Film d'avril 2016
1. La Pyramide Humaine (Jean Rouch, 1961)
2. Cure (Kiyoshi Kurosawa, 1997)
3. L'affaire Mattei (Francesco Rosi, 1972)

Quand on a 17 ans (André Téchiné, 2016)
Ce pourrait être un résumé quintessentiel de la méthode Téchiné et de ses thèmes de prédilection, en même temps qu’un exercice accompli de définition d’un style par le sujet. L’étude psycho-initiatique est ici intimement liée à la peinture d’un paysage, au passage des saisons et aux variations du temps, à la dimension géographique d’un cadre dans lequel s’épanouit toute l’acuité d’un regard sensible qui réfléchit la rugosité du quotidien tout en acceptant pleinement la séduction du romanesque. Servi par d’excellents comédiens, et malgré une longueur un peu excessive, le cinéaste apporte ainsi une pierre estimable à son portrait de l’adolescence, cerne le trouble de l’ambigüité sexuelle, le bourgeonnement de l’amour et du désir avec une douceur obstinée, résolument tournée vers la lumière.
4/6
Drowning by numbers (Peter Greenaway, 1988)
Nuit noire sur le Suffolk. Une gamine, sosie d’Alice aux pays des merveilles vêtue à la mode Velasquez, saute à la corde en comptant les étoiles. Case n°1. On pourra s’amuser à repérer les nombres jusqu’à 100, le long d’un jeu de pistes réduit à des variations autour de meurtres presque identiques, commis par des mantes religieuses trucidant des ventrus impuissants et considérant l’assassinat comme un des beaux-arts. Dans un capharnaüm d’indices culturels et d’objets insolites, derrière l’humour noir d’un délire contrôlé sur la nourriture, ferment de putréfaction, la nappe liée au linceul, Greenaway décrit un monde invertébré, soumis à la logique absurde des séries numériques, et où la vie est une loterie régie par une implacable succession de conjonctions fortuites. Un brillant bric-à-brac surréaliste.
4/6
Cure (Kiyoshi Kurosawa, 1997)
Si le scénario de cette plongée en eaux troubles relève du polar, la mise en scène est celle d’un film d’horreur, fondé sur la peur de la contamination. La pénombre, préservée dans chaque recoin de l’image, y crée une atmosphère de cauchemar automnal. Le plan y est dépouillé, ses teintes oscillent du brun au gris, sa composition s’organise selon des logiques obscures. C’est par sa crispation phobique qu’il génère comme un effet de transe hallucinatoire ; l’hypnose est une explication qui renforce le mystère, le fait résister à toutes les grilles de lecture. Brodant en virtuose sur les thèmes des personnalités instables, de la dépendance mentale, de la manipulation occulte, Kurosawa signe un puzzle insidieux dont le fantastique naît de la dégénérescence des rapports liant l’homme et les choses. Fascinant.
5/6
Espions sur la Tamise (Fritz Lang, 1944)
Le film d’espionnage, auquel Lang a régulièrement goûté, est le genre par excellence où déployer une thématique obsessionnelle des explications, des démonstrations, de la vérité qui s’impose et trouve une figure expressive majeure sur la surface de l’écran, dans le jeu de la lumière et de l’obscurité. Croire ou ne pas croire aux différents éléments de l’intrigue, telle est la règle du jeu. Avec ces questions en tête, le cinéaste s’octroie la liberté de développer une histoire invraisemblable, bardée de carences jusqu’à la garde, et dynamise une fuite en avant par laquelle il plonge son héros dans une série de pièges et de périls continus. Aucune déraison explicative, aucun souci de réalisme, juste l’ontologie d’un monde à réviser où rien n’est ce qu’il semble et où tout est soumis aux tromperies des apparences.
4/6
La huitième femme de Barbe-bleue (Ernst Lubitsch, 1938)
Il est américain, milliardaire, six fois divorcé et une fois veuf, et doit accepter tous les sacrifices pour conquérir sa huitième épouse, sauf peut-être à avouer que son désir n’est pas capricieux et le métamorphoser en véritable amour. Elle est française, aristocrate, sur la paille, et refuse l’assimilation de sa personne à un objet acquis, dans l’attente d’une défaite de son partenaire, d’un renoncement sincère qui permettrait de le démentir. Sur ce canevas propice en situations comiques et sentimentales, le réalisateur fait jouer une logique impeccable, une ingéniosité sans faille, un burlesque instantané. À l’image de son couple vedette, rivalisant de masques, de traits d’esprit et de subterfuges pour finalement se révéler à eux-mêmes, le film génère un charme qui célèbre autant le bonheur que l’intelligence.
4/6
Slacker (Richard Linklater, 1991)
Peut-être est-ce donner trop de mérite à un film dont la foncière modestie n’en demande pas tant, mais il serait possible de recenser ici un certain nombre de paramètres que l’on pourrait facilement prendre pour des influences ou des citations prestigieuses s’il n’avait été réalisé avant les modèles en question. Une structure papillonnante à la
Short Cuts où chaque personnage passe le flambeau au suivant ; un zeste du Van Sant déambulatoire d’
Elephant ; une bonne louchée verbale de la junk-culture à la Tarantino ; une pincée de la bizarrerie mi-tendre mi-amusée à l’œuvre chez Harmony Korine, le glauque en moins. Au final, la drôle de mosaïque sociologique d’une Amérique urbaine en proie à la névrose ordinaire, aux délires conspirationnistes, à la folie douce, et où le hasard le dispute à l’absurde.
4/6
Vie privée (Louis Malle, 1962)
Malle raconte Bardot, le mal-être de la star adulée et haïe, privée de vie et soumise à une tension permanente, l’hystérie de la foule transformant chacune de ses apparitions en émeute, le harcèlement continu des paparazzi et de la presse people. Sur un sujet garanti, il joue la carte de facilité et substitue à un script solide une série d’épisodes linéaires qu’il tente d’étoffer en les enchevêtrant. Sa mise en scène, par son découpage éparpillé, ses transitions hasardeuses, ses tics d’écritures, vise une confiance un peu trop mode dans les effets de collures et le haché menu des saisons et des heures. Reste que la photo d’Henri Decae séduit, avec ses trames et ses dominantes "bleu-blond", et que l’actrice insuffle une présence touchante et pathétique à l’héroïne d’un drame qui flirte avec le roman-photo.
3/6
Esclave de l’amour (Nikita Mikhalkov, 1976)
En pleine révolution rouge, une équipe de cinéastes fuit Moscou pour tourner, dans la Crimée paisible et ensoleillée, un mélo typique en costumes. Progressivement, l’insouciance est rattrapée par les événements, et la diva superficielle contrainte de prendre part au mouvement qui transforme la conscience et l’histoire. Loin du monumentalisme héroïcisé du cinéma soviétique officiel, Mikhalkov joue habilement des rapports entre réalité et fiction, fait vivre des personnages capricieux de comédie avant de faire naître une gravité crépusculaire dont l’image finale porte l’empreinte : l’héroïne poursuivie sur un tramway "murnauien" par des cavaliers cosaques, et qui s’éloigne vers un horizon aveuglant. Un fort joli film, un peu brouillon peut-être, mais au charme désuet, singulier et vaporeux.
4/6
Poussières dans le vent (Hou Hsiao-hsien, 1986)
De toute évidence, Hou doit énormément à Ozu, tout comme un Jia Zhang-ke lui sera très redevable à son tour. Son expression s’enracine dans une tradition séculaire de réserve et de repli, un genre d’ataraxie extrême-orientale par laquelle il filme au plus loin personnages et paysages, préfère l’écart contemplatif à la proximité de la participation, le jeu des nuages et du soleil sur la masse reculée d’une montage aux lunes habituelles de l’identification. Une telle distance à l’égard de l’agitation des hommes, qui vise à capter les tremblements plutôt que les secousses, ce qui se diffuse plutôt que ce qui survient, frise régulièrement le retrait monastique. Voilà pourquoi il n’est pas facile d’accéder à la plénitude recherchée par ce poème du déracinement, cette ode ultra-minimaliste à la terre et à la famille.
3/6
Le père de la mariée (Vincente Minnelli, 1950)
Comme l’affranchissement œdipien, le premier râteau ou les langes du nouveau-né, le mariage de la fille chérie (a fortiori lorsqu’elle est unique) constitue une étape cruciale dans la vie d’un homme. C’est ce qu’explique cette petite comédie gentiment satirique, qui égratigne sans férocité ni acidité les conventions d’un certain mode de vie
middle-class, cossu et provincial. Renoncer aux rêves de simplicité pour réaliser les rêves de princesse de la demoiselle, se faire malmener par un ordonnateur imbu et obtus, laisser transformer la demeure bourgeoise en champ de foire, pour finalement accepter le constat du temps qui file et de l’enfant qui s’en va, enlevée par le jeune mari, l’éternel concurrent : telles sont les affres vécues par ce héros confronté à une réalité qui l’angoisse. Plutôt amusant.
3/6
Morgan (Karel Reisz, 1966)
Morgan est un peintre excentrique qui a épousé une jeune fille très riche mais n’a pas renoncé pour autant à sa bohème. Habité par des images de jungle, de Tarzan et de King Kong, il cultive les ardeurs révolutionnaires léguées par ses parents communistes, bien qu’au stalinisme traditionnel de sa mère il préfère le gauchisme de Trotski. Avec cette œuvre drôle, brillante et débridée, pleine de liberté cocasse, de fantaisie buñuelienne, le cinéaste se livre à une satire farfelue qui met joyeusement en cause tout un système, une politique, un mode de vie. Car dans une société où celui qui refuse l’aliénation bourgeoise n’a que le recours de l’imaginaire, la rébellion est systématiquement diagnostiquée comme un symptôme de folie, et le jaillissement du fantasme devient le seul outil de contestation possible.
5/6
Répétition d’orchestre (Federico Fellini, 1978)
Film-enquête sur les répétitions d’un groupe de musiciens dans une chapelle romane. Le cinéaste descend de son podium, mais sans compromettre bien sûr son esthétique et sa poétique. En créant de la dissension, en interrogeant chaque interprète sur les qualités de son instrument, en établissant un lien entre celui-ci et le physique du soliste, il cherche à intéresser au spectacle du chaos quotidien, et laisse au public la liberté d’imaginer comment pourrait être un autre orchestre (une autre structure sociale) s’il adhérait à un autre fonctionnement, un autre siège d’autorité. Entreprise à moitié réussie seulement, tant l’hystérie progressive de cette utopie négative s’avère peu compatible avec la littéralité de l’allégorie politique sur la discipline, la révolte et le pouvoir de la création artistique.
3/6
L’affaire Mattei (Francesco Rosi, 1972)
Parce qu’il traite d’une matière délicate, Rosi refuse la chronologie trop simple et la structure univoque. C’est le montage qui apporte un sens à la suite des images, et c’est en travaillant à la moviola que les différents éléments du puzzle finissent par trouver leur logique interne et leur pouvoir de signification. Sans refuser la notion de spectacle, l’œuvre propose ainsi une analyse aigüe et passionnante de l’Italie démocrate-chrétienne, englobe tous les aspects politiques, économiques, sociaux, culturels d’un pays aux mains d’un pouvoir soudain démystifié, et prouve avec éclat qu’il est possible de poser des problèmes fondamentaux, notamment ceux de la vérité, de la conscience et de la corruption, en évitant le double écueil du discours groupusculaire et de l’engagement comme alibi démagogique.
