Moi non plus, jamais entendu ! Mais plutôt lu, il y a bien 10-12 ans, dans un numéro des "Inrocks" (à l'époque où je lisais ce journal, donc...). Inutile de préciser que, dans le contexte de l'article, ce n'était pas vraiment affectueux...Federico a écrit :Par contre, à propos de Gabin : le Vieux, le Dabe, oui, mais Gaga, je n'avais jamais entendu.
Eric Rohmer (1920-2010)
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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
Les nuits de la pleine lune (1984)
Certes, ce n'est pas le meilleur de la série des Contes et proverbes. Mais la petite partition de Rohmer a su me cueillir, une fois de plus. En tout cas s'agissant des Contes et proverbes, car j'avoue avoir plus de mal avec les Contes moraux.
Je comprends qu'on puisse rester extérieur à son dispositif du dialogue châtié, du jeu particulier des comédiens, du minimalisme de la réalisation, ou qu'on trouve à redire sur la patine 80's de l'ensemble, les chansons façon Club Dorothée d'Elli & Jacno, qu'on soit agacé par Pascale Ogier, son nœud dans les cheveux en choucroute, et ses atermoiements amoureux. Pour ma part, cette sève toute rohmérienne agit sur moi à plein, m'enchante de par sa musicalité du texte, sa capacité naturaliste à saisir la complexité des sentiments, son humilité qui dissimule une connaissance profonde des caractères, cette simplicité à projeter par je ne sais quelle magie la suscitation du désir sur chacune des actrices rohmériennes, dont l'évidence de la beauté ne se dévoile que progressivement - Pascale Ogier n'y déroge pas pour moi.
Les nuits de la pleine lune reste en-deçà de films tels que Le Rayon vert ou Pauline à la plage, mais l'observation des cœurs humains par le réalisateur reste aiguisée et inspirante, même si cette fois-ci au service d'un scénario lâche, hélas pas toujours très intéressant à suivre.
Peut-être qu'une partie du problème tient dans le fait que la Louise des Nuits de la pleine lune, pétrie d'idées et de préconceptions très singulières voire aberrantes sur l'amour, comme Marion de Pauline à la plage ou Sabine du Beau mariage, ne possède pas le même attrait empathique que ces dernières. Louise et Sabine agissent selon une vision du monde et des rapports humains égoïste, capricieuse, dans laquelle elles se méprennent sur la nature d'un sentiment amoureux dont elles souhaiteraient concrètement qu'il puisse être assujetti à un deal, dans les deux cas : le contrat de mariage d'une part, qui telle la charrue avant les bœufs, serait la condition préliminaire et sine qua non à l'amour, et d'autre part ce marché absurde conclu entre Louise et Rémi - je t'aime mais je vais quand même aller voir ailleurs pour éventuellement trouver dans les bras d'un autre la Révélation de ce que mon amour pour toi est plus fort.
Seulement voilà, il y avait chez Sabine une forme de naïveté idéaliste, de déni envers elle-même, qui la rendait savoureuse et attachante dans son romantisme forcené et ce, malgré ses attitudes toujours geignardes. Louise, quant à elle, est également engoncée dans des postures fallacieuses - et va s'exposer, comme Sabine, au terrible retour de manivelle sentimental - mais il y a dans son détachement affectif, sa manière de calculer froidement chaque chose, d'orchestrer son deal débile comme étant une solution humainement magnifique, quelque chose de beaucoup plus antipathique. Le personnage est aveuglé comme peut l'être celui de Sabine, mais sans sa naïveté foncière, son entêtement. Louise pioche chez les gens ce qui l'intéresse en fonction du moment, d'où l'inéluctabilité de ce retour de boomerang, qui lui enseigne à ses dépens qu'à jouer avec les gens et les sentiments, on finit par se brûler. Cependant le réalisateur, qui n'abandonne jamais ses personnages dans le désespoir et ne les toise pas, même dans leurs failles, provoque à ce moment précis l'émotion avec ce personnage, que l'on se prend à plaindre contre toute attente, et lui offre la perspective de lendemains confiants.
Certes, ce n'est pas le meilleur de la série des Contes et proverbes. Mais la petite partition de Rohmer a su me cueillir, une fois de plus. En tout cas s'agissant des Contes et proverbes, car j'avoue avoir plus de mal avec les Contes moraux.
