Ne serait-ce que pour suivre l'évolution de Lou De Laâge, espoir majeur du cinéma français, le film mérite le coup d'oeil. Pour le reste effectivement, le film n'a pas la puissance visuelle de IDA, mais ça se laisse regarder sans déplaisir.Rockatansky a écrit :Perso j'ai été assez touché par cette histoire, j'ai trouvé l’interprète principale remarquable, il est vrai que les scènes avec Vincent Macaigne ne sont pas les plus réussies, de toutes façons je n'ai jamais compris la hype autour de lui. Et visuellement j'ai trouvé de jolies choses.Jeremy Fox a écrit :Les Innocentes : Anne Fontaine 2016
Décidément le cinéma de Anne Fontaine depuis ses débuts me laisse totalement de marbre. Merci à -successivement et si je ne me trompe pas- Chopin, Schumann et Bach, d'avoir apporté un peu d'émotion à ce film qui, pour moi, en est totalement dépourvu malgré ses très louables intentions et sa très jolie histoire. Même Vincent Macaigne n'est pas très bien utilisé je trouve. Je partais confiant ; comme pour Nettoyage à sec, Perfect Mothers et d'autres encore, l'ennui a finalement gagné la partie.
Notez les films d'aujourd'hui
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Supfiction
- Charles Foster Kane
- Messages : 23111
- Inscription : 2 août 06, 15:02
- Localisation : Have you seen the bridge?
- Contact :
Re: Notez les films d'aujourd'hui
- Profondo Rosso
- Howard Hughes
- Messages : 19127
- Inscription : 13 avr. 06, 14:56
Re: Notez les films d'aujourd'hui
84, Charing Cross Road de David Jones (1987)

Un écrivain new-yorkais, passionnée de littérature, recherche avidement quelques livres rarissimes. Elle déniche un beau jour l'adresse d'un libraire londonien, qui peut lui envoyer les ouvrages tant désirés. À travers la correspondance qu'ils ne tardent pas à s'échanger, une grande amitié et une sincère complicité va bientôt naître.
84, Charing Cross Road est une jolie adaptation du roman éponyme de Helene Hanff paru en 1970. Il s'agit d'un recueil épistolaire regroupant la correspondance qu'entretint Helene Hanff avec le libraire londonien Franck Doel durant vingt ans. Féru de littérature et ne trouvant pas à New York les ouvrages recherché, Helene Hanff trouvera l'annonce d'une librairie anglaise se proposant de retrouver des livres anciens et épuisés. La complicité, l'amitié et l'amour des livres partagés au fil des lettres avec son interlocuteur privilégié Frank Doel constituera ainsi le cœur de l'ouvrage, la correspondance s'interrompant avec le décès de Doel et la fermeture de la librairie. Le roman rencontrera un grand succès à sa sortie, prolongé au théâtre avec l'adaptation scénique de James Roose-Evans. C'est de cette version que s'inspire le film de David Jones.
Le réalisateur va au plus simple dans sa mise en scène et narration pour exprimer par l'image cette amitié épistolaire, jouant de la voix-off, du montage alterné et du dialogue face caméra au fil de la complicité progressive des deux protagonistes. C'est dans la performance inspirée des acteurs et des nuances de leur caractérisation que naîtra l'intérêt. C'est tout d'abord le choc des caractères entre l'exubérance new yorkaise d’Helene (Anne Bancroft) et la réserve anglaise de Frank (Anthony Hopkins) qui amène l'énergie au récit. Le style vif d'Helene la voit houspiller et mettre au défi avec amusement Frank de retrouver les ouvrages, ce dernier s'en acquittant et lui répondant avec une déférence polie. David Jones développe cette idée en rendant l'environnement de chacun plus consistant au fil des échanges, que ce soit les ruelles bondées de New York arpentées par Helene ou la librairie paisible ainsi que les manoirs poussiéreux où Frank part à la chasse aux livres anciens. Tout en ne perdant jamais de vue la littérature sources de moments drôles et virulent (Helen s'emportant sur l'aberration d'une bible anglicane retraduite en latin, d'une mauvaise édition d'un volume de Samuel Pepys ou tout simplement du retard à recevoir ses ouvrages dans une impatience toute américaine), l'histoire met finalement en parallèle leurs vies personnelle et l'apport mutuel de leur relation. Helene semble combler une solitude par cette boulimie littéraire (la photo d'officier évoquant un fiancé disparu au front) et Frank un quotidien fait de privation dans une Angleterre vivant sous le rationnement quelques années à peine après la fin de la guerre. Cette facette s'étend même aux autres employés de la libraire participant ponctuellement à l'échange épistolaire et pour lesquels Helen constituera peu à peu l'amie mystérieuse des Amériques. David Jones se montre fin en faisant de cette présence lointaine un symbole de modernité (le style de vie indépendant d'Helene mis en parallèle avec celui d'une secrétaire faisant le thé pour le personnel de la librairie) et d'ouverture au monde, tant géographique (l'évocation d'une ancienne employée partie en Afrique et en Australie à la fin du film n'est pas anodine) que culturelle (Frank n'ayant guère l'occasion de causer littérature avec son épouse plus simple jouée par Judi Dench) et aussi une bienfaitrice leur envoyant des denrées rares.
