La Fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Demi-Lune
Bronco Boulet
Messages : 15308
Inscription : 20 août 09, 16:50
Localisation : Retraité de DvdClassik.

La Fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par Demi-Lune »

Image

Jenny, jeune médecin généraliste, se sent coupable de ne pas avoir ouvert la porte de son cabinet à une jeune fille retrouvée morte peu de temps après. Apprenant par la police que l'identité de la jeune fille est inconnue, Jenny se met en quête de trouver son nom.

L'accueil froid d'un film à Cannes peut parfois être injuste, mais dans le cas du nouveau film des frères Dardenne, la déception n'est pas forcément injustifiée.

Sans aller jusqu'à dire qu'il s'agit du premier "faux-pas" dans leur carrière (comme j'ai pu le lire dans un papier), cette Fille inconnue, qui ne déshonorera en rien leur cinéma, paraît en revanche effectivement mécanique, et surtout en-deçà de son potentiel.
Il faut dire que dès les premières minutes, quelque chose ne prend pas : l'exposition sonne faux (Adèle Haenel, peut-être trop jeune pour le rôle, imposera progressivement sa présence butée, mais son incursion chez les Dardenne n'est pas la grande rencontre espérée), tandis que l'urgence qui guide le style des Dardenne et les destinées de leurs personnages laisse exceptionnellement place à des heurts. Je crois que c'est le film le plus long des Dardenne, et cela se ressent dans la répétitivité des démarches du personnage d'Adèle Haenel. Ce qui est à charge pour moi, ce n'est pas tant que ces démarches soient répétitives (puisqu'elles mettent en valeur en creux la combattivité de Jenny), qu'elles ne parviennent pas à impliquer le spectateur comme il se devrait. A l'inverse de l'énergie déployée par le personnage de Marion Cotillard dans le précédent et magnifique Deux jours, une nuit, la détermination de Jenny à identifier cette femme qu'elle aurait pu sauver donne lieu à des longueurs, et le "suspense" sous-jacent au style des Dardenne ne fait que lointainement mouche, peut-être parce que le conflit intérieur n'est pas suffisamment bien amené, ou exprimé, je ne sais pas. Cela reste néanmoins un film honorable qui vaut pour son vérisme (joli portrait en creux d'une généraliste, avec la vocation que cela implique), mais qui ne tient pas complètement ses promesses sur le papier. Pas de quoi déboulonner la statue du Commandeur.
Avatar de l’utilisateur
Demi-Lune
Bronco Boulet
Messages : 15308
Inscription : 20 août 09, 16:50
Localisation : Retraité de DvdClassik.

Re: La fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par Demi-Lune »

Ratatouille a écrit :La Fille inconnue : 3/10
Un Dardenne en mode automatique, qui sonne faux et aux mécanismes scénaristiques totalement artificiels.
Même Adèle Haenel n'y peut rien.
Watkinssien a écrit : La Fille Inconnue = la même, un gros 3/10...
C'est AtCloseRange qui va être content.
En tout cas le nouveau Dardenne ne déplace pas les foules, on dirait.
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 57420
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: La fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par Flol »

C'est vraiment la 1ère fois qu'Adèle Haenel ne me convainc pas. Pire, j'ai trouvé à plusieurs reprises que son jeu sonnait étrangement faux.
Même problème avec Jérémie Regnier, mauvais comme un cochon dès qu'il apparait alors qu'il a déjà démontré tout son talent chez les Dardenne. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Les 2 frangins devaient être fatigués.
Avatar de l’utilisateur
Demi-Lune
Bronco Boulet
Messages : 15308
Inscription : 20 août 09, 16:50
Localisation : Retraité de DvdClassik.

Re: La fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par Demi-Lune »

Thaddeus est plus clément :
Thaddeus a écrit :La fille inconnue (Jean-Pierre & Luc Dardenne, 2016)
À défaut de se renouveler, les Dardenne creusent à nouveau les questions de la culpabilité et du rachat et continuent de diagnostiquer un monde invisible, rejeté en marge de la représentation dominante. Une ferveur sèche et contrôlée a remplacé la fébrilité d’autrefois, qui pourrait générer l’impression d’un déroulé programmatique s’ils ne s’en affranchissaient en recourant à un personnage envisagé comme une force de résolution sans idéal, emporté par un élan moral que rendent transparent les nécessités de l’action, et délestant chacun, par la confession, d’une faute qui le ronge sans savoir qu’il la partage avec tous les autres. Même avec un film mineur (en regard des précédents), ce cinéma intime et politique reste plus stimulant, plus avisé, plus touchant que bien d’autres autopromus "engagés". 4/6
Spoiler (cliquez pour afficher)
on fait vivre le forum comme on peut
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 57420
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: La fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par Flol »

Thaddeus a écrit :ce cinéma intime et politique reste plus stimulant, plus avisé, plus touchant que bien d’autres autopromus "engagés"
Je serais curieux de savoir de qui tu parles.
Thaddeus
Ewok on the wild side
Messages : 6456
Inscription : 16 févr. 07, 22:49
Localisation : 1612 Havenhurst

Re: La fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par Thaddeus »

Merci Demi-Lune, j'allais justement reporter ici mon petit commentaire (à défaut de, comme tu dis...)

Un peu surpris de l'accueil plus que tiède réservé ici à ce dernier opus des Dardenne, même si je concède bien volontiers qu'il n'est pas vraiment à la hauteur des précédents. Une approche peut-être plus figée, plus mécanique que d'accoutumée, moins de force émotionnelle que ce à quoi avaient habitué les cinéastes, sans doute à cause de la raideur plus ou moins volontaire du parcours de son personnage principal. Mais les caractéristique inhérentes à leur cinéma (l'opiniâtreté absolue de la protagoniste, la fonction prééminente et salvatrice de la parole surtout), exposées cette fois dans une forme de nudité un peu rugueuse (les plus enthousiastes parleront d'épure, les autres de schématisme) m'ont une nouvelle fois séduits.
Ratatouille a écrit :C'est vraiment la 1ère fois qu'Adèle Haenel ne me convainc pas. Pire, j'ai trouvé à plusieurs reprises que son jeu sonnait étrangement faux.
Même problème avec Jérémie Regnier, mauvais comme un cochon dès qu'il apparait alors qu'il a déjà démontré tout son talent chez les Dardenne.
Je n'ai pas eu cette impression-là. Adèle Haenel dégage peut-être une immaturité un peu butée, mais je trouve que cela sert son personnage.
Entre Régnier, Gourmet, Fabrizio Gonzone, Christelle Cornil ou Thomas Doret, on a droit en tout cas à un véritable défilé d'habitués dardenniens. Il ne doit pas manquer grand monde à l'appel.
Ratatouille a écrit :Je serais curieux de savoir de qui tu parles.
Je n'avais personne de particulier en tête en écrivant cela, mais par exemple quelques jours avant j'ai vu Captain Fantastic, qui par certains aspects revendique une pensée idéologique et articule un discours de remise en question politique, en étant sans doute assez certain de son caractère subversif. Hé bien, sur ce plan-là, je le trouve nettement plus grossier et démago que La fille inconnue.
Avatar de l’utilisateur
Demi-Lune
Bronco Boulet
Messages : 15308
Inscription : 20 août 09, 16:50
Localisation : Retraité de DvdClassik.

Re: La fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par Demi-Lune »

Thaddeus a écrit :
Ratatouille a écrit :Je serais curieux de savoir de qui tu parles.
Je n'avais personne de particulier en tête en écrivant cela
Rhoo. Tout le monde a compris que tu pensais très fort à Ken Loach. :mrgreen:
Thaddeus
Ewok on the wild side
Messages : 6456
Inscription : 16 févr. 07, 22:49
Localisation : 1612 Havenhurst

Re: La Fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par Thaddeus »

Même pas. :mrgreen:
J'aime beaucoup Ken Loach. Tout en le considérant par bien des aspects comme l'anti-Dardenne par excellence, en effet. La manière dont il exprime et fait valoir ses idées, son engagement, est à l'opposé de celle des Belges. Mais on peut apprécier l'une comme l'autre, hein.
Avatar de l’utilisateur
Demi-Lune
Bronco Boulet
Messages : 15308
Inscription : 20 août 09, 16:50
Localisation : Retraité de DvdClassik.

Re: La Fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par Demi-Lune »

Thaddeus a écrit :Même pas. :mrgreen:
J'aime beaucoup Ken Loach. Tout en le considérant par bien des aspects comme l'anti-Dardenne par excellence, en effet. La manière dont il exprime et fait valoir ses idées, son engagement, est à l'opposé de celle des Belges. Mais on peut apprécier l'une comme l'autre, hein.
J'ai vu trop peu de Loach pour me faire un avis pertinent sur son œuvre d'une façon générale, mais la poignée que je me suis infligée me fait penser qu'il faudrait me mettre un fusil dans le dos pour me faire regarder sa nouvelle Palme, Moi, machin chose. Pour moi Ken Loach fait des tracts, pas des films. Il n'y a pas de Cinéma dans ce que j'ai pu voir.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 102774
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: La Fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par Jeremy Fox »

Demi-Lune a écrit :Pour moi Ken Loach fait des tracts, pas des films. Il n'y a pas de Cinéma dans ce que j'ai pu voir.
:(
Avatar de l’utilisateur
Watkinssien
Etanche
Messages : 18322
Inscription : 6 mai 06, 12:53
Localisation : Xanadu

Re: La Fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par Watkinssien »

Jeremy Fox a écrit :
Demi-Lune a écrit :Pour moi Ken Loach fait des tracts, pas des films. Il n'y a pas de Cinéma dans ce que j'ai pu voir.
:(

:shock: :shock:
Image

Mother, I miss you :(
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 102774
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: La Fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par Jeremy Fox »

Watkinssien a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
:(

:shock: :shock:

Pourtant je dirais au contraire qu'il y en a plus dans n'importe quel Ken Loach que dans Top Gun et Willow réunis :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Watkinssien
Etanche
Messages : 18322
Inscription : 6 mai 06, 12:53
Localisation : Xanadu

Re: La Fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par Watkinssien »

Ah mais je suis bien d'accord avec toi !

Même si c'est aussi "mesquin" que l'opinion de Demi-Lune! :mrgreen:
Image

Mother, I miss you :(
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 57420
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: La Fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par Flol »

Demi-Lune a écrit :Il n'y a pas de Cinéma dans ce que j'ai pu voir.
Ça fait à peu près 30 ans que certaines personnes le disent. Mais ils ne m'ont jamais convaincu.
D'autant plus que l'on pourrait dire EXACTEMENT la même chose du cinéma des Dardenne et ce ne serait pas beaucoup plus vrai.
Avatar de l’utilisateur
poet77
Assistant opérateur
Messages : 2878
Inscription : 12 août 11, 13:31
Contact :

Re: La Fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne - 2016)

Message par poet77 »

S'il n'y a qu'un enthousiaste pour non seulement défendre ce film mais pour l'aimer passionnément, ce sera moi! Voici donc ce que j'ai écrit sur mon blog après l'avoir vu:

Il m'est bien difficile de m'expliquer le peu d'enthousiasme suscité par ce film lors de sa projection au dernier festival de Cannes. C'est la preuve, en tout cas, qu'il est prudent de ne se fier ni aux applaudissements ni aux sifflets exprimés, tantôt les uns tantôt les autres, par le public cannois. Car ce film, tel qu'il est proposé à présent sur nos écrans, les réalisateurs ayant décidé de le raccourcir de 7 minutes après sa présentation à Cannes, égale le niveau d'excellence de toutes les oeuvres précédentes des deux Frères.
Une fois encore, mais sans aucunement s'autoparodier (comme on le leur a reproché bêtement à Cannes), fidèles à leurs obsessions et à leur style, les Dardenne font le choix d'attacher, en quelque sorte, leur caméra à la suite d'un personnage et de sa quête. En l'occurrence, dans « La Fille inconnue », la caméra ne quitte jamais le personnage joué par Adèle Haenel, celui du docteur Jenny Davin. Elle évolue, tout au long du film, dans un environnement qui, lui aussi, nous est familier, puisqu'il apparaît dans tous les longs-métrages des Dardenne : nous sommes à Seraing, aux portes de Liège.
C'est là que le docteur Davin exerce sa profession : elle occupe le cabinet d'un confrère âgé et malade en attendant, prévoit-elle, d'intégrer un centre médical où sa place est déjà préparée. Mais un événement, qui semble d'abord anodin, bouleverse bientôt le bel ordonnancement de sa vie. Un soir, alors qu'elle est dans son cabinet avec un stagiaire (Olivier Bonnaud) à qui elle vient de faire la leçon (« si tu veux être un bon médecin, tu dois contrôler tes émotions », lui a-t-elle dit parce qu'il s'affolait de voir un jeune patient en convulsions), quelqu'un sonne à la porte. Alors que le stagiaire s'apprête à ouvrir, Jenny Davin, dans un sursaut d'orgueil et dans le but de donner une autre leçon à l'apprenti, lui enjoint de n'en rien faire. « On n'ouvre pas la porte, une heure après la fin des consultations », affirme-t-elle.
Ce malheureux sursaut d'orgueil, c'est, d'une certaine façon, la faute originelle que Jenny Davin va s'efforcer de réparer tout au long du film. Car, très vite, elle apprend que la personne à qui elle a fermé la porte de son cabinet a été retrouvée morte au bord de la Meuse : c'est la fille inconnue qui donne à ce long-métrage son titre. Qui est-elle ? Que faisait-elle à la porte du cabinet médical à une heure tardive ? Se sentant coupable, Jenny Davin n'a de cesse de découvrir l'identité de la morte, de lui donner un nom, de connaître un peu de son histoire et de lui offrir une sépulture plus digne que celle du carré des indigents. Obstinée, déterminée, elle mène une sorte d'enquête, sans se décourager de n'aboutir à pas grand chose (dans un premier temps). La fille inconnue semble précisément n'avoir été remarquée par personne. Elle est aussi évanescente que la silhouette filmée par la caméra de surveillance de l'entrée du cabinet médical. Mais elle a un visage et, bientôt, à force d'entêtement, elle aura également un nom. Car Jenny Davin non seulement ne baisse pas les bras, mais elle répare sa faute en pratiquant son contraire : elle qui a péché par orgueil, elle se met au service et à l'écoute d'autrui, quitte à en payer le prix quand sa recherche de vérité se heurte à ceux qui, bien plus coupables qu'elle, trouvent son obstination très embarrassante.
Ce film aux allures de polar est aussi et surtout un grand film moral. Jenny Davin ne se contente pas de soigner les corps, comme son métier le lui ordonne, mais elle se met à l'écoute des uns et des autres, elle perçoit les souffrances cachées, les blessures secrètes, les culpabilités enfouies. Elle exerce sa profession, réellement, comme un sacerdoce. Elle semble n'avoir aucune relation affective avec qui que ce soit (si ce n'est la sorte d'amitié qui la lie au stagiaire du début du film), elle se donne tout entière à ses patients et à la mission de réparation qu'elle se doit de mener à bien. Patiemment mais avec détermination, elle parvient à en savoir davantage sur la fille inconnue, sur ce qui l'a conduit à la mort, sur ceux qui se sont rendus coupables à son sujet. Sa manière d'être, son obstination, sa qualité d'écoute, l'empathie qu'elle dissimule maladroitement derrière la froideur apparente d'un médecin qui n'est chargé que d'établir de bons diagnostics, tout mène en fin de compte aux aveux. Dans sa critique parue dans Télérama, Samuel Douhaire va jusqu'à parler de figure christique à propos de Jenny Davin. Il n'est pas question, bien sûr, de chercher à « récupérer » les Frères Dardenne qui n'ont jamais fait mention de la foi chrétienne dans aucun de leurs films. On peut cependanr affirmer que leurs préoccupations, leurs sujets, leurs personnages et les motivations qui les guident entrent plus d'une fois en concordance avec les convictions chrétiennes. Dans « La Fille inconnue », le docteur Jenny Davin fait des choix qui engagent la vie entière, elle préfère reprendre le cabinet du médecin qu'elle remplace plutôt que d'intégrer le centre médical qui lui ferait gagner bien plus d'argent, elle conçoit clairement sa profession comme un engagement de tout l'être et, par sa manière d'être, elle conduit ceux qui se sont rendus coupables envers la fille inconnue à se confesser. Pour l'une des coupables, cela se conclut même, après qu'elle ait prononcé ses aveux, par une sorte d'absolution prenant l'aspect d'une accolade.
Je n'ai pas besoin d'en écrire plus pour faire comprendre à quel point, à mes yeux, ce film est important. Nul doute qu'il comptera parmi mes grands coups de cœur de l'année. Ses qualités, il les doit aux Dardenne (dont tous les films, sans exception, sont remarquables), mais aussi au travail extraordinaire effectué par la grande et superbe actrice qu'est Adèle Haenel. Comme ses consoeurs (Cécile de France dans « Le Gamin au Vélo » et Marion Cotillard dans « Deux jours, une nuit »), elle a su parfaitement adopter le style des Frères Dardenne et se fondre dans leur environnement. Elle est géniale ! 9,5/10
Répondre