Richard Brooks (1912-1992)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Electro
- Messages : 984
- Inscription : 12 août 05, 21:42
- Contact :
Re: Richard Brooks (1912-1992)
Richard Brooks aurait eu 100 ans aujourd'hui : http://www.imdb.com/name/nm0112218/
Dernière modification par lecoinducinéphage le 19 mai 12, 16:22, modifié 1 fois.
"Jamais je ne voudrais faire partie d'un club qui accepterait de m'avoir pour membre." (Groucho Marx)
-
- Producteur
- Messages : 9462
- Inscription : 9 mai 09, 12:14
- Localisation : Comme Mary Henry : au fond du lac
Re: Richard Brooks (1912-1992)
lecoinducinéphage a écrit :Richard Brooks a 100 ans aujourd'hui ! : http://www.imdb.com/name/nm0112218/

aurait... aurait...


The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Joseph L. Mankiewicz
-
- Producteur Exécutif
- Messages : 7030
- Inscription : 23 févr. 04, 23:31
Re: Richard Brooks (1912-1992)
Federico a écrit :lecoinducinéphage a écrit :Richard Brooks a 100 ans aujourd'hui ! : http://www.imdb.com/name/nm0112218/
aurait... aurait...
![]()

- monk
- Décorateur
- Messages : 3865
- Inscription : 21 juin 05, 09:55
- Contact :
Re: Richard Brooks (1912-1992)
Graine de violence
L'histoire d'un jeune professeur idéaliste dans un établissement très difficile.
Très bonne surprise ! Un film qui tient la route, bien rythmé, exposant des personnages variés qui vont être mis à l'épreuve et vont devoir évoluer. Glenn Ford bien sur, dont l'idéologie d'abord naïve sera malmenée par des élèves qui ne font finalement que suivre le groupe, groupe qui est leur seul lien social, mais qui ne veulent finalement qu'être écouté. On a là une jeunesse très rock 'n roll, désabusée et violente mais pas perdue. Brooks montre que la carapace a des failles comme le portoricain ou bien sur le personnage du très bon Sidney Poitier, écatelé entre son besoin de rebellion et son désir d'en sortir. Glenn Ford croit en eux de manière assez naïve au début, perdra ses illusions maisreviendra à la charge en s'adaptant et en chercher le moyen de les révéler, dans le meilleur comme dans le pire.
Quelques jolis plans bien pensés viennent embellir un solide scénario.
Sans aucun doute LE film précurseur des films de lycée.
Je garde.
L'histoire d'un jeune professeur idéaliste dans un établissement très difficile.
Très bonne surprise ! Un film qui tient la route, bien rythmé, exposant des personnages variés qui vont être mis à l'épreuve et vont devoir évoluer. Glenn Ford bien sur, dont l'idéologie d'abord naïve sera malmenée par des élèves qui ne font finalement que suivre le groupe, groupe qui est leur seul lien social, mais qui ne veulent finalement qu'être écouté. On a là une jeunesse très rock 'n roll, désabusée et violente mais pas perdue. Brooks montre que la carapace a des failles comme le portoricain ou bien sur le personnage du très bon Sidney Poitier, écatelé entre son besoin de rebellion et son désir d'en sortir. Glenn Ford croit en eux de manière assez naïve au début, perdra ses illusions maisreviendra à la charge en s'adaptant et en chercher le moyen de les révéler, dans le meilleur comme dans le pire.
Quelques jolis plans bien pensés viennent embellir un solide scénario.
Sans aucun doute LE film précurseur des films de lycée.
Je garde.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102599
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Richard Brooks (1912-1992)
Mon Richard Brooks préféré ; je trouve que ce film est toujours aussi puissant qu'à sa sortie.monk a écrit :Graine de violence
L'histoire d'un jeune professeur idéaliste dans un établissement très difficile.
Très bonne surprise ! Un film qui tient la route, bien rythmé, exposant des personnages variés qui vont être mis à l'épreuve et vont devoir évoluer. Glenn Ford bien sur, dont l'idéologie d'abord naïve sera malmenée par des élèves qui ne font finalement que suivre le groupe, groupe qui est leur seul lien social, mais qui ne veulent finalement qu'être écouté. On a là une jeunesse très rock 'n roll, désabusée et violente mais pas perdue. Brooks montre que la carapace a des failles comme le portoricain ou bien sur le personnage du très bon Sidney Poitier, écatelé entre son besoin de rebellion et son désir d'en sortir. Glenn Ford croit en eux de manière assez naïve au début, perdra ses illusions maisreviendra à la charge en s'adaptant et en chercher le moyen de les révéler, dans le meilleur comme dans le pire.
Quelques jolis plans bien pensés viennent embellir un solide scénario.
Sans aucun doute LE film précurseur des films de lycée.
Je garde.
- monk
- Décorateur
- Messages : 3865
- Inscription : 21 juin 05, 09:55
- Contact :
Re: Richard Brooks (1912-1992)
J'ai vu ça, après.Jeremy Fox a écrit : Mon Richard Brooks préféré
Du coup, je compte approfondir sa filmo en suivant vos tops dans ce topic

-
- au poil !
- Messages : 9768
- Inscription : 20 juil. 05, 17:34
- Localisation : Lynchland
Re: Richard Brooks (1912-1992)
LOOKING FOR MR. GOODBAR (1977) - SPOILERS
Découvert en salle dans une belle version restaurée.
Un film assez foisonnant thématiquement, passionnant dans sa prise de pouls d'une époque, d'une pensée, de l'air du temps (la mise en scène elle-même en porte quelques stigmates, j'ai tour à tour pensé à Schlesinger, Friedkin...).
J'ai trouvé le portrait de cette femme délicat, nuancé et habile (transcendé par l'interprétation au-dessus de tout de Diane Keaton) tout comme l'est la confrontation a priori périlleuse d'une pensée libertaire, mais sans cadre ni horizon, à une autre conservatrice et asphyxiante.
Ainsi la déchéance, imprégnée d'une violence latente mais bien palpable, s'achève-t-elle sur une scène choc, tétanisante et dénuée d'épilogue réconfortant. Pour autant, je ne l'ai pas reçue comme un pavé moralisateur tant Brooks semble de bout en bout marquer une certaine distance vis à vis d'un quelconque esprit revendicatif, se concentrant sur la déroute au premier degré d'une femme moralement forte mais affaiblie par sa solitude (I'm not lonely, I'm alone) et l'absence de repères.
Car l'objectif de Thérésa n'est jamais autrement défini qu'en réaction... à une norme, à un passif douloureux, à ses échecs, à une pensée archaïque marquée comme un modèle à rejeter à tout prix, quitte à basculer d'un extrême à un autre.
Découvert en salle dans une belle version restaurée.
Un film assez foisonnant thématiquement, passionnant dans sa prise de pouls d'une époque, d'une pensée, de l'air du temps (la mise en scène elle-même en porte quelques stigmates, j'ai tour à tour pensé à Schlesinger, Friedkin...).
J'ai trouvé le portrait de cette femme délicat, nuancé et habile (transcendé par l'interprétation au-dessus de tout de Diane Keaton) tout comme l'est la confrontation a priori périlleuse d'une pensée libertaire, mais sans cadre ni horizon, à une autre conservatrice et asphyxiante.
Ainsi la déchéance, imprégnée d'une violence latente mais bien palpable, s'achève-t-elle sur une scène choc, tétanisante et dénuée d'épilogue réconfortant. Pour autant, je ne l'ai pas reçue comme un pavé moralisateur tant Brooks semble de bout en bout marquer une certaine distance vis à vis d'un quelconque esprit revendicatif, se concentrant sur la déroute au premier degré d'une femme moralement forte mais affaiblie par sa solitude (I'm not lonely, I'm alone) et l'absence de repères.
Car l'objectif de Thérésa n'est jamais autrement défini qu'en réaction... à une norme, à un passif douloureux, à ses échecs, à une pensée archaïque marquée comme un modèle à rejeter à tout prix, quitte à basculer d'un extrême à un autre.

-
- Producteur
- Messages : 9462
- Inscription : 9 mai 09, 12:14
- Localisation : Comme Mary Henry : au fond du lac
Re: Richard Brooks (1912-1992)
Mr Goodbar est l'un des plus grands films de Brooks et Diane Keaton y est prodigieuse. Il fut de cette catégorie de cinéastes très "mâles" capables de peindre les plus beaux portraits de femmes et par conséquence d'offrir des rôles en or à ses actrices. Surtout à partir des années 60 : Geraldine Page et Shirley Knight dans Doux oiseau de jeunesse, Claudia Cardinale dans Les professionnels, Candice Bergen dans La chevauchée sauvage... et le plus beau de tous, il l'offrit à son épouse Jean Simmons dans The happy ending.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Joseph L. Mankiewicz
- Frances
- Assistant opérateur
- Messages : 2819
- Inscription : 3 oct. 12, 20:24
Re: Richard Brooks (1912-1992)
Oui, tout à fait ! Magnifique portrait de femme avec une Diane Keaton sublime naviguant entre l'ombre et la lumière. Décidément les années 70 furent fécondes et promptes à bousculer cette Amérique qui n'en finissait pas de se libérer du joug catholique.
J'avais découvert le film en première grâce à une prof d'anglais cinéphile. Je l'ai revu des années plus tard à la télé mais il y a fort longtemps. Il mériterait bien une édition br.
J'avais découvert le film en première grâce à une prof d'anglais cinéphile. Je l'ai revu des années plus tard à la télé mais il y a fort longtemps. Il mériterait bien une édition br.
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Mes films du mois :
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Mes films du mois :
- Spoiler (cliquez pour afficher)
-
- Producteur
- Messages : 9462
- Inscription : 9 mai 09, 12:14
- Localisation : Comme Mary Henry : au fond du lac
Re: Richard Brooks (1912-1992)
Joug chrétien au sens large ou puritain ou WASP plus que catholique (même si il est vrai que les instigateurs du code Hays - tombé en désuétude depuis longtemps au moment de la sortie du film de Brooks - s'étaient associés à l'Eglise et aux ligues de vertu catholiques).Frances a écrit :Oui, tout à fait ! Magnifique portrait de femme avec une Diane Keaton sublime naviguant entre l'ombre et la lumière. Décidément les années 70 furent fécondes et promptes à bousculer cette Amérique qui n'en finissait pas de se libérer du joug catholique.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Joseph L. Mankiewicz
- cinéfile
- Assistant opérateur
- Messages : 2441
- Inscription : 19 avr. 10, 00:33
- Localisation : Bourges
Re: Richard Brooks (1912-1992)
Looking for Mr Goodbar fait aussi partie de mon panthéon personnel. INOUBLIABLE ! Diane Keaton y trouve son plus grand rôle (même si je l'adore chez Woody bien entendu). Un rôle vraiment difficile qu'elle porte à merveille.
Le film a été diffusé par Brion au CdM il y a trois ans environ.
Le film a été diffusé par Brion au CdM il y a trois ans environ.
-
- Producteur
- Messages : 9462
- Inscription : 9 mai 09, 12:14
- Localisation : Comme Mary Henry : au fond du lac
Re: Richard Brooks (1912-1992)
Brion, grand fan de Brooks à qui a il rendu hommage en 1986 dans ce magnifique ouvrage (qu'on peut encore trouver pour pas cher)cinéfile a écrit :Looking for Mr Goodbar fait aussi partie de mon panthéon personnel. INOUBLIABLE ! Diane Keaton y trouve son plus grand rôle (même si je l'adore chez Woody bien entendu). Un rôle vraiment difficile qu'elle porte à merveille.
Le film a été diffusé par Brion au CdM il y a trois ans environ.

The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Joseph L. Mankiewicz
- El Dadal
- Producteur Exécutif
- Messages : 7657
- Inscription : 13 mars 10, 01:34
- Localisation : Sur son trône de vainqueur du Quiz 2020
Re: Richard Brooks (1912-1992)
Comme Gounou, découverte de Looking for Mister Goodbar en salle en version restaurée. Mais je ne saurai me joindre à votre concert de louanges. Ce n'est pas l'envie qui m'en manque, mais c'est au-dessus de mes forces.
Pas que le film soit mauvais, loin de là. Mais cette espèce de surjeu constant de la part de tous les acteurs est très déconcertant (d'autant qu'on est dans la décennie ultime du jeu actor's studio), et, il me semble, un peu déplacé. A moins qu'associé aux décors de studio (là où je regrette également la prise de vue en décors réels), on ne soit dans la théâtralité, et incidemment la fable. Ça pourrait en un sens faire un lointain écho au style à la fois désabusé et à vif de New York, New York, entre tradition de studio et volonté de s'affranchir de certaines frontières thématiques (sans que ça ne soit jamais bien offensant, le comportement de Theresa paraissant aujourd'hui même normé).
Sans être entièrement moralisateur, le film de Brooks est tout de même de par son aspect "parcours initiatique" un tantinet vieux jeu, et je ne suis pas vraiment d'accord quand on écrit que le réalisateur garde à distance son point de vue et sa critique de sa protagoniste. Un tas de petits détails relevant de l'ironie de cinéaste (la porte fermée au loquet, par exemple) rend le tout un poil partisan. Et puis, aïe, cette fin. D'une gratuité et d'une facilité proprement exaspérantes. On est très loin d'un Boogie Nights, film semble-t-il régulièrement cité comme influencé par le Brooks, traitant également d'une émancipation sexuelle et morale, mais gérant ô combien mieux ses ruptures de ton et sa structure d'ensemble.
Le tout est plein de bonnes intentions, un grand nombre de scènes et de dialogues restent réussis ("ce gars Pacino, il est bon hein?" rétorquant Richard Gere jeunot à une Diane Keaton visiblement amusée et gênée), et il s'en dégage une étrange atmosphère. Mais pour un film fantasmé depuis tant d'années, la déception est de mise.
Pas que le film soit mauvais, loin de là. Mais cette espèce de surjeu constant de la part de tous les acteurs est très déconcertant (d'autant qu'on est dans la décennie ultime du jeu actor's studio), et, il me semble, un peu déplacé. A moins qu'associé aux décors de studio (là où je regrette également la prise de vue en décors réels), on ne soit dans la théâtralité, et incidemment la fable. Ça pourrait en un sens faire un lointain écho au style à la fois désabusé et à vif de New York, New York, entre tradition de studio et volonté de s'affranchir de certaines frontières thématiques (sans que ça ne soit jamais bien offensant, le comportement de Theresa paraissant aujourd'hui même normé).
Sans être entièrement moralisateur, le film de Brooks est tout de même de par son aspect "parcours initiatique" un tantinet vieux jeu, et je ne suis pas vraiment d'accord quand on écrit que le réalisateur garde à distance son point de vue et sa critique de sa protagoniste. Un tas de petits détails relevant de l'ironie de cinéaste (la porte fermée au loquet, par exemple) rend le tout un poil partisan. Et puis, aïe, cette fin. D'une gratuité et d'une facilité proprement exaspérantes. On est très loin d'un Boogie Nights, film semble-t-il régulièrement cité comme influencé par le Brooks, traitant également d'une émancipation sexuelle et morale, mais gérant ô combien mieux ses ruptures de ton et sa structure d'ensemble.
Le tout est plein de bonnes intentions, un grand nombre de scènes et de dialogues restent réussis ("ce gars Pacino, il est bon hein?" rétorquant Richard Gere jeunot à une Diane Keaton visiblement amusée et gênée), et il s'en dégage une étrange atmosphère. Mais pour un film fantasmé depuis tant d'années, la déception est de mise.
- Cathy
- Producteur Exécutif
- Messages : 7328
- Inscription : 10 août 04, 13:48
- Contact :
Re:
Jeremy Fox a écrit :Je dois donc être vraiment le seul à avoir énormément aimé ce film (June Allyson y serait-elle pour quelquechose ? C'est fort probableO'Malley a écrit :Le cirque infernal de Richard Brooks (1953): un sympathique film de guerre, dont le principal intérêt revient au couple Humphrey Bogat - June Allyson, dont certaines répliques, sur le couple, font vraiment mouche...Dommage que l'ensemble soit un peu trop convenu, tout de même
Par contre, je me suis demandé tout au long si Altman ne s'était pas inspiré de ce film pour réaliser MASH car certaines scènes de comédie y font sérieusement pensé...). Une revision s'impose
Je viens de voir le film cet après-midi et j'ai adoré ! Je pense que le couple Allyson-Bogart y est pour beaucoup, mais j'ai aimé ce film de guerre qui annonce MASH sans avoir le côté irrévérencieux de ce dernier, ni même l'humour. Nous sommes plus dans un film d'amour sur fond de guerre, mais j'ai vraiment adoré. En plus June Allyson est craquante en jeune infirmière, un peu gauche qui s'éveille peu à peu à l'amour. Bref j'ai beaucoup aimé. Tu n'es donc plus le seul à avoir énormément aimé ce film

Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102599
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet