Un moment d'égarement - Version 2015
Une comédie sans prétention mais qui fait le job. Bien sûr, on sent que Jean-François Richet ne se foule pas trop pour peaufiner ce qui n'est qu'un remake de commande (pas vu l'original de Claude Berri), mais ça se laisse bien regarder.
Le film est un peu agaçant lorsqu'il tente au début de singer les teenagers connectés d'aujourd'hui (le langage djeunz des actrices sonne faux). Mais j'ai été agréablement surpris par le personnage de Lola Le Lann (dont on peut admirer la plastique lors du fameux moment d'égarement

) - je craignais de voir une petite allumeuse qui allait asticoter Vincent Cassel par jeu ; mais non, son amour est sincère, et la jeune comédienne fait bien passer la peine réelle de son personnage à chaque fois qu'elle est repoussée par le père de sa meilleure amie. Un postulat quasi-rohmérien en somme, même si on se doutait bien que Thomas Langmann et Richet n'allaient pas creuser ce sillon… J'ai trouvé la fin un peu bâclée aussi.
François Cluzet en fait des caisses et ne se fatigue pas trop à rejouer grosso modo le personnage au bord de la crise de nerfs des
Petits mouchoirs. En revanche, Vincent Cassel est presque une révélation ici. L'acteur, dont je n'ai jamais été fan (trop "petite frappe"), est sobre, drôle, touchant. Aucune fausse note. À se demander pourquoi il ne joue pas dans plus de comédies…