TOTAL RECALL (Paul Verhoeven, 1990)
révision
Le script aurait permis à n'importe quel réalisateur de faire chauffer les méninges, de faire briller la carte de l'auteur et d'ouvrir la braguette de la caboche mais Verhoeven est bien trop conscient de la stature over the top de sa star et bien trop gourmand de transgressions rentre-dedans pour se tenir à carreau. Entre deux réflexions sur la notion de rêve et de légers troubles quant à savoir si le récit est réel, des punch-lines haute fidélité, Arnold à l’époque où il était Schwarzy, des scènes perchées mais du bon coté ou des trouvailles iconoclastes à faire tripper le gamin des 90's devant sa VHS. Production design incroyable (la séquence "open your mind"), Michael Ironside en bad guy, musique tout en pecs de Jerry Goldsmith et tout le reste. Sévèrement membré.
9,5/10
SHOWGIRLS (Paul Verhoeven, 1995)
révision
Voici pour le recette du
Showgirls gourmand. Prenez un plat solide, noble,
All About Eve de Mankiewicz par exemple. Prenez un réalisateur hollandais iconoclaste et un scénariste américain très porté sur le bas ventre. Enrobez ces deux ingrédients du carton au box-office de Basic Instinct et de la liberté d'action qui en découle. Beurrez le plat d'une imagerie télévisée, racoleuse et putassière de Las Vegas. Émiettez le rêve américain, le rapport entre les sexes et l'hypocrisie yankee autour d'un cul qu'on veut voir sans l'admettre. Introduisez nos deux hommes en pleine forme. Faire bouillir quelques années dans du mépris et de la désaffection. Faites revenir à feu doux. Commencez à gouter la provocation et l'incroyable mise en scène. Bon appétit.
9/10
STARSHIP TROOPERS (Paul Verhoeven, 1997)
découverte
Après Barbie (
Showgirls), Action Man. Pas de Docteur X mais de grosses araignées bien vénères. Pour les combattre des tronches en plastique, une idéologie à embarrasser les radicaux de droite et une peine de cœur (dont honnêtement on se fout comme de l'an 4). Paulo s'éclate comme un digue à dézinguer l'Amérique va-en-guerre, parodie la bave aux lèvres l'esprit sitcom des yankees et filme un actionner dans un style épique monstrueux (la musique de Basil Poledouris rendrait des hippies militariste). Des effets spéciaux trop obèses et des comédiens trop fadasses (je sais que c'est voulu mais il faut les saquer sur près de deux heures) mais un foutu film de guerre qui bastonne dans le sens du poil.
8,5/10