Le Western américain : Parcours chronologique III 1955-1959
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Machino
- Messages : 1087
- Inscription : 20 nov. 11, 22:07
Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55
Bon je viens de visionner à nouveau Last Train from Gun Hill et je crois avoir maintenant saisi ce qui me gêne :
1 La musique envahissante et son ton souvent décalé par rapport à la scène qu'elle appuie
2 La 2e partie (à partir du moment où Kirk Douglas s'enferme dans la chambre d’hôtel avec Earl Holliman) qui réussit tant bien que mal à maintenir un suspens vacillant au moyen de trucs scénaristiques invraisemblables (par exemple, pourquoi Matt Morgan a t-il besoin d'un fusil alors qu'il a un colt ?).
3 la photo (couleurs fades, pas de relief).
Le plus gênant est pour moi la musique de Dimitri Tiomkin dont on peut avoir l'impression qu'il a piqué des morceaux de musique de péplums et les a plaqués au hasard sur chaque scène.
La grandiloquence de certaines séquences musicales m'ont agacé au plus haut point (par exemple: le retour au ranch de Rick et son acolyte au début du film ou la scène où Craig Belden s’apprête à monter voir Morgan dans la chambre d’hôtel)
Le ton est la plupart du temps enjoué et bondissant, quelle que soit la scène.
C'est pour moi le grand échec du film et je m'étonne que les producteurs ne soient pas intervenus pour stopper le massacre.
Je tiens à dire tout de même que si le film se laisse voir, cela est du à la réalisation compétente et de Sturges et au jeu globalement efficace des acteurs. Je donnerai une mention spéciale à Carolyn Jones dont le personnage se trouve au centre de l'action de la 2e partie du film.
Sa performance sauve le film du naufrage.
Si je devais noter ce film, je lui mettrais 6/10.
Mais bon sang, qu'a foutu Tiomkin !!!
1 La musique envahissante et son ton souvent décalé par rapport à la scène qu'elle appuie
2 La 2e partie (à partir du moment où Kirk Douglas s'enferme dans la chambre d’hôtel avec Earl Holliman) qui réussit tant bien que mal à maintenir un suspens vacillant au moyen de trucs scénaristiques invraisemblables (par exemple, pourquoi Matt Morgan a t-il besoin d'un fusil alors qu'il a un colt ?).
3 la photo (couleurs fades, pas de relief).
Le plus gênant est pour moi la musique de Dimitri Tiomkin dont on peut avoir l'impression qu'il a piqué des morceaux de musique de péplums et les a plaqués au hasard sur chaque scène.
La grandiloquence de certaines séquences musicales m'ont agacé au plus haut point (par exemple: le retour au ranch de Rick et son acolyte au début du film ou la scène où Craig Belden s’apprête à monter voir Morgan dans la chambre d’hôtel)
Le ton est la plupart du temps enjoué et bondissant, quelle que soit la scène.
C'est pour moi le grand échec du film et je m'étonne que les producteurs ne soient pas intervenus pour stopper le massacre.
Je tiens à dire tout de même que si le film se laisse voir, cela est du à la réalisation compétente et de Sturges et au jeu globalement efficace des acteurs. Je donnerai une mention spéciale à Carolyn Jones dont le personnage se trouve au centre de l'action de la 2e partie du film.
Sa performance sauve le film du naufrage.
Si je devais noter ce film, je lui mettrais 6/10.
Mais bon sang, qu'a foutu Tiomkin !!!
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102493
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55
Ah oui donc tu n'es pas tout à fait d'accord avec ça
Car de ce point de vue, Tiomkin a fait souvent bien plus agaçant. Mais on y reviendra quand j'en serais arrivé à l'année 1959
Même Dimitri Tiomkin, compositeur pas toujours d’une finesse immodérée, était dans un de ses très bons jours se préparant à nous sortir son chef d'œuvre musical, celui de Alamo.
Car de ce point de vue, Tiomkin a fait souvent bien plus agaçant. Mais on y reviendra quand j'en serais arrivé à l'année 1959

-
- Machino
- Messages : 1087
- Inscription : 20 nov. 11, 22:07
Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55
Si ! si ! Je suis bien d 'accord que Dimitri Tiomkin est un compositeurJeremy Fox a écrit :Ah oui donc tu n'es pas tout à fait d'accord avec ça
Même Dimitri Tiomkin, compositeur pas toujours d’une finesse immodérée, était dans un de ses très bons jours se préparant à nous sortir son chef d'œuvre musical, celui de Alamo.
Car de ce point de vue, Tiomkin a fait souvent bien plus agaçant. Mais on y reviendra quand j'en serais arrivé à l'année 1959
Mais en revanche j'ignorai qu'il apas toujours d’une finesse immodérée.
je suis donc impatient de savoir quels films ont eu à souffrir de son talent...fait souvent bien plus agaçant.

- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102493
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55
xave44 a écrit : je suis donc impatient de savoir quels films ont eu à souffrir de son talent...
Le train sifflera trois fois ; la loi du seigneur
-
- Machino
- Messages : 1087
- Inscription : 20 nov. 11, 22:07
Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55
J'étais certain que tu allais citer Le train...Jeremy Fox a écrit :xave44 a écrit : je suis donc impatient de savoir quels films ont eu à souffrir de son talent...
Le train sifflera trois fois ; la loi du seigneur

N'ayant pas vu le film, je ne me prononcerai pas sur La loi du seigneur.
On devrait ouvrir un topic "Les plus mauvaises partitions de musique de films" si il n'existe pas encore...

- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102493
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55
xave44 a écrit :J'étais certain que tu allais citer Le train...Jeremy Fox a écrit :
Le train sifflera trois fois ; la loi du seigneurPourtant je vais te faire un aveu: curieusement la partition de Tiomkin sur ce film ne me pose aucun problème. Si elle est assez présente, je la trouve toujours juste et à propos.
N'ayant pas vu le film, je ne me prononcerai pas sur La loi du seigneur.
On devrait ouvrir un topic "Les plus mauvaises partitions de musique de films" si il n'existe pas encore...
Dernièrement, la pire entendue est le générique de From Hell to Texas de Hathaway ; une orchestration et un mixage absolument hideux.
-
- Electro
- Messages : 990
- Inscription : 22 oct. 08, 10:26
Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55
Dans " ciné films" N° 11, dreamland éditeur consacré à " John Sturges, histoires d'un filmmaker", on peut lire ces propos du réalisateur concernant LAST TRAIN FROM GUN HILL:
" ...ce n'était pas un bon film. Je l'ai fait parce que je devais encore un film à Wallis....Le scénario qui m'a été soumis ressemblait beaucoup trop à celui de 3 H 10 TO YUMA. Delmer Daves, à qui ils avaient proposé la mise en scène, leur a répondu qu'il ne voulait pas réaliser deux fois le même film.Nous avons réussi malgré tout à dégager quelques bonnes scènes entre Douglas et Anthony Quinn."
Sans valoir " 3h10 pour Yuma", le film de Sturges se voit encore aujourd'hui avec plaisir, ses deux stars y sont sans doute pour beaucoup.
" ...ce n'était pas un bon film. Je l'ai fait parce que je devais encore un film à Wallis....Le scénario qui m'a été soumis ressemblait beaucoup trop à celui de 3 H 10 TO YUMA. Delmer Daves, à qui ils avaient proposé la mise en scène, leur a répondu qu'il ne voulait pas réaliser deux fois le même film.Nous avons réussi malgré tout à dégager quelques bonnes scènes entre Douglas et Anthony Quinn."
Sans valoir " 3h10 pour Yuma", le film de Sturges se voit encore aujourd'hui avec plaisir, ses deux stars y sont sans doute pour beaucoup.
-
- Euphémiste
- Messages : 8853
- Inscription : 14 avr. 05, 20:28
- Localisation : Québec
Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55
Je ne lai vu qu une fois mais j avais beaucoup aimer pour ma part.

