Bruno Dumont

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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ballantrae
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Re: Bruno Dumont

Message par ballantrae »

Ce serait dommage: regarde l'affiche originelle qui est dépourvue de ce remplissage couleur framboise.
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Thaddeus
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Re: Bruno Dumont

Message par Thaddeus »

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La vie de Jésus
Chronique du désœuvrement, de la misère sociale et du désarroi dans une ville du Nord, Bailleul, que Dumont filme avec un naturalisme brut mais étudié. Les adolescents aux physiques ingrats zonent dans les rues, copulent, cachent leur douleur en s’enfermant en eux-mêmes, domestiquent une violence qu’ils contiennent jusqu’au point de rupture, et cultivent la solitude, la jalousie ou le racisme comme autant de détonateurs endormis. Expression d’une abjection ordinaire à laquelle la petite amie et la mère, bistrotière ronde et aimante, assistent navrées, impuissantes. Pourtant jamais le cinéaste ne se laisse aller à la condamnation morale, préférant montrer comme un certain dérèglement du monde, le remettre en perspective, et offrir sur la fin la possibilité d’un salut. Un premier film fort et singulier. 4/6

L’humanité
Dumont poursuit sa démarche, renforce l’âpreté de ses partis pris, marie le physique et le spirituel dans une recherche sincère mais exigeante gommant toute formulation du beau – qui est sans doute, selon lui, l’ennemi du vrai. Il filme en cinémascope des paysages désolés, des corps embarrassés, un quotidien gluant d’ennui et, dans le même temps, une hypothèse parfaitement stylisée de ce quotidien : tentative quasi théorique qu’il imprègne d’une odeur entêtante de terre et de chair. Lent, inconfortable, imparfait mais travaillé par des forces brutales, le film est à l’image de son protagoniste, idiot silencieux en quête de grâce semblant vouloir expier toute la culpabilité du monde : son humanité douloureuse pourrait toucher, mais l’opacité rebutante de son expression nous la rend bien trop étrangère. 3/6

Flandres
La terre est lourde, le ciel est bas, la masse granitique des visages et des corps est comme façonnée dans une humanité primitive, en proie aux pulsions et aux tiraillements les moins contrôlés. La guerre donne ici un cadre officiel à la barbarie des rapports entre les êtres, et le cinéma de Dumont apparaît à nouveau comme une négociation permanente entre la tangibilité brute des éléments qu’il met en scène et leur aspiration à une dimension plus spirituelle, mise en valeur par le surgissement brutal et abstrait d’un conflit qui révèle les personnages à eux-mêmes. Aussi loin de l’héroïsation que de la victimatisation, cette proposition s’avère sans aucun doute personnelle et stimulante, mais sa radicalité aride et son refus absolu de toute douceur me rebutent encore beaucoup. 3/6

Hadewijch
C’est sans doute à travers son personnage principal, et dans la fragilité de ses gestes et de son parcours, la candeur butée de son questionnement, dans son indécision constante (elle avance, trébuche, hésite, puis avance à nouveau) mais portant mue par une foi, un amour inébranlables, que Dumont ouvre une porte d’entrée salutaire à un courant résolument plus délicat, plus touchant, plus empathique. Céline/Hadewijch est éprise d’un être auquel il manque l’existence physique ; de cette absence vécue douloureusement, de cette quête obstinée et désemparée, le film développe un propos assez lumineux bien qu’un peu binaire et archétypal, parfois même problématique dans ses ambigüités morales ou ses raccourcis (le terrorisme vue comme une étape logique de la pratique musulmane). 4/6

Hors Satan
Retour au monde provincial, villageois, terrien, peuplé de trognes invraisemblables. Les dunes, les buissons, les vagues de la côte d’Opale sont filmés dans leur plasticité extraterrestre, le vent emplit de ses bourrasques le paysage sonore du film qui vibre d’une intensité organique assez saisissante. Cinéma de sensations qui, par opposition aux pensées, tolèrent la contradiction. Austère, peu accort, alignant sans crainte tout ce qui pourrait le faire sombrer dans la caricature, cet Ordet trivial et taiseux fascine pourtant, et finit même par délivrer une certaine émotion. Parce que le jeu avec le fantastique, le surgissement de fulgurances (l’incendie, l’exorcisme bouffon au bord de la rivière…) tendent le récit vers une illumination, une certaine forme de grâce, qui lui confèrent une vraie dynamique ascensionnelle. 4/6

Camille Claudel 1915
Au rayon de l’épure le film se pose là, et de manière un peu trop évidente. Trois jours d’internement aux côtés de l’artiste statuaire, figurés dans un dénuement total, une rudesse absolue du décor et des configurations spatiales, un hiératisme abrupt sans aucun dérivatif, un assèchement radical qui ne se nourrit que de visages, de champs/contre-champs, de monologues très écrits, tel est le programme auquel le film se tient. L’intention est là, claire et nette : exprimer la désertion intérieure, la solitude, la privation d’une femme emprisonnée en elle-même. Lorsque le frère Paulo apparaît et fait basculer la deuxième partie dans un monolithique pensum sur l’illumination du christianisme poétique, la sanction tombe : à trop viser l’aplat, on frise l’avarice. L’austérité d’anachorète, ça va deux minutes. 3/6

Ma loute
Telle une excroissance monstrueuse du cinéma français, le film s’offre comme le démolissage d’une certaine idée de la bienséance et déploie un univers pour le moins original fait d’horreurs ordinaires et de candeurs dégénérées, d’hybris et d’amoralité, d’éructations et d’outrages. Il ne sacrifie à aucun moment aux affres de la psychologie traditionnelle et fuit comme la peste toute convention naturaliste. Cette approche intrigue autant qu’elle épuise : sa poésie parfois touchante est souvent grossière, son grotesque soumis à un régime hyperbolique assez pénible (hystérie généralisée, gags de maternelle, outrance insupportable d’acteurs en roue libre), et la splendeur de son imagerie a beau démontrer que le cinéaste filme comme peu d’autres, elle bute sur un propos dont le simplisme frise le néant. 4/6


Mon top :

1. Hors Satan (2011)
2. La vie de Jésus (1997)
3. Ma loute (2016)
4. Hadewijch (2009)
5. Flandres (2006)

A priori, il est difficile d’être séduit par ce cinéma franchement radical, qui refuse tout sentier préétabli et impose une vision parfois assez grossière d’une humanité tourmentée par son existence terrestre. En fait, c’est surtout par son identité plastique, par ses intuitions formelles, que Dumont parvient à m’intéresser : je trouve qu’il est un penseur un peu limité mais un filmeur doué et original.
Dernière modification par Thaddeus le 28 déc. 23, 10:17, modifié 3 fois.
Amarcord
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Re: Bruno Dumont

Message par Amarcord »

Thaddeus a écrit :
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(en italiques : films découverts en salle à leur sortie)


La vie de Jésus
Chronique du désœuvrement, de la misère sociale et du désarroi dans une ville du Nord, Bailleul, que Dumont filme avec un naturalisme brut mais étudié. Les adolescents aux physiques ingrats zonent dans les rues, copulent, cachent leur douleur en s’enfermant en eux-mêmes, domestiquent une violence qu’ils contiennent jusqu’au point de rupture, et cultivent la solitude, la jalousie ou le racisme comme autant de détonateurs endormis. Expression d’une abjection ordinaire à laquelle la petite amie et la mère, bistrotière ronde et aimante, assistent navrées, impuissantes. Pourtant jamais le cinéaste ne se laisse aller à la condamnation morale, préférant montrer comme un certain dérèglement du monde, le remettre en perspective, et offrir sur la fin la possibilité d’un salut. Un premier film fort et singulier. 4/6

L’humanité
Dumont poursuit sa démarche, renforce l’âpreté de ses partis pris, marie le physique et le spirituel dans une recherche sincère mais exigeante gommant toute formulation du beau – qui est sans doute, selon lui, l’ennemi du vrai. Il filme en cinémascope des paysages désolés, des corps embarrassés, un quotidien gluant d’ennui et, dans le même temps, une hypothèse parfaitement stylisée de ce quotidien : tentative quasi théorique qu’il imprègne d’une odeur entêtante de terre et de chair. Lent, inconfortable, imparfait mais travaillé par des forces brutales, le film est à l’image de son protagoniste, idiot silencieux en quête de grâce semblant vouloir expier toute la culpabilité du monde : son humanité douloureuse pourrait toucher, mais l’opacité rebutante de son expression nous la rend bien trop étrangère. 3/6

Flandres
La terre est lourde, le ciel est bas, la masse granitique des visages et des corps est comme façonnée dans une humanité primitive, en proie aux pulsions et aux tiraillements les moins contrôlés. La guerre donne ici un cadre officiel à la barbarie des rapports entre les êtres, et le cinéma de Dumont apparaît à nouveau comme une négociation permanente entre la tangibilité brute des éléments qu’il met en scène et leur aspiration à une dimension plus spirituelle, mise en valeur par le surgissement brutal et abstrait d’un conflit qui révèle les personnages à eux-mêmes. Aussi loin de l’héroïsation que de la victimatisation, cette proposition s’avère sans aucun doute personnelle et stimulante, mais sa radicalité aride et son refus absolu de toute douceur me rebutent encore beaucoup. 3/6

Hadewijch
C’est sans doute à travers son personnage principal, et dans la fragilité de ses gestes et de son parcours, la candeur butée de son questionnement, dans son indécision constante (elle avance, trébuche, hésite, puis avance à nouveau) mais portant mue par une foi, un amour inébranlables, que Dumont ouvre une porte d’entrée salutaire à un courant résolument plus délicat, plus touchant, plus empathique. Céline/Hadewijch est éprise d’un être auquel il manque l’existence physique ; de cette absence vécue douloureusement, de cette quête obstinée et désemparée, le film développe un propos assez lumineux bien qu’un peu binaire et archétypal, parfois même problématique dans ses ambigüités morales ou ses raccourcis (le terrorisme vue comme une étape logique de la pratique musulmane). 4/6

Hors Satan
Retour au monde provincial, villageois, terrien, peuplé de trognes invraisemblables. Les dunes, les buissons, les vagues de la côte d’Opale sont filmés dans leur plasticité extraterrestre, le vent emplit de ses bourrasques le paysage sonore du film qui vibre d’une intensité organique assez saisissante. Cinéma de sensations qui, par opposition aux pensées, tolèrent la contradiction. Austère, peu accort, alignant sans crainte tout ce qui pourrait le faire sombrer dans la caricature, cet Ordet trivial et taiseux fascine pourtant, et finit même par délivrer une certaine émotion. Parce que le jeu avec le fantastique, le surgissement de fulgurances (l’incendie, l’exorcisme bouffon au bord de la rivière…) tendent le récit vers une illumination, une certaine forme de grâce, qui lui confèrent une vraie dynamique ascensionnelle. 4/6

Camille Claudel 1915
Au rayon de l’épure le film se pose là, et de manière un peu trop évidente. Trois jours d’internement aux côtés de l’artiste statuaire, figurés dans un dénuement total, une rudesse absolue du décor et des configurations spatiales, un hiératisme abrupt sans aucun dérivatif, un assèchement radical qui ne se nourrit que de visages, de champs/contre-champs, de monologues très écrits, tel est le programme auquel le film se tient. L’intention est là, claire et nette : exprimer la désertion intérieure, la solitude, la privation d’une femme emprisonnée en elle-même. Lorsque le frère Paulo apparaît et fait basculer la deuxième partie dans un monolithique pensum sur l’illumination du christianisme poétique, la sanction tombe : à trop viser l’aplat, on frise l’avarice. L’austérité d’anachorète, ça va deux minutes. 3/6

Ma loute
Telle une excroissance monstrueuse du cinéma français, le film s’offre comme le démolissage d’une certaine idée de la bienséance et déploie un univers pour le moins original fait d’horreurs ordinaires et de candeurs dégénérées, d’hybris et d’amoralité, d’éructations et d’outrages. Il ne sacrifie à aucun moment aux affres de la psychologie traditionnelle et fuit comme la peste toute convention naturaliste. Cette approche intrigue autant qu’elle épuise : sa poésie parfois touchante est souvent grossière, son grotesque soumis à un régime hyperbolique assez pénible (hystérie généralisée, gags de maternelle, outrance insupportable d’acteurs en roue libre), et la splendeur de son imagerie a beau démontrer que le cinéaste filme comme peu d’autres, elle bute sur un propos dont le simplisme frise le néant. 4/6


Mon top :

1. Hors Satan (2011)
2. La vie de Jésus (1997)
3. Ma loute (2016)
4. Hadewijch (2009)
5. Flandres (2006)

A priori, il est difficile d’être séduit par ce cinéma franchement radical, qui refuse tout sentier préétabli et impose une vision parfois assez grossière d’une humanité tourmentée par son existence terrestre. En fait, c’est surtout par son identité plastique, par ses intuitions formelles, que Dumont parvient à m’intéresser : je trouve qu’il est un penseur un peu limité mais un filmeur doué et original.
A moins que tu ne l'aies pas vu, il me parait inconcevable d'écarter d'un "top Bruno Dumont" P'tit Quinquin, au seul motif que c'est une œuvre pour la télé (mais pas forcément pensée comme telle)... Pour moi, c'est un film de 3H00 (je dis bien un "film", davantage qu'une série) de Bruno Dumont à part entière, et même l'un de ses meilleurs (largement dans mon top 3, avec L'Humanité et La Vie de Jésus).
On ne peut pas ne pas tenir compte de P'tit Quinquin quand on aborde la filmographie de Dumont.
[Dick Laurent is dead.]
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Re: Bruno Dumont

Message par Colqhoun »



Dumont, toujours plus insaisissable.
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Re: Bruno Dumont

Message par Jack Griffin »

Tiré d'un texte de Péguy qui adopte le cadre des mystères du moyen-age (genre théâtrale, aller voir ce que c'est, c'est passionnant). Dubitatif et impatient. Je ne savais pas que Découflé était de la partie.
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Re: Bruno Dumont

Message par Alexandre Angel »

Jack Griffin a écrit :Tiré d'un texte de Péguy qui adopte le cadre des mystères du moyen-age (genre théâtrale, aller voir ce que c'est, c'est passionnant). Dubitatif et impatient. Je ne savais pas que Découflé était de la partie.
Et une Jeanne d'Arc de plus, une! Ça me tente bien..
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Bruno Dumont

Message par Colqhoun »

Jack Griffin a écrit :Tiré d'un texte de Péguy qui adopte le cadre des mystères du moyen-age (genre théâtrale, aller voir ce que c'est, c'est passionnant). Dubitatif et impatient. Je ne savais pas que Découflé était de la partie.
Et Igorrr. La collaboration est parfaitement improbable.

Igorrr donc, pour ceux qui connaissent pas, c'est ça:

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Re: Bruno Dumont

Message par Dunn »

Je ne savais pas que la suite de Sacré Graal allait sortir.
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Re: Bruno Dumont

Message par Jack Carter »

Diffusion le 30 aout à 22h50 de Jeanette, son dernier film/telefilm, sur Arte.
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Jack Carter
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Re: Bruno Dumont

Message par Jack Carter »

Jack Carter a écrit :Diffusion le 30 aout à 22h50 de Jeanette, son dernier film/telefilm, sur Arte.
Pour rappel, c'est ce mercredi :wink:

Produit pour et par la télévision (avec l’Unité Fiction d’ARTE France) Jeannette de Bruno Dumont est diffusé mercredi 30 août à 22h45 sur ARTE, après une présentation remarquée au Festival de Cannes. Le film sera également disponible en télévision de rattrapage pendant sept jours sur ARTE+7.
Jeannette connaîtra aussi une exploitation en salles le mercredi 6 septembre, dans un format et un montage légèrement différents, sous le titre Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc (version montrée à Cannes), distribué par Memento Films Distribution.
(blog Olivier Père)
Dernière modification par Jack Carter le 29 août 17, 11:12, modifié 1 fois.
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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reuno
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Re: Bruno Dumont

Message par reuno »

En voulant voir Eastern Boy sur le site de Arte je me suis rendu compte que Jeannette y était déjà disponible !

Changement de programme donc... 8)
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Re: Bruno Dumont

Message par reuno »

Bon ben... vu... disons que ce fut déconcertant. :P
Je ne peux pas dire que j'ai aimé, difficile de trouver ça digeste. Surtout sur la longueur...
Mais l'embarras côtoie aussi le sublime et surtout l'humour (faut vraiment y être réceptif... bien aimé l'oncle rappeur !?).
Et puis quelle audace quand même.
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Jeremy Fox
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Re: Bruno Dumont

Message par Jeremy Fox »

Moi j'avoue que j'abdique désormais concernant Dumont. J'ai adoré jusqu'à Flandres compris, P'tit Quinquin m'a énormément plu mais depuis j'avoue que je n'arrive plus à le suivre dans ses délires :(
Ben Castellano
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Re: Bruno Dumont

Message par Ben Castellano »

La musique d'Igorrr est une véritable torture pour moi, ça n'a pas aidé... Dumont a insufflé récemment de la trivialité dans sa polarité matériel / spirituel, mais ici c'est vraiment pauvre et de l'ordre du rabâchage, comme la photo du reste. Et puis rien n'émeut ou ne provoque avec les acteurs cette fois je trouve. Reste quelques cadres.
Ben Castellano
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Re: Bruno Dumont

Message par Ben Castellano »

Jack Carter a écrit :
Jack Carter a écrit :Diffusion le 30 aout à 22h50 de Jeanette, son dernier film/telefilm, sur Arte.
Pour rappel, c'est ce jeudi :wink:

Produit pour et par la télévision (avec l’Unité Fiction d’ARTE France) Jeannette de Bruno Dumont est diffusé mercredi 30 août à 22h45 sur ARTE, après une présentation remarquée au Festival de Cannes. Le film sera également disponible en télévision de rattrapage pendant sept jours sur ARTE+7.
Jeannette connaîtra aussi une exploitation en salles le mercredi 6 septembre, dans un format et un montage légèrement différents, sous le titre Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc (version montrée à Cannes), distribué par Memento Films Distribution.
(blog Olivier Père)
La version ciné est plus courte manifestement (1h45 contre 1h49). Ensuite pour les format à voir ce que Père veut dire, c'est du 1:66 dans la version télé aussi il me semble (peut-être légèrement plus large mais on atteint pas le 1:78)
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