Je me suis bien marré sur le moment où le film se moque lui-même de cette pratique lorsque Matt Damon fait son "YEAAAAHHH !!!" tout seul dans son coinRatatouille a écrit :Bon par contre, j'en peux vraiment plus de ces séquences à la NASA où tout le monde se congratule en criant "YEAAAHHHHH !!!" la larme à l'oeil et en se serrant dans les bras. J'ai l'impression d'avoir vu ça 400 fois, c'est chiant.

Bien aimé sinon, plus que ce que je n’osais espérer. Devant la bande annonce, j’avais fait mon deuil de voir un Cast Away sur Mars. Le bon côté, c’est justement que le film ne persiste pas vraiment sur cette voie. Je ne crois pas que le Ridley Scott d’aujourd’hui serait taillé pour se lancer dans une entreprise de ce calibre. D’ailleurs, si je trouve le long-métrage formellement plaisant, il manque cruellement d’une force sensorielle dans sa mise en scène (à chaque séquence en apesanteur, je me disais "mouais c’est vraiment pas Gravity"). Dans l’esprit, je trouve qu’on est surtout très proche du Apollo 13 de Ron Howard. On a beau être dans un cadre fictionnel, Seul Sur Mars se constitue comme une reconstitution pragmatique des évènements. Par là, il arrive à transmettre cette nécessité enthousiasmante de dépassement de soi devant l’adversité et cette capacité de l’homme à dépasser les limites de son ingéniosité. L’humour du personnage et l’utilisation des chansons disco font une part du travail (et s’intègrent parfaitement à l’histoire) mais je crois que c’est surtout cette orientation qui fait sortir de la salle avec une sacrée banane.