Cette relation amènera les discussions sur un terrain plus trivial toujours synonyme de choc des cultures (Helene vantant les mérites de l'équipe de base-ball des Dodgers auquel Frank répond par son amour du club de football de Tottenham) et des discussions plus personnelles sur leur famille. Anthony Hopkins incarne ici un versant positif de son rôle culte à venir des Vestiges du jour (1993) de James Ivory. Sa réserve et sa façon de toujours rester sur le terrain littéraire dans les discussions pourrait le rendre distant mais au contraire la sympathie, la dévotion et l'attachement à sa correspondante transparaissent constamment et le rendent très touchant. C'est à lui qu'on doit une des plus belles scènes du film, quand plein d'espoir il observe une cliente américaine de la libraire qu'il pense être Helen. Anne Bancroft est tout aussi épatante, la mélancolie se ressentant grandement sous l'allant du personnage et sa performance lui vaudra un BAFTA de la meilleure actrice. Encore plus qu'à sa sortie, le film ramène vraiment à l'aspect précieux et sincère que pouvait représenter ce type de lien, plus difficile à imaginer à notre ère de l'échange virtuel numérique démocratisé. Une œuvre très attachante en tout cas. 4,5/6

Un écrivain new-yorkais, passionnée de littérature, recherche avidement quelques livres rarissimes. Elle déniche un beau jour l'adresse d'un libraire londonien, qui peut lui envoyer les ouvrages tant désirés. À travers la correspondance qu'ils ne tardent pas à s'échanger, une grande amitié et une sincère complicité va bientôt naître.
84, Charing Cross Road est une jolie adaptation du roman éponyme de Helene Hanff paru en 1970. Il s'agit d'un recueil épistolaire regroupant la correspondance qu'entretint Helene Hanff avec le libraire londonien Franck Doel durant vingt ans. Féru de littérature et ne trouvant pas à New York les ouvrages recherché, Helene Hanff trouvera l'annonce d'une librairie anglaise se proposant de retrouver des livres anciens et épuisés. La complicité, l'amitié et l'amour des livres partagés au fil des lettres avec son interlocuteur privilégié Frank Doel constituera ainsi le cœur de l'ouvrage, la correspondance s'interrompant avec le décès de Doel et la fermeture de la librairie. Le roman rencontrera un grand succès à sa sortie, prolongé au théâtre avec l'adaptation scénique de James Roose-Evans. C'est de cette version que s'inspire le film de David Jones.
