Commentaires à propos de votre déception du mois
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Re: Commentaires à propos de votre déception du mois
"L'inconnu de Las Vegas" aka "Ocean's 11" l'original. Avec le rat pack qui s'amuse bien.
Nous moins.
Je pense que l'expression "self indulgent" en Anglais a été inventée pour ce film (et pour 1941 de Spielberg que j'ai revu après mais qui au moins a une forme intéressante). Les mecs ont voulu se faire plaisir, je la jouer coooool et ont oublié d'inventer un semblant d'histoire. Déjà dès le générique ça commence mal. Nelson Riddle à la musique, jazzy bien sûr, n'est pas franchement inspiré. Ca fait pouet pouet, et on se dit que c'est un peu insultant pour les trois grands chanteurs qu'on retrouve ici. Saul Bass s'en sort mieux pour le visuel. Et puis le film commence. Et on attend. On attend. On attend.... on attend quoi? Ben qu'il démarre. Pendant environ 40 min, RIEN ne se passe, les mecs sont vaguement présentés, ils font deux blagues pas drôles, et le tout est filmé par un Lewis Milestone qui a moins de tonus qu'un Manuel de Oliveira des années 2000. Quand ils se décident ENFIN à braquer les casinos, et que le braquage se déroule réellement à plus d'une heure de film, on se dit qu'enfin on va sortir de notre léthargie et que les Américains (ben oui les AMERICAINS quoi!) vont réussir à faire mieux que les frenchies dans "Du Riffifi chez les hommes" pour ce qui est de l'élaboration du braquage. Quel est leur plan extraordinaire ? ben en fait, on fait sauter deux lignes à haute tension dans le désert afin que les casinos se retrouvent dans le noir et une fois qu'il n'y a plus de lumière, on entre sans frapper dans une salle où on compte l'argent et on dit "haut les mains", on prend ce qu'on a à prendre et on repart tranquillou par la salle du casino sans être vu de tout le monde, forcément il fait noir. Voilà. C'est tout. Ah non! il y a un semblant d'idée pas mal avec des poubelles.
Sinon Dean Martin en pousse deux petites, mais pas Sinatra, ni Sammy. On n'a même pas ça. Seule la toute fin est assez sympa et montre ce que le film aurait pu être si il avait suivi cette direction.
En tout cas il n'était pas difficile de faire mieux et on comprend qu'il y avait une base intéressante qui ne demandait qu'à être bien travaillée. C'est ce qu'a fait Soderberg, ce qui a donné un Ocean's 11 qui sans être un chef d'oeuvre est à des années lumières au-dessus de celui du rat pack. Certains ont dit que l'attitude cool de Clooney et sa bande était forcée et calculée. Peut être, mais au moins il y avait une attitude et du rythme et pas un spectacle de grabataires qui se fout de la gueule du public à travers une affiche sympa.
Nous moins.
Je pense que l'expression "self indulgent" en Anglais a été inventée pour ce film (et pour 1941 de Spielberg que j'ai revu après mais qui au moins a une forme intéressante). Les mecs ont voulu se faire plaisir, je la jouer coooool et ont oublié d'inventer un semblant d'histoire. Déjà dès le générique ça commence mal. Nelson Riddle à la musique, jazzy bien sûr, n'est pas franchement inspiré. Ca fait pouet pouet, et on se dit que c'est un peu insultant pour les trois grands chanteurs qu'on retrouve ici. Saul Bass s'en sort mieux pour le visuel. Et puis le film commence. Et on attend. On attend. On attend.... on attend quoi? Ben qu'il démarre. Pendant environ 40 min, RIEN ne se passe, les mecs sont vaguement présentés, ils font deux blagues pas drôles, et le tout est filmé par un Lewis Milestone qui a moins de tonus qu'un Manuel de Oliveira des années 2000. Quand ils se décident ENFIN à braquer les casinos, et que le braquage se déroule réellement à plus d'une heure de film, on se dit qu'enfin on va sortir de notre léthargie et que les Américains (ben oui les AMERICAINS quoi!) vont réussir à faire mieux que les frenchies dans "Du Riffifi chez les hommes" pour ce qui est de l'élaboration du braquage. Quel est leur plan extraordinaire ? ben en fait, on fait sauter deux lignes à haute tension dans le désert afin que les casinos se retrouvent dans le noir et une fois qu'il n'y a plus de lumière, on entre sans frapper dans une salle où on compte l'argent et on dit "haut les mains", on prend ce qu'on a à prendre et on repart tranquillou par la salle du casino sans être vu de tout le monde, forcément il fait noir. Voilà. C'est tout. Ah non! il y a un semblant d'idée pas mal avec des poubelles.