Je comprends qu'on puisse rester extérieur à son dispositif du dialogue châtié, du jeu particulier des comédiens, du minimalisme de la réalisation, ou qu'on trouve à redire sur la patine 80's de l'ensemble, les chansons façon Club Dorothée d'Elli & Jacno, qu'on soit agacé par Pascale Ogier, son nœud dans les cheveux en choucroute, et ses atermoiements amoureux. Pour ma part, cette sève toute rohmérienne agit sur moi à plein, m'enchante de par sa musicalité du texte, sa capacité naturaliste à saisir la complexité des sentiments, son humilité qui dissimule une connaissance profonde des caractères, cette simplicité à projeter par je ne sais quelle magie la suscitation du désir sur chacune des actrices rohmériennes, dont l'évidence de la beauté ne se dévoile que progressivement - Pascale Ogier n'y déroge pas pour moi.
Les nuits de la pleine lune reste en-deçà de films tels que Le Rayon vert ou Pauline à la plage, mais l'observation des cœurs humains par le réalisateur reste aiguisée et inspirante, même si cette fois-ci au service d'un scénario lâche, hélas pas toujours très intéressant à suivre.
Peut-être qu'une partie du problème tient dans le fait que la Louise des Nuits de la pleine lune, pétrie d'idées et de préconceptions très singulières voire aberrantes sur l'amour, comme Marion de Pauline à la plage ou Sabine du Beau mariage, ne possède pas le même attrait empathique que ces dernières. Louise et Sabine agissent selon une vision du monde et des rapports humains égoïste, capricieuse, dans laquelle elles se méprennent sur la nature d'un sentiment amoureux dont elles souhaiteraient concrètement qu'il puisse être assujetti à un deal, dans les deux cas : le contrat de mariage d'une part, qui telle la charrue avant les bœufs, serait la condition préliminaire et sine qua non à l'amour, et d'autre part ce marché absurde conclu entre Louise et Rémi - je t'aime mais je vais quand même aller voir ailleurs pour éventuellement trouver dans les bras d'un autre la Révélation de ce que mon amour pour toi est plus fort.

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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
Les nuits de la pleine lune n'est pas parmi mes préférés chez Rohmer mais je lui reconnais son coup d'oeil sociologiquement parfait et sans concession sur une génération, celle des "moi je" qui aura fait beaucoup de petits et perdure encore. Bien qu'ayant le DVD... et même l'affiche 120x160 (décrochée depuis longtemps
), j'évite de le revoir car il me colle plus le bourdon qu'autre chose.

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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
Conte d'hiver (1992)
Magnifique. Au point où j'en suis de mes découvertes, c'est le plus beau Rohmer après Le rayon vert.
Dès les deux/trois premières minutes du film, le réalisateur m'a profondément ému - soyons fous, c'est l'une des plus belles ouvertures qu'il m'ait été donné de voir. Avec son approche naturaliste (et sa capacité, dès qu'il filme les côtes bretonnes, à imprimer sur pellicule cette sensation exquise de repos, de paix, sous le soleil d'un après-midi d'été), Rohmer nous donne à voir la synthèse d'une histoire d'amour fou de vacances, en saisissant par petites touches intimistes toute la complicité tendre, fusionnelle et passionnée de deux êtres. Le montage fragmente leurs instants à deux comme autant de souvenirs fervents et pourtant fragiles : se balader à vélo, s'embrasser sur la plage, faire l'amour la nuit, s'endormir sur une grève et se faire prendre par surprise par la marée montante...
Tout le film formalisera son propos autour de la force entêtante de cet incipit, sorte d'instant de grâce sentimentale à laquelle l'héroïne ne peut qu'inlassablement s'identifier alors qu'elle pédale dans ses déboires amoureux. Le point de départ de l'histoire (un lapsus sur une adresse donnée avant de partir, qui séparera fatalement les deux tourtereaux) peut paraître un peu gros, mais il conditionne cette nouvelle expression thématique autour du destin et/ou du hasard. Conte d'hiver reprend les questionnements pascaliens de Ma nuit chez Maud sans en chercher l'austérité intellectuelle, mais au contraire, la traduction émotionnelle concrète dans la vie de tous les jours, les choix que chaque être accomplit et qui dessinent ou non le tableau d'une vie. La tension spirituelle entre existentialisme et prédestination qui serpente dans le film n'entrave pas son incarnation profonde : Rohmer a en effet cette faculté de s'ajuster à hauteur d'homme qui, ici à nouveau, permet de s'approcher au plus près des irrésolutions et des peines d'un être a priori banal comme peut l'être Félicie. Sauf qu'avec Rohmer, la banalité n'est qu'un leurre et le regard pénétrant et bienveillant qu'il porte sur ses personnages féminins, permet de faire ressortir leur beauté en tant que personne humaine, leur exceptionnalité... leur absolu. C'est très difficile à expliquer, mais Rohmer arrive à me mettre K.O. en filmant des gens, tout simplement, des gens qui ont une vie, qui existent, là, quelque part. Disons que comme Le Rayon vert mû de considérations assez similaires, Conte d'hiver est un film puissamment existentiel.
Les petites touches de Rohmer pour dévoiler le quotidien de Félicie sont très émouvantes : ici une mère qui ne sait pas comment la rendre heureuse, là l'éducation d'une adorable petite fille... Le cinéaste déroule une trajectoire faite, comme souvent chez lui, d'atermoiements, d'hésitations, de pertes de repères, mais aussi de renaissance, et suscite une formidable empathie pour la vulnérabilité de Charlotte Véry. Comme pour la Delphine du Rayon vert, il ouvre le regard du personnage, la dévoile, la chérit, l'anime d'un courage envers la vie qui trouve récompense. A Félicie, il offre le plus beau des cadeaux, dont l'intrusion renvoie à l'ambiguïté des voies de notre existence : destin ou hasard, deux facettes d'une même foi en l'être.
C'est peut-être moins "définitif" que Le Rayon vert (j'ai eu un peu de mal avec certains comédiens, notamment), mais c'est superbe.
Magnifique. Au point où j'en suis de mes découvertes, c'est le plus beau Rohmer après Le rayon vert.
Dès les deux/trois premières minutes du film, le réalisateur m'a profondément ému - soyons fous, c'est l'une des plus belles ouvertures qu'il m'ait été donné de voir. Avec son approche naturaliste (et sa capacité, dès qu'il filme les côtes bretonnes, à imprimer sur pellicule cette sensation exquise de repos, de paix, sous le soleil d'un après-midi d'été), Rohmer nous donne à voir la synthèse d'une histoire d'amour fou de vacances, en saisissant par petites touches intimistes toute la complicité tendre, fusionnelle et passionnée de deux êtres. Le montage fragmente leurs instants à deux comme autant de souvenirs fervents et pourtant fragiles : se balader à vélo, s'embrasser sur la plage, faire l'amour la nuit, s'endormir sur une grève et se faire prendre par surprise par la marée montante...
Tout le film formalisera son propos autour de la force entêtante de cet incipit, sorte d'instant de grâce sentimentale à laquelle l'héroïne ne peut qu'inlassablement s'identifier alors qu'elle pédale dans ses déboires amoureux. Le point de départ de l'histoire (un lapsus sur une adresse donnée avant de partir, qui séparera fatalement les deux tourtereaux) peut paraître un peu gros, mais il conditionne cette nouvelle expression thématique autour du destin et/ou du hasard. Conte d'hiver reprend les questionnements pascaliens de Ma nuit chez Maud sans en chercher l'austérité intellectuelle, mais au contraire, la traduction émotionnelle concrète dans la vie de tous les jours, les choix que chaque être accomplit et qui dessinent ou non le tableau d'une vie. La tension spirituelle entre existentialisme et prédestination qui serpente dans le film n'entrave pas son incarnation profonde : Rohmer a en effet cette faculté de s'ajuster à hauteur d'homme qui, ici à nouveau, permet de s'approcher au plus près des irrésolutions et des peines d'un être a priori banal comme peut l'être Félicie. Sauf qu'avec Rohmer, la banalité n'est qu'un leurre et le regard pénétrant et bienveillant qu'il porte sur ses personnages féminins, permet de faire ressortir leur beauté en tant que personne humaine, leur exceptionnalité... leur absolu. C'est très difficile à expliquer, mais Rohmer arrive à me mettre K.O. en filmant des gens, tout simplement, des gens qui ont une vie, qui existent, là, quelque part. Disons que comme Le Rayon vert mû de considérations assez similaires, Conte d'hiver est un film puissamment existentiel.
Les petites touches de Rohmer pour dévoiler le quotidien de Félicie sont très émouvantes : ici une mère qui ne sait pas comment la rendre heureuse, là l'éducation d'une adorable petite fille... Le cinéaste déroule une trajectoire faite, comme souvent chez lui, d'atermoiements, d'hésitations, de pertes de repères, mais aussi de renaissance, et suscite une formidable empathie pour la vulnérabilité de Charlotte Véry. Comme pour la Delphine du Rayon vert, il ouvre le regard du personnage, la dévoile, la chérit, l'anime d'un courage envers la vie qui trouve récompense. A Félicie, il offre le plus beau des cadeaux, dont l'intrusion renvoie à l'ambiguïté des voies de notre existence : destin ou hasard, deux facettes d'une même foi en l'être.
C'est peut-être moins "définitif" que Le Rayon vert (j'ai eu un peu de mal avec certains comédiens, notamment), mais c'est superbe.
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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
Très, très beau texte Demi-Lune, auquel je souscris (une fois de plus) intégralement.
Conte d'Hiver est pour moi le plus beau des Contes des quatres saisons, et ce n'est pas un mince compliment quand on voit le niveau des autres (hormis Printemps, nettement en-dessous). Les as-tu vus, d'ailleurs ?
Je pense même que celui-ci est un de mes trois ou quatre Rohmer préférés. Ces discussions en salons où Félicie se débat avec ses mots et ses intuitions, la promenade dans le parc avec sa petite fille, lorsqu'elle prend l'air et sort du salon de coiffure, l'attention portée par ses deux amants (l'intello, le coiffeur), cet espèce de naturalisme constamment transcendé par la spritualité du propos, paradoxalement très "terre-à-terre"... C'est magnifique, un véritable état de grâce. Le "miracle" final
Conte d'Hiver est pour moi le plus beau des Contes des quatres saisons, et ce n'est pas un mince compliment quand on voit le niveau des autres (hormis Printemps, nettement en-dessous). Les as-tu vus, d'ailleurs ?
Je pense même que celui-ci est un de mes trois ou quatre Rohmer préférés. Ces discussions en salons où Félicie se débat avec ses mots et ses intuitions, la promenade dans le parc avec sa petite fille, lorsqu'elle prend l'air et sort du salon de coiffure, l'attention portée par ses deux amants (l'intello, le coiffeur), cet espèce de naturalisme constamment transcendé par la spritualité du propos, paradoxalement très "terre-à-terre"... C'est magnifique, un véritable état de grâce. Le "miracle" final
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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
J'ai vu Conte d'été que j'aime également beaucoup. Qu'il se passe à Dinard (et donc pas loin de chez moi) n'y est pas étranger, mais plus que tout, c'est cette petite musique rohmérienne que j'adore, ce regard sur les gens, les badinages spirituels et cependant érotiques... je ne retrouve ça chez aucun autre auteur.Thaddeus a écrit :Les as-tu vus, d'ailleurs ?
Partir à la découverte d'un nouveau Rohmer ne fait pas sans une certaine appréhension dans mon cas, parce que j'ai toujours peur de tomber sur le film qui rompra la magie. Et ce n'est jamais le cas. Même pour les Contes moraux avec lesquels j'ai plus de difficultés (je les trouve très austères, trop... Nouvelle Vague si tu vois ce que je veux dire), il y a toujours une scène au minimum qui mérite le détour, y compris pour La Collectionneuse qui est le Rohmer que j'aime le moins. Mais clairement, mes préférences se portent sur ses Comédies et proverbes et ses Contes des quatre saisons, où son expression me touche intimement.
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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
Tiens, je viens de tomber là-dessus... C'est "hors-circuits-commerciaux-classiques", mais ça peut en intéresser plus d'un ici.

le laboratoire d'Eric Rohmer, un cinéaste à la Télévision Scolaire
35,00 €
Fiche détaillée
Collection PRESENCE DE LA LITTERATURE
Résumé détaillé
Ce coffret DVD propose une sélection inédite de treize films pédagogiques réalisés dans les années 1960 et consacrés à la littérature, à l’art, au cinéma ou encore à l’architecture. Un entretien exceptionnel, conçu et conduit par Hélène Waysbord en 2009, quelques temps avant la disparition d’Éric Rohmer, donne la parole au cinéaste : il y est question de son regard sur le monde, de sa manière de filmer, de ses sources d’inspiration. Un documentaire de 52 minutes, réalisé par Jean-Louis Cros, un livret d’accompagnement, rédigé par Philippe Fauvel, ainsi qu’une sélection de fiches pédagogiques, rédigées par Éric Rohmer lui-même pour accompagner ses films, complètent l’ensemble et permettent de mieux comprendre la richesse et la pertinence de l’œuvre du cinéaste.
Description technique 4 DVD vidéo ; 1 livret, 95 p.
http://www.sceren.com/cyber-librairie-c ... rod=623804

le laboratoire d'Eric Rohmer, un cinéaste à la Télévision Scolaire
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Collection PRESENCE DE LA LITTERATURE
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Ce coffret DVD propose une sélection inédite de treize films pédagogiques réalisés dans les années 1960 et consacrés à la littérature, à l’art, au cinéma ou encore à l’architecture. Un entretien exceptionnel, conçu et conduit par Hélène Waysbord en 2009, quelques temps avant la disparition d’Éric Rohmer, donne la parole au cinéaste : il y est question de son regard sur le monde, de sa manière de filmer, de ses sources d’inspiration. Un documentaire de 52 minutes, réalisé par Jean-Louis Cros, un livret d’accompagnement, rédigé par Philippe Fauvel, ainsi qu’une sélection de fiches pédagogiques, rédigées par Éric Rohmer lui-même pour accompagner ses films, complètent l’ensemble et permettent de mieux comprendre la richesse et la pertinence de l’œuvre du cinéaste.
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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
Sorti il y a tout juste un an ! (et même en "fanfare" relative d'ailleurs, puisque l'objet avait bénéficié d'une présentation officielle à Beaubourg, avec parterre d'invités et tout le tintouin)... On en avait immédiatement parlé ici même (page 45 du topic), tu penses bien, malheureux !NotBillyTheKid a écrit :Tiens, je viens de tomber là-dessus... C'est "hors-circuits-commerciaux-classiques", mais ça peut en intéresser plus d'un ici.
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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
J'ai les 22 dvd des films de Rohmer. J'en ai vu aucun jusqu'ici et je sais pas par quoi commencer (y'en a un paquet qui me font envie). Celui qui a la meilleure note sur imdb c'est "Ma Nuit Chez Maud". Est-ce un bon choix ? Et continuer avec les plus fameux ?
Ou alors je dois suivre l'ordre des coffrets ?
Ou alors je dois suivre l'ordre des coffrets ?
Mon top éditeurs : 1/Carlotta 2/Gaumont 3/Studiocanal 4/Le Chat 5/Potemkine 6/Pathé 7/L'Atelier 8/Esc 9/Elephant 10/Rimini 11/Coin De Mire 12/Spectrum 13/Wildside 14/La Rabbia-Jokers 15/Sidonis 16/Artus 17/BQHL 18/Bach
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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
Comme pour tous les grands artistes, il y a plusieurs périodes chez Rohmer et peut-être toutes ne te satisferont-elles pas de la même manière (en tout cas c'est mon cas, j'adore le Rohmer des 80's/90's et accroche moins à celui des Contes moraux). Il peut être intéressant de découvrir ses films par ordre chronologique pour mieux voir ses évolutions, mais ce n'est pas ce que je te conseillerais, pour autant. Je ne sais pas ce qu'en diraient Amarcord, Jeremy Fox ou Thaddeus, mais je pense qu'un film comme Pauline à la plage peut constituer une parfaite introduction à l'univers rohmérien. Tu verras tout de suite si tu accroches ou pas. L'ambiance de vacances sur la côte, l'amour pour les actrices, la douceur et la spiritualité, les badinages, l'incarnation des personnages saisis par petites touches délicates, les dialogues distingués et le phrasé si caractéristique des comédiens... un concentré de la personnalité de Rohmer pour un film très accessible, charmant.Blue a écrit :J'ai les 22 dvd des films de Rohmer. J'en ai vu aucun jusqu'ici et je sais pas par quoi commencer (y'en a un paquet qui me font envie). Celui qui a la meilleure note sur imdb c'est "Ma Nuit Chez Maud". Est-ce un bon choix ? Et continuer avec les plus fameux ?
Ou alors je dois suivre l'ordre des coffrets ?
Les Rohmer du début sont, pour moi, marqués par une froideur et une raideur qui me gênent à échelle variable. Je n'y trouve pas le regard bienveillant et empathique des œuvres futures et du coup ça peut devenir vite très suffocant. Schématiquement, on pourrait dire que ce sont des films très intellectualisés, très arides là où le Rohmer des années 80/90 investit beaucoup plus le champ des émotions dans une forme de simplicité qui frappe droit au cœur, sans pour autant qu'il renonce à son expression très châtiée, si vivifiante pour l'esprit.
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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
En lisant ça j'ai l'impression de voir des reproches formulés habituellement à l'encontre du cinéma de Bresson.Demi-Lune a écrit : Les Rohmer du début sont, pour moi, marqués par une froideur et une raideur qui me gênent à échelle variable. Je n'y trouve pas le regard bienveillant et empathique des œuvres futures et du coup ça peut devenir vite très suffocant. Schématiquement, on pourrait dire que ce sont des films très intellectualisés, très arides
Dernière modification par Blue le 12 mars 13, 21:40, modifié 1 fois.
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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
Tout à fait d'accord ; ma découverte de Rohmer et mon immédiat attachement pour son univers a d'ailleurs eu lieu avec ce film. Ma nuit chez Maud est un chef-d’œuvre mais il n'est pas particulièrement typique de son cinéma je trouve. En revanche, contrairement à demi-lune, j'adore aussi ses premiers films et notamment La collectionneuse qui est par contre loin de faire l'unanimité ici-même.Demi-Lune a écrit :Je ne sais pas ce qu'en diraient Amarcord, Jeremy Fox ou Thaddeus, mais je pense qu'un film comme Pauline à la plage peut constituer une parfaite introduction à l'univers rohmérien. .
Pour commencer, j'aurais donc dit soit Pauline à la plage, soit L'ami de mon amie, soit Conte d'été ou bien Le Genou de Claire
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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
Si tu fais comme moi, tu ne devrais pas être déçu. J'ai commencé par les contes moraux dans l'ordre suivant : I, La boulangère... ; II, La carrière...Blue a écrit :J'ai les 22 dvd des films de Rohmer. J'en ai vu aucun jusqu'ici et je sais pas par quoi commencer (y'en a un paquet qui me font envie). Celui qui a la meilleure note sur imdb c'est "Ma Nuit Chez Maud". Est-ce un bon choix ? Et continuer avec les plus fameux ?
Ou alors je dois suivre l'ordre des coffrets ?
Ce qui fait à peine 1h30 et une gentille "mise en jambe".
Deuxième partie de soirée : III, Ma nuit chez Maud. Je ne l'avais pas vu venir mais me le suis bien pris dans la gueule du coup. Une de mes plus belle découvertes de l'année passée,tout simplement. Le prochain sera La Collectionneuse.

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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
L'autre jour, j'ai bien ri. Quand j'ai annoncé à un ami que je me passionnais pour le cinéma de Rohmer, il m'a sorti un truc assez débile, je trouve : "Rohmer, c'est un cinéma de droite" (sic)... Pffffff Ce à quoi , je lui ai répondu : que c'était du n'importe quoi et que je me foutais pas mal des idées politiques du cinéaste (télérama est bien tombé dans le même piège avec Clint Eastwood... facho, réac... jusqu'à ce qu'ils tombent sur le c## avec Unforgiven, alors tout à coup ils se sont mis à l'adorer.... même si les films suivants étaient moins bons... va comprendre!!!) et donc, j'ai continué en lui disant qu'entre l'idéologie et l'esthétique, l'esthétique était plus importante chez Rohmer et que jamais, jamais, je n'avais ressenti, du moins jusqu'à présent, une quelconque idéologie politique...
J'ai raison ou il n'a pas tout à fait tort ?
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Re: Eric Rohmer (1920-2010)
J'irai dans le même sens que mes camarades : Ma nuit chez Maud, La collectionneuse et, pourquoi pas ensuite "La femme de l'aviateur" pour attaquer les 80's de façon plaisante...Jeremy Fox a écrit :Tout à fait d'accord ; ma découverte de Rohmer et mon immédiat attachement pour son univers a d'ailleurs eu lieu avec ce film. Ma nuit chez Maud est un chef-d’œuvre mais il n'est pas particulièrement typique de son cinéma je trouve. En revanche, contrairement à demi-lune, j'adore aussi ses premiers films et notamment La collectionneuse qui est par contre loin de faire l'unanimité ici-même.Demi-Lune a écrit :Je ne sais pas ce qu'en diraient Amarcord, Jeremy Fox ou Thaddeus, mais je pense qu'un film comme Pauline à la plage peut constituer une parfaite introduction à l'univers rohmérien. .
Pour commencer, j'aurais donc dit soit Pauline à la plage, soit L'ami de mon amie, soit Conte d'été ou bien Le Genou de Claire
(et désolé pour la fausse info sur le coffret du sceren)
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Dude, where's my car
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