Le réalisateur va au plus simple dans sa mise en scène et narration pour exprimer par l'image cette amitié épistolaire, jouant de la voix-off, du montage alterné et du dialogue face caméra au fil de la complicité progressive des deux protagonistes. C'est dans la performance inspirée des acteurs et des nuances de leur caractérisation que naîtra l'intérêt. C'est tout d'abord le choc des caractères entre l'exubérance new yorkaise d’Helene (Anne Bancroft) et la réserve anglaise de Frank (Anthony Hopkins) qui amène l'énergie au récit. Le style vif d'Helene la voit houspiller et mettre au défi avec amusement Frank de retrouver les ouvrages, ce dernier s'en acquittant et lui répondant avec une déférence polie. David Jones développe cette idée en rendant l'environnement de chacun plus consistant au fil des échanges, que ce soit les ruelles bondées de New York arpentées par Helene ou la librairie paisible ainsi que les manoirs poussiéreux où Frank part à la chasse aux livres anciens. Tout en ne perdant jamais de vue la littérature sources de moments drôles et virulent (Helen s'emportant sur l'aberration d'une bible anglicane retraduite en latin, d'une mauvaise édition d'un volume de Samuel Pepys ou tout simplement du retard à recevoir ses ouvrages dans une impatience toute américaine), l'histoire met finalement en parallèle leurs vies personnelle et l'apport mutuel de leur relation. Helene semble combler une solitude par cette boulimie littéraire (la photo d'officier évoquant un fiancé disparu au front) et Frank un quotidien fait de privation dans une Angleterre vivant sous le rationnement quelques années à peine après la fin de la guerre. Cette facette s'étend même aux autres employés de la libraire participant ponctuellement à l'échange épistolaire et pour lesquels Helen constituera peu à peu l'amie mystérieuse des Amériques. David Jones se montre fin en faisant de cette présence lointaine un symbole de modernité (le style de vie indépendant d'Helene mis en parallèle avec celui d'une secrétaire faisant le thé pour le personnel de la librairie) et d'ouverture au monde, tant géographique (l'évocation d'une ancienne employée partie en Afrique et en Australie à la fin du film n'est pas anodine) que culturelle (Frank n'ayant guère l'occasion de causer littérature avec son épouse plus simple jouée par Judi Dench) et aussi une bienfaitrice leur envoyant des denrées rares.
Cette relation amènera les discussions sur un terrain plus trivial toujours synonyme de choc des cultures (Helene vantant les mérites de l'équipe de base-ball des Dodgers auquel Frank répond par son amour du club de football de Tottenham) et des discussions plus personnelles sur leur famille. Anthony Hopkins incarne ici un versant positif de son rôle culte à venir des Vestiges du jour (1993) de James Ivory. Sa réserve et sa façon de toujours rester sur le terrain littéraire dans les discussions pourrait le rendre distant mais au contraire la sympathie, la dévotion et l'attachement à sa correspondante transparaissent constamment et le rendent très touchant. C'est à lui qu'on doit une des plus belles scènes du film, quand plein d'espoir il observe une cliente américaine de la libraire qu'il pense être Helen. Anne Bancroft est tout aussi épatante, la mélancolie se ressentant grandement sous l'allant du personnage et sa performance lui vaudra un BAFTA de la meilleure actrice. Encore plus qu'à sa sortie, le film ramène vraiment à l'aspect précieux et sincère que pouvait représenter ce type de lien, plus difficile à imaginer à notre ère de l'échange virtuel numérique démocratisé. Une œuvre très attachante en tout cas. 4,5/6
- Alexandre Angel
- Une couille cache l'autre
- Messages : 15479
- Inscription : 18 mars 14, 08:41
Re: Notez les films d'aujourd'hui
Je n'avais jamais entendu parler de ce filmProfondo Rosso a écrit :84, Charing Cross Road de David Jones (1987)

- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102613
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Notez les films d'aujourd'hui
SOS Fantômes (Ghostbusters) : Ivan Reitman 1984
Heureusement qu'il y a Sigourney Weaver, un inénarrable Bill Murray en dragueur invétéré ainsi qu'une première demi-heure assez amusante sinon ça a assez mal vieilli. Le rythme est mou, le visuel est moche et le scénario ne casse pas trois pattes à un canard. Et surtout ce n'est finalement dans l'ensemble pas très drôle. Ca reste néanmoins regardable.
Heureusement qu'il y a Sigourney Weaver, un inénarrable Bill Murray en dragueur invétéré ainsi qu'une première demi-heure assez amusante sinon ça a assez mal vieilli. Le rythme est mou, le visuel est moche et le scénario ne casse pas trois pattes à un canard. Et surtout ce n'est finalement dans l'ensemble pas très drôle. Ca reste néanmoins regardable.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102613
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Notez les films d'aujourd'hui
La Grande aventure Lego (The Lego Movie) : Chris Miller & Phil Lord 2014
J'y allais très réticent et j'avoue été très agréablement surpris : c'est constamment imaginatif et drôle, c'est drôlement bien fait et souvent très bien rythmé sans jamais devenir saoulant. Les clins d’œil et hommages sont nombreux, l'histoire est plutôt ingénieuse et l'idée de la fin finit d'entériner la réussite de ce film de divertissement en fin de compte très réjouissant, certaines séquences étant même assez hilarantes.
J'y allais très réticent et j'avoue été très agréablement surpris : c'est constamment imaginatif et drôle, c'est drôlement bien fait et souvent très bien rythmé sans jamais devenir saoulant. Les clins d’œil et hommages sont nombreux, l'histoire est plutôt ingénieuse et l'idée de la fin finit d'entériner la réussite de ce film de divertissement en fin de compte très réjouissant, certaines séquences étant même assez hilarantes.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102613
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Notez les films d'aujourd'hui
The Garden of Words (Kotonoha no niwa) Makoto Shinkai 2013
Somptueux moyen métrage d'une formidable sensibilité contant une histoire d'amour toute simple entre un jeune lycéen et une femme d'âge mur qu'il rencontre les jours de pluie dans un parc de Tokyo. Animation et graphisme d'une extrême délicatesse, beauté des sentiments et justesse de la psychologie... Dommage que le final soit un peu trop mélodramatique et que la chanson gâche un peu l'ensemble ; ça n'empêche pas le film d'être une remarquable réussite formelle et une superbe histoire d'amour.
Somptueux moyen métrage d'une formidable sensibilité contant une histoire d'amour toute simple entre un jeune lycéen et une femme d'âge mur qu'il rencontre les jours de pluie dans un parc de Tokyo. Animation et graphisme d'une extrême délicatesse, beauté des sentiments et justesse de la psychologie... Dommage que le final soit un peu trop mélodramatique et que la chanson gâche un peu l'ensemble ; ça n'empêche pas le film d'être une remarquable réussite formelle et une superbe histoire d'amour.
-
- Touchez pas au grisbi
- Messages : 17373
- Inscription : 23 févr. 05, 19:05
- Localisation : location
Re: Notez les films d'aujourd'hui
Shine (Scott Hicks - 1996) Pas mal pas mal, mais trop académique tout ça, et puis il y a un quart d'heure de trop. La partition musicale de rêve cela dit.
- Kevin95
- Footix Ier
- Messages : 18427
- Inscription : 24 oct. 04, 16:51
- Localisation : Devine !
Re: Notez les films d'aujourd'hui

THE KILLING TIME - Rick King (1987) découverte
Scénario bordélique mais audacieux. Dans un patelin paumé, un jeune tueur névrotique se fait passer pour un jeune flic auprès d'un responsable qui essaye en parallèle de buter l'amant de son ex-futur femme. Les scénaristes tirent à vue, essayent de mettre un maximum de chose dans un thriller très inspiré de Stangers on the Train du pape Hitchcock. Le film a du mal à digérer ce trop plein d'informations mais retrouve la ligne dans sa deuxième moitié en bazardant deux trois sous-intrigues inutiles. Belle photo brumeuse donnant à The Killing Time de vagues airs chabroliens, Beau Bridges est correct sans être dément (l'histoire de sa vie) tandis que Kiefer Sutherland est dans sa période jeune con un peu taré sur les bords. Bonne moyenne dans l'ensemble même si la mise en scène ternit le tableau. Rick King se fout complétement de ce qu'il filme, vise le tube cathodique et ne donne jamais d'intensité à un script qui n'attendait qu'une allumette pour exploser. En résulte une histoire intéressante dans un film visuellement déprimé soit une curiosité de dimanche après-midi non négligeable.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
-
- Touchez pas au grisbi
- Messages : 17373
- Inscription : 23 févr. 05, 19:05
- Localisation : location
Re: Notez les films d'aujourd'hui
Mr Turner (Mike Leigh - 2014) Beaucoup aimé ce biopic porté -et transporté- par la formidable prestation de Thimoty Spall qui mérite haut la main son prix d'interprétation masculine à Cannes. La beauté plastique du film ajoute beaucoup à l'ensemble.
-
- Touchez pas au grisbi
- Messages : 17373
- Inscription : 23 févr. 05, 19:05
- Localisation : location
Re: Notez les films d'aujourd'hui
Santa Sangre (A. Jodorowsky - 1989) Un film rempli de symboles et qui fait mouche. La famille en prend pour son compte et au-delà. Envoûtant.
-
- Touchez pas au grisbi
- Messages : 17373
- Inscription : 23 févr. 05, 19:05
- Localisation : location
Re: Notez les films d'aujourd'hui
Van Gogh (M. Pialat - 1991) Le film le plus flamboyant de Pialat, ce peintre qui se disait raté et qui nous transporte avec une infinie tendresse vers les cimes de la beauté plastique et naturaliste les plus pures. Toute cette séquence du déjeuner sur l'herbe des prostituées et de leurs clients est magique. Chaque plan est magnifique. Un sommet du cinéma, tout simplement.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102613
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Notez les films d'aujourd'hui
Les deux amis : Louis Garrel 2015
Sympathique, parfois attachant mais quand même un peu déçu au regard de mes attentes. Ca se laisse voir sans déplaisir d'autant plus quant on est un admirateur de Louis Garrel, l'actrice est superbe et Vincent Macaigne parfois très drôle mais j'ai trouvé le film et les personnages parfois agaçants, la sauce ne prenant pas toujours, beaucoup de séquences faisant un peu bouche-trou. Pas désagréable mais trop souvent un peu vain et manquant de force émotionnelle à mon goût. Et puis ce mixage sonore qui rend la moitié des dialogues inaudibles n'a pas aidé non plus.
Sympathique, parfois attachant mais quand même un peu déçu au regard de mes attentes. Ca se laisse voir sans déplaisir d'autant plus quant on est un admirateur de Louis Garrel, l'actrice est superbe et Vincent Macaigne parfois très drôle mais j'ai trouvé le film et les personnages parfois agaçants, la sauce ne prenant pas toujours, beaucoup de séquences faisant un peu bouche-trou. Pas désagréable mais trop souvent un peu vain et manquant de force émotionnelle à mon goût. Et puis ce mixage sonore qui rend la moitié des dialogues inaudibles n'a pas aidé non plus.
- Flol
- smells like pee spirit
- Messages : 57339
- Inscription : 14 avr. 03, 11:21
- Contact :
Re: Notez les films d'aujourd'hui
Bienvenue dans le cinéma français d'aujourd'hui !Jeremy Fox a écrit :Et puis ce mixage sonore qui rend la moitié des dialogues inaudibles n'a pas aidé non plus.
- Kevin95
- Footix Ier
- Messages : 18427
- Inscription : 24 oct. 04, 16:51
- Localisation : Devine !
Re: Notez les films d'aujourd'hui

THE MAN WITH THE IRON FISTS - RZA (2012) découverte
Caprice du rapper RZA, produit par Tarantino dont le nom est bien mis en valeur dès le début du film et co-écrit par le copain d'école à qui on a rien à dire, Eli Roth. D'emblée, on peut se faire une idée d'un produit estampillé cool, bouffant de la référence au petit-déjeuner et visant autant le cancre à casquette que le cinéphile un poil fétichiste. L'objet répond aux attentes donc, mais aussi aux craintes. Crainte d'un bordel sans nom, d'un brassage de références certes sympas (la Shaw Brothers, le western italien, la BD, le hip-hop ou - plus surprenant - le Gangs of New-York de Marty) mais qui sans le coup de main d'un QT rime à un brouillon de fan boy, crainte d'un film frimeur qui confondrait le grand écran et le petit de MTV. RZA cherche la merde et la trouve vu l’accueil glacial du film à sa sortie, détruit par les snobs, méprisé par les amateurs de cinéma de genre. Impossible à sauver donc, pourtant un léger plaisir nait à la vision du métrage. Il ne faut surtout pas prendre Iron Fists comme un hommage premier degrés à tout ces sous-genres (Kill Bill est déjà passé par là) mais comme un bon gros délire de gamin, trop content de jouer "au cinéma" comme on joue aux Power Rangers. RZA est un mioche, qui avec ses figurines DBZ (j’arrête avec les sigles promis) s'imagine une fresque épique où le Sabreur manchot rencontrerait un personnage de Leone sur de la soul 60's. C'est forcément crétin, cinématographiquement insultant mais c'est suffisamment attardé et amoureux de ce cinoche là, qu'on prend plaisir à regarder le rappeur s'éclater. Un plaisir parfois cynique, lorsque l'on rit de certaines répliques affligeantes ("il a plus de balles que de riz en Chine"), mais parfois un plaisir sincère quand RZA part en sucette et remplit son cadre d'action. Les guests ont l'air eux aussi de se marrer, Lucy Liu fait des heures sup après Kill Bill, Russell Crowe est un improbable clone de Clint, libidineux et visiblement très friand de bière (ou de produits caloriques) tandis que Gordon Liu ou Pam Grier viennent faire coucou aux fans. Une série Z de luxe, trop timbrée pour finir dans le caniveau.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
- Rockatansky
- Le x20, c'est dangereux
- Messages : 46819
- Inscription : 13 avr. 03, 11:30
- Last.fm
- Liste DVD
Re: Notez les films d'aujourd'hui
C'est assez bof, mais il parait que la suite est bien pire
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky