Effectivement, je ne sais pas si c'est pro dvdactive. Mais concernant l'honnêteté et le fait d'assumer son ignorance, j'ai du mal à gober ça. Perso, plutôt que de raconter n'importer quoi, je préfère me taire. Ici, ne serait-ce que sur la partie technique, avouer n'avoir aucune référence préalable pour étudier la qualité de la restauration, c'est vraiment problématique, et si ça n'invalide pas complètement son avis, c'en est pas loin.
Pour ce qui est de la question du point de vue adopté dans Final Cut (le livre, je n'ai jamais vu le docu), Steven Bach était vice-président chez UA à l'époque, et il est une des rares personnes à avoir suivi l'intégralité du projet, de sa pré-production à la réception critique. C'est donc forcément un écrit subjectif, mais il n'attaque jamais sans fondement à mon sens. D'ailleurs, plus que d'attaques, on devrait parler de mises au point, de dé-mystification. Cimino avait déjà le melon, les producteurs étaient paumés et accaparés par d'autres projets (la mise en contexte est à ce sujet essentielle à la compréhension de la tournure des évènements, savoir comment à certains moments Cimino a pu se retrouver avec les coudées franches), tout le monde a pu faire des mauvais choix. Ce qui en ressort, c'est que le système a toutefois permis au film de se faire, et que Cimino, bien qu'ayant bataillé, à souvent eu gain de cause. Le scénario n'était pas bloqué, le principe de tourner en décors réels, qui fut le socle stylistique du film, fut adopté par les producteurs, qui savaient que des équipes entières allaient devoir être déplacées pendant de longues périodes dans des régions difficiles d'accès. Malgré les crises, le film existe grâce et malgré le travail d'équipe. C'est d'ailleurs ce qui a le mérite d'irriter Bach, le fait que Cimino tire la couverture à lui, sans rendre à César... Suffit de voir l'édition Criterion qui répète ad nauseam qu'il s'agit de
Michael Cimino's Heaven's Gate. Le livre permet de garder les pieds sur terre
