Je crois que le topic s'impose vu sa côte sur le forum..
bruce randylan a écrit :
Dale Cooper a écrit :
T'aime pas Tarantino. T'aime pas Kubrick. Tu regardes pas de série télé. T'adores les Amours d'une blonde
Mais c'est la femme de ma vie !
Thaddeus a écrit :
El Dadal a écrit :Deviendrait-elle ma Greta Gerwig française...?
Et puis elle peut avoir bon goût...
Quand je revois des extraits des Combattants, ça me fait rire en fait. Son côté garçon manquée et bourrin. Le film est d'ailleurs assez inclassable, entre histoire d'amour, sous-texte politique et militaire et la comédie.
Sinon, je ne me rappelais même plus qu'elle était dans L'Apollonide.
Dernière modification par Supfiction le 10 mai 23, 13:06, modifié 1 fois.
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
El Dadal a écrit :Deviendrait-elle ma Greta Gerwig française...?
Tiens, son côté "brut de décoffrage" me la ferais plutôt rapprocher d'une Jennifer Lawrence. Peut être que je suis trop marqué par son personnage des Combattants. Elle avait un personnage assez semblable également dans l'Homme qu'on aimait trop de Téchiné mais un peu plus en retrait dans le Suzanne de Katell Quillévéré. En tout cas, elle a du talent.
El Dadal a écrit :Deviendrait-elle ma Greta Gerwig française...?
Tiens, son côté "brut de décoffrage" me la ferais plutôt rapprocher d'une Jennifer Lawrence. Peut être que je suis trop marqué par son personnage des Combattants. Elle avait un personnage assez semblable également dans l'Homme qu'on aimait trop de Téchiné mais un peu plus en retrait dans le Suzanne de Katell Quillévéré. En tout cas, elle a du talent.
Le rapprochement avec Greta Gerwig est justifié d'une part pour son côté hype auprès des cinéphiles, d'autre part pour son attitude corporelle, les deux actrices étant des natures fortes et pas toujours très gracieuses.
Mais c'est vrai qu'elle est aussi "brut de décoffrage" comme Jennifer Lawrence ou Adèle Exarchopoulos.
Dans Suzanne elle un peu pareil (il faut la voir siffler les mecs), et pourtant on ne voit qu'elle lorsqu'elle est à l'écran.
Il n'y a que dans le court-métrage plus haut que je la trouve vraiment différente.
Elle est touchante aussi en amoureuse de Pio Marmaï (un acteur que j'apprécie de plus en plus) dans Alyah :
Pour clamer tout mon amour pour Adèle Haenel, je vais tenter une grosse digression en forme d'anecdote.
Quand Visconti préparait le casting des Damnés, il tenait absolument à diriger Dirk Bogarde et Charlotte Rampling, mais l'idée de devoir travailler avec cette dernière, qu'il ne jugeait pas appropriée pour un tel film d'auteur, n'enchantait pas particulièrement Bogarde, qui ne s'est pas privé de le dire à Visconti. Bogarde ne comprenait pas ce que Visconti pouvait bien trouver à Rampling. Visconti mima alors le cadre d'une caméra avec sa main, et la porta à hauteur de ses yeux en assénant : "Le regard, Dirk, le regard". La magie et la puissance du cinéma contenu dans la profondeur azur d'un regard, qui permettrait de dire par l'image tout ce que les mots ne peuvent exprimer.
Je suis tombé amoureux d'Adèle Haenel dès lors que ses yeux clairs ont perforé l'écran de L'Apollonide. Cette fille n'était pas seulement remarquable (au sens propre du mot) au milieu de ses partenaires parce que son personnage avait la facétie d'envoyer des poils de pubis à des clients désormais indésirables, ou parce qu'il devenait femme-poupée mécanique. Elle était remarquable parce qu'elle captait de suite l'attention par sa présence, parce qu'on sent la fascination communicative d'une caméra qui devine un énorme potentiel. Son regard avait quelque chose de l'attraction irrésistible. Je suis reconnaissant pour ces petits miracles que permet de temps à autre le cinéma, lorsqu'une actrice se détache avec cette évidence qu'elle a quelque chose que les autres n'auront jamais. Dans mon esprit aux associations d'idées peut-être un peu bizarres, elle me fait un peu penser à l'aura que pouvait avoir la jeune Adjani dès le début. J'aime ce mélange de charisme de garçon manqué et en même temps ce ton faussement hésitant, un peu mal dégrossi mais surtout entier, qui semble naturel à écouter ses interviews, et qui est surtout très drôle.
Voilà l'actrice française sur laquelle je fonde le plus d'espoirs. Adèle, ne me déçois pas !
Vu Les combattants.
C'est plutôt pas mal, mais il ne faudra pas m'en demander plus.
Pour moi, le film a deux grandes qualités : le fait qu'il serpente en permanence entre différents genres/tons sans jamais se rattacher totalement à quoi que ce soit, et Adèle Haenel, qui porte l'entreprise sur ses épaules. Il y a une certaine fraîcheur teintée d'ironie qui rend le film attachant et plaisant à suivre, mais au-delà de ça, la mise en scène fonctionnelle et les limites du jeune comédien principal empêchent de passer au niveau supérieur et me font hésiter à en parler comme d'un réel bon film. En résulte au final un légère impression d'inconséquence malgré tout le talent de ma chouchou blonde.
J'avais beaucoup aimé pour ma part (dans mon top 10 de l'an dernier).
Je conseille aussi un très beau film passé un peu inaperçu, Suzanne, qui a valu à Adèle le César du meilleur second rôle féminin (tandis qu'un autre Adèle remportait le César du meilleur espoir...). Elle y est formidable de tendresse bourrue dans le rôle de la petite soeur de Sara Forestier.
Ha un film avec Sara Forestier, je le note dans ma Not to do list...
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
Oui, elle fait partie de ces actrices seydouesques qui, manifestement, déclenchent un certain froid chez pas mal de spectateurs. Je l'ai pourtant trouvé particulièrement juste et émouvante dans ce film.
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
Oui, Adèle Haenel a quelque-peu pris la suite de Léa Seydoux. Avec l'autre Adèle. Et la suspicion de favoritisme en moins.
Demi-Lune a écrit :Vu Les combattants.
C'est plutôt pas mal, mais il ne faudra pas m'en demander plus.
Pour moi, le film a deux grandes qualités : le fait qu'il serpente en permanence entre différents genres/tons sans jamais se rattacher totalement à quoi que ce soit
Le film est assez drôle surtout dans sa première partie (la plus réussie), mais au delà de ça on ne sait jamais trop sur quel pied danser, entre histoire d'amour et chronique pré-apocalyptique au sous-texte politique restant volontairement flou (c'est ce qui en fait sa force aussi). Sur ce dernier point, je n'ai pas trouvé d'approfondissement ou même d'avis tranché.
Supfiction a écrit :entre histoire d'amour et chronique pré-apocalyptique au sous-texte politique restant volontairement flou (c'est ce qui en fait sa force aussi). Sur ce dernier point, je n'ai pas trouvé d'approfondissement ou même d'avis tranché.
Je ne vois absolument pas de "chronique pré-apocalyptique" ni de sous-texte politique dans ce film. Tu pourrais développer un peu ?