Top 20 actuel
http://www.shompy.com/someone1600/l10080_frfr.html
Mes dvd
http://someone1600.dvdaf.com/
-
- Machino
- Messages : 1087
- Inscription : 20 nov. 11, 22:07
Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55
C'est vrai qu’on ne sent pas une implication particulière de Sturges.... Il se contente de faire son boulot et le fait correctement mais il y manque de la vie.Chip a écrit :Dans " ciné films" N° 11, dreamland éditeur consacré à " John Sturges, histoires d'un filmmaker", on peut lire ces propos du réalisateur concernant LAST TRAIN FROM GUN HILL:
" ...ce n'était pas un bon film. Je l'ai fait parce que je devais encore un film à Wallis....Le scénario qui m'a été soumis ressemblait beaucoup trop à celui de 3 H 10 TO YUMA. Delmer Daves, à qui ils avaient proposé la mise en scène, leur a répondu qu'il ne voulait pas réaliser deux fois le même film.Nous avons réussi malgré tout à dégager quelques bonnes scènes entre Douglas et Anthony Quinn."
Sans valoir " 3h10 pour Yuma", le film de Sturges se voit encore aujourd'hui avec plaisir, ses deux stars y sont sans doute pour beaucoup.
Et c'est vrai aussi que c'est l'interprétation des 3 vedettes masculines et féminines qui participent à en faire malgré tout un film honnête.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102493
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Bravados

Bravados (The Bravados - 1958) de Henry King
20TH CENTURY FOX
Avec Gregory Peck, Joan Collins, Stephen Boyd, Henry Silva, Lee Van Cleef
Scénario : Philip Yordan
Musique : Lionel Newman
Photographie : Leon Shamroy (DeLuxe 2.35)
Un film produit par Herbert B. Swope Jr. pour la 20th Century Fox
Sortie USA : 25 juin 1958
Jim Douglass (Gregory Peck) arrive dans la petite ville de Rio Arriba ; il souhaite assister à la pendaison qui doit se dérouler en ces lieux où la potence est en train d’être construite, celle de quatre malfrats venant de tenter d’attaquer la banque, tuant par la même occasion l’un de ses employés. Suspicieux de la venue de cet étranger, le shérif interroge Jim sur ses véritables motivations et lui confisque ses armes le temps de son séjour en ville. Dans les rues de la cité, on le prend pour le bourreau venu pour exécuter les quatre prisonniers mais il détrompe vite les habitants ; et d’ailleurs le véritable guillotineur arrive peu après. A l’hôtel où il s’installe, Jim rencontre Josefa (Joan Collins), une femme qu’il a autrefois beaucoup aimée ; lorsque cette dernière lui demande des nouvelles de son épouse, il évite de lui répondre. Jim demande au shérif à voir les futurs exécutés ; ce sont Lujan (Henry Silva), Bill (Stephen Boyd), Ed (Albert Salmi) et Alfonso (Lee Van Cleef). Il les scrute attentivement avec un rictus de haine sur le visage mais les quatre hommes semblent ne pas le connaitre. Peu après, alors que tout le monde s’est rendu à l’église pour un office religieux, l’homme qui se faisait passer pour le bourreau fait délivrer les bandits. Un posse s’organise et Jim demande à en faire partie : il n’a qu’une idée en tête, rattraper et tuer les fugitifs. Nous apprenons alors qu’il pense qu’il s’agit des hommes ayant violés et tués sa femme : il les traque depuis maintenant six mois…

« La Cible humaine est un western sobre et dépouillé mais dramatiquement très dense, dépourvu de toute emphase, à la beauté grave et poignante, évitant avec intelligence tous les lieux communs, empreint d’une tristesse nostalgique et d’une belle sensibilité. »
A mon grand regret, je ne serais malheureusement pas aussi dithyrambique à propos du troisième et dernier western réalisé par ce géant d’Hollywood qu'était Henry King et qui, depuis l’époque du muet, avait signé une bonne dizaine de chefs-d’œuvre. Si les années 50 furent moins prolifiques en terme de grands films (il y eut même d’abominables ratages tels Carousel dans le domaine de la comédie musicale), citons néanmoins David et Bethsabée avec encore Gregory Peck, l’un des plus beaux péplums qui aient été, ou encore l’émouvant mélodrame, La Colline de l’adieu (Love Is a Many-Splendored Thing) avec William Holden et Jennifer Jones. Après Bravados, Henry King mettra encore en scène quatre films avant de se retirer de la circulation. Mais revenons-en à ce western qui pourrait s’avérer le plus décevant de la pourtant passionnante collaboration entre Henry King et Gregory Peck qui, outre La Cible Humaine et David et Bethsabée déjà cités, comprenait aussi le magnifique Un homme de fer (Twelve O'Clock High).



- Rick Blaine
- Charles Foster Kane
- Messages : 25412
- Inscription : 4 août 10, 13:53
- Last.fm
- Localisation : Paris
Re: Bravados
Jeremy Fox a écrit : A suivre : Le Salaire de la violence (Gunman's Walk) de Phil Karlson avec Van Heflin & Tab Hunter
Attention, j'attends une bonne note et une critique positive!

- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102493
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Bravados
Rick Blaine a écrit :Jeremy Fox a écrit : A suivre : Le Salaire de la violence (Gunman's Walk) de Phil Karlson avec Van Heflin & Tab Hunter
Attention, j'attends une bonne note et une critique positive!
J'espère remettre au moins un deuxième 7 pour cette année 1958

-
- Machino
- Messages : 1087
- Inscription : 20 nov. 11, 22:07
Re: Bravados
Ah mince alors ! Moi qui attendait une critique positive de ce film pour prétexter un nouvel achat indispensable...Jeremy Fox a écrit :.
A mon grand regret, je ne serais malheureusement pas aussi dithyrambique à propos du troisième et dernier western réalisé par ce géant d’Hollywood qu'était Henry King et qui, depuis l’époque du muet, avait signé une bonne dizaine de chefs-d’œuvre.
Après une demi-heure consacrée à la mise en place, tendue, mystérieuse et assez prenante, le film devient plutôt ennuyeux dès que la course-poursuite s'engage. Le portrait des quatre bandits est assez terne, le rythme se fait languissant et l'on finit par trouver le temps long surtout que le scénario n'apporte plus grand chose d'original hormis le retournement final et même si les scènes violentes d’exécutions évoquées ci-avant s’avèrent magistrales. Pourtant Henry King, à 70 ans, n'a rien perdu de son acuité de paysagiste : les lieux plutôt inhabituels montrés ici sont magnifiquement photographiés et filmés. Pour le reste, la déception est d'autant plus grande que j'admire sans réserve ces superbes westerns que sont Jesse James (Le Brigand bien aimé) ou The Gunfighter (La Cible humaine) et, qu’hormis Gregory Peck, la distribution ne fait pas vraiment d’étincelles, Joan Collins en tête faisant presque figure ici de tapisserie, les autres personnages s’avérant trop schématiques. Un western amer mais à moitié raté ; sur un thème qui lui ressemble un peu, le sublime Decision at Sundown de Budd Boetticher lui était nettement supérieur, beaucoup plus puissant, virulent et radical. Le film de King n'est pas mauvais mais ne s'avère guère captivant. Dommage !

Bon je retiens en revanche qu'il faut que je fasse l'acquisition au plus tôt de Jesse James, que je ne connais pas.
Depuis que j'ai découvert la Cible humaine, auquel tu le sais je vous un culte, je n'ai le droit de faire l’impasse sur aucun western de Henry King...

- Rick Blaine
- Charles Foster Kane
- Messages : 25412
- Inscription : 4 août 10, 13:53
- Last.fm
- Localisation : Paris
Re: Bravados
Jeremy Fox a écrit :Rick Blaine a écrit :
Attention, j'attends une bonne note et une critique positive!
J'espère remettre au moins un deuxième 7 pour cette année 1958
Je l’espère aussi!

- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102493
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Bravados
Je ne m'en souvenais plus mais ça fait plaisirxave44 a écrit : Depuis que j'ai découvert la Cible humaine, auquel tu le sais je vous un culte,