5/6
La pyramide humaine (Jean Rouch, 1961)
Le réalisateur multiplie ici les directions de regard et pratique une expérience d’anthropologie mixte dans une classe du lycée d’Abidjan, où Africains et Français se côtoient sans se fréquenter. Le psychodrame scénarisé en évolution aléatoire croise les jeux subtils du langage, de l’appartenance au groupe, de l’amitié désirée et concrétisée. La douceur romantique de Nadine, la formidable sagacité médiatrice de Denise, les ardeurs généreuses des garçons qui les entourent, l’intelligence, la fraîcheur, l’humour qui émanent de ces jeunes gens extrêmement attachants composent, en dépit même des gemmes racistes, des préjugés sociaux et des automatismes culturels mis en lumière, le plus convaincant des chants pour l’ouverture, la curiosité et l’enrichissement mutuel. Rouch est décidément très fort.
5/6
Les amants passionnés (David Lean, 1949)
Tout, dans le registre du mélodrame retenu, la remarquable modération du style, l’intelligence sans faille avec laquelle il traite son sujet (l’idylle avortée, l’adultère euphorique mais culpabilisant, l’écartèlement presque cornélien entre vertige passionnel et raison, le travail souterrain de la soumission et de la résignation), contribue à faire de cette romance poignante un petit frère de Brève Rencontre. Une fois encore, la finesse de touche dont témoigne Lean garantit une subtilité psychologique qui n’a d’égale que le sens de la litote et la pleine sensibilité. Superbement interprété par Ann Todd, Claude Rains et Trevor Howard, le film dit l’enserrement des cœurs, la douleur des élans contrariés, le transfert d’un amour à l’autre avec cette perspicacité invisible que l’on nomme le raffinement.
5/6
Papa est en voyage d’affaires (Emir Kusturica, 1985)
L’énonciation enfantine (dictée par les parents), la dénégation politique : une fois n’est pas coutume, le film entier est contenu dans le titre. Comme tous les cinéastes des démocraties populaires, Kusturica possède l’art de faire sourdre la tragédie du quotidien sans grands éclats, sans fortes tirades. Des petites touches ironiques, toujours affectueuses, parfois caustiques, qui dressent le portrait d’une Yougoslavie doucement opprimée à une époque – le début des années cinquante – où le camarade Tito venait de rompre avec Staline. Il y a quelque chose de la période tchèque de Miloš Forman (même regard vachard, même profonde tendresse) dans cette évocation pleine de qualités humaines où l’humour et la poésie, la fantaisie et le drame, le rêve et l’Histoire s’accordent sur la seule note de l’émotion.
5/6
Top 10 Année 1985
Walkover (Jerzy Skolimowski, 1965)
Si l’on parvient à discerner quelques ébauches d’intentions dans cette déambulation existentielle, on y verra un étudiant, boxeur amateur, errer à la recherche d’un but et ne rencontrant que du vide autour de lui. Le cinéaste cherche sans doute à explorer l’univers d’une Pologne corsetée où les jeunes essaient de faire sauter quelques verrous, et à exprimer le désarroi d’une génération sans avenir dont le dénominateur commun est cet isolement qui fait de l’homme un étranger au monde. Malgré sa durée concentrée, le film procède d’une indécision permanente rendant son expérience soporifique, peu propice à quelque implication que ce soit : l’humour narquois ne prend jamais, la nervosité du filmage ne rencontre aucun achoppement, et le propos est flou jusqu’à l’évanescence.
2/6
Et aussi :
Green room (Jeremy Saulnier, 2015) -
4/6
Films des mois précédents :
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Mars 2016 - The assassin (Hou Hsiao-hsien, 2015)
Février 2016 – Le démon des femmes (Robert Aldrich, 1968)
Janvier 2016 – La Commune (Paris 1871) (Peter Watkins, 2000)
Décembre 2015 – Mia madre (Nanni Moretti, 2015)
Novembre 2015 – Avril ou le monde truqué (Franck Ekinci & Christian Desmares, 2015)
Octobre 2015 – Voyage à deux (Stanley Donen, 1967)
Septembre 2015 – Une histoire simple (Claude Sautet, 1978)
Août 2015 – La Marseillaise (Jean Renoir, 1938)
Juillet 2015 – Lumière silencieuse (Carlos Reygadas, 2007)
Juin 2015 – Vice-versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen, 2015) Top 100
Mai 2015 – Deep end (Jerzy Skolimowski, 1970)
Avril 2015 – Blue collar (Paul Schrader, 1978)
Mars 2015 – Pandora (Albert Lewin, 1951)
Février 2015 – La femme modèle (Vincente Minnelli, 1957)
Janvier 2015 – Aventures en Birmanie (Raoul Walsh, 1945)
Décembre 2014 – Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (Elio Petri, 1970)
Novembre 2014 – Lifeboat (Alfred Hitchcock, 1944)
Octobre 2014 – Zardoz (Sean Connery, 1974)
Septembre 2014 – Un, deux, trois (Billy Wilder, 1961)
Août 2014 – Le prix d’un homme (Lindsay Anderson, 1963)
Juillet 2014 – Le soleil brille pour tout le monde (John Ford, 1953)
Juin 2014 – Bird people (Pascale Ferran, 2014)
Mai 2014 – Léon Morin, prêtre (Jean-Pierre Melville, 1961) Top 100
Avril 2014 – L’homme d’Aran (Robert Flaherty, 1934)
Mars 2014 – Terre en transe (Glauber Rocha, 1967)
Février 2014 – Minnie et Moskowitz (John Cassavetes, 1971)
Janvier 2014 – 12 years a slave (Steve McQueen, 2013)
Décembre 2013 – La jalousie (Philippe Garrel, 2013)
Novembre 2013 – Elle et lui (Leo McCarey, 1957)
Octobre 2013 – L’arbre aux sabots (Ermanno Olmi, 1978)
Septembre 2013 – Blue Jasmine (Woody Allen, 2013)
Août 2013 – La randonnée (Nicolas Roeg, 1971)
Juillet 2013 – Le monde d’Apu (Satyajit Ray, 1959)
Juin 2013 – Choses secrètes (Jean-Claude Brisseau, 2002)
Mai 2013 – Mud (Jeff Nichols, 2012)
Avril 2013 – Les espions (Fritz Lang, 1928)
Mars 2013 – Chronique d’un été (Jean Rouch & Edgar Morin, 1961)
Février 2013 – Le salon de musique (Satyajit Ray, 1958)
Janvier 2013 – L’heure suprême (Frank Borzage, 1927) Top 100
Décembre 2012 – Tabou (Miguel Gomes, 2012)
Novembre 2012 – Mark Dixon, détective (Otto Preminger, 1950)
Octobre 2012 – Point limite (Sidney Lumet, 1964)
Septembre 2012 – Scènes de la vie conjugale (Ingmar Bergman, 1973)
Août 2012 – Barberousse (Akira Kurosawa, 1965) Top 100
Juillet 2012 – Que le spectacle commence ! (Bob Fosse, 1979)
Juin 2012 – Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir, 1975)
Mai 2012 – Moonrise kingdom (Wes Anderson, 2012)
Avril 2012 – Seuls les anges ont des ailes (Howard Hawks, 1939) Top 100
Mars 2012 – L'intendant Sansho (Kenji Mizoguchi, 1954)
Février 2012 – L'ombre d'un doute (Alfred Hitchcock, 1943)
Janvier 2012 – Brève rencontre (David Lean, 1945)
Décembre 2011 – Je t'aime, je t'aime (Alain Resnais, 1968)
Novembre 2011 – L'homme à la caméra (Dziga Vertov, 1929) Top 100 & L'incompris (Luigi Comencini, 1967) Top 100
Octobre 2011 – Georgia (Arthur Penn, 1981)
Septembre 2011 – Voyage à Tokyo (Yasujiro Ozu, 1953)
Août 2011 – Super 8 (J.J. Abrams, 2011)
Juillet 2011 – L'ami de mon amie (Éric Rohmer, 1987)