Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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odelay
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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Message par odelay »

Ratatouille a écrit :Non mais surtout, il faut voir la tête insupportable du gamin qui "chante" ça :

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Et surtout...il FAUT voir ce film. Le seul film estampillé RPR, featuring Jacques Chirac, Charles Pasqua et Jacques Toubon.

Et MAM aussi, il ne faut pas l'oublier non plus.

Quant au gamin, un des ses parents devait être un membre imminent du RPR.
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odelay
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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Message par odelay »

Federico a écrit :
odelay a écrit :Il y a un gros malade qui a mis sur you tube en boucle pendant 10h (10H!!) la chanson "si émouvante" du générique de fin de "La Nuit du risque".
Amnesty international serait sur le coup pour la suppression de la video car son utilisation en tant qu'arme de torture pour faire avouer serait efficace mais considérée comme inhumaine.
J'ai juste écouté 10 sec. et aussitôt eu l'envie de me déguiser en marguerite avec du papier crépon pour faire la danse des abeilles sur la rampe de mon balcooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon...
Apparemment le gamin a eu la même idée que toi pour le déguisement à quelques détails près.
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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Message par Nicolas Mag »



j'aime dejà :mrgreen:
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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Message par Dracu »

Vu au PIFFF 2012, et il m'a laissé un souvenir plutôt sympa, ce Stitches, qui avait quelques idées plutôt originales.

D., qui ne comprendra par contre jamais la logiquede 'traduction' des titres (Dark Clown, vraiment?)...
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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Message par Helena »

Il est imparfait, mais ce n'est pas un nanar. Je déteste les clowns, ils me font peurs, depuis l'enfance. Dans ce film on peut dire que la cérémonie au début avec le rituel des morts fait peur, c'était terrifiant réellement, c'est étrange et on se demande qu'ils font. Après le film en lui même reste un banal slasher, il y a des passages marrants (la mort de la chieuse, la course en vélo ou bien la bataille de vannes) mais bon dans l'ensemble c'est assez classique et on a déjà vue d'autres oeuvres avec un clown mort et tueur. C'est un divertissement intéressant, certains passages sont glauques, c'est du 6/10 quoi.
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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Message par Stromboli »

Pour signaler la sortie prochaine de la série des "Gendarmes" dans une édition on l'espère définitive:

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Cette nuit j'ai fait un cauchemar, le principal forum cinéphile francophone parlait des films de Jean Girault dans la rubrique "Les Classiques Français".
Aha vraiment du mal à digérer certains champignons!
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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Message par nobody smith »

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Avec la sortie prochaine de Mad Max : Fury Road, je me suis décidé à gouter un peu aux joies du post-apocalyptique. Après avoir maté l’exécrable New York Ne Répond Plus, j’ai pu passer un moment agréable avec ces Nouveaux Barbares. En soit, les deux films se valent qualitativement et souffrent du même déficit de crédibilité. Mais là où la réalisation de Robert Clouse est d'un ennui certain, celle d’Enzo Castellari est un bonheur de tous les instants. L’histoire ? Y en pas. Enfin si, c’est faire comme The Road Warrior et puis basta. Tout l’intérêt du film est dans la mise en boite de Castellari. J’avais déjà gouté aux joies de son cinéma avec La Mort Au Large et là c’est du même tonneau. Ah ses longs ralentis à la moindre cascade ! Oh ses mannequins en mousse qui se font écrasés, déchiquetés et explosés ! Waow cette inimaginable production design en plastique ! Ce n’est pas une blague d’ailleurs. Pratiquement tous les accessoires et décors sont en plastique. Le degré d’inventivité est miraculeux à ce niveau. Quelques tuyaux, un demi-globe en plexiglas sur le toit et voilà t’as une voiture du futur. Castellari rend le truc encore plus fort en faisant fonctionner ses véhicules à l’énergie solaire. Du coup, les voitures ne dépasseront jamais le 50 km/h et se déplaceront en émettant perpétuellement un énorme bruit de moteur électrique. Tout de suite, le côté menaçant et nerveux des scènes d’action en prend un coup. En même temps, quand on voit les brushings aussi impeccables que rocambolesques des bad guys, c’était déjà mal barré. Par contre, ce seul point suffit à lui seul à exploser le compteur nanar. Mon petit cœur a même saigné lorsque le personnage arborant la plus formidable crinière se fait occire à la moitié du film. Pour achever le tableau, Castellari n’oublie pas de parsemer l’ensemble de quelques impayables moments autres comme cette scène où Fred Williamson est obligé de taper la causette avec une demoiselle pendant que celle-ci chauffe le moteur (vous voyez ce que je veux dire hein). Cela dit, le plus extraordinaire restera la scène du suprême sacrifice dont je ne dévoilerais pas la nature et la subtile manière dont le héros vengera cet outrage. Enfin bref, Les Nouveaux Barbares est un nanar de premier choix à consommer sans modération.
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hellrick
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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Message par hellrick »