Sinon Dean Martin en pousse deux petites, mais pas Sinatra, ni Sammy. On n'a même pas ça. Seule la toute fin est assez sympa et montre ce que le film aurait pu être si il avait suivi cette direction.
En tout cas il n'était pas difficile de faire mieux et on comprend qu'il y avait une base intéressante qui ne demandait qu'à être bien travaillée. C'est ce qu'a fait Soderberg, ce qui a donné un Ocean's 11 qui sans être un chef d'oeuvre est à des années lumières au-dessus de celui du rat pack. Certains ont dit que l'attitude cool de Clooney et sa bande était forcée et calculée. Peut être, mais au moins il y avait une attitude et du rythme et pas un spectacle de grabataires qui se fout de la gueule du public à travers une affiche sympa.
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Le pauvre devait gérer une bande d'acteur qui était en récréation, avant leurs spectacles du soir et des nuits agitées durant lesquels ils ne carburaient pas qu'à l'eau clair, je ne suis pas sur qu'il faille mettre les faiblesses du film sur son compte, ça devait être une petite galère.odelay a écrit : et le tout est filmé par un Lewis Milestone qui a moins de tonus qu'un Manuel de Oliveira des années 2000.
Pour moi les deux sont imparfait. Oui, le film de Soderbergh est formellement à des années lumières du Milestone, il est certainement mieux mené. Mais l'original à tout de même une certaine fraîcheur, une spontanéité que n'a pas le Soderbergh que je trouve très froid. Et Clooney, que j'ai depuis apprécié dans d'autres films, n'a pas le dixième de la classe de Sinatra; même en roue libre.odelay a écrit :En tout cas il n'était pas difficile de faire mieux et on comprend qu'il y avait une base intéressante qui ne demandait qu'à être bien travaillée. C'est ce qu'a fait Soderberg, ce qui a donné un Ocean's 11 qui sans être un chef d'oeuvre est à des années lumières au-dessus de celui du rat pack. Certains ont dit que l'attitude cool de Clooney et sa bande était forcée et calculée. Peut être, mais au moins il y avait une attitude et du rythme et pas un spectacle de grabataires qui se fout de la gueule du public à travers une affiche sympa.
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Mais Sinatra ne fait rien dans le film. Du coup sa classe devient assez transparente.
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Exact. C'est super plan plan. Un gâchis quand on voit qui était en charge de la photo...odelay a écrit :"L'inconnu de Las Vegas" aka "Ocean's 11" l'original. Avec le rat pack qui s'amuse bien.
Nous moins.
Je pense que l'expression "self indulgent" en Anglais a été inventée pour ce film (et pour 1941 de Spielberg que j'ai revu après mais qui au moins a une forme intéressante). Les mecs ont voulu se faire plaisir, je la jouer coooool et ont oublié d'inventer un semblant d'histoire. Déjà dès le générique ça commence mal. Nelson Riddle à la musique, jazzy bien sûr, n'est pas franchement inspiré. Ca fait pouet pouet, et on se dit que c'est un peu insultant pour les trois grands chanteurs qu'on retrouve ici. Saul Bass s'en sort mieux pour le visuel. Et puis le film commence. Et on attend. On attend. On attend.... on attend quoi? Ben qu'il démarre. Pendant environ 40 min, RIEN ne se passe, les mecs sont vaguement présentés, ils font deux blagues pas drôles, et le tout est filmé par un Lewis Milestone qui a moins de tonus qu'un Manuel de Oliveira des années 2000.

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Si si, Davis chante dès sa première apparition et c'est même le thème-titre :Sinon Dean Martin en pousse deux petites, mais pas Sinatra, ni Sammy. On n'a même pas ça.
Y a pas photo : pour une fois, le remake aura presque fait oublier l'original.En tout cas il n'était pas difficile de faire mieux et on comprend qu'il y avait une base intéressante qui ne demandait qu'à être bien travaillée. C'est ce qu'a fait Soderberg, ce qui a donné un Ocean's 11 qui sans être un chef d'oeuvre est à des années lumières au-dessus de celui du rat pack. Certains ont dit que l'attitude cool de Clooney et sa bande était forcée et calculée. Peut être, mais au moins il y avait une attitude et du rythme et pas un spectacle de grabataires qui se fout de la gueule du public à travers une affiche sympa.
Il se trouve que je l'ai revu pas plus tard qu'hier et si je lui donne tout juste la moyenne, c'est bien parce qu'il y a Angie Dickinson (qui, soyons honnête, ne fait pas grand chose de remarquable non plus), que Shirley MacLaine est une fois de plus extra et que si il y a UNE scène à garder, c'est la sienne et puis parce que Samy Davis Jr a droit à la meilleure réplique du film (et il l'avait bien mérité).
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Ah oui j'avais oublié pour Sammy Davis. Quant à Angie Dickinson je me souviens à peine l'avoir vue dans le film. Shirley Mc Laine, pourtant non créditée, m'a fait une bien pkus grande impression.
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DEUX MINUTES DE SOLEIL EN PLUS - Gérard Vergez (1988)

Fatiguant. Roulant derrière le camion Beineix, le film de Verguez est à peu près un condensé de ce que les années 80 peuvent nous réserver de plus relou dans le cinéma d'auteur français. Outre une esthétique chic et choc, on a le droit à un scénario inexistant (libre diront les snobs) et des comédiens cabotinant des conneries aussi large que le scope du film. Du "t'emmerde pas coco improvise, on parlera d'iconoclasme" comme dans les Zulawski de l'époque ce qui revient pour une Pauline Laffont dopée à mettre de l'huile sur le feu. Le charme des films de Beineix réside dans l'émotion à fleur de peau qui se dégage des personnages (même ceux hauts en couleur) or ici, impossible de ressentir quoique ce soit envers des personnages présentés avant tout comme des dingos, des bêtes de foire hystériques dont on se moque profondément (le spectateur comme le réalisateur). Dommage pour Christophe Malavoy plutôt à l'aise dans le rôle (quasiment le même que dans PÉRIL EN LA DEMEURE) et pour deux trois séquences inspirées (comme celle très courte de la jeep en liberté).
A remettre illico dans l'oubli dans lequel il est tombé.

Fatiguant. Roulant derrière le camion Beineix, le film de Verguez est à peu près un condensé de ce que les années 80 peuvent nous réserver de plus relou dans le cinéma d'auteur français. Outre une esthétique chic et choc, on a le droit à un scénario inexistant (libre diront les snobs) et des comédiens cabotinant des conneries aussi large que le scope du film. Du "t'emmerde pas coco improvise, on parlera d'iconoclasme" comme dans les Zulawski de l'époque ce qui revient pour une Pauline Laffont dopée à mettre de l'huile sur le feu. Le charme des films de Beineix réside dans l'émotion à fleur de peau qui se dégage des personnages (même ceux hauts en couleur) or ici, impossible de ressentir quoique ce soit envers des personnages présentés avant tout comme des dingos, des bêtes de foire hystériques dont on se moque profondément (le spectateur comme le réalisateur). Dommage pour Christophe Malavoy plutôt à l'aise dans le rôle (quasiment le même que dans PÉRIL EN LA DEMEURE) et pour deux trois séquences inspirées (comme celle très courte de la jeep en liberté).
A remettre illico dans l'oubli dans lequel il est tombé.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Commentaires à propos de votre déception du mois
Je crois que les Cavaliers de l'Orage, le film précédent de Vergez, c'était pas si mal (mais je me trompe peut-être).Kevin95 a écrit :DEUX MINUTES DE SOLEIL EN PLUS - Gérard Vergez (1988)
Fatiguant. Roulant derrière le camion Beineix, le film de Verguez est à peu près un condensé de ce que les années 80 peuvent nous réserver de plus relou dans le cinéma d'auteur français. Outre une esthétique chic et choc, on a le droit à un scénario inexistant (libre diront les snobs) et des comédiens cabotinant des conneries aussi large que le scope du film. Du "t'emmerde pas coco improvise, on parlera d'iconoclasme" comme dans les Zulawski de l'époque ce qui revient pour une Pauline Laffont dopée à mettre de l'huile sur le feu. Le charme des films de Beineix réside dans l'émotion à fleur de peau qui se dégage des personnages (même ceux hauts en couleur) or ici, impossible de ressentir quoique ce soit envers des personnages présentés avant tout comme des dingos, des bêtes de foire hystériques dont on se moque profondément (le spectateur comme le réalisateur). Dommage pour Christophe Malavoy plutôt à l'aise dans le rôle (quasiment le même que dans PÉRIL EN LA DEMEURE) et pour deux trois séquences inspirées (comme celle très courte de la jeep en liberté).
A remettre illico dans l'oubli dans lequel il est tombé.
Sinon dommage aussi pour la ravissante Catherine Wilkening qui aurait mérité mieux.
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Une tête à claques (dans le film du moins).AtCloseRange a écrit :Sinon dommage aussi pour la ravissante Catherine Wilkening qui aurait mérité mieux.

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Re: Commentaires à propos de votre déception du mois
Peu de candidats ce mois-ci mais le vainqueur va en prendre pour son grade; je vous préviens c'est un vrai coup de gueule, on va pas faire dans le détail:

Un attardé islamiste rencontre dans la forêt enneigée des crétins dont on se demande pour certains ce qu'ils sont venus faire ici (bof), Emmanuelle Seigner (haaaaa) tout aussi abrutie que les autres personnages (hooooooo) et... des chiens mais alors beaucoup de chiens, tellement qu'à un moment je me suis cru dans 30 millions d'amis. PA-SSIO-NANT.
Concernant les débiles rencontrés, voici un florilège:
- des soldats infichus de retrouver sur leur terrain, qui plus est enneigé, un terroriste afghan ;
- un bûcheron incapable de mettre sa raclée audit terroriste qui depuis un certain temps dans la neige sans rien avoir becqueté ;
- une femme allaitant son enfant en vélo alors qu'il n'y a pas une baraque à l'horizon
Le personnage principal est de base antipathique et toute possibilité de projection est anéanti par le fait qu'il doit avoir un QI avoisinant celui d'un bulot cuit.
Il est tellement insupportable qu'au bout d'un moment on a plus qu'envie c'est ce qu'il meure car non seulement il mettra fin à ses souffrances mais, par la même occasion, à la notre. Avantage à ce niveau: le film ne dure que 84 minutes.
Le récit est à l'image de son héros: plus il avance, plus il devient stupide.
Peu ou pas de parole; le metteur en scène à sans doute voulu rendre impossible l'identification d'un pays; perdu, par déduction c'est dans les Alpes, hommage au Capitaine Haddock sans doute (j'ai un peu honte de la vanne
).
Dommage car cela commençait pas trop mal et c'est bien filmé.
On lui préférera largement en survival récent se déroulant dans la neige Le Territoire des Loups.
Enfin,on remerciera Le Conseil de l'Europe d'éviter à l'avenir de supporter ce genre de connerie et de nous filer directement le pognon, tant qu'on y est. Merci.

Un attardé islamiste rencontre dans la forêt enneigée des crétins dont on se demande pour certains ce qu'ils sont venus faire ici (bof), Emmanuelle Seigner (haaaaa) tout aussi abrutie que les autres personnages (hooooooo) et... des chiens mais alors beaucoup de chiens, tellement qu'à un moment je me suis cru dans 30 millions d'amis. PA-SSIO-NANT.
Concernant les débiles rencontrés, voici un florilège:
- des soldats infichus de retrouver sur leur terrain, qui plus est enneigé, un terroriste afghan ;
- un bûcheron incapable de mettre sa raclée audit terroriste qui depuis un certain temps dans la neige sans rien avoir becqueté ;
- une femme allaitant son enfant en vélo alors qu'il n'y a pas une baraque à l'horizon


Le personnage principal est de base antipathique et toute possibilité de projection est anéanti par le fait qu'il doit avoir un QI avoisinant celui d'un bulot cuit.
Il est tellement insupportable qu'au bout d'un moment on a plus qu'envie c'est ce qu'il meure car non seulement il mettra fin à ses souffrances mais, par la même occasion, à la notre. Avantage à ce niveau: le film ne dure que 84 minutes.
Le récit est à l'image de son héros: plus il avance, plus il devient stupide.
Peu ou pas de parole; le metteur en scène à sans doute voulu rendre impossible l'identification d'un pays; perdu, par déduction c'est dans les Alpes, hommage au Capitaine Haddock sans doute (j'ai un peu honte de la vanne

Dommage car cela commençait pas trop mal et c'est bien filmé.
On lui préférera largement en survival récent se déroulant dans la neige Le Territoire des Loups.
Enfin,on remerciera Le Conseil de l'Europe d'éviter à l'avenir de supporter ce genre de connerie et de nous filer directement le pognon, tant qu'on y est. Merci.

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Re: Commentaires à propos de votre déception du mois
Gounou a écrit :

Ah oui j'avais prévenu.
Plus sérieusement j'y suis allé un peu fort, même si j'ai tenté de mettre un peu de second degré, mais je venais de voir le film hier soir et cela m'a agacé cette histoire finalement sans queue ni tête. Enfin si, il y a une queue de poisson à la fin assez déconcertante.
Cela m'a fait pareil que Kill List: l'impression d'avoir perdu 1h20 pour rien.
Tellement déçu pour mon premier Skolimowski que j'hésite à prendre le BR de Le Cri du sorcier qui va bientôt sortir et qui me tentait.
Tu l'as vu ?

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Re: Commentaires à propos de votre déception du mois
Ouais, alors, Skolimowski, faut pas chercher le réalisme (ou alors social, et encore, régulièrement sous forme métaphorique).Edouard a écrit :Gounou a écrit :![]()
Ah oui j'avais prévenu.
Plus sérieusement j'y suis allé un peu fort, même si j'ai tenté de mettre un peu de second degré, mais je venais de voir le film hier soir et cela m'a agacé cette histoire finalement sans queue ni tête. Enfin si, il y a une queue de poisson à la fin assez déconcertante.
Pas revu le cri du sorcier depuis 12 ans mais il m'avait fait grosse impression avec une ambiance assez unique entre fantastique et abstraction.
Du père Jerzy, mieux vaut sans doute commencer avec Travail au noir, Deep End, Signes particuliers : néant ou 4 nuits avec Anna
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Re: Commentaires à propos de votre déception du mois
Voilà ce que je disais à propos de Essential Killing, il y a de cela un peu moins de deux ans.
Audacieux. C'est le premier terme qui me vient à l'esprit à propos de ce film. De l'audace dans le récit, en mettant en scène un combattant afghan, prisonnier de guerre, interprété par un américain. De l'audace dans la manière dont nous est contée l'histoire, quasiment dénuée de tous dialogues, le personnage principal ne prononçant pas le moindre mot de tout le film. Audace dans les idées, en retournant cette histoire qui rappelle le premier Rambo. Ici l'ennemi est américain et le "héros", acculé, seul et affaibli, est afghan. Et parce que Skolimowski ne tombe pas dans les travers du film arty qui pourrait s'éterniser dans du contemplatif de pacotille, il va droit au but, dans la fuite effrénée de son héros, en racontant son histoire en un peu moins de 1h30.
Essential Killing est une oeuvre économe. Un film réduit au strict nécessaire. La survie d'un homme blessé en territoire sauvage. Il n'y pas de questionnement de croyances ou de justification des actions. Juste la volonté absolue de survivre. Nous mettant face à nos préjugés pour mieux saisir la souffrance purement humaine qui se dégage de cette expérience. Personne ne mérite cela, pas même un combattant afghan qui aurait réduit en bouillie 3 soldats américains qui fumaient une clope en se racontant des blagues.
Très très fort.
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Re: Commentaires à propos de votre déception du mois
J'appréciais cela pendant la traque car cela donne un aspect réaliste. Mais le procédé fini par devenir artificiel lorsqu'il rencontre une... MUETTE.Colqhoun a écrit : De l'audace dans la manière dont nous est contée l'histoire, quasiment dénuée de tous dialogues

Ce qui fait qu'il a l'air d'un vrai teubé comme disent les jeunes pendant tout le film.Colqhoun a écrit :le personnage principal ne prononçant pas le moindre mot de tout le film.
Pas tout à fait: le réalisateur prend le temps de filmer de superbes couchers ou levers de soleil ou la neige et les cours d'eau de très près. C'est inutile mais très bien filmé. Mais cela ne pas déranger.Colqhoun a écrit :s'éterniser dans du contemplatif de pacotille, il va droit au but
Le fait de suivre un terroriste n'est pas une mauvaise idée en soi, bien au contraire, mais j'aurai préféré un homme plus réfléchi. Bien qu'il s'agisse d'un individu de la pire espèce il est tellement stupide et sans charisme que la forme compassion, de projection que l'on a pour lui au début est tout simplement réduit à zéro.Colqhoun a écrit :Essential Killing est une oeuvre économe. Un film réduit au strict nécessaire. La survie d'un homme blessé en territoire sauvage. Il n'y pas de questionnement de croyances ou de justification des actions. Juste la volonté absolue de survivre. Nous mettant face à nos préjugés pour mieux saisir la souffrance purement humaine qui se dégage de cette expérience.
En personnage taiseux détestable je préfère largement l'homme sans nom ou Jeff Costello.
Avis personnel sur le sujet. J'estime qu'il a fait un choix et que donc il doit en assumer les conséquences.Colqhoun a écrit :Personne ne mérite cela, pas même un combattant afghan qui aurait réduit en bouillie 3 soldats américains qui fumaient une clope en se racontant des blagues.
Sinon le film est une vraie déception car je l'avais manqué au ciné et j'ai acheté le BR. De plus, le premier tiers du film est pas mal (c'est ce que je sauve du film).

- Colqhoun
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Re: Commentaires à propos de votre déception du mois
Bah évidemment.. je ne prétends pas avoir parole d'évangile sur le sujet.Edouard a écrit :Avis personnel sur le sujet.
Après, non vraiment, je ne trouve pas que le personnage ait l'air d'un idiot ou qu'il aurait fallu quelqu'un de plus réfléchi.
C'est un type assez limité, qui prend des choix hasardeux mais qui subit une expérience absolument éprouvante qui le ramène au simple stade d'être humain en souffrance.