-1988)
Chanceux ! Quand j'ai voulu le voir sur youtube, des chasseurs de droit étaient intervenus et avaient bloqué la video en France.Lord Jim a écrit :J'ai vu Oh Rosalinda!! mais seulement sur YT dans une qualité très médiocre...c'est loin d'être le meilleur P&P mais ce n'est pas désagréable à regarder. Évidemment, il ne faut pas être totalement rétif à l'opérette ou à la comédie musicale. De plus, pour peu que je puisse en juger, je trouve l'usage du Cinémascope pas très réussi; je me demande d'ailleurs si ce n'est pas le premier et seul film en Cinémascope de M.Powell.
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Re: Michael Powell (1905-1990) / Emeric Pressburger (1902-1988)
francesco a écrit :Chanceux !Lord Jim a écrit :J'ai vu Oh Rosalinda!! mais seulement sur YT dans une qualité très médiocre...
... ou non ; regarder un film de Powell/Pressburger au sein d'une qualité très médiocre revient pour moi à ne rien voir du tout ; c'est valable pour tout et surtout pour les réalisateurs aussi formalistes dont le travail sur l'image et les couleurs est primordial. Bref, je préfèrerais me passer de le découvrir que de le faire dans de telles conditions. Je parle pour moi bien entendu.
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Re: Michael Powell (1905-1990) / Emeric Pressburger (1902-1988)
J'en suis bien consciente cher Jeremy, mais la curiosité a été la plus forte...
J'ai découvert un autre P&P sur YT dans une version, pour le coup, plus que médiocre mais je ne le regrette pas: le délicieux "Contraband"...
J'ai découvert un autre P&P sur YT dans une version, pour le coup, plus que médiocre mais je ne le regrette pas: le délicieux "Contraband"...
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Re: Michael Powell (1905-1990) / Emeric Pressburger (1902-1988)
Toujours un énorme plaisir de revoir Les Chaussons rouges hier soir... J'ai une question qui demande confirmation : faut-il voir dans le titre La Belle Meunière - le projet de ballet de la Compagnie Lermontov consécutif au succès des Chaussons rouges - une référence au film de Marcel Pagnol, tourné au même moment en Rouxcolor, innovation censée rivaliser avec le Technicolor ? J'en suis quasi sûre (cf. le moulin prévu parmi les décors), mais ne trouve rien sur Internet qui le confirme. Avez-vous connaissance d'une complicité entre Powell et Pagnol qui pourrait aussi expliquer ce clin d'œil ? Et si non... d'où viendrait ce titre ?!
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Re: Michael Powell (1905-1990) / Emeric Pressburger (1902-1988)
C'est inattendu et intriguant ce que tu dis!Tina Quintero a écrit : ↑14 janv. 24, 20:21 Toujours un énorme plaisir de revoir Les Chaussons rouges hier soir... J'ai une question qui demande confirmation : faut-il voir dans le titre La Belle Meunière - le projet de ballet de la Compagnie Lermontov consécutif au succès des Chaussons rouges - une référence au film de Marcel Pagnol, tourné au même moment en Rouxcolor, innovation censée rivaliser avec le Technicolor ? J'en suis quasi sûre (cf. le moulin prévu parmi les décors), mais ne trouve rien sur Internet qui le confirme. Avez-vous connaissance d'une complicité entre Powell et Pagnol qui pourrait aussi expliquer ce clin d'œil ? Et si non... d'où viendrait ce titre ?!
Je n'ai pas de réponse (mais du coup serais très preneur d'une information à ce sujet) mais une chose me paraît certaine : c'est qu'il y a un gouffre qualitatif qui sépare les deux films!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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