Thaddeus a écrit :Crumb (Terry Zwigoff, 1994)
Deuxième rejeton d’une famille sinistrée, entre un frère dépressif et un autre qui passe ses journée sur une planche à clous, le pape de la BD underground traverse cet épatant documentaire comme un jouisseur malicieux, à la fois très ouvert et définitivement irrécupérable avec son mauvais goût d’obsédé sexuel aux fantasmes felliniens. Son visage offre celui d’une Amérique marginale, arrière-monde de ce rêve qui, sans liberté réelle, tourne au cauchemar. Il est l’image d’une liberté conquise, celle de l’homme aux fêlures apparentes qui est devenu ce qu’il voulait être, et dont les récits d’enfance, la vie dans le monde des comics, la passion pour les vieux disques, le quotidien familial sont captés par une caméra curieuse, bienveillante, qui réussit rendre la déviance et le sordide étrangement poétiques. 5/6
Un grand documentaire.
Et en plus, il est sur Netflix!
Pas dans les prétendants au titre de film du mois mais j'aurais bien envie de l'y mettre quand même : mon ex m'a offert en avance pour Noël Les oiseaux de ce bon vieux Hitch en blu-ray, le blu-ray du 50ème anniversaire du film. Et redécouverte totale fabuleuse (je ne l'avais plus vu depuis plus de 10 ans cela dit, ma VHS étant usée et j'avais revendu l'une des premières éditions DVD que j'avais que je trouvais horrible visuellement).
Ah putain, quel film. Toute cette tension crescendo dans la dernière demi-heure en huis-clôt après tout ce qui a précédé, bonheur. Bonheur à fond, je vous dis. On a même un mini poster avec le blu-ray. C'était l'instant racontage de vie cinéphile.