nobody smith a écrit : Cela dit, le plus extraordinaire restera la scène du suprême sacrifice dont je ne dévoilerais pas la nature et la subtile manière dont le héros vengera cet outrage.
C'est une scène quasiment inédite dans le bis de cette époque. C'est même couillu :mrgreen:

Tu peux maintenant enchainer avec le dyptique des Guerriers du Bronx, si le 1 est très bof le 2 est un sacré morceau de bis qui tâche aux dialogues impayables. :D
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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Message par Nicolas Mag »

Revoici la bande annonce en vostfr d'Howard le canard (cuuuulte, je l'ai decouvert à 5 ans)



le bluray sort enfin le 17 avril 8)
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hellrick
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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Message par hellrick »

Nicolas Mag a écrit :le bluray sort enfin le 17 avril 8)
Rien que pour cette scène géniale je suis content de la découverte! Elle aurait pu figurer dans un Troma. Allez Lea, baise le canard
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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Message par Zeldoune »

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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Message par hellrick »

FUTURE KICK
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Cet incroyable micmac science-fictionnel, produit avec un budget misérable par Roger Corman en 1991, s’inspire outrageusement de tous les classiques SF de la décennie antérieure. Les références sont donc nombreuses mais concernent essentiellement TERMINATOR, BLADE RUNNER, ROBOCOP et TOTAL RECALL, sans oublier le très bis CYBORG de Van Damme, ici totalement pillés au sein d’un univers cyberpunk alors populaire, notamment via les romans de William Gibson. La scène du combat entre deux adversaires par jeu vidéo interposé de JAMAIS PLUS JAMAIS se voit elle-aussi décalquée à pas moins de deux reprises.

En l’an 2025, la Terre, polluée et dévastée, est laissée à l’abandon aux mains des multinationales toutes puissantes (refrain connu) et les nantis se sont réfugiés sur la Lune. Même les Cybérons, des androïdes redoutables conçus par les corporations afin de maintenir l’ordre, se sont rebellés en constatant la corruption de leurs créateurs. La plupart ont été détruits mais Walker (Wilson) demeure actif en tant que chasseur de primes. Un spécialiste de la réalité virtuelle, Howard Morgan, entre ensuite en possession d’une disquette (tout à fait ! Une disquette !) qui incrimine les dirigeants dans un trafic d’organes. Après son assassinat, sa veuve demande la protection de Walker…

Dirigé par Damian Klaus, dont ce fut heureusement l’unique méfait pour le Septième Art, FUTURE KICK donne la vedette à la star maison de la Concorde, le kickboxer multi-primé Don The Dragon Wilson. Ce-dernier, révélé par les deux premiers BLOODFIST également produits par Corman, lève donc joyeusement la jambe durant quelques bastons mollement chorégraphiées placées à intervalles réguliers afin de réveiller un spectateur assoupi. Qu’il soit un cyborg (ou un androïde ou un cybéron peu importe) ne change guère la donne, l’essentiel étant de pouvoir l’admirer lorsqu’il frappe ses adversaires à coups de pieds ou de poings. Aux côtés du Dragon, nous retrouvons une apathique Meg Foster, vue dans la super production foireuse LES MAITRES DE L’UNIVERS mais également dans l’INVASION LOS ANGELES de John Carpenter et bien plus tard dans l’excellent LORDS OF SALEM. Complètement déphasée, Foster traverse l’intrigue l’œil hagard tandis que Chris Penn (le frère aujourd’hui décédé de Sean, vu dans les BEST OF THE BEST) joue les utilités sans beaucoup de conviction.

Pour ses effets spéciaux, FUTURE KICK puise dans les productions antérieures de Corman, essentiellement LA GALAXIE DE LA TERREUR et MUTANT FORBIDDEN WORLD dont les plans « spaciaux » se voient repiqués et tranchent, par leur soin évident, avec le reste du métrage. Le plus drôle réside dans le flashback explicatif situé à la 55ème minute au cours duquel Don The Dragon Wilson nous résume tout ce qu’on savait déjà, le tout entrecoupé de stock-shots commentés avec emphase (« il y a eu une gigantesque bataille spatiale avec des combats hallucinants ») alors qu’à l’écran deux maquettes se poursuivent. Hilarant au second degré.

On note aussi des emprunts à CRIMEZONE et même le slasher STRIPPED TO KILL 2, jadis incontournable dans les vidéoclubs, voit ses numéros de danse « sexy » recyclés lors de nombreux passages astucieusement situés dans des boites de nuit. Comme quoi il n’y a pas de petit profit. Ces passages de nudité (les qualifier d’érotique serait mensonger) surgissent régulièrement mais surtout durant les séquences dialoguées, lesquelles sont effectivement sans intérêt et répétitives (des éléments de l’intrigue, pourtant simplistes, sont rabâchés à deux ou trois reprises).

Vu la pauvreté du matériel scénaristique à sa disposition, Damian Klaus devait probablement penser que la seule façon de maintenir un minimum l’intérêt défaillant du spectateur résidait dans des numéros de striptease. D’où un décalage complètement déjanté (ou affligeant) entre les prétentions « sérieuses » d’une intrigue science-fictionnelle dépressive et cette surabondance de nudité féminine gratuite. Admettons cependant que les poitrines siliconées exhibées par ces demoiselles constituent un des seuls éléments permettant d’atteindre la durée réglementaire (pourtant réduite à 75 minutes) et le magnifique « twist ending » qui clôt sur le mode foutage de gueule cette hasardeuse entreprise. Nous ne le révélerons pas, ce serait gâché (d’autant que pratiquement toutes les chroniques disponibles ne s’en sont pas gêné), mais il vaut son pesant de cacahouètes tout en louchant effrontément sur la copie du voisin (indice ? Schwarzenegger et la planète Mars).

Bref FUTURE KICK atteint un nouveau palier dans le cinéma d’action bis de série Z mais, pour toutes ces (mauvaises) raisons, il est possible d’y prendre un certain plaisir pervers. Du lourd pour une production qui mérite réellement le qualificatif trop employé de « so bad it’s good » !

4/10
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hellrick
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Message par hellrick »

pas vraiment un nanar mais ne chipotons pas

A 16 ANS DANS L’ENFER D’AMSTERDAM
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En 1981 Uli Edel obtient un joli succès avec le drame MOI CHRISTIANE F., 13 ANS, DROGUEE PROSTITUEE inspiré du livre éponyme consacré à une jeune toxicomane berlinoise. Une aubaine pour Rino Di Silvestro, cinéaste spécialisée dans la sexploitation crapoteuse et les « sujets chocs » précédemment coupable de LA VIE SEXUELLE DANS LES PRISONS DE FEMMES, LES DEPORTEES DE LA SECTION SPECIALE SS et le sexy giallo LES DOSSIERS ROSES DE LA PROSTITUTION. Des productions calibrées « Dossiers de l’écran » : on se retrouve après le film pour le grand débat. Bref, le bonhomme flaire rapidement la bonne affaire (adolescente sexy contrainte à la prostitution et drogue dure doivent l’inspirer) en ces temps où le bis italien, en pleine déconfiture, s’épuise à copier tout ce qui fonctionne au box-office.

Le cinéaste s’associe donc avec l’impayable Bruno Mattei, ici crédité au montage (mais certaines sources affirment qu’il a également trempé dans le scénario), pour livrer un produit totalement trash. L’intrigue, parcellaire, suit la triste destinée d’Hannah D., jeune adolescente du Vondel Park d’Amsterdam qui fait des passes pour entretenir sa mère alcoolique sous la coupe d’un salopard de gigolo. Lorsque celui-ci tente d’abuser d’Hannah, la fille se rebiffe et beau-papa prend le large, laissant maman en plein marasme. La déchéance se poursuit pour Hannah qui croise la route d’un proxénète et se voit contrainte à tourner du porno puis initiée à l’héroïne. Heureusement un jeune homme au cœur pur, Axel, se donne pour mission de la sauver et tente de la faire décrocher.

Peu soucieux de son sujet, Rino Di Silvestro n’en retient rapidement que les aspects les plus graveleux pour accoucher d’un métrage de pure exploitation. Souvent estampillé « érotique », A 16 ANS DANS L’ENFER D’AMSTERDAM ne l’est pourtant nullement (excepté, peut-être, durant la première scène entre la gamine et un client située dans un train de nuit) tant le cinéaste se vautre dans la fange avec délectation. Le but semble donc de choquer en multipliant les scènes de shoot bien craspec au cour desquelles les toxicos s’injectent la poudre avec de peu ragoutants gros plans des seringues pénétrant dans les veines. Filmé dans des décors décrépis, pisseux et taggués (on les croirait sortis d’un post-nuke rital), le tout surenchérit dans le sordide lorsqu’un drogué suicidaire crasseux ressemblant à un zombie se suicide pour échapper à sa triste condition. Autre grand moment : l’extraction en plein cadre d’un tube empli de drogue coincé dans le postérieur d’une demoiselle qui rend visite à une Hannah emprisonnée. Di Silvestro décrit également les luttes entre bandes rivales et orchestre quelques bastons mollassonnes entre dealers entrecoupées de tabassage en règle de prostituées récalcitrante.

La seconde partie, elle, se voit placée sous le signe de la rédemption pour notre pute toxico sauvée de la dépravation par un courageux bonhomme enamouré. Le joli cœur n’hésite d’ailleurs pas à défier le maquereau de la demoiselle lors d’une joute sur un bateau qui finira mal puisque le proxénète préfère se noyer plutôt que de laisser filer son gagne-pain. Autrement dit, on n’est pas là pour rigoler ! Dommage que la mise en scène confondante de platitude et le montage erratique (les coupes sont abruptes et l’action parait totalement déconnectée au point que l’on soupçonne le scénariste d’avoir égaré la moitié du script) atténuent l’aspect malsain d’un métrage finalement relativement anodin. Cependant, l’entreprise possède quelques plus-values indéniables.

Ainsi, A 16 ANS DANS L’ENFER D’AMSTERDAM donne la vedette à la jeunette Ann-Gisèle Glass toute émoustillante avec son physique juvénile de femme-enfant. La lolita des bas-fonds est ici au début de sa carrière quoiqu’elle ait déjà fréquenté les plateaux de PREMIERS DESIRS et du culte LES RATS DE MANHATTAN. Par la suite, la Strasbourgeoise préféra tourner pour Godard (DETECTIVE) et Doillon (LA TENTATION D’ISABELLE) et reniera plus ou moins son passé « bis » avant une reconversion dans la série télé policière style « Navarro ». Détaillée sous toutes les coutures par une caméra voyeuse, Ann-Gisèle Glass livre ici une belle prestation totalement impudique tandis que le réalisateur exploite au maximum ses charmes afin de flatter les bas instincts du spectateur. La comédienne attire donc tous les regards même si, dans le rôle de sa mère, nous retrouvons l’Allemande Karin Schubert alors en pleine déchéance. Un rôle aux échos biographiques quasi malsains pour cette ancienne actrice « mainstream » (notamment vue dans LA FOLIE DES GRANDEURS) qui se spécialisa ensuite dans l’érotisme avant que des problèmes personnels ne la contraignent, au tournant de la quarantaine, à se reconvertir dans le porno bien hard.

Bref, il ne faut pas attendre d’A 16 ANS DANS L’ENFER D’AMSTERDAM une œuvre consciencieuse sur un sujet de société sérieux mais simplement un produit racoleur comme les Italiens savaient si bien les cuisiner au cours des années ’70 et ’80. Histoire de terminer ces tristes aventures sur une note plus joyeuse, le film s’offre un happy-end improbable (ballade romantique et envolée de colombes en prime) au son d’une chanson mélancolique à souhait. Un carton final nous apprend toutefois que si cette histoire se termine bien pour Hannah « de nombreuses jeunes filles souffrent encore ».

Assez médiocre, A 16 ANS DANS L’ENFER D’AMSTERDAM se suit toutefois sans ennui (une durée réduite à environ 80 minutes étant appréciable) et demeure un témoignage intéressant d’une époque révolue du cinéma bis italien où chacun s’ingéniait à copier une recette éprouvée en surenchérissant dans l’outrance et le mauvais goût.
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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Message par hellrick »

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NINJA 2 : ULTIME VIOLENCE

Au début des années ’80, les films d’arts martiaux redeviennent populaires auprès des Américains et les vidéoclubs popularisent le kung-fu et ses stars asiatiques comme Jackie Chan ou Hwang Jang Lee. Désireux de varier les plaisirs, Menahem Golan s’intéresse pour sa part à l’organisation japonaise secrète des Ninjas, alors quasiment inconnue du grand public. La Cannon produit ainsi un honnête IMPLACABLE NINJA, filmé aux Philippines, qui donne la vedette à l’ex-star du western Franco Nero. A ses côtés, le film laisse le quasi débutant Sho Kosugi incarner le méchant « ninja noir » mais aussi doubler un Nero peu à l’aise dans le costume sombre. Impressionné, Golan propose à Kosugi de devenir la vedette d’une pseudo-séquelle délocalisée aux Etats-Unis, NINJA 2 : ULTIME VIOLENCE (aka REVENGE OF THE NINJA). Rapidement, le projet oublie tout lien avec L’IMPLACABLE NINJA, excepté la présence de Sho Kosugi, lequel campe ici Cho, chassé du Japon après le massacre de sa famille. Réfugié aux USA en compagnie de son jeune fils, Cho ignore que son magasin de poupées sert de couverture à une importante exportation de drogues. Lorsqu’il le découvre, Cho se dresse contre les trafiquants mais ceux-ci possèdent une arme redoutable : un guerrier ninja surentrainé. Cho doit donc réendosser le costume noir et suivre à nouveau la voie du ninjustu pour faire triompher la justice !

Très populaire à sa sortie, NINJA 2 : ULTIME VIOLENCE fut un incontournable des vidéoclubs et lança véritablement la folie « ninja » initiée par le premier métrage. Durant cinq ans, les guerriers en combinaisons noires dominèrent le marché de la série B martiale. Innombrables, ces petites productions souvent lamentables (on pense aux bricolages de Godfrey Ho) furent pourtant immensément populaires avant de laisser la place à la mode du kickboxing suite au triomphe de BLOODSPORT à la fin des années 80. Durant toute cette époque, Sho Kosugi devint, pour beaucoup, synonyme de ninja puisqu’on le retrouve dans NINJA 3 : LA DOMINATION puis AMERICAN NINJA (alias NINE DEATHS OF THE NINJA) et PRIERE POUR UN TUEUR. Toutefois, la Cannon finit par le délaisser et lui préférer le plus occidental Michael Dudikoff qui le remplace dans le cœur des fans avec la saga AMERICAN NINJA / AMERICAN WARRIOR. Kosugi doit donc se résoudre à retrouver des seconds rôles de méchants combattants dans L’ARME ABSOLUE (où il défie Van Damme) et VENGEANCE AVEUGLE (face à Rutger Hauer) avant de se retirer des écrans au début des années ’90. Récemment, James McTeigue, sans doute par clin d’œil, lui offrit toutefois une apparition dans le décevant NINJA ASSASSIN.

Emballé par le spécialiste Sam Firstenberg (il tourna quatre autres « ninjaterie » puis DELTA FORCE 3) qui multiplie approximations et faux raccords, NINJA 2 : ULTIME VIOLENCE demeure cependant divertissant et un peu plus professionnellement dirigé que la majorité des séries Z similaires tournées par la suite. Son intrigue, basique, se tient à peu près (et évite le complet n’importe quoi des NINJA TERMINATOR et autre CLASH OF THE NINJAS) et propose le lot de gadgets débiles attendus (dont une boucle de ceinture équipée de shurikens) sans verser dans le complet n’importe quoi.

Si les personnages, réduits à l’état de silhouette, sont évidemment de complets clichés, les combats et cascades restent amusants et parviennent à faire illusion pour les plus indulgents. Bien sûr, depuis la découverte de Donnie Yen ou Tony Jaa, les chorégraphies de NINJA 2 : ULTIME VIOLENCE s’apparentent plus à des démonstrations de patronage qu’à des affrontements épiques mais le style « ninja » se révèle dans toute sa splendeur durant l’interminable duel final. Sur le toit d’un immeuble, Sho Kosugi affronte longuement le méchant, lequel peut apparemment se changer en mannequin pour rendre plus palpitante la partie de cache-cache géante entre les deux adversaires qui, peu sportifs, usent également de fumigènes. Le combat n’en finit pas mais donnera le sourire aux inconditionnels de bastons « ninja ».

Quelques méchants caricaturaux (dont un redoutable Indien), une blondasse vulgaire abonnée au plan « petite culotte » (Ashley Ferrare, revue dans le CYCLONE de Fred Olen Ray…et c’est tout), les fistons de Kosugi (Kane, ensuite vedette du NINJA 2 d’Isaac Florentine et Shane en figurant), une bonne dose de violence saignante (souvent largement censurée dans les copies disponibles)…bref la totale du cinéma d’exploitation destiné à remplir les étagères des vidéoclubs d’antan.

Si tout ça accuse le poids des années, NINJA 2 : ULTIME VIOLENCE n’en reste pas moins plaisamment sympathique et suffisamment rythmé pour éviter au spectateur tout sentiment d’ennui. L’équilibre délicat entre « film d’action sérieux » et « nanar déjanté » fonctionne moyennement (le second aspect l’emportant largement) mais le tout demeure un divertissement très acceptable et surtout mieux ficelé que la majorité des productions concurrentes. 80 minutes de fun sans prise de tête, cela ne se refuse pas !
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Kevin95
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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Message par Kevin95 »

Dommage que les films ne soient pas sortis en DVD chez nous (le récent documentaire Electric Boogaloo m'a vendu les suites alors que jusque là, seul le premier m’intéressait because Franco Nero en ninja).

C'est un peu comme les American Ninja, impossible de mettre la main sur des DVD zone 2 de bonnes qualités. J’espère que l'engouement tout frais autours de la Cannon va donner des envies aux éditeurs